Dans le précédent article parlant de l’importance de mettre un peu d’eau à disposition de nos amis à plumes, nous pouvions admirer les jeunes mésanges bleues se délecter d’un peu d’eau fraiche. Mais bien d’autres espèces pourraient être observées dans ce genre d’abreuvoir improvisé, en voici quelques exemples :
La tourterelle turque est reconnaissable à son plumage gris clair et à sa bande noire et blanche au niveau de la nuque. Elle fait partie de la même famille que le pigeon ramier avec qui elle peut être confondue vue de loin.
En pleine mise au point sur la petite mésange bleue du coté gauche que me voici surpris par une magnifique mésange huppée qui vient tout juste d’atterrir du coté droit de la coupelle ! À peine le temps de prendre cette photo qu’elle avait déjà prit une gorgée d’eau et s’en était allée rejoindre l’épicéa du fond du terrain. Quelle rapidité !
Tiens ! Je ne l’ai pas vu arriver celle-ci. Il faut dire que cette jolie sitelle torchepot sait se faire discrète lorsqu’elle descend le long des branches de l’arbre à la manière du grimpereau des jardins. Peut-être est-ce la même sitelle vue cet hiver à la mangeoire ?
Quel délice ces fameuses petites confiseries molles ! Mais comment est élaboré la fameuse guimauve, le principal constituant de ce bonbon ? La réponse est simple, à base de guimauve officinale.
Et oui, car avant d’être une sucrerie, la guimauve est une plante et plus précisément une de la famille des MALVACEAE. Elle est aisément reconnaissable à ses feuilles couvertes d’une épaisse pilosité blanche qui leurs donnent un aspect vert-bleuté et à ses fleurs blanches à centre rose/violet.
Dans son milieux naturel, c’est à dire les roselières, noues, fossés inondables et mégaphorbiaies rivulaires, elle atteint jusqu’à 1m20. Malgré la relative abondance de ce genre de milieux, la guimauve reste rare en Ile-de-France car étant plus adaptée aux régions maritimes.
Le chamallow, qui est une francisation du mot anglais marshmallow, était en effet autrefois préparé à l’aide d’extraits de racines de guimauve officinale. De nos jours le chamallow industriel est élaboré avec des blancs d’œufs, de la gélatine et du sucre.
Sources :
Flore d’Ile de France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tiens ! Voilà qui est étonnant… Cette jeune mésange bleue a entendu parler d’une mangeoire remplie généreusement de graines en tous genres et voilà qu’elle se retrouve face à face avec une simple coupelle remplie d’eau. En effet elle s’est assurément trompée de période, les graines c’est uniquement en hiver, en ces temps-ci Mère Nature a largement de quoi remplir son estomac. En revanche avec cette chaleur et le manque de points d’eaux naturels, notre jeune mésange à grand soif et aurait besoin d’un petit rafraichissement. À la bonne heure ! Piquons une tête !
À peine le temps de jouir de cette agréable baignade que voilà cette fois-ci une mésange adulte qui souhaite également profiter de ce bain public. Et plouf ! On asperge tout le monde.
Ces derniers temps les fortes chaleurs sont de mises et beaucoup d’oiseaux n’ont pas accès à une forme décente d’eau à proximité de leur lieu de vie afin de s’hydrater, se rafraichir ou se laver. C’est pourquoi il est de notre devoir de leur donner un petit coup de pouce, si nous voulons de nouveau avoir la chance de les admirer cet hiver se délecter de bonnes graines à la mangeoire.
Et d’ailleurs pourquoi ne pas réutiliser la mangeoire pour ceci ? En effet elle est en hauteur, donc à l’abri des éventuels matous et les oiseaux sont déjà familiarisés avec ce garde-manger hivernal. Il suffit alors de placer une petite soucoupe, coupelle ou encore une petite assiette creuse, la remplir d’eau du robinet et le tour est joué !
Pour ceux qui possèdent un arbre dans leurs jardin, vous pourriez même tenter de faire comme sur la photo ci-dessus et disposer la réserve d’eau sur une mangeoire elle même perchée dans les branches d’un arbre, les oiseaux ne s’y sentiront que plus à l’aise.
Retrouvez ici d’autres articles sur nos amis à plumes :
Tiens ! Voilà qui est étonnant… Cette jeune mésange bleue a entendu parler d’une mangeoire remplie généreusement de graines en tous genres et voilà qu’elle se retrouve face à face avec une simple coupelle remplie d’eau. En effet elle s’est assurément trompée de période, les graines c’est uniquement en hiver, en ces temps-ci Mère Nature a largement de quoi remplir son estomac. En revanche avec cette chaleur et le manque de points d’eaux naturels, notre jeune mésange à grand soif et aurait besoin d’un petit rafraichissement. À la bonne heure ! Piquons une tête !
À peine le temps de jouir de cette agréable baignade que voilà cette fois-ci une mésange adulte qui souhaite également profiter de ce bain public. Et plouf ! On asperge tout le monde.
Ces derniers temps les fortes chaleurs sont de mises et beaucoup d’oiseaux n’ont pas accès à une forme décente d’eau à proximité de leur lieu de vie afin de s’hydrater, se rafraichir ou se laver. C’est pourquoi il est de notre devoir de leur donner un petit coup de pouce, si nous voulons de nouveau avoir la chance de les admirer cet hiver se délecter de bonnes graines à la mangeoire.
Et d’ailleurs pourquoi ne pas réutiliser la mangeoire pour ceci ? En effet elle est en hauteur, donc à l’abri des éventuels matous et les oiseaux sont déjà familiarisés avec ce garde-manger hivernal. Il suffit alors de placer une petite soucoupe, coupelle ou encore une petite assiette creuse, la remplir d’eau du robinet et le tour est joué !
Pour ceux qui possèdent un arbre dans leurs jardin, vous pourriez même tenter de faire comme sur la photo ci-dessus et disposer la réserve d’eau sur une mangeoire elle même perchée dans les branches d’un arbre, les oiseaux ne s’y sentiront que plus à l’aise.
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Voilà un nom qui sied parfaitement à cette belle plante, indigène sur notre territoire, de la famille des ALISMATACEAE. En effet elle possède des feuilles très caractéristiques de forme sagittée (en forme de fer de flèche), d’où son autre nom : la sagittaire.
Observer sa jolie floraison blanche estivale peut s’avérer ardu du fait qu’elle soit devenue rare dans notre région et qu’elle ait tendance à être peu florifère voire parfois carrément stérile suivant les situations.
