Nature Yvelines – Le blog de Gilles, ces 365 derniers jours

Le blog de Gilles



vendredi 12 mai 2023

  • Dryophilocoris flavoquadrimaculatus
    Dryophilocoris flavoquadrimaculatus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je cherche dans les aubépines du chemin de halage la chenille verte à bandes brunes du Geometridae Acrobasis advenella, inféodée à cet arbre. Elle est facile à reconnaître, et cela me ferait à bon compte une nouvelle espèce pour l’inventaire du parc du peuple de l’herbe.

    L’aubépine m’offrira une autre nouveauté, cette superbe punaise Miridae. Son nom à rallonge Dryophilocoris flavoquadrimaculatus pourrait se traduire par « punaise qui vit dans la forêt et dont les ailes sont ornées de quatre taches jaunes ». Finalement, c’est plus court en latin. On la prétend inféodée aux chênes mais je n’en vois aucun aux alentours. Cette espèce cependant vole très bien. Celle-ci était peut-être venue d’assez loin se régaler du pollen de ces fleurs d’aubépine.

    Retrouvez une autre Miridae :

    Liocoris tripustulatus


jeudi 11 mai 2023

  • Cercopis intermedia
    Cercopis intermedia – Poissy © Gilles Carcassès

    Avec ses genoux rouges, on ne peut le confondre !

    Cercopis intermedia est une espèce d’affinité méditerranéenne mais on la rencontre jusqu’en Picardie. Depuis 2019, elle semble dans une dynamique de forte progression. On ne s’en plaindra pas, car c’est un très bel insecte.

    Cercopis intermedia se nourrit de la sève de nombreuses espèces de végétaux qu’elle pique avec son rostre. Ses larves ont le même régime alimentaire mais s’établissent sur des racines. Cette espèce n’est pas connue pour occasionner des dégâts sensibles aux cultures.

    Cercopis intermedia – Saint-Oiuen l’Aumône © Gilles Carcassès

    Les cercopes s’accouplent par rapprochement latéral. Dans cette position, ils se tiennent tranquilles et on peut alors les photographier aisément. Les cercopes sont en effet d’excellents sauteurs qui ont tendance à s’éclipser vivement à la moindre alerte.

    Sources :

    Clé des Cercopidae du Massif Armoricain, par François Dusoulier

    Cercopes : en rouge et noir …, par Zoom Nature

    Retrouvez un autre Cercopoidea :

    Lepyronia coleoptrata


mercredi 10 mai 2023

  • Henosepilachna argus, la coccinelle de la bryone
    Bryonia dioica – Thiverval-Grignon © Gilles Carcassès

    La belle bryone que voilà !

    La plante est partie à l’assaut de la clôture, elle en dépasse allègrement le sommet et ses vrilles se dressent vers le ciel. J’aperçois les premières fleurs. Si c’est une pied femelle, je vais peut-être trouver la si jolie petite mouche qui pond dans ses fleurs fécondées.

    Elle n’y est pas, mais une dizaine de coccinelles s’affairent sur ses jeunes feuilles.

    Henosepilachna argus – Thiverval-Grignon © Gilles Carcassès

    Cette coccinelle velue est spécifique de la bryone dioïque, elle en consomme le feuillage. Cette espèce est aussi commune que l’est sa plante hôte.

    Larve de Henosepilachna argus – Cergy (95) © Gilles Carcassès

    Ses larves couvertes d’épines barbelées sont très voraces au début de l’été et peuvent défeuiller en grande partie la liane qui les héberge.

    Retrouvez une autre coccinelle velue :

    Platynaspis luteorubra

    Source :

    Henosepilachna argus, fiche descriptive dans l’INPN (Hervé Bouyon – 2020)


mardi 9 mai 2023

  • Lixus filiformis
    Lixus filiformis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Chouette, j’ai trouvé des Lixus, ces charançons allongés comme des suppositoires ! Celui-ci se cache à l’aisselle d’une feuille d’un chardon penché (Carduus nutans), trouvé au bord d’une route de campagne.

