Nature Yvelines – Le blog de Gilles, ces 365 derniers jours

Le blog de Gilles



mercredi 20 décembre 2023

  • Aphalara maculipennis
    Aphalara maculipennis – Plaisir © Gilles Carcassès

    Les pieds dans la vase, je bats quelques plantes de la berge d’un étang en forêt de Sainte-Apolline. Je recueille cet insecte ailé, sans doute un homoptère de la famille des Psyllidae. Pas facile les psylles ! A tout hasard, je prends une photo.

    Il me faut de longues et patientes recherches pour repérer son sosie sur internet. Ce pourrait donc être Aphalara maculipennis. La clé anglaise citée dans les sources de cet article me permet de confirmer son identité.

    Aphalara maculipennis est une espèce inconnue en France mais elle a été observée en Belgique et aux Pays-Bas. Ses larves vivent protégées dans des galles formées de paquets serrés de feuilles crispées au sommet de tiges de renouées. Bigre, il faudra que j’y retourne !

    Retrouvez un autre psylle :

    Le psylle du cytise

    Sources :

    HOMOPTERA PSYLLOIDEA By lan D. Hodkinson & lan M. White

    Observation de Aphalara maculipennis dans Naturebasen


mardi 19 décembre 2023

lundi 18 décembre 2023

  • Paederus
    Paederus cf littoralis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Les élytres ne cachent que les premiers segments de l’abdomen de ce coléoptère : c’est un staphylin. La famille des Staphylinidae compte en France au moins 2000 espèces, cela fait beaucoup de chances de se tromper lorsqu’on tente une détermination ! Mais celui-ci avec ses couleurs vives me facilite la tache et j’arrive jusqu’au genre Paederus. Deux espèces communes me paraissent possibles : Paederus riparius et Paederus littoralis. Celui-ci pourrait être Paederus littoralis en raison de son thorax court et arrondi.

    Paederus cf riparius – Triel-sur-Seine © Gilles Carcassès

    Et cet autre, observé au bord de la Seine, avec son thorax plus allongé, pourrait être Paederus riparius. Mais il me faudrait voir la couleur des mandibules…

    Les adultes comme les larves des Paederus se nourrissent de petites proies qu’ils chassent dans la végétation.

    Plusieurs espèces de Paederus tropicaux sont très toxiques et provoquent de graves inflammations de la peau en cas de contact. Dans le doute, je m’abstiens de manipuler les Paederus indigènes.

    Retrouvez un autre staphylin :

    Tachynus subterraneus


dimanche 17 décembre 2023

  • Poecilocampa populi, le Bombyx du peuplier
    Poecilocampa populi – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Au matin, je vide mon piège lumineux et j’inspecte les boites à œufs en carton que j’ai placées dedans. Ce papillon est caché sous l’une d’elles. Il s’agit de l’espèce Poecilocampa populi, le Bombyx du peuplier.

    Poecilocampa populi – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Un front de bison !

    La vue de face est très étonnante. Je n’arrive pas à discerner ses antennes mais un détail me dit que c’est une femelle !

    Ponte de Poecilocampa populi – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Plusieurs de mes boites sont en effet garnies de ces jolis œufs. Cette femelle, épuisée par sa ponte et son devoir accompli, refusera de s’envoler. Je la dépose dans un buisson.

    Les chenilles de Poecilocampa populi se nourrissent sur les peupliers, mais aussi les saules, les arbres fruitiers et d’autres feuillus. Ce papillon vole en novembre et décembre. Les œufs sont pondus sur les rameaux des arbres nourriciers.

    Retrouvez d’autres Lasiocampidae :

    Deux Gastropacha

    Source :

    Poecilocampa populi, par Lépi’Net


samedi 16 décembre 2023

  • Camptopus lateralis, l’Alydide des genêts
    Camptopus lateralis – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Avec sa tête triangulaire et ses pattes postérieures extravagantes, cette punaise est très facile à reconnaître. Son nom vernaculaire est bien mal choisi car si on la trouve parfois dans les genêts, elle est en fait très polyphage. J’ai trouvé celle-ci dans une haie de cyprès de Leyland.

    Camptopus lateralis – Poissy © Gilles Carcassès

    Et cette jeune larve, observée en juin, était dans un ajonc. On la reconnaît à son thorax épineux et à son abdomen couvert de grosses pustules.

    Camptopus lateralis est une espèce très commune. Les adultes hivernent dans la litière.

    Retrouvez une autre punaise aux pattes étonnantes :

    Phymata crassipes

    Source :

    Camptopus lateralis, fiche descriptive dans l’INPN (Roland Lupoli – 2021)


vendredi 15 décembre 2023

  • Sminthurus viridis
    Sminthurus viridis – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    En passant mon filet dans des luzernes, je récupère cet animal dodu et poilu. Il a la taille d’un puceron (3mm) mais il saute dans mon bac d’observation : c’est un collembole !

    Sminthurus viridis est même l’un des plus gros collemboles globulaires de la faune française. Les agronomes le désignent comme un ravageur des cultures de trèfles et de luzernes, il broute les feuilles de ces plantes, n’en laissant que des squelettes. On rencontre fréquemment cette espèce dans les prairies grasses et les jardins.

    Ce collembole vit aussi sur les graminées et d’autres plantes basses, comme les betteraves. Lorsque l’été est suffisamment humide, il peut produire jusqu’à huit générations dans l’année.