La sagittaire mesure de 30 à 100 cm de haut et se développe dans une large gamme de milieux humides, elle est régulièrement associée aux genres Sparganium et Potamogeton.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Voilà un nom qui sied parfaitement à cette belle plante, indigène sur notre territoire, de la famille des ALISMATACEAE. En effet elle possède des feuilles très caractéristiques de forme sagittée (en forme de fer de flèche), d’où son autre nom : la sagittaire.
Observer sa jolie floraison blanche estivale peut s’avérer ardu du fait qu’elle soit devenue rare dans notre région et qu’elle ait tendance à être peu florifère voire parfois carrément stérile suivant les situations.
La sagittaire mesure de 30 à 100 cm de haut et se développe dans une large gamme de milieux humides, elle est régulièrement associée aux genres Sparganium et Potamogeton.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.
Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à vous partager.
Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là, il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.
Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.
Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.
Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à une installation et qu’une femelle arrive prochainement…
En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.
Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.
Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à vous partager.
Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là, il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.
Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.
Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.
Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à une installation et qu’une femelle arrive prochainement…
En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.
Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’Île Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO Île-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO Île-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sûr leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’Île Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO Île-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO Île-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sûr leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.
Une jolie araignée au corps allongé et aux pattes très longues repliées dans le prolongement du corps se prélasse au soleil au bord de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt. Ceci étant vu, et en vérifiant l’implantation des yeux de la bête on arrive rapidement au genre Tetragnatha. Les motifs de son corps et sa présence au bord de l’eau nous orientent ensuite vers l’espèce, Tetragnatha extensa, la tétragnathe étendue.
Cette araignée fait partie du groupe des tisseuses de toiles en spirale, qu’elle fabrique souvent au-dessus l’eau pour capturer les petits insectes qui passent à proximité.
Non loin, une araignée semblable se repose. Les pattes sont plus courtes et les motifs du corps différents. C’est sans doute une autre espèce, Tetragnatha nigrita.
Une jolie araignée au corps allongé et aux pattes très longues repliées dans le prolongement du corps se prélasse au soleil au bord de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt. Ceci étant vu, et en vérifiant l’implantation des yeux de la bête on arrive rapidement au genre Tetragnatha. Les motifs de son corps et sa présence au bord de l’eau nous orientent ensuite vers l’espèce, Tetragnatha extensa, la tétragnathe étendue.
Cette araignée fait partie du groupe des tisseuses de toiles en spirale, qu’elle fabrique souvent au-dessus l’eau pour capturer les petits insectes qui passent à proximité.
Non loin, une araignée semblable se repose. Les pattes sont plus courtes et les motifs du corps différents. C’est sans doute une autre espèce, Tetragnatha nigrita.
Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
Ces derniers jours nous étions sur le terrain pour le suivi de la biodiversité dans les cimetières. Lors des prélèvements pour Mission Hérisson dans le cimetière de Cergy nous avons eu une légère déception : nos croquettes destinées aux hérissons ont disparues, et à la place nous avons récolté des empreintes de chat.
Nous y avons alors vu une superbe occasion pour tester les réglages de nos nouveaux pièges-photos. Nous avons installé un appareil à proximité du tunnel* pour la nuit que nous avons récupéré le lendemain. Sans grande surprise, le chatpardeur est revenu sur la scène de crime pour commettre un nouveau méfait ; mais cette fois-ci, sous l’œil de notre objectif, qui nous a rapporté plusieurs clichés à différents horaires de la soirée et de la nuit.
Si vous voyez ce chatpardeur sachez qu’il est recherché pour vol de croquettes et pour la petite frayeur qu’il nous a faite au moment de balayer les photos prises par l’appareil.
Apparemment le capteur était aussi intéressant que les croquettes.
Maintenant que nous somme surs que les capteurs fonctionnent bien nous espérons pouvoir vous rapporter des clichés de bêtes un peu plus exotiques que des chats, comme des chouettes, des hérissons ou même des blaireaux !
*Le capteur est orienté de manière à ne pas prendre les passants. Le droit à l’image est pris en compte dans nos études.
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
Afin d’entamer la famille des FAGACEAE, nous allons aujourd’hui parler d’une espèce d’arbre très connu pour son bois de qualité et ses fruits utilisables de mille et une façons : Castanea sativa, le châtaigner commun.
Au contraire de la plupart des autres espèces d’arbres qui constituent nos forêts et boisements franciliens, le châtaigner est naturalisé dans notre région. En effet il fut un temps où il était largement planté pour ses fruits qui nourrissait les populations pauvres lors des périodes de disettes en hiver, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être également appelé « arbre à pain ».
Cet arbre caduc est doté d’une grande longévité (jusqu’à 2000 ans) et mesure de 25 à 35 mètres de haut. Ses feuilles sont simples, alternes, de formes lancéolées et possèdent de nombreuses dents aiguës. Attention à ne pas les confondre avec le marronnier d’Inde qui est bien différent.
La belle floraison du châtaigner débute fin-mai/juin et fini courant juillet. Elle est composée de grands chatons mâles élancés, de couleur blanche et de plus petites fleurs femelles en boules vertes.
Deux rapaces tournent dans le ciel au-dessus du château de Grouchy. Un coup de jumelles me suffit à voir qu’il ne s’agit pas d’une classique buse variable (encore que, même la buse n’est plus si classique que cela).
L’oiseau a la queue longue (plus longue que la largeur de ses ailes), le bout de ses ailes est à peine noir, comme s’il avait juste effleuré le pot de peinture, et sa tête est assez petite vissée sur un cou plutôt long qui lui vaut souvent d’être comparée à un pigeon. Ces critères amènent donc à identifier ici une bondrée apivore.
Apivore car son régime alimentaire est principalement constitué d’hyménoptères ; guêpes, bourdons et abeilles, dont elles consomment les adultes mais surtout les larves (plus faciles à capturer en quantité). En cas de besoin elle se rabat, comme la plupart des rapaces, sur les petits mammifères, les reptiles, les amphibiens et les oiseaux.
L’oiseau est peu fréquent dans nos publications car il est difficile à prendre en photo. Toutefois il est bien connu sur le territoire. Il niche en forêt, aussi le parc de Grouchy et le bois de la Garenne doivent lui convenir.
En revanche, bien qu’elle soit toujours considérée comme commune dans la région, ses population déclinent et la bondrée est vulnérable à l’extinction en Île-de-France.