    Lixus filiformis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    En voici un autre, obtenu en secouant un de ces chardons. je lui propose une petite excursion sur une feuille pour mieux le détailler. La clé d’identification demande une vue détaillée des antennes, ce sera plus aisé dans le bac d’observation.

    Lixus filiformis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Je constate que les deux premiers articles du funicule sont à peu près égaux entre eux et que le scape n’est pas distinctement plus long que ces deux articles réunis. La clé propose alors trois espèces : cardui, ulcerosus et filiformis. Les deux premiers sont rares et vivent sur les Onopordon. Lixus filiformis est très commun, les adultes s’alimentent sur de nombreux chardons et les larves minent le bas des des tiges de Carduus nutans.

    Retrouvez un autre Lixus :

    Lixus juncii

    En savoir plus :

    Lixus filiformis, sur le site Lixus de France


lundi 8 mai 2023

  • Hysterophora maculosana
    Hysterophora maculosana – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Nous rentrons d’une ballade en forêt avec notre petit panier bien garni de délicieux mousserons de printemps (Calocybe gambosa). Un papillon de nuit décolle devant moi, je le suis des yeux, manque de le perdre et puis je l’aperçois en train de se poser sur une fleur de jacinthe des bois (Hyacinthoides non-scripta). J’ai le temps de prendre cette photo avant qu’il redécolle et disparaisse.

    Il a une bonne tête de Tortricidae. Une espèce dans cette famille serait-elle inféodée à la jacinthe des bois ? La réponse est oui : Hysterophora maculosana ! Mon petit papillon ne s’est pas posé là par hasard, sa chenille vit dans les fruits de la plante. L’espèce est réputée rare, ou alors seulement discrète car elle est très peu signalée. Mon observation est la deuxième pour la base de données d’Ile-de-France.

    Retrouvez un autre Tortricidae mangeur de graines :

    Eucosma conterminana

    Source :

    Hysterophora maculosana, dans Lepiforum


dimanche 7 mai 2023

  • Lamium amplexicaule, le lamier embrassant
    Lamium amplexicaule – Poissy © Gilles Carcassès

    Une jardinière abandonnée au bord de la Seine offre le charmant spectacle de cette floraison de lamiers. Cette espèce plus grêle que les autres lamiers est Lamium amplexicaule, reconnaissable à la bractée embrassante sous chaque couronne de fleurs.

    Lamium amplexicaule – Poissy © Gilles Carcassès

    Le casque de leurs fleurs à deux lèvres est abondamment poilu.

    Lamium amplexicaule – Poissy © Gilles Carcassès

    En bouton, les fleurs ont une forme curieuse. Le pompon rose vif se déploiera pour former le casque.

    Lamium amplexicaule est une adventice annuelle très commune dans les champs et les jardins. Elle affectionne les terrains plutôt secs et ensoleillés. Ses graines sont attractives pour les fourmis. En les emportant avec elles, elles participent à la dispersion de la plante.

    Retrouvez un autre lamier :

    Lamium galeobdolon, le lamier jaune

    Source :

    Plantes myrmécochores en Europe tempérée, dans le site Myrmécochorie


samedi 6 mai 2023

  • Orthosia gracilis, l’Orthosie gracile
    Orthosia gracilis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Tiens, une orthosie que je ne connais pas ! Je l’invite à grimper sur une brindille pour faire une autre photo.

    Orthosia gracilis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Elle est assez usée et a perdu pas mal d’écailles mais je peux repérer les critères de l’espèce Orthosia gracilis : les taches réniforme et orbiculaire sont grises et assez séparées, elles sont accompagnées vers l’apex de l’aile d’une ligne postmédiane en pointillés noirs puis d’une ligne submarginale claire. Les ailes de ce papillon sont finement mouchetées et la toison de son thorax paraît poivre et sel.

    Orthosia gracilis affectionne les prairies, les clairières, les bords de rivières. Sa chenille est polyphage sur les plantes herbacées mais se nourrit aussi sur des arbustes et des arbres.