    Retrouvez d’autres collemboles :

    Dicyrtomina ornata

    Anurida maritima

    Sources :

    Collemboles, par e-phytia

    Sminthurus viridis, par Aqua-Nat Photo

    Sminthurus, par collembola.org


jeudi 14 décembre 2023

  • Zygina griseombra
    Zygina griseombra – Saint-Thibault (21) © Gilles Carcassès

    J’obtiens cette cicadelle au battage de branches basses d’un charme. Elle a un air de famille avec les Zygina que j’ai déjà rencontrés, mais elle me paraît nouvelle. La consultation du site The True hoppers of the WP m’oriente vers Zygina griseombra. Un expert me confirme cette Thyphlocybinae plutôt rare et connue pour vivre sur les charmes.

    Ici, c’est un mâle, reconnaissable aux « chaussettes noires » sur les tarses postérieurs. En se posant dans mon bac, cette cicadelle a mal rangé son aile postérieure droite qui est passée devant l’aile antérieure gauche.

    Le site Gbif ne répertorie que 10 données pour cette espèce, dans les pays suivants : Allemagne, Autriche, Belgique, Pays-Bas, Luxembourg.

    Retrouvez deux autres Zygina :

    Zygina schneideri et Zygina flammigera


mercredi 13 décembre 2023

mardi 12 décembre 2023

  • Zygina angusta, nouvelle espèce pour le parc du peuple de l’herbe
    Zygina angusta – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette cicadelle aux yeux gris bleu saute vite et fort. Celle-ci était dans le feuillage marcescent d’un charme et elle n’est pas restée longtemps dans mon bac d’observation. Mais j’en vois assez pour reconnaître l’espèce Zygina angusta, que j’ai déjà observée en forêt de Rambouillet. On reconnaît cette espèce à son clavus enfumé contrastant avec le reste de l’aile antérieure dont le fond est blanc. Etymologiquement, clavus c’est le clou. Il s’agit de cette partie en forme de coin allongé, situé dorsalement après le scutellum, elle est ici piquetée de rouge.

    C’est une première observation pour le parc du peuple de l’herbe et c’est une deuxième donnée pour l’Ile-de-France dans la base de données naturalistes francilienne.

    Retrouvez un autre Typhlocybinae :

    Lindbergina aurovittata


lundi 11 décembre 2023

dimanche 10 décembre 2023

  • Gynandromorphus etruscus
    Gynandromorphus etruscus – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Ce Carabidae traverse le chemin juste dans mes pas. Je le saisis et le place dans mon bac pour le photographier. Son allure inhabituelle me fait espérer une espèce intéressante.

    Les applications de reconnaissance par l’image ne me sont pour une fois d’aucun secours, il me faut donc parcourir les galeries photos des Carabidae. Je le trouve au bout de quelques pages : son nom est Gynandromorphus etruscus. Ce méridional apprécie les prairies et les friches sèches. On le rencontre dans les deux tiers sud de la France et il a déjà été vu en Ile-de-France (dans l’ancienne Seine-et-Oise !). On sait peu de choses de sa biologie, il est réputé phytophage et n’est pas très commun.

    Retrouvez un autre Carabidae :

    Ophonus ardosiacus

    Source :

    Coléoptères carabiques deuxième partie, par R Jeannel


samedi 9 décembre 2023

vendredi 8 décembre 2023

  • Eupeodes corollae, le Syrphe des corolles
    Eupeodes corollae – Poissy © Gilles Carcassès

    Ce syrphe bien contrasté, aux yeux sans poils et à la face claire est un Eupeodes.

    Eupeodes corollae – Poissy © Gilles Carcassès

    Les yeux ne se touchent pas sur le dessus de la tête : c’est une femelle.

    Eupeodes corollae -Poissy © Gilles Carcassès

    Sur l’abdomen, les taches jaunes touchent le bord latéral mais elles ne sont pas connectées entre elles sur le dessus. Il s’agit probablement de l’espèce très commune Eupeodes corollae que l’on peut observer pratiquement toute l’année en train de butiner sur les fleurs. Fortement migrateur, ce syrphe est présent d’Afrique du sud jusqu’en Scandinavie et on le trouve vers l’est jusqu’au Japon. Ses larves consomment des pucerons.

    Couple – Eupeodes corollae – Poissy © Gilles Carcassès

    Voici un couple de cette espèce posé sur une feuille d’ortie. Cette photo de face permet de bien voir la différence sur la disposition des yeux selon le sexe.

    Retrouvez un autre syrphe migrateur :

    Dasysyrphus albostriatus

    Sources :

    Syrphes de Belgique et des Pays-Bas – Alain Schulten

    Eupeodes corollae, fiche descriptive dans l’INPN (Thomas Lebard – 2021)


jeudi 7 décembre 2023

  • Phlaeothripidae
    Phlaeothripdae – Chambourcy © Gilles Carcassès

    J’ai un peu de mal avec ces insectes brillants trouvés sur un bois mort en forêt de Marly. Les individus orange sont apparemment des larves et les noirs des adultes. Leur silhouette évoque des thysanoptères, mais ceux que je connais sont des thrips, insectes phytophages qui piquent les feuilles ou les fleurs. Que feraient des thrips sur du bois pourri ?

    En consultant de la documentation en ligne, j’apprends que 50% des 6180 thysanoptères connus dans le Monde sont mycophages. Seuls les thrips ravageurs de cultures, en raison de leur importance économique, sont bien étudiés.

    Ces thysanoptères mycophages appartiennent pour l’essentiel à la famille des Phlaeothripidae, surtout bien représentée dans les pays tropicaux.

    Phlaeothripidae – Chambourcy © Gilles Carcassès

    Les déterminations dans cette famille mal documentée nécessitent un examen microscopique et une bonne connaissance de l’anatomie de ces insectes minuscules.

