PLANCHES D’AIDE À LA DÉTERMINATION : Micro-algues d’eau douce & Cyanobactéries

Luc BRIENT vous offre gracieusement ses réalisations. (Université de Rennes - France)
dimanche 29 décembre 2024
par  Luc Brient, Webmaster du Collectif du lac de Créteil
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LES PLANCHES D’AIDE À LA DÉTERMINATION

Micro-algues d’eau douce

Qu’est ce que les microalgues ?
Unicellulaires de taille de 0,3 à 400 µm, structurées en filament ou colonie (parfois visibles à l’œil nu), ces micro-organismes photosynthétiques (pigments chlorophylliens et production d’oxygène) appartiennent à deux groupes distincts : les eucaryotes (cellules avec noyau véritable) et les procaryotes que sont les cyanobactéries ou algues bleu-vert.

Depuis quand existent-elles ?
Les données géochimiques et l’examen des micro-organismes fossiles dans les stromatolites indiquent que les cyanobactéries sont devenues très abondantes dès le précambrien (2,5 milliards d’années), période à laquelle est datée la production d’oxygène atmosphérique et la formation de la couche d’ozone.

De quoi se nourrissent les algues ?
Ce sont des organismes autotrophes qui utilisent la lumière, le gaz carbonique, et des composés minéraux solubles tels que : azote ammoniacal, azote nitrique, orthophosphates, silicates, fer, calcium…

L’écologie des micro-algues.
De densité généralement supérieure à celle de l’eau, les micro-algues doivent se maintenir en suspension dans la colonne d’eau afin d’y puiser l’énergie lumineuse et les ressources minérales essentielles pour leur croissance. Les mobilités par cils, flagelles, mouvements internes, vacuoles
gazeuses leur permettent de se maintenir dans la zone la plus favorable à leur croissance tout en minimisant les pertes par sédimentation. Plusieurs espèces peuvent cohabiter dans la colonne d’eau.
Elles se partagent l’espace en fonction de leurs exigences de lumière, de température et des nutriments.
Les facteurs hydrodynamiques jouent un rôle essentiel vis à vis de leur distribution. Les milieux stagnants ou à faibles débits sont souvent l’objet de prolifération excessive (bloom).

Comment se reproduisent -elles ?
Deux modalités de reproduction existent : la reproduction asexuée ou multiplication et la reproduction sexuée qui est l’union des gamètes mâles et femelles.

Où les trouver ?
Dans tous les milieux humides,, eaux douces et eaux marines, rivières, sols, murs, troncs d’arbres et les plantes…Plus de 30 000 espèces seraient recensées dans les eaux douces.

Quels sont ses prédateurs ?
Les micro-algues constituent la nourriture préférée du zooplancton, de quelques espèces de poissons et de mollusques.

Sont-elles dangereuses ?
Dans le cas de forte biomasse algale, la décomposition de la matière organique provoque une anoxie du milieu par consommation de l’oxygène et par conséquent participe au déséquilibre de l’écosystème.
Quelques espèces de cyanobactéries produisent des toxines dangereuses pour l’homme et les animaux.

Ont-elles un usage économique ?
Riches en acides aminés et en protéines certaines espèces du genre Spirulina (une cyanobactérie) et Chlorella (une chlorophycée) sont utilisées comme base alimentaire. Elles sont aussi une véritable ressource pour l’industrie dans les domaines de l’agroalimentaire, cosmétique, plastique, peinture, et bitume.

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Les micro-algues d’eau douce
Les Chlorophycées - Les micro-algues d’eau douce - Les Diatomées - Les Euglénophycées - Les Chrysophycées - Les Dinophycées - Les Cyanobactéries
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Crédits : Création, texte, montage et photos - Luc BRIENT - Université de Rennes 1 - Photographies prises au microscope optique A Georges BERTU et René Le Cahu
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Les micro-algues d'eau douce
Les micro-algues d’eau douce
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Cyanobactéries

Les cyanobactéries planctoniques d’eau douce les plus fréquentes de ces quatre principaux Ordres selon Komarek & al., sont identifiables par microscopie optique à l’aide de ces clés basées sur leur morphologie en distinguant :

  1. Les hétérocytées, lesquelles ont des cellules spécialisées telles que akinètes et hétérocytes classées dans les Nostocales.
  2. Les non-hétérocytées qui n’ont pas de cellules spécialisées, classées pour les formes filamenteuses dans les Oscillatoriales et Synechococcales et pour les formes coloniales à cellules ovoïdes dans les Synechococcales ou sphériques dans les Chroococcales.
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Planche Cyanobactéries
Retrouvez cette planche ⇒https://cyanobacteries.fr
Crédits : Poster réalisé de photos de et par Luc Brient - juillet 2021 cyanobacteriesrennes@gmail.com
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Planche Cyanobactéries
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Crédits : Poster réalisé de photos de et par Luc Brient - juillet 2021 cyanobacteriesrennes@gmail.com
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Le site Les cyanobactéries d’eaux douces

Retrouvez les observations effectuées au lac de Créteil postées sur INaturalist ⇒ Plancton et autres micro-organismes du lac de Créteil et ses abords - Val-de-Marne - Île-de-France


Luc BRIENT
Ingénieur à l’unité Ecobio de l’Université de Rennes.

• Cyanobactériologiste à partir de 1991 suite à des dermatoses survenues après une baignade au lac de Guerlédan en Bretagne.
• Première équipe de recherche en France à mettre en évidence la présence des microcystines (1995) dans les plans d’eau du grand Ouest de la France dont beaucoup servaient à la production d’eau potable.
• Participation ensuite au groupe de travail de l’AFFSSA en tant qu’expert (2002-2006) pour l’élaboration d’un document sur les cyanobactéries. Conception d’un capteur à fluorescence pour la phycocyanine en 2004 avec la société allemande Trios.
• Mise au point d’une nouvelle méthode de comptage des micro-algues par filtration dispensée dans la plupart des laboratoires publics et privés en France afin d’obtenir des résultats rapides dans le cadre de la gestion sanitaire encourue par les cyanotoxines. Détection des neurotoxines (Bmaa et anatoxines) et des cylindrospermopsines.
• Mise en évidence des cyanobactéries benthiques dans les rivières et les plans d’eau en relation avec les nombreuses mortalités animales à partir de 2002 en France et aussi à la surface des sédiments dans les plans d’eau jusqu’à plus de 18 m de profondeur à l’aide du capteur phycocyanine.
• Représentant français à une action européenne COST (CYANOCOST) afin d’harmoniser nos différents travaux de recherche (2011-2016) sur les cyanobactéries.
• Mise en évidence de la présence dans les cellules des gènes de l’ARN messagers des microcystines (contrat FUI FISHBOX).
• Une grande aventure dans la détection par imagerie des cyanobactéries par drones aériens avec des capteurs spécifiques, de la conception de drone nautiques pour des prélèvements dans la masse d’eau et de la validation des images satellitaires sur la présence des macrophytes et cyanobactéries dans les plans d’eau.
• Depuis 2016, les intérêts de l’utilisation du peroxyde d’hydrogène en milieu naturel en tant qu’algistatique pour maintenir des activités récréatives sur de petits plans d’eau dans le prolongement des ateliers de recherche avec CYANOST.
• Animateur du groupe de AFNOR du groupe qualité écologique des milieux aquatiques - 2024.
Tout ce travail est le fruit bien sûr d’une forte collaboration technique avec les chercheurs des laboratoires scientifiques de France et de l’Europe et d’un partenariat avec les instances institutionnelles françaises et les différentes collectivités.

Résumé de carriére de Luc BRIENT
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