    Retrouvez d’autres orthosies :

    L’Orthosie picotée

    L’Orthosie farineuse


vendredi 5 mai 2023

  • Minyops carinatus
    Minyops carinatus – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Il se déplaçait lentement sur le bord de la route, je le place sur une feuille de lierre pour l’observer plus commodément. Ce gros charançon (1cm) est Minyops carinatus, et je suis bien en peine de vous parler de sa biologie car elle est inconnue !

    L’espèce est trouvée généralement au bord des chemins dans des endroits pierreux. On sait aussi qu’il peut être une proie pour la chouette chevêche car on a retrouvé ses restes dans des pelotes de réjection de cet oiseau. L’insecte serait donc de mœurs plutôt nocturnes. Le jour, quand il ne divague pas au bord de la route, il se cacherait sous des pierres ou enfoui sous des débris végétaux.

    Retrouvez un autre gros charançon :

    Liparus coronatus

    Source :

    Diversité entomologique au menu de la chevêche d’Athéna – Jean-David-Chapelin-Viscardi, Emmanuel Douilard, Philippe Ponel et Patrick Bayle


jeudi 4 mai 2023

mercredi 3 mai 2023

  • Acrobasis advenella, la Phycide de l’aubépine
    Acrobasis advenella – Vouillé © Gilles Carcassès

    Cette curieuse chenille verte a la même teinte que la feuille d’aubépine sur laquelle elle se déplace sans hâte. Mais ses deux raies brunes la trahissent. Les spécialistes reconnaissent à ce détail Acrobasis advenella, la Phycide de l’aubépine.

    Acrobasis advenella – Vouillé © Gilles Carcassès

    J’ai rencontré l’adulte dans le même secteur en août, attiré par mon piège lumineux.

    La femelle pond sur les fruits des aubépines ou des sorbiers (Sorbus aucuparia) et la jeune chenille y creuse une galerie. Au printemps, elle en sort et se nourrit des fleurs en boutons, protégée par une toile de fils de soie. Ce Pyralidae peut compromettre, en culture intensive, la production de l’aronia noir (Aronia melanocarpa), un arbuste nord-américain à petits fruits noirs comestibles.

    Retrouvez un autre insecte de l’aubépine :

    Lochmaea crataegi

    Un autre Pyralidae :

    Myelois circumvoluta

    Source :

    Acrobasis advenella, par Lepiforum


mardi 2 mai 2023

  • Lepismachilis y-signata
    Lepismachilis y-signata – Genainville (95) © Gilles Carcassès

    Cet insecte primitif est pourvu au bout de son abdomen d’un long filament terminal flanqué de deux cerques plus courts. Il fait partie de la famille des Machilidae, dans l’ordre des Archaeognathes.

    Lepismachilis y-signata – Guiry-en-Vexin (95) © Gilles Carcassès

    Son corps est recouvert d’écailles agencées en chevrons.

    Lepismachilis y-signata – Guiry-en-Vexin (95) © Gilles Carcassès

    Les yeux nettement bicolores et le dessin « en y » constitué d’écailles blanches sur le dessus du thorax permettent de reconnaître Lepismachlilis y-signata. Bravo à Jahvazzo Fototrafik qui a su percer le mystère !

    Actionnant son filament terminal comme un fouet, cet insecte est capable de sauter, il a d’ailleurs tenté de m’échapper de cette façon. C’est un décomposeur qui vit ordinairement dans la litière. J’ai obtenu celui-ci en secouant les feuilles d’un lierre le long d’un tronc d’arbre.

    Retrouvez un autre décomposeur :

    Orchesella villosa

    Source :

    Les Archéognathes, par Entomologic


lundi 1er mai 2023

  • La photo mystère de mai 2023
    Bois de Morval à Guiry-en-Vexin (95) © Gilles Carcassès

    Là, c’est facile, vous avez tout pour le déterminer. A demain pour la réponse !


dimanche 30 avril 2023

  • Bradybatus elongatulus
    Bradybatus elongatulus – Saint-Vincent-Rive-d’Olt © Gilles Carcassès

    Je cherche des coccinelles dans les fleurs d’un érable de Montpellier (Acer monspessulanum) Je trouve de beaux spécimens d’Adalia decempunctata et aussi ce curieux charançon à barre blanche. Il ressemble fort à Bradybatus fallax, trouvé au parc du peuple de l’herbe, mais la pointe de ses antennes n’est pas noire. Cette subtile différence m’oriente vers l’espèce Bradybatus elongatulus dont les plantes hôtes seraient l’érable de Montpellier et l’érable champêtre, alors que Bradybatus fallax vivrait sur l’érable plane et le sycomore.