    Phlaeothripidae, individu ailé – Chambourcy © Gilles Carcassès

    Sur cette photo, on aperçoit les longs cils qui bordent les ailes d’un individu macroptère. Leur présence confirme l’appartenance à l’ordre des Thysanoptères.

    Sources :

    Thysanoptera – Royal Entomological Society

    site Thrips des îles britanniques


mercredi 6 décembre 2023

  • Frutioidea bisignata
    Frutioidea bignata – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Cette cicadelle de la sous-famille des Typhlocybinae est facile à reconnaître grâce à son motif noir et blanc caractéristique au sommet de la tête. Cette espèce est commune sur les Rosaceae, je l’ai trouvée sur prunellier, aubépine, églantier, cotonéaster, pyracantha. En raison de sa couleur verte et de sa petite taille (à peine 3mm), elle est difficile à repérer dans la végétation.

    En zone méditerranéenne, cette cicadelle est susceptible de transmettre une maladie à phytoplasmes aux amandiers.

    Retrouvez une autre Typhlocybinae :

    Zygina angusta


mardi 5 décembre 2023

  • Gelis cf areator
    Gelis cf areator – Vouilé (79) © Gilles Carcassès

    Ce petit hyménoptère (4mm) aux ailes barrées qui gambadait sur une branche de noyer pourrait bien être Gelis areator, l’un des Ichneumonidae les plus communs et les plus polyphages aussi. Cette femelle reconnaissable à son ovipositeur pond dans des chrysalides de lépidoptères, des nymphes de chrysopes ou des cocons d’hyménoptères. L’espèce se comporte alors comme un parasitoïde.

    Gelis areator est également un hyperparasite d’autres hyménoptères parasitoïdes, notamment Braconidae et Dryinidae. C’est l’un des parasites avérés de Neodryinus typhlocybae, hyménoptère Dryinidae américain introduit dans le cadre de la lutte biologique contre la cicadelle pruineuse, un Flatidae invasif.

    Source :

    Environmental risk assessment for Neodryinus typhlocybae, biological
    control agent against Metcalfa pruinosa, for Austria
    Gudrun Strauss


lundi 4 décembre 2023

  • Porcellio spinicornis
    Porcellio spinicornis – Poissy © Gilles Carcassès

    Les antennes épineuses de ce grand cloporte lui ont donné son nom d’espèce : Porcellio spinicornis. Le fort contraste de la tête noire avec le reste du coprs est également indiqué comme critère dans la toute nouvelle clé de détermination des Isopodes d’Ile-de-France, rédigée par Lucien Claivaz (voir plus bas dans les sources).

    Ce crustacé se reposait sous une plaque d’écorce de platane près du vieux pont de Poissy. Que faisait-il là ? Cette espèce est classiquement rencontrée sur des falaises calcaires ou des vieux murs en pierre et pas sur les troncs. La proximité immédiate des trois arches du vieux pont explique sans doute sa présence.

    Porcellio spinicornis – Le Rozier (48) © Gilles Carcassès

    J’ai observé cette même espèce à la tombée du jour sur le mur en pierres calcaires d’une maison en Lozère. Connu pour être actif la nuit, il est ici dans son environnement habituel.

    Retrouvez un autre cloporte :

    Trachelipus rathkii

    Sources :

    Clé de détermination des Isopodes d’Ile de-France, de Lucien Claivaz

    Porcellio spinicornis, fiche descriptive dans l’INPN ( Franck NOEL – 2021)


dimanche 3 décembre 2023

  • Hogna radiata, la Lycose tarentuline
    Hogna radiata – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Une rencontre nocturne

    Les papillons de nuit virevoltent autour de ma lampe et certains se posent sur le sol de la terrasse. Mais je ne suis pas le seul à les chercher ! Hogna radiata est en chasse. Cette grosse araignée ne construit pas de toile, elle capture ses proies à la course, au hasard de ses déplacements.

    Hogna radiata est une espèce méditerranéenne et atlantique. Elle a déjà été repérée dans le sud de l’Ile-de-France. Elle est à rechercher dans les milieux chauds et secs, plutôt rocailleux. On peut la voir toute l’année.

    Retrouvez une autre Lycosidae :

    Pardosa

    Source :

    Hogna radiata, fiche descriptive dans l’INPN (A. Canard – 2014)


samedi 2 décembre 2023

  • Dryinidae, parasites de cicadelles
    Jassargus sp. parasité – Crespières © Gilles Carcassès

    La photo mystère en a intrigué plus d’un(e). Ne dirait-on pas une sorte de tique fixée sur le corps de cette cicadelle ? Non, c’est une larve d’hyménoptère Dryinidae qui est responsable de cette excroissance !

    La femelle adulte a capturé et paralysé temporairement la cicadelle puis elle a inséré un œuf dans son corps. La petite larve, qui se nourrit de l’hémolymphe de son hôte, provoque en grandissant cette hernie formée par les exuvies des stades larvaires précédents, sa tête restant fixée à l’intérieur du corps de la cicadelle. Lorsqu’elle sera proche de la nymphose, elle finira par se détacher et tissera un cocon de soie sur la végétation ou dans le sol.

    Les larves de Dryinidae peuvent aussi être parasitées par d’autres hyménoptères, notamment des Encyrtidae. On parle alors d’hyperparasitisme.

    Le représentant le plus connu de la famille des Dryinidae est l’américain Neodryinus typhlocybae, introduit volontairement en 1996 pour contrôler la cicadelle pruineuse, invasive en Europe. Il s’est depuis naturalisé et la nuisance de Metcalfa pruinosa dans les vignes et les vergers méditerranéens est maintenant bien moindre.