Durant une session SPIPOLL, j’aperçois un drôle d’insecte qui vient faire le poirier sur le bouton d’or que j’observe, plongeant vers le nectar de la fleur. Sa forme est plutôt reconnaissable, celles des hyménoptères, l’ordre d’insectes des abeilles et des guêpes. Il possède une longue paire d’antenne noire et son abdomen est très allongé, bien plus long que son thorax. Mais c’est surtout la couleur jaune-orangée de ce dernier que l’on remarque. Son abdomen semble même être orné de taches noires à son extrémité, dissimulées sous ses ailes fumées. C’est ce détail qui me laisse donc penser que nous sommes ici en présence d’un calameute pygmée (Calameuta pygmaea).
Le calameute pygmée est une espèce à l’origine méditerranéenne, mais qui semble peu à peu remonter dans le nord de la France. Celui-ci a d’ailleurs été photographié à Maurecourt, dans la zone humide de Saussaie, un habitat dont il semble être friand.
Il appartient à la famille des céphides (Cephidae). J’ai d’ailleurs durant la même observation, eu l’occasion d’observer un cousin à lui, ou plutôt une cousine qu’on reconnait grâce à son ovipositeur en forme d’aiguillon, au bout de son abdomen.
Les céphides ont également une préférence pour les renoncules, comme la renoncule scélérate ou encore la renoncule âcre (Ranunculus acris), plus familièrement appelée bouton d’or, que butinent justement nos deux céphides.
Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.
Mais qu’a bien pu mener cette plante à se développer ainsi ?
Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?
En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.
Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à souche traçante, deux choix s’offrent à nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La corneille noire est un grand oiseau très commun de la famille des CORVIDAE. Elle est sédentaire sur notre territoire et niche dans les hauteurs des grands arbres. Son régime alimentaire se constitue principalement d’insectes, de vers de terres et de petits vertébrés, elle se nourrit également de carcasses d’animaux.
Cet oiseau est souvent confondu avec un de ses proches cousins, le corbeau freux (Corvus frugileus), en effet il peut s’avérer difficile de les différencier l’un de l’autre lorsqu’ils sont en vol ou à longues distances. Mais au moins deux types de critères sont importants à prendre en compte, l’habitat où l’oiseau est rencontré et son physique.
Concernant l’habitat, la corneille noire est habituée aux milieux ouverts et semi-ouverts comme les champs, les petits boisements, les parcs, les grands jardins…, alors que le corbeaux freux favorise essentiellement les champs cultivés et les grandes plaines. Pour le physique il existe un important critère déterminant, le bec. La corneille possède un bec arqué et complètement noir tandis que le corbeau a un bec pâle/gris clair à la base et bien droit.
Au vu de la raréfaction des grandes zones ouvertes et des vastes champs cultivés, il peut se montrer assez compliqué d’observer des corbeaux freux, au contraire de la corneille qui est assez abondante.
Pour en revenir à notre corneille juvénile, il faut savoir qu’il est fréquent d’en trouver courant juin/juillet, perchés dans des arbres ou arbustes sans qu’ils ne bougent de trop pendant de longues périodes. En effet les jeunes, bien qu’ils soient pour certains déjà capables de voler, sont accompagnés et nourris par leur parents pendant un certain temps après avoir quitté le nid. Donc aucune inquiétude dans le cas où vous en croiseriez un qui ne bouge pas de son perchoir, il ne fait qu’attendre le retour de ses parents pour avoir de quoi se remplir l’estomac.
Le genre Trifolium qui s’apparente aux trèfles possède une grande diversité d’espèces, aux couleurs et formes variées. Sur notre territoire nous pouvons en compter 17 allant du très commun à l’extrêmement rare. Dans cet article nous exposerons 6 de ces espèces : Trifolium repens / le trèfle rampant, Trifolium pratense / le trèfle des prés, Trifolium fragiferum / le trèfle porte-fraise, Trifolium incarnatum / le trèfle incarnat, Trifolium arvense / le trèfle pied-de-lièvre, Trifolium campestre / le trèfle des champs.
Malgré leurs critères distinctifs bien particuliers, la plupart des trèfles partagent quelques traits physiques en communs, comme la fameuse inflorescence en pompon et les feuilles typiques découpées en trois folioles, ou quatre avec un peu de chance.
Le trèfle rampant ou trèfle blanc est sans nul doute le trèfle le plus répandu de toute l’agglomération, il est partout, dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos jardins, dans les trottoirs, de belles fleurs blanches à pertes de vue. Cette espèce, formant des tapis de feuilles très compacts, est indigène dans notre région.
Le trèfle des prés est également extrêmement commun par chez nous bien qu’il soit moins polyvalent que le trèfle rampant. En effet il supporte un peu moins la tonte que son cousin à fleurs blanches. Ce trèfle, indigène dans notre région, fleurit en grosses inflorescences rondes roses.
Le trèfle pied-de-lièvre est une espèce indigène à pilosité accrue et à calices à longues et fines dents plumeuses. À travers l’amalgame de poils on peut parfois distinguer les petites fleur de cette espèce si particulière, en régression dans notre région.
Le trèfle porte-fraises, commun en Ile-de-France, a l’air d’être un mélange de plein d’espèces différentes à la fois, un peu de trèfle rampant pour son développement, une touche de trèfle des prés pour la couleur des fleurs, un zeste de la pilosité du trèfle pied-de-lièvre pour les fruits et une étonnante inspiration du fraisier des bois pour la forme et l’aspect général du fruit.
Le trèfle incarnat ou trèfle du Roussillon s’est, comme son nom l’indique, un peu perdu en cours de chemin. En effet d’après le CBNBP il ne serait indigène que dans la plupart de nos régions voisines comme la Bourgogne et la Champagne-Ardenne. Par chez nous il n’est que planté et/ou cultivé pour le fourrage et l’utilisation de la plante en tant qu’engrais vert. Cet individu photographié à Menucourt a certainement dû s’échapper d’un champ voisin. On le reconnait aisément à ses feuilles très poilues et sans motifs et évidement à ses longues inflorescences rouge sang.