    Retrouvez un autre Bradybatus :

    Bradybatus kellneri

    Source :

    Tableau de détermination de Bradybatus, par coleonet.de


samedi 29 avril 2023

  • Mermitelocerus schmidtii
    Mermitelocerus schmidtii – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Quel ravissement ! Vert pâle avec de fins dessins noirs et les genoux couleur caramel, voilà une punaise bien originale ! Il s’agit de Mermitelocerus schmidtii, une Miridae qui se nourrit sur l’ortie dioïque, les frênes, les érables, les noisetiers, les aubépines. Il est ici posé sur une ombelle de cerfeuil des bois, Anthriscus sylvestris. On peut observer ce bel insecte d’avril à juin.

    Retrouvez une autre Miridae de grande taille :

    Pantilius tunicatus

    Source :

    Une grande punaise verte sur l’ortie dioïque, Par Nature en ville à Cergy-Pontoise


vendredi 28 avril 2023

jeudi 27 avril 2023

  • Synophropsis lauri
    Synophropsis lauri – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    En caressant du lierre sur la face verticale d’un vieux mur, je recueille cette toute jeune larve de cicadelle qui n’a pas encore ses ébauches d’ailes. Elle est d’un vert vraiment fluo et ces macules noires m’intriguent !

    Son museau pointu et sa queue en goupillon me rappellent la larve de Fieberiella florii, mais ce n’est pas elle. Je l’identifie en cherchant dans la tribu des Fieberiellini. Il s’agit de Synophropsis lauri, la cicadelle du laurier-sauce (Laurus nobilis). Les larves plus âgées ont des taches noires moins grosses.

    Synophropsis lauri – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    J’avais observé l’adulte à quelques centaines de mètres de là, au mois d’août, il était venu la nuit à la lumière.

    Synophropsis lauri vit sur des arbustes à feuilles persistantes, avec une préférence pour le laurier-sauce et le lierre, mais on trouve aussi cette cicadelle sur l’olivier. Cette espèce originaire du sud-est de l’Europe a gagné récemment vers le nord. Elle a été observée dès 2007 en Angleterre, en 2008 à Paris, en 2009 en Allemagne.

    Retrouvez un autre insecte du lierre :

    La collète du lierre

    Source :

    La cicadelle du laurier Synophropsis lauri
    (Hemiptera: Cicadellidae) en Belgique
    Jean-Yves Baugnée


mercredi 26 avril 2023

  • Curculio glandium, le balanin du chêne
    Curculio glandium – Caucallières © Gilles Carcassès

    Je teste la voie verte sur le causse de Caucallières, réservée aux piétons et aux vélos. En chemin, sous un chêne, je trouve ce sympathique balanin.

    Curculio glandium – Caucallières © Gilles Carcassès

    La présence d’une forte dent sous les fémurs antérieurs est le premier pas de la clé des Curculio. Il me faut une vue de face pour les observer.

    Curculio glandium – Caucallières © Gilles Carcassès

    Le rostre roux, l’écusson court et arrondi et l’absence d’une crinière dressée sur la suture des élytres permettent ensuite d’arriver à l’espèce Curculio glandium. Ce charançon, strictement inféodée aux chênes, est commun partout où poussent ses plantes hôtes.

    Retrouvez un autre Curculio qui pond parfois dans les glands :

    Curculio elephas

    Sources :

    Clé des Curculio de France, dans insecte.org


Traduction

Publications

Derniers articles publiés

Sites favoris


131 sites référencés au total

Brèves

30 mai 2014 - Sur Facebook : Lac de Créteil - 94000 - Val de Marne -…

Lac de Créteil - 94000 - Val de Marne - France

24 février 2014 - Nous contacter

Pour nous contacter, cliquez sur l’enveloppe.http://laccreteil.fr/spip.php?page=…