    Zygina eburnea parasité – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Sous une feuille de saule, je rencontre cette cicadelle Typhlocybinae très bizarre. Elle a tout d’une femelle Zygina eburnea, sauf les chaussettes noires aux pattes postérieures qui sont la marque des mâles. En revanche elle ne présente pas les lignes rouges sur les élytres qui en feraient un mâle classique.

    On aperçoit par transparence une grosse boule noire sur son flanc, elle aussi est parasitée par un Dryinidae ! Cette cicadelle est en fait un mâle atypique de Zygina eburnea, probablement féminisé par l’effet chimique de la présence du parasite.

    Retrouvez un autre hyménoptère parasite :

    Microterys

    Source :

    A review of the biology of the pincer wasps (Hymenoptera Dryinidae) – Eduardi G. Virla, Gustavo Moya-Raygoza, Adalgisa Guglielmino


vendredi 1er décembre 2023

jeudi 30 novembre 2023

  • Liophrurillus falvitarsis
    Liophrurillus flavitarsis – Burlats (81) © Gilles Carcassès

    Le roc du Baptistou est un site touristique du Sidobre. On y voit un énorme rocher de granit en équilibre sur un autre. Un peu à l’écart, je trouve sous un morceau de tuile cassée au sol cette curieuse araignée de 5mm. La petite barrette blanche au bout du corps et ses tarses clairs me permettent de la déterminer : il s’agit de Liophrurillus flavitarsis, une Phrurolithidae. On la trouve généralement sous une pierre ou un morceau de bois. Son aire de répartition s’étend des rivages de la Méditerranée aux causses du Quercy et à la basse vallée du Rhône.

    Retrouvez un autre araignée qui se cache sous des pierres :

    Trachyzelotes pedestris

    Une autre Phrurolithidae :

    Phrurolithus festivus


mercredi 29 novembre 2023

  • Edwardsiana
    Edwardsiana sp. – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    A la recherche du mythique puceron japonais à huit cornes (Tinocallis takachioensis), j’entreprends de retourner toutes les feuilles accessibles de tous les ormes qui bordent le chemin. Cette quête minutieuse sur quelques kilomètres me permet de rencontrer plusieurs cicadelles de la sous-famille des Typhlocybinae. Sur la photo ci-dessus, c’est l’une des 58 espèces européennes du genre Edwardsiana. Pourquoi pas Edwardsiana ulmiphagus, puisqu’elle semble s’alimenter sous cette feuille d’orme ? Mais les spécialistes sont formels, point de salut dans ce genre sans examen des pièces génitales !

    nymphe – Edwardsiana sp. – Vouillé (79) Gilles Carcassès

    Un peu plus loin, je remarque cette larve transparente aux gros poils noirs. On devine une ébauche d’aile couvrant une partie de son flanc. C’est une nymphe du même genre Edwardsiana, me dit un expert. Avec un peu de patience et de savoir-faire, je pourrais en faire l’élevage et attendre l’émergence de l’adulte pour le vérifier. Mais il me faut presser le pas car il se fait tard. J’abandonne cette idée, pour cette fois.

    Retrouvez une autre Typhlocybinae :

    Zyginella pulchra


mardi 28 novembre 2023

  • Agonopterix palorella
    Agonopterix palorella – Crespières © Gilles Carcassès

    Posé dans l’herbe d’un coteau calcaire, voici Agonopterix palorella, un papillon de nuit de la famille des Depressaridae (10mm enivron). Avec des fils de soie, ses chenilles enroulent les feuilles inférieures des centaurées et se cachent à l’intérieur pour les consommer. On peut observer ce papillon à peu près toute l’année dans les prairies sèches, mais il ne semble pas très commun.

    Retrouvez un autre insecte des centaurées :

    Chaetorellia jaceae


lundi 27 novembre 2023

  • Helina clara
    Helina clara – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Jolie mouche !

    Le piège à papillons est en fonctionnement. Sa lumière bleue n’attire pas grand monde en cette nuit froide de novembre. Alors j’inspecte les murs alentour avec ma lampe frontale et je remarque cette mouche. Son thorax gris bleuté taché de noir m’interpelle, elle me rappelle certaines Anthomyiidae mais les taches noires sont différentes. Je finis par la trouver en parcourant les galeries d’une autre famille, les Muscidae.

    Il semble que je ne sois pas le seul à avoir observé Helina clara la nuit posée sur un mur. C’est une espèce plutôt sudiste, pas très commune et visible toute l’année. Sa biologie semble très mal connue.

    Ici, c’est un mâle, les femelles ont les yeux plus écartés.

    Retrouvez une autre Muscidae :

    Graphomya maculata


dimanche 26 novembre 2023

samedi 25 novembre 2023

  • Agrochola lychnidis, la Xanthie cannellée
    Agrochola lychnidis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    La xanthie cannellée est venue me rendre visite, je la découvre en ouvrant le matin mon piège lumineux. Plusieurs individus plus ou moins sombres se côtoient, je vous montre ci-dessus le plus contrasté pour une meilleure visibilité des critères.

    Cette espèce ressemble beaucoup à Anchoscelis lunosa, une autre noctuelle commune de l’automne.

    Anchoscelis lunosa / Agrochola lychnidis
    © Gilles Carcassès

    Comment différencier ces deux espèces ? Chez Agrochola lychnidis, la tache réniforme (en forme de rein) est plus allongée et le bord costal de l’aile est souvent marqué de taches noires. Chez Ancoscelis lunosa, on repère facilement les triangles noirs bien marqués qui prolongent vers le bord de l’aile la ligne pontillée submarginale.