Le trèfle des champs ou trèfle jaune est susceptible d’être confondu avec d’autres espèces du genre Medicago qui se rapporte aux luzernes. Étant extrêmement proches physiquement il est fréquent de les mettre dans le même panier, mais évidemment les luzernes possèdent un détail que ce trèfle n’a pas : les feuilles sont mucronées (petite pointe au bout de la feuille). Cette espèce commune et indigène de trèfle n’est toutefois pas à confondre avec une autre qui lui est semblable : le trèfle douteux / Trifolium dubium, également jaune.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.
Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à quoi ressemble les ronces :
Les ronces, ronciers ou encore mûriers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mûres et des feuilles composées, de formes variables.
Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :
La première à s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à son corps tout noir et ses flancs oranges.
En voilà un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.
Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à se glisser dans les moindres recoins de la fleur.
Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à son beau panachage orange taché de noir.
Juste à coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.
Afin de clore la famille des SALICACEAE, nous allons aujourd’hui voir un grand classique des ripisylves, berges de cours d’eau, alignements de routes et certainement le genre le plus utilisé pour les haies brises vents : les peupliers.
Sans y adjoindre les quelques hybrides qui se naturalisent de temps à autres, nous pouvons officiellement compter trois espèces sur notre territoire, dont deux indigènes : Populus nigra / le peuplier noir, Populus tremula / le peuplier tremble et Populus alba / le peuplier blanc.
Le peuplier noir, un des plus connu grâce à la variété « Italica » lui donnant un port colonnaire, est pourtant le moins répandu des trois à l’état sauvage. Il est largement reconnaissable grâce à ses feuilles luisantes de formes ovales-triangulaires et ses gros chatons jaunes et rouges qui apparaissent aux printemps. Cette espèce, indigène sur notre territoire, mesure jusqu’à 30 mètres de haut et peut vivre entre 150 et 200 ans.
Le peuplier blanc ou peuplier de Hollande, assez commun sur notre territoire, est naturalisé dans les grandes vallées de la région et le long des cours d’eau. Il est nettement reconnaissable à ses feuilles blanches et cotonneuses sur la face inférieure et son écorce typique munies de crevasses en formes de losanges.
Et pour finir, le peuplier tremble ou tout simplement tremble qui est l’espèce la plus commune et avec la plus large distribution des trois. Il ressemble sur plusieurs points à l’espèce précédente, le peuplier blanc, mais ses feuilles adultes sont de forme différente et totalement glabres. Ses chatons aussi sont différents, ils sont tout gris et poilus. À l’inverse du peuplier noir, le peuplier tremble a une espérance de vie assez limitée, il ne dépasse pas les 40 ans. L’automne venu, le feuillage prend une belle couleur jaune.
Les peupliers sont des arbres assez sensibles face au gui (Viscum album), il n’est pas rare de croiser des alignements, voire des peupleraies entières envahies par le fameux parasite. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, en effet beaucoup de passereaux se délectent des fruits globuleux du gui.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la fabuleuse famille des FAGACEAE qui comprend les chênes, le hêtre et le châtaigner.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La Région Île-de-France a lancé en mai un nouveau dispositif pour la valorisation de « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France ». Tout propriétaire ou locataire, public ou privé, d’un espace de nature d’une surface comprise entre 50 m² et 20 000 m² peut candidater pour voir son site labellisé, à condition de signer une charte de bonnes pratiques de gestion écologique. Les lauréats recevront un kit pour favoriser la biodiversité sur leurs espaces et pourront bénéficier d’un accompagnement vers d’autres dispositifs financiers de la Région.
Profitez-en, vous avez jusqu’au 24 juillet pour candidater !
Il y a peu nous avons été alerté par Sylvain, notre partenaire à l’île de loisirs, de l’éventuelle présence d’une espèce rare de filipendule aux étangs de Cergy. Après quelques photos et vérifications, nous avons en effet pu confirmer la présence de Filipendulavulgaris, espèce officiellement mentionnée « très rare » dans notre département, d’après l’Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise.
En voilà une excellente nouvelle et également une bonne occasion de consacrer un article aux deux espèces présentes sur notre territoire : Filipendula vulgaris et Filipendula ulmaria.
Comme en témoigne la forme typique des fleurs, nous sommes en présence de plantes de la famille des ROSACEAE. Elles sont toutes les deux vivaces, indigènes et fleurissent blanc vers la fin de printemps/début d’été.
Filipendula ulmaria, la reine des prés ou fausse spirée est, au contraire de se cousine, très commune sur notre territoire. Elle mesure jusqu’à 1m20 de haut et possède des feuilles pubescentes, stipulées et munies de maximum 9 paires de gros folioles dentés. Elle pousse dans les milieux à humidité accrue tels que les mégaphorbiaies, roselières, pieds de berges, fossés humides…
Filipendula vulgaris, la spirée filipendule ou filipendule commune a quant à elle des fleurs plus grosses et des feuilles à paires de folioles plus fins mais beaucoup plus nombreux par rapport à ulmaria. Elle mesure de 30 à 60 cm. Cette espèce ne pousse d’ailleurs pas du tout dans les mêmes milieux que la précédente, en effet elle apprécie les situations sèches et ensoleillées comme les pelouses sablocalcaires, les landes silicocalcaires, les chênaies pubescentes…
Les filipendules, tout comme le saule blanc, sont utilisées dans la médecine surtout pour leurs propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Elles entrent dans la composition de la fameuse aspirine.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise par Fabrice Perriat, Sébastien Filoche et Frédéric Hendoux
Toute l’équipe de la Direction de projets Transition écologique vous convie à cette conférence pour tous publics. On y parlera notamment adaptation au changement climatique et solutions fondées sur la nature. On espère vous y voir nombreux !
Retrouvez ici des précédents rendez-vous du développement durable :
Durant une session SPIPOLL pour l’étude sur les cimetières vivants, une drôle de chose sur le pissenlit que j’observe attire mon attention : une toute petite bébête, à peine visible à l’œil nu. Ni une, ni deux, j’arme l’objectif de mon appareil photo, active le zoom et prend ce cliché. Mais qu’est-ce donc que cette étrange petite chose semblant sortir tout droit d’un film d’extraterrestres ?
Eh bien, il s’agit d’un collembole. Ils ont longtemps été classés parmi les insectes à cause de leurs 3 paires de pattes, mais aujourd’hui ils ont leur propre classe et ont été classés dans le même sous-embranchement que les insectes, les Hexapodes (Hexapoda). Les collemboles sont considérés comme les plus anciens Hexapodes, puisqu’on considère que leur présence sur Terre remonte à plus 400 millions d’années, bien avant les premiers insectes ! Ce sont de petits arthropodes qui vivent le plus souvent dans le sol et dont la taille varie de 0,2 à 4 millimètres. Ils sont donc très difficiles à apercevoir et certains nécessitent même un microscope pour espérer pouvoir entrevoir le bout de leurs antennes.
