Déambulant de concert sur la ligne de crête des buttes avec un ami, celui-ci découvre les ruches implantées sur le versant des voies routières. Il marque son étonnement.
Guy - « Des ruches à cet endroit ?

LM - Oui approchons-nous mais pas de trop près pour ne pas les perturber, d’ailleurs il y a un entourage en grillage. Il y a un panneau d’information. Que lis-tu ?.
Guy - Et bien je vois qu’elles ont été installées à l’initiative du conseil général avec le soutien du syndicat mixte de la base de loisirs et de plein air et l’union nationale des apiculteurs de France (UNAF). Que vient faire le conseil général ?
LM - Nous sommes dans le parc départemental du Val de Marne
Guy - Mais tu me disais tout à l’heure que nous étions sur un terrain appartenant à la région !
LM - Tout à fait ; mais je t’expliquerai plus tard. A propos des abeilles sais-tu qu’elles sont sensibles au sucre et même au goût salé grâce à leurs pattes antérieures.

Guy - Non je ne savais pas. Mais tu ne réponds pas à ma question ; je trouve curieux que l’on puisse mettre des ruches à cet endroit ?
LM - Tu peux constater qu’elles sont situées dans un espace en zone urbaine, qui abrite une riche biodiversité et y mettre des abeilles ne fait que l’enrichir. Elles sont d’ailleurs choyées et les promeneurs qui pourraient constater des choses anormales sont incités à le signaler à la maison de la nature, en bas des buttes auprès de l’association nature et société. D’ailleurs d’autres ruches ont été installées dans le parc Dupeyroux dans l’ancien Créteil.
Guy - Des abeilles en ville ?
LM - Oui ; par exemple il y a de nombreuses ruches installées sur les toits de Paris, les plus célèbres sur les toits de l’opéra.

Guy - Qu’en pensent les apiculteurs ?
LM - Tu as vu sur le panneau que les ruches ont été installées avec leur accord. Ils encouragent la venue des abeilles en ville pour nous sensibiliser à leur sort. D’ailleurs tu n’ignores pas que les abeilles subissent une forte mortalité en raison des pesticides encore utilisés dans les campagnes et on estime qu’en ville elles sont plutôt protégées.
Guy - Cà m’a tout l’air d’être une mode « de bobos écolos » comme ceux qui font pousser du persil et des tomates dans des jardinières sur leurs fenêtres ou leurs balcons, en pleine ville. Merci aux gaz d’échappement ! Ici j’ai du mal à supporter le vacarme des voitures qui circulent en contrebas et les ruches sont implantées en bordure de plusieurs voies routières .
LM - Tu n’as peut être pas totalement tort et tu m’obliges à « ramener ma science » ! Sais- tu que des biologistes de l’université de Southampton ont fait une expérience en vaporisant des gaz d’échappement sortis de moteurs diesel sur un parfum de colza qu’ils avaient reconstitué. De cette manière ils ont démontré que le diesel déboussole les abeilles, friandes de colza, mais devenues incapables de repérer les fleurs contenant leur nourriture.
Guy - Alors supprimons les voitures avec un moteur diesel, d’autant que ce carburant libère des particules reconnues nocives à notre santé.
LM - C’est aussi un problème. Mais n’oublies pas que j’ai promis de te conduire à la gare en voiture. Et c’est une voiture à moteur diesel ! »