    Agrochola lychnidis colonise partout en France les milieux assez chauds, même en ville. Ses chenilles sont polyphages.

    Retrouvez une autre noctuelle d’automne :

    La noctuelle embrasée


vendredi 24 novembre 2023

  • Espèces invasives, nouveautés 2023

    Ainsi va le Monde : les transports modernes accentuent le rythme des naturalisations en France d’insectes exotiques.

    Les espèces suivantes ont été ajoutées en 2023, au fil de mes découvertes, dans la base de données naturalistes GéoNat’IdF. Vous pouvez retrouver mes reportages sur ces rencontres étonnantes en cliquant sur les liens ci-dessous.

    Acanalonia conica – Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Acanalonia conica est un homoptère nord-américain arrivé en France en 2020. Je l’ai trouvé au bord de la Seine, au parc du peuple de l’herbe.

    Phyllonorycter issikii – Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Phyllonorycter issikii est un lépidoptère Gracillariidae dont la chenille mine les feuilles de tilleul. Cette espèce asiatique a été signalée dans l’est de la France pour la première fois en 2007. Elle gagne vers l’ouest.

    Takecallis arundicolens – Thiverval-Grignon © Gilles Carcassès

    Takecallis arundicolens est un puceron d’origine asiatique inféodé aux bambous. Il ne semble pas très commun.

    Macrosaccus robiniella- Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Macrosaccus robiniella est un papillon Gracillariidae américain dont la chenille mine les feuilles de robinier, il a été introduit accidentellement en Suisse en 1983. Il semble d’arrivée très récente en Ile-de-France. Il ne faut pas confondre ses mines avec celles, plus découpées, de Parectopa robiniella.

    Japananus hyalinus – Paris © Gilles Carcassès

    Japananus hyalinus est une cicadelle invasive d’origine asiatique. Elle est à rechercher dans les jardins botaniques sur les érables japonais !

    Hishimonus hamatus – Crespières © Gilles Carcassès

    Hishimonus hamatus a été trouvée en Corse en 2017. Cette cicadelle asiatique est très polyphage. Je la rencontre de plus en plus souvent en Ile-de-France dans toutes sortes d’arbustes.


jeudi 23 novembre 2023

  • Macrochilo cribrumalis, l’Herminie pointillée
    Macrochilo cribrumalis – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    J’aimerais bien trouver un de ces papillons de nuit qui vivent parmi les roseaux et les hautes herbes des berges des étangs car certains sont rares. Alors je tente ma chance à l’aveugle avec mon filet à papillons dans une cariçaie au bord de l’étang de la Galiotte. Je ne remonte aucun papillon, seulement cette petite chenille.

    Macrochilo cribrumalis – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Le dessin particulier de sa tête me fait espérer une détermination facile, mais j’aurai besoin de l’aide de quelques experts pour y parvenir car, si le papillon est assez connu, sa chenille est très peu présente dans les galeries entomologiques. Il s’agit d’un Erebidae, Macrochilo cribrumalis, spécialiste de ce type de milieu. J’essaierai de voir l’adulte en l’attirant la nuit avec une lumière lors de son pic de vol à la fin du mois de juin.

    Les chenilles de Macrochilo cribrumalis consomment des laiches, des joncs, des luzules, des roseaux et hiverne dans les tiges de ces plantes.

    Retrouvez un autre insecte trouvé dans la même cariçaie :

    Le criquet ensanglanté

    Un autre Erebidae dont la chenille apprécie les Carex :

    La Soyeuse

    Sources :

    Macrochilo cribrumalis, fiche descriptive dans l’INPN (Y.Baillet – 2018)

    Macrochila cribrumalis, dans Oreina


mercredi 22 novembre 2023

  • Mucidula mucida, la Collybie visqueuse
    Mucidula mucida – Chambourcy © Chantal Coulom

    Les experts l’affirment : l’avenir du hêtre en région parisienne est bien incertain. Cette essence de situations fraiches supporte fort mal les sécheresses répétées. Et les tendances climatiques actuelles ne poussent pas à l’optimisme. Alors, tant qu’il y a encore des hêtres, profitons de ce beau champignon qui pousse sur le bois mort et les troncs de ces arbres. La collybie visqueuse (Mucidula mucida) est ainsi nommée en raison de la pellicule gélatineuse et luisante qui recouvre son chapeau lorsque le temps est humide.

    Retrouvez un autre champignon qui apprécie les hêtres :

    Le cèpe de Bordeaux

    Source :

    Les forêts françaises face au changement climatique, par l’Académie des Sciences -juin 2023


mardi 21 novembre 2023

  • Ptilophora plumigera, le Plumet
    Ptilophora plumigera – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Novembre, c’est le mois du Plumet !

    Ptilophora plumigera est plus fréquent dans l’est de la France mais il a déjà été vu en Ile-de-France. Les œufs sont pondus en novembre et décembre sur les rameaux des érables, souvent à la base des bourgeons.

    Ici c’est un mâle, dont on devine les antennes pectinées aux dimensions impressionnantes lorsqu’elles sont déployées.

    Retrouvez un autre Notodontidae :

    La Porcelaine


lundi 20 novembre 2023

  • Phrurolithus festivus
    Phrurolithus festivus- parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette araignée se cachait sous une écorce tombée au sol. Elle fait rapidement le tour de mon bac blanc. La disposition des touffes de poils clairs m’oriente vers le genre Phrurolithus. Trois espèces sont possibles : festivus, minimus et nigrinus. L’examen des genitalia est requis pour les distinguer. Lucien a passé notre trouvaille sous la loupe binoculaire, il s’agit de Phrurolithus festivus.