Celui-ci est relativement bien visible à l’œil nu puisqu’il mesure entre 2 et 4 millimètres. Après une recherche sur le site du nom de AquaNat Photo qui permet d’aider à l’identification des collemboles, il s’agirait d’un Sminthurus viridis mais, sans matériel macrophotographique adapté, impossible de le confirmer avec certitude. En tout cas, il est certain qu’il appartient à l’ordre des Symphypleona avec son corps globulaire et ses longues antennes.
Il n’y a maintenant plus qu’à espérer pour lui qu’un accenteur mouchet (hautement possible) ou qu’un triton alpestre (très peu probable) ne se trouve pas à proximité, car ce sont tous les deux des prédateurs des collemboles…
En voilà une inattendue ! Lors d’une session d’observation EPOC au cimetière de Maurecourt, entre étourneaux sansonnet, linottes mélodieuses, pics verts…, une plante qui poussait sur une des tombes attira notre attention.
Une chose est sûre, avec des fleurs violettes de cette forme, nous avions bien affaire à une campanule. Mais de quelle espèce s’agissait-il ? Après quelques recherches, en prenant en compte la taille marquante de ses fleurs et la forme assez fine de ses feuilles, le verdict est tombé : Campanula persicifolia, la campanule à feuilles de pêcher.
Les feuilles inférieures dentées et lancéolées ressembleraient à celles du pêcher, d’où son nom. Comme pour la plupart des autres campanules, certains individus comportent une floraison blanche. Bien que ce soit assez rare c’est un élément à ne pas oublier quand on est sur le terrain.
Pouvoir observer cette si belle floraison est un privilège étant donné que cette espèce de la famille des CAMPANULACEAE est actuellement très rare dans notre région. Voici donc une nouvelle fois la preuve que les herbes folles poussant à l’improviste entre les tombes ou dans les trottoirs sont dignes d’intérêt.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) aux Hauts-de-Marcouville à Pontoise, nous sommes tombés nez à nez face à une sacrée curiosité de la nature.
Un chiendent pied-de-poule qui poussait dans un poteau de clôture, en voilà une étonnante découverte ! C’est vrai, à quoi bon pousser sur le plancher des vaches lorsque l’on peut viser bien plus haut ?
Habituellement cette POACEAE a un développement plutôt traçant (rampant) et ne monte pas à plus de 40 centimètres de haut. Mais définitivement mère nature n’a pas fini de nous étonner car cet individu a décidé qu’il atteindrait le sommet de ce poteau quoi qu’il en coûte, certainement pour rechercher la lumière.
Le chiendent pied-de-poule, également appelé cynodon, est assez reconnaissable grâce à son fruit en forme, comme son nom l’indique, de « pied de poule » et ses courtes feuilles à ligules poilues.
Bravo à Pascale, Christian, Murielle, Catherine qui ont répondu les premiers, et à tous les autres qui ont repérés une femelle de faisan dans le champ de bourraches. Il y avait bien deux corneilles noires cachées derrière les fleurs, mais là c’est notre faisan qui nous intéresse.
A la différence du mâle, très coloré, la femelle est beaucoup plus sobre, dans les teintes grises et brunes. Elle est toutefois d’assez grande taille avec une longue queue qui permet de la reconnaitre même de loin.
L’équipe a décidé de baptiser celle-ci Angarhad. On espère que son nom lui plaira.
vendredi 16 septembre 2022
Dans le précédent article parlant de l’importance de mettre un peu d’eau à disposition de nos amis à plumes, nous pouvions admirer les jeunes mésanges bleues se délecter d’un peu d’eau fraiche. Mais bien d’autres espèces pourraient être observées dans ce genre d’abreuvoir improvisé, en voici quelques exemples :
La tourterelle turque est reconnaissable à son plumage gris clair et à sa bande noire et blanche au niveau de la nuque. Elle fait partie de la même famille que le pigeon ramier avec qui elle peut être confondue vue de loin.
En pleine mise au point sur la petite mésange bleue du coté gauche que me voici surpris par une magnifique mésange huppée qui vient tout juste d’atterrir du coté droit de la coupelle ! À peine le temps de prendre cette photo qu’elle avait déjà prit une gorgée d’eau et s’en était allée rejoindre l’épicéa du fond du terrain. Quelle rapidité !
Tiens ! Je ne l’ai pas vu arriver celle-ci. Il faut dire que cette jolie sitelle torchepot sait se faire discrète lorsqu’elle descend le long des branches de l’arbre à la manière du grimpereau des jardins. Peut-être est-ce la même sitelle vue cet hiver à la mangeoire ?
lundi 12 septembre 2022
Quel délice ces fameuses petites confiseries molles ! Mais comment est élaboré la fameuse guimauve, le principal constituant de ce bonbon ? La réponse est simple, à base de guimauve officinale.
Et oui, car avant d’être une sucrerie, la guimauve est une plante et plus précisément une de la famille des MALVACEAE. Elle est aisément reconnaissable à ses feuilles couvertes d’une épaisse pilosité blanche qui leurs donnent un aspect vert-bleuté et à ses fleurs blanches à centre rose/violet.
Dans son milieux naturel, c’est à dire les roselières, noues, fossés inondables et mégaphorbiaies rivulaires, elle atteint jusqu’à 1m20. Malgré la relative abondance de ce genre de milieux, la guimauve reste rare en Ile-de-France car étant plus adaptée aux régions maritimes.
Le chamallow, qui est une francisation du mot anglais marshmallow, était en effet autrefois préparé à l’aide d’extraits de racines de guimauve officinale. De nos jours le chamallow industriel est élaboré avec des blancs d’œufs, de la gélatine et du sucre.
Sources :
Flore d’Ile de France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Retrouvez ici la mauve sylvestre une autre plante de la famille des MALVACEAE :
La mauve sylvestre
vendredi 9 septembre 2022
Tiens ! Voilà qui est étonnant… Cette jeune mésange bleue a entendu parler d’une mangeoire remplie généreusement de graines en tous genres et voilà qu’elle se retrouve face à face avec une simple coupelle remplie d’eau. En effet elle s’est assurément trompée de période, les graines c’est uniquement en hiver, en ces temps-ci Mère Nature a largement de quoi remplir son estomac. En revanche avec cette chaleur et le manque de points d’eaux naturels, notre jeune mésange à grand soif et aurait besoin d’un petit rafraichissement. À la bonne heure ! Piquons une tête !