    Il paraît que l’on rencontre les Phrurolithus souvent en compagnie de fourmis et certains prétendent qu’elles sont myrmécomorphes (imitatrices de fourmis). Personnellement, je ne trouve pas la ressemblance frappante, mis à part le corps noir, la silhouette svelte et la célérité. Cela suffit peut-être pour tromper la vigilance de quelques fourmis bonnes à manger.

    Retrouvez une autre araignée myrmécomorphe :

    Leptorchestes berolinensis

    Source :

    Phrurolithus festivus, fiche descriptive dans l’INPN (A. Canard – 2014)


dimanche 19 novembre 2023

  • Mythimna unipuncta, la Leucanie orbicole
    Mythimna unipuncta – Burlats (81) © Gilles Carcassès

    Les menthes à feuilles rondes de ce fossé au bord de la route abriteraient-elles quelques insectes ? C’est un papillon de nuit que je récupère au battage ! Je n’avais encore jamais vu Mythimna unipuncta, pourtant cette noctuelle est commune dans la moitié sud de la France et sur la façade atlantique.

    Cette migratrice polyphage, lorsqu’elle pullule, peut faire de gros dégâts aux cultures. Ses chenilles dévorent notamment les feuilles des maïs et peuvent détruire des prairies temporaires. L’espèce compte trois générations par an.

    Retrouvez un autre Mythimna :

    Le L blanc

    Source :

    Mythimna unipuncta, par e-phytia


samedi 18 novembre 2023

vendredi 17 novembre 2023

  • Japananus hyalinus

    L’arboretum de la forêt régionale de La Roche-Guyon est un lieu de promenade très agréable. On y accède à pied par une majestueuse allée de cèdres depuis le parking sur la route des Crêtes.

    Japananus hyalinus – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

    Dans la collection d’érables, un bel érable japonais (Acer palmatum) retient mon attention. Vais-je y trouver des insectes intéressants ? Quelques cicadelles se cachent sous les feuilles. Parmi elles, cet étrange « long-museau » tombé dans mon bac de battage me laisse prendre une photo avant de s’envoler. Il s’agit d’une espèce asiatique invasive, Japananus hyalinus, de la sous-famille des Deltocephalinae. Au Japon où elle est indigène, elle vit sur Acer palmatum.

    Cet insecte a été repéré dans des jardins botaniques à Washington dès 1897. Il est maintenant cosmopolite, présent un peu partout en Amérique du Nord et en Europe. On peut le rencontrer sur de nombreuses espèces d’érables, dont l’érable champêtre.

    Japananus hyalinus – Paris © Gilles Carcassès

    J’ai croisé également Japananus hyalinus au parc de La Villette sur un érable trident (Acer buergerianum).

    Retrouvez une autre cicadelle asiatique :

    Hishimonus hamatus

    Source :

    Des intrus venus d’Orient – Alain Gareau


jeudi 16 novembre 2023

  • Chesias legatella, le Chésias du genêt
    Chesias legatella – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Ce drôle de papillon venu à la lumière est Chesias legatella, un membre de la famille des Geometridae. On le reconnaît à la bande claire continue de la base à l’apex de l’aile antérieure, près de la côte.

    La chenille de cette espèce se nourrit en été sur les genêts à balais (Cytisus scoparius) et le papillon vole en octobre et novembre.

    Retrouvez un autre insecte des genêts :

    Arytaina genistae


mercredi 15 novembre 2023

  • Aceria echii

    Sur l’ancien champ de tir en forêt de Saint-Germain-en-Laye, le sol sec et sableux est favorable aux vipérines et par endroits elles tapissent le sol.

    Aceria echii – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Cette vipérine anormale qu’on dirait croisée avec un brocoli est colonisée et entièrement déformée par Aceria echii, un acarien inféodé à la vipérine commune, Echium vulgare.

    Aceria echii, espèce d’Europe centrale, semble en France limitée à la moitié nord.

    Retrouvez un insecte qui vit aux dépens de la vipérine :

    Dialectica scalariella

    Un autre Aceria :

    Aceria genistae


mardi 14 novembre 2023

lundi 13 novembre 2023

  • Poires au vin rouge
    Poirier – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    J’adore la silhouette tourmentée des vieux poiriers que l’on voit encore dans les campagnes. Celui-ci marque l’angle d’un jardin. Sous la ramure de cet arbre généreux, le sol est jonché de poires. Curieusement, du côté du pré à vaches, il n’y en a aucune.

    Deux poires – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Les belles lisses poires de mon enfance !

    Elles sont superbes, ces poires. Dans le village, on les appelle « poires de Curé ». C’est une ancienne variété qui a été très en vogue au 19ème et au 20ème siècle. Elle est encore commercialisée par quelques pépiniéristes.

    Voici ce qu’en dit André Leroy dans son Dictionnaire de pomologie (1867) :

    « Vers 1760, un M. Leroy, curé de Villiers-en-Brenne, rencontra non loin de son presbytère, dans les bois de Fromenteau, à un kilomètre du château de ce nom, un poirier sauvage dont le fruit lui parut assez remarquable pour que l’idée lui vint de la propager. Il en greffa dans une vigne attenant à son jardin, et c’est de là que sont sortis toujours en s’améliorant, en se perfectionnant, les innombrables poiriers qui ont peuplé tous les environs. […] Cette nouvelle espèce de poirier s’était rapidement répandue, et le mérite de son fruit n’avait pas tardé d’être apprécié, puisque dès avant notre première Révolution, le ministre Amelot de Chaillou, qui avait des domaines dans la paroisse de Villiers, ne manquait pas de s’en faire envoyer chaque année pour sa table. »

    La poire de Curé, très ferme, est, paraît-il, la meilleure des poires à cuire. Il fallait que j’expérimente !