À peine le temps de jouir de cette agréable baignade que voilà cette fois-ci une mésange adulte qui souhaite également profiter de ce bain public. Et plouf ! On asperge tout le monde.
Ces derniers temps les fortes chaleurs sont de mises et beaucoup d’oiseaux n’ont pas accès à une forme décente d’eau à proximité de leur lieu de vie afin de s’hydrater, se rafraichir ou se laver. C’est pourquoi il est de notre devoir de leur donner un petit coup de pouce, si nous voulons de nouveau avoir la chance de les admirer cet hiver se délecter de bonnes graines à la mangeoire.
Et d’ailleurs pourquoi ne pas réutiliser la mangeoire pour ceci ? En effet elle est en hauteur, donc à l’abri des éventuels matous et les oiseaux sont déjà familiarisés avec ce garde-manger hivernal. Il suffit alors de placer une petite soucoupe, coupelle ou encore une petite assiette creuse, la remplir d’eau du robinet et le tour est joué !
Pour ceux qui possèdent un arbre dans leurs jardin, vous pourriez même tenter de faire comme sur la photo ci-dessus et disposer la réserve d’eau sur une mangeoire elle même perchée dans les branches d’un arbre, les oiseaux ne s’y sentiront que plus à l’aise.
Retrouvez ici d’autres articles sur nos amis à plumes :
Banquet à la mangeoire !
Qu’allons nous voir à la mangeoire ?
C’est le printemps
Tiens ! Voilà qui est étonnant… Cette jeune mésange bleue a entendu parler d’une mangeoire remplie généreusement de graines en tous genres et voilà qu’elle se retrouve face à face avec une simple coupelle remplie d’eau. En effet elle s’est assurément trompée de période, les graines c’est uniquement en hiver, en ces temps-ci Mère Nature a largement de quoi remplir son estomac. En revanche avec cette chaleur et le manque de points d’eaux naturels, notre jeune mésange à grand soif et aurait besoin d’un petit rafraichissement. À la bonne heure ! Piquons une tête !
À peine le temps de jouir de cette agréable baignade que voilà cette fois-ci une mésange adulte qui souhaite également profiter de ce bain public. Et plouf ! On asperge tout le monde.
Ces derniers temps les fortes chaleurs sont de mises et beaucoup d’oiseaux n’ont pas accès à une forme décente d’eau à proximité de leur lieu de vie afin de s’hydrater, se rafraichir ou se laver. C’est pourquoi il est de notre devoir de leur donner un petit coup de pouce, si nous voulons de nouveau avoir la chance de les admirer cet hiver se délecter de bonnes graines à la mangeoire.
Et d’ailleurs pourquoi ne pas réutiliser la mangeoire pour ceci ? En effet elle est en hauteur, donc à l’abri des éventuels matous et les oiseaux sont déjà familiarisés avec ce garde-manger hivernal. Il suffit alors de placer une petite soucoupe, coupelle ou encore une petite assiette creuse, la remplir d’eau du robinet et le tour est joué !
Pour ceux qui possèdent un arbre dans leurs jardin, vous pourriez même tenter de faire comme sur la photo ci-dessus et disposer la réserve d’eau sur une mangeoire elle même perchée dans les branches d’un arbre, les oiseaux ne s’y sentiront que plus à l’aise.
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C’est le printemps
mercredi 7 septembre 2022
Voilà un nom qui sied parfaitement à cette belle plante, indigène sur notre territoire, de la famille des ALISMATACEAE. En effet elle possède des feuilles très caractéristiques de forme sagittée (en forme de fer de flèche), d’où son autre nom : la sagittaire.
Observer sa jolie floraison blanche estivale peut s’avérer ardu du fait qu’elle soit devenue rare dans notre région et qu’elle ait tendance à être peu florifère voire parfois carrément stérile suivant les situations.
La sagittaire mesure de 30 à 100 cm de haut et se développe dans une large gamme de milieux humides, elle est régulièrement associée aux genres Sparganium et Potamogeton.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Voilà un nom qui sied parfaitement à cette belle plante, indigène sur notre territoire, de la famille des ALISMATACEAE. En effet elle possède des feuilles très caractéristiques de forme sagittée (en forme de fer de flèche), d’où son autre nom : la sagittaire.
Observer sa jolie floraison blanche estivale peut s’avérer ardu du fait qu’elle soit devenue rare dans notre région et qu’elle ait tendance à être peu florifère voire parfois carrément stérile suivant les situations.
La sagittaire mesure de 30 à 100 cm de haut et se développe dans une large gamme de milieux humides, elle est régulièrement associée aux genres Sparganium et Potamogeton.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
lundi 5 septembre 2022
Bravo à Pascal, Gilles et François qui ont repéré le blongios nain dans les feuilles ! Une bien belle rencontre estivale.
Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.
Et bingo ! Il était là, le blongios nain.
Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à vous partager.
Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là, il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.
Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.
Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.
Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à une installation et qu’une femelle arrive prochainement…
En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.
Pour aller plus loin :
Le blongios nain, par Oiseaux.Net
Les traces de ses précédents passages
Bravo à Pascal, Gilles et François qui ont repéré le blongios nain dans les feuilles ! Une bien belle rencontre estivale.
Début juillet nous sommes retournés sur l’île astronomique à la recherche des plantes rares que nous avions repérées l’an dernier. Malheureusement la saison était déjà bien avancée et nos plantes étaient grillées. En revanche, nous avons saisi l’occasion pour faire le tour de la zone ornithologique, sait-on jamais ce que l’on peut y voir.
Et bingo ! Il était là, le blongios nain.
Nous l’avions recherché avec acharnement l’an dernier, en vain. Cette fois-ci c’est totalement par hasard et avec beaucoup de joie que nous l’avons trouvé. Nous en avons donc profité pour remplir nos cartes mémoires de photos de ce bel oiseau à vous partager.
Le blongios nain, Ixobrychus minutus, est le plus petit des hérons d’Europe. Il ne mesure guère plus de trente centimètres de haut. Comme ses compagnons de la famille des Ardéidés il parcoure les bords d’eau sur ses grandes pattes et pêche à l’aide de son long bec de gros insectes et leurs larves, des petits poissons, des batraciens. Là, il semble qu’il ait attrapé une larve de libellule.