    Poire au vin – Vesvres © Gilles Carcassès

    Voici ma recette :

    • Coupez en quartiers quatre belles poires de Curé, pelez-les et ôtez le cœur.
    • Faites les cuire doucement une heure dans 50cl de vin rouge de Bourgogne avec 2 cuillerées à soupe de miel, autant de sucre et un petite cuillerée à café d’épices moulues pour pain d’épices.
    • Laissez refroidir et placez le tout pour la nuit au réfrigérateur.
    • Le lendemain matin, sortez les quartiers de poires et faites réduire le jus de cuisson.
    • Dressez les quartiers dans quatre coupes, versez le jus passé, réduit et refroidi, plus un demi Petit-suisse par coupe.
    • Décorez avec une fleur de bourrache.

    Vous m’en direz des nouvelles !

    Source :

    Dictionnaire de pomologie Tome 1 – poires A à C – André LEROY (1867)


dimanche 12 novembre 2023

  • Phymata crassipes, la Punaise à pattes de crabe
    Phymata crassipes – Crespières © Gilles Carcassès

    La belle découverte !

    Cette punaise au look étonnant observé sur un coteau calcaire est Phymata crassipes, de la famille des Reduviidae. Le dernier article des antennes, long et cylindrique, indique que c’est un mâle.

    Phymata crassipes – Crespières © Gilles Carcassès

    Ses fortes pattes antérieures se referment en pince comme celles de la mante religieuse. Son étreinte doit être redoutable ! Au repos, ses antennes se rangent dans une gouttière sous l’avancée du pronotum.

    Phymata crassipes – Crespières © Gilles Carcassès

    Phymata crassipes apprécie les milieux secs et ensoleillés. Cette punaise se cache dans les inflorescences des plantes basses et capture des insectes pollinisateurs, abeilles et papillons notamment, à l’aide de ses pattes ravisseuses.

    Les adultes peuvent hiverner.

    Retrouvez une autre Reduviidae :

    Rhinocoris annulatus


samedi 11 novembre 2023

  • Corythucha arcuata, la Punaise réticulée du chêne
    Ponte de Corythucha arcuata – Castres (81) © Gilles Carcassès

    Le dessous d’une feuille de chêne au parc de Gourjade présente des plages pointillées de noir. Je réalise dans l’écran de mon appareil photo que ce sont des œufs dressés, fixés par leur base à l’épiderme de la feuille. Ils ont une forme en fuseau et sont operculés à leur sommet.

    Corythucha arcuata – Castres (81) © Gilles Carcassès

    Un peu plus loin, je découvre quelques larves environnées de leur déjections noires. Cet aspect me rappelle fortement les dégâts du tigre du poirier, Stephanitis pyri. Il y aurait donc des tigres sur les chênes maintenant ?

    Corythucha arcuata – Castres (81) © Gilles Carcassès

    Voici un adulte. C’est bien un tigre ! Une recherche rapide me fournit l’explication : Corythucha arcuata, espèce invasive d’origine nord-américaine est arrivée en France en 2017 dans la région de Toulouse. Elle est désormais présente dans tout le quart sud-ouest de la France ainsi que dans la région lyonnaise.

    Corythucha arcuata – Castres (81) © Gilles Carcassès

    Corythucha arcuata vit sur les chênes et il semble s’être très bien adapté à de nombreuses espèces européennes du genre Quercus, mais il n’attaque apparemment pas le chêne vert.

    Retrouvez un autre Corythucha :

    Corythucha ciliata

    Source :

    Punaise réticulée du chêne, par e-phytia


vendredi 10 novembre 2023

  • Leucania loreyi, la Leucanie irisée
    Leucania loreyi – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    En examinant au matin le contenu de mon piège lumineux, je trouve cette noctuelle que je prends au début pour une Mythimna. Mais je n’en trouve aucune avec ces motifs. Il s’agit en fait d’une espèce d’un genre voisin, Leucania loreyi, typique du sud de la France et des rivages atlantiques. Comme elle est migratrice, elle s’aventure parfois plus au nord ou plus loin des côtes. Son pic de vol est fin octobre.

    Ses chenilles consomment toutes sortes de graminées sauvages, mais aussi le blé, le maïs, le sorgho et le riz. Cosmopolite, elle est présente même dans l’hémisphère sud, en Afrique du sud, à Madagascar, en Australie.

    Retrouvez une autre noctuelle migratrice :

    La noctuelle de la cardère


jeudi 9 novembre 2023

mercredi 8 novembre 2023

  • Oxyopes ramosus
    Oxyopes ramosus femelle – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Je récupère cette belle araignée en passant mon filet dans une touffe de bruyère à quatre angles. Le dessin très particulier de sa face me permet d’identifier l’espèce Oxyopes ramosus. Mon individu a les pédipalpes fins d’une femelle.

    Oxyopes ramosus mâle – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Voici un mâle adulte de la même espèce, trouvé un peu plus loin, reconnaissable à ses pédipalpes volumineux.

    Oxyopes ramosus mâle- Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Oxyopes ramosus ne tisse pas de toile, mais chasse à l’affût cachée dans les callunes et les bruyères. Elle bondit pour capturer ses proies. En Ile-de-France, on peut l’observer dans les landes des massifs forestiers de Fontainebleau et de Rambouillet.

    Mes photos faites, je relâche bien sûr ces araignées dans leur milieu naturel.

    Retrouvez quelques insectes des bruyères et des callunes :

    Pachycnemia hippocastanaria

    Cryptocephalus biguttatus

    Zygina rubrovittata


mardi 7 novembre 2023

  • Agallia consobrina
    Agallia consobrina – Poissy © Gilles Carcassès

    Il y a une bête sur mon basilic !

    Il me faut y regarder de près pour comprendre que c’est une cicadelle. Agallia consobrina ne mesure en effet que 3mm. Cette Cicadellidae de la sous-famille des Agalliinae est assez commune et vit sur des plantes basses. Elle peut être observée toute l’année. Je l’ai déjà vue dans des prairies sur un gaillet gratteron et une autre fois sur un géranium vivace.

    Retrouvez une autre cicadelle :

    La cicadelle de l’orme

    Source :

    Agallia consobrina, par British Bugs


lundi 6 novembre 2023

  • Hellula undalis, la Nymphule ondée
    Hellula undalis – Sémalens (81) © Gilles Carcassès

    Je lève ce papillon de nuit au vol hésitant en foulant l’herbe d’un bord de champ de colza. Ce joli Crambidae est Hellula undalis, la nymphule ondée, dont les chenilles consomment justement des Brassicaceae.

    Hellula undalis – Sémalens (81) © Gilles Carcassès

    Cet individu plus blond butine une fleur de menthe à feuilles rondes.

    Hellula undalis vole d’avril jusqu’à la mi-novembre, avec un pic fin octobre. Cette espèce méridionale est occasionnelle dans la moitié nord de la France.

    Retrouvez un autre Crambidae des champs :

    La pyrale du maïs


dimanche 5 novembre 2023

  • Peleteria iavana
    Peleteria iavana – Saint-Léger-en-Yvelines © Gilles Carcassès

    Cette mouche passe de fleur en fleur sur une touffe de lycope d’Europe. La base des antennes orange et l’abdomen rouge et noir saupoudré de pruine blanche me permettent de reconnaître Peleteria iavana, un diptère Tachinidae que l’on peut observer de mai à novembre. Je l’ai déjà vue butiner les fleurs des lierres.

    Sa biologie est bien peu connue, ses larves parasitent sans doute des chenilles de noctuelles mais on ignore lesquelles.

    Retrouvez une autre mouche Tachinidae :

    Phasia aurigera

    Source :

    How to split Tachina fera type tachinids in photos, dans Tachinid Recording Sheme


samedi 4 novembre 2023

  • Piesma maculatum
    Piesma maculatum – Thiverval-Grignon © Gilles Carcassès

    J’ai trouvé une drôle de petite bête plate (3mm) au bord d’un champ. Ne dirait-on pas un tigre ?

    Piesma maculatum – Thiverval-Grignon © Gilles Carcassès

    Son pronotum est marqué de deux carènes longitudinales seulement, et non trois, il me faut donc chercher ailleurs. Là, je découvre l’existence d’une toute petite famille d’hétéroptères, les Piesmatidae. Celui-ci est Piesma maculatum. Cette espèce n’est pas rare, mais elle manquait dans la base de données régionale d’Ile-de-France.

    Piesma maculatum vit essentiellement sur les Amaranthaceae, en particulier les chénopodes. Il peut se nourrir sur les betteraves, mais n’occasionne pas de dégâts sensibles en piquant cette plante avec son rostre. Il ne transmet pas non plus les virus des jaunisses des betteraves, ce qui est le fait de plusieurs espèces de pucerons.

    Pour comparer, voici des tigres (famille des Tingidae) :

    Tingis auriculata

    Tingis cardui

    Source :

    Revision of Palaearctic Piesmatidae – Von Ernst HEISS and Jean PERICART


vendredi 3 novembre 2023

  • Cicadella viridis, la Cicadelle verte
    Cicadella viridis femelle – Plaisir © Gilles Carcassès

    Avec une taille approchant le centimètre, Cicadella viridis est l’une des plus grosses cicadelles de France. Elle affectionne les bords des mares et des étangs. Celle-ci, une femelle, est posée sur une feuille de laîche près de l’étang de Plaisir en forêt de Sainte-Appoline.

    Cicadella viridis mâle – Plaisir © Gilles Carcassès

    Et voici le mâle, aux ailes d’un beau bleu sombre.

    Cette photo d’un couple en approche montre la différence de taille entre le mâle et la femelle. Les proportions sont différentes ainsi que la forme des élytres.

    Couple de Cicadella viridis – Plaisir © Gilles Carcassès

    Cicadella viridis juvénile – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Les larves de cette espèce arborent un très beau pyjama à rayures !

    Retrouvez un autre homoptère vert :

    Tettigometra virescens


jeudi 2 novembre 2023

  • Caliroa cerasi, la tenthrède limace
    Caliroa cerasi – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Cette chose intrigante trouvée sur une feuille d’aubépine est en fait animée. Sur cette photo, on distingue sa tête brune et trois courtes pattes thoraciques. Il s’agit d’une fausse chenille, la larve de la tenthrède Caliroa cerasi. Celle-ci vit sur les rosacées arbustives et les arbres fruitiers. Les larves broutent l’épiderme supérieur des feuilles. Ces fausses chenilles observées en automne sont de la deuxième génération annuelle.

    Retrouvez une autre larve de tenthrède :

    Nematus septentrionalis

    Source :

    Caliroa cerasi, par e-phytia


mercredi 1er novembre 2023

  • La photo mystère de novembre 2023
    Sur une feuille d’aubépine – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Quelle est cette petite chose sur une feuille d’aubépine?

    La réponse, demain !


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