Grâce aux contrastes francs de son plumage, aux deux lignes blanches sur son cou et à la couleur foncée de son œil on peut dire qu’il s’agit d’un mâle.
Si nous étions si contents de l’observer c’est que l’oiseau n’est pas commun. Il est même classé rare dans la région, et considéré comme en danger d’extinction. Son habitat, les roselières de bords d’étang, a tendance à disparaitre. En tout cas, le calme environnant ces espaces disparait nettement sur l’ensemble des points d’eau franciliens. Cette année une quinzaine d’individus ont été observés sur toute la région. Et dans le Val d’Oise, ce mâle est le seul blongios a avoir été recensé.
Depuis 2019 un individu est signalé tous les ans sur l’île de loisirs. On peut donc espérer que l’endroit soit propice à une installation et qu’une femelle arrive prochainement…
En tout cas celui-ci n’était pas le moins du monde préoccupé par notre présence. Nous avons pu l’observer longuement évoluer sur les branches avec agilité et discrétion, à l’affut d’une proie. Puis nous l’avons laissé tranquille, tout à sa pêche. J’espère qu’elle fut bonne.
Pour aller plus loin :
Le blongios nain, par Oiseaux.Net
Les traces de ses précédents passages
vendredi 2 septembre 2022
Pour la rentrée nous vous avons dégoté une photo mystère d’exception !
Reconnaissez-vous l’individu caché dans les branchages ?
A lundi pour la réponse !
Pour la rentrée nous vous avons dégoté une photo mystère d’exception !
Reconnaissez-vous l’individu caché dans les branchages ?
A lundi pour la réponse !
vendredi 29 juillet 2022
Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Bel été à tous !
Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Bel été à tous !
mercredi 27 juillet 2022
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
C’est rassurés pour nos chauves-souris que nous quittons le château en sachant qu’à Grouchy elles seront protégées !
Mais nos observations ne s’arrêtent pas là il restait encore d’autres lieux sur notre liste à aller visiter. La suite la saison prochaine !
Retrouvez d’autres articles sur les chauves-souris :
Les chauves-souris de Cergy-Pontoise
Révélations sur les chauves-souris
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
C’est rassurés pour nos chauves-souris que nous quittons le château en sachant qu’à Grouchy elles seront protégées !
Mais nos observations ne s’arrêtent pas là il restait encore d’autres lieux sur notre liste à aller visiter. La suite la saison prochaine !
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Les chauves-souris de Cergy-Pontoise
Révélations sur les chauves-souris
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
lundi 25 juillet 2022
Dans le Parc des Arènes à Cergy, on voit souvent les faucons crécerelles se percher sur les pylônes électriques.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’Île Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO Île-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO Île-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Après avoir escaladé le pylône, les agents ont hissé le nichoir à une dizaine de mètres de haut.
Ils l’ont ensuite fixé sur l’une des barres du pylône.
Le nichoir est prêt à accueillir les faucons dès le printemps prochain pour la nouvelle saison de reproduction !
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sûr leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
Les partenaires :
RTE – Réseau de Transport d’Electricité
LPO – Ligue de protection des oiseaux, Île-de-France
Retrouvez d’autres articles sur le faucon crécerelle :
Un rapace aux aguets
Le repas du faucon
Les rapaces en vol
Les rapaces du territoire
Dans le Parc des Arènes à Cergy, on voit souvent les faucons crécerelles se percher sur les pylônes électriques.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’Île Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO Île-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO Île-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Après avoir escaladé le pylône, les agents ont hissé le nichoir à une dizaine de mètres de haut.
Ils l’ont ensuite fixé sur l’une des barres du pylône.
Le nichoir est prêt à accueillir les faucons dès le printemps prochain pour la nouvelle saison de reproduction !
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sûr leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
Les partenaires :
RTE – Réseau de Transport d’Electricité
LPO – Ligue de protection des oiseaux, Île-de-France
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Un rapace aux aguets
Le repas du faucon
Les rapaces en vol
Les rapaces du territoire
vendredi 22 juillet 2022
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Apparemment elle a attrapé l’abeille mellifère qui passait par là, mais mon papillon a pris la fuite. Tant pis pour le portrait.
Etapes de chasse
D’ailleurs, non loin de là une autre traque est en cours.
A gauche, l’abeille s’est posée sur les lentilles d’eau pour boire l’eau de la mare. A droite, la grenouille a repéré sa proie.
En un seul bond la grenouille atteint l’abeille. On voit son trajet au travers des lentilles.
Mais finalement elle abandonne sa prise. Peut-être l’abeille a-t-elle piqué ? En tout cas je ne l’ai pas vue ressortir de la mare.
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Apparemment elle a attrapé l’abeille mellifère qui passait par là, mais mon papillon a pris la fuite. Tant pis pour le portrait.
Etapes de chasse
D’ailleurs, non loin de là une autre traque est en cours.
A gauche, l’abeille s’est posée sur les lentilles d’eau pour boire l’eau de la mare. A droite, la grenouille a repéré sa proie.
En un seul bond la grenouille atteint l’abeille. On voit son trajet au travers des lentilles.
Mais finalement elle abandonne sa prise. Peut-être l’abeille a-t-elle piqué ? En tout cas je ne l’ai pas vue ressortir de la mare.
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.
mercredi 20 juillet 2022
Une jolie araignée au corps allongé et aux pattes très longues repliées dans le prolongement du corps se prélasse au soleil au bord de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt. Ceci étant vu, et en vérifiant l’implantation des yeux de la bête on arrive rapidement au genre Tetragnatha. Les motifs de son corps et sa présence au bord de l’eau nous orientent ensuite vers l’espèce, Tetragnatha extensa, la tétragnathe étendue.
Cette araignée fait partie du groupe des tisseuses de toiles en spirale, qu’elle fabrique souvent au-dessus l’eau pour capturer les petits insectes qui passent à proximité.
D’ailleurs celle-ci a l’air d’avoir trouvé son repas. Une mouche sans doute…
La tétragnathe étendue est une araignée saisonnière, on ne la voit presque qu’en été.
Non loin, une araignée semblable se repose. Les pattes sont plus courtes et les motifs du corps différents. C’est sans doute une autre espèce, Tetragnatha nigrita.
Sources :
Tetragnatha extensa, QuelEstCetAnimal?
Tetragnatha extensa, DORIS
Galerie Insectes.org
Retrouvez d’autres histoires d’araignées :
Scène macabre dans les tomates
La belle à rayure
Admirable araignée
Une jolie araignée au corps allongé et aux pattes très longues repliées dans le prolongement du corps se prélasse au soleil au bord de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt. Ceci étant vu, et en vérifiant l’implantation des yeux de la bête on arrive rapidement au genre Tetragnatha. Les motifs de son corps et sa présence au bord de l’eau nous orientent ensuite vers l’espèce, Tetragnatha extensa, la tétragnathe étendue.
Cette araignée fait partie du groupe des tisseuses de toiles en spirale, qu’elle fabrique souvent au-dessus l’eau pour capturer les petits insectes qui passent à proximité.
D’ailleurs celle-ci a l’air d’avoir trouvé son repas. Une mouche sans doute…
La tétragnathe étendue est une araignée saisonnière, on ne la voit presque qu’en été.
Non loin, une araignée semblable se repose. Les pattes sont plus courtes et les motifs du corps différents. C’est sans doute une autre espèce, Tetragnatha nigrita.
Sources :
Tetragnatha extensa, QuelEstCetAnimal?
Tetragnatha extensa, DORIS
Galerie Insectes.org
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Admirable araignée
lundi 18 juillet 2022
Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
vendredi 15 juillet 2022
Ces derniers jours nous étions sur le terrain pour le suivi de la biodiversité dans les cimetières. Lors des prélèvements pour Mission Hérisson dans le cimetière de Cergy nous avons eu une légère déception : nos croquettes destinées aux hérissons ont disparues, et à la place nous avons récolté des empreintes de chat.
Nous y avons alors vu une superbe occasion pour tester les réglages de nos nouveaux pièges-photos. Nous avons installé un appareil à proximité du tunnel* pour la nuit que nous avons récupéré le lendemain. Sans grande surprise, le chatpardeur est revenu sur la scène de crime pour commettre un nouveau méfait ; mais cette fois-ci, sous l’œil de notre objectif, qui nous a rapporté plusieurs clichés à différents horaires de la soirée et de la nuit.
Si vous voyez ce chatpardeur sachez qu’il est recherché pour vol de croquettes et pour la petite frayeur qu’il nous a faite au moment de balayer les photos prises par l’appareil.
Apparemment le capteur était aussi intéressant que les croquettes.
Maintenant que nous somme surs que les capteurs fonctionnent bien nous espérons pouvoir vous rapporter des clichés de bêtes un peu plus exotiques que des chats, comme des chouettes, des hérissons ou même des blaireaux !
*Le capteur est orienté de manière à ne pas prendre les passants. Le droit à l’image est pris en compte dans nos études.
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
mercredi 13 juillet 2022
Afin d’entamer la famille des FAGACEAE, nous allons aujourd’hui parler d’une espèce d’arbre très connu pour son bois de qualité et ses fruits utilisables de mille et une façons : Castanea sativa, le châtaigner commun.
Au contraire de la plupart des autres espèces d’arbres qui constituent nos forêts et boisements franciliens, le châtaigner est naturalisé dans notre région. En effet il fut un temps où il était largement planté pour ses fruits qui nourrissait les populations pauvres lors des périodes de disettes en hiver, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être également appelé « arbre à pain ».
Cet arbre caduc est doté d’une grande longévité (jusqu’à 2000 ans) et mesure de 25 à 35 mètres de haut. Ses feuilles sont simples, alternes, de formes lancéolées et possèdent de nombreuses dents aiguës. Attention à ne pas les confondre avec le marronnier d’Inde qui est bien différent.
La belle floraison du châtaigner débute fin-mai/juin et fini courant juillet. Elle est composée de grands chatons mâles élancés, de couleur blanche et de plus petites fleurs femelles en boules vertes.
Après les fleurs, les fruits et en l’occurrence ceux de cet arbre sont très appréciés de nos fines papilles ; en plus d’êtres chargés en nutriments.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Articles précédents de la série :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Des chatons dans l’arbre : le charme
Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux
Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux
Des chatons dans l’arbre : les saules
Des chatons dans l’arbre : les peupliers
lundi 11 juillet 2022
Deux rapaces tournent dans le ciel au-dessus du château de Grouchy. Un coup de jumelles me suffit à voir qu’il ne s’agit pas d’une classique buse variable (encore que, même la buse n’est plus si classique que cela).
L’oiseau a la queue longue (plus longue que la largeur de ses ailes), le bout de ses ailes est à peine noir, comme s’il avait juste effleuré le pot de peinture, et sa tête est assez petite vissée sur un cou plutôt long qui lui vaut souvent d’être comparée à un pigeon. Ces critères amènent donc à identifier ici une bondrée apivore.
Apivore car son régime alimentaire est principalement constitué d’hyménoptères ; guêpes, bourdons et abeilles, dont elles consomment les adultes mais surtout les larves (plus faciles à capturer en quantité). En cas de besoin elle se rabat, comme la plupart des rapaces, sur les petits mammifères, les reptiles, les amphibiens et les oiseaux.
L’oiseau est peu fréquent dans nos publications car il est difficile à prendre en photo. Toutefois il est bien connu sur le territoire. Il niche en forêt, aussi le parc de Grouchy et le bois de la Garenne doivent lui convenir.
En revanche, bien qu’elle soit toujours considérée comme commune dans la région, ses population déclinent et la bondrée est vulnérable à l’extinction en Île-de-France.
Sources :
Guide ornitho, Edition Delachaux
La bondrée apivore, par oiseaux.net
Retrouvez ici d’autres rapaces :
Les rapaces du territoire
Les rapaces en vol
Le faucon hobereau
vendredi 8 juillet 2022
Durant une session SPIPOLL, j’aperçois un drôle d’insecte qui vient faire le poirier sur le bouton d’or que j’observe, plongeant vers le nectar de la fleur. Sa forme est plutôt reconnaissable, celles des hyménoptères, l’ordre d’insectes des abeilles et des guêpes. Il possède une longue paire d’antenne noire et son abdomen est très allongé, bien plus long que son thorax. Mais c’est surtout la couleur jaune-orangée de ce dernier que l’on remarque. Son abdomen semble même être orné de taches noires à son extrémité, dissimulées sous ses ailes fumées. C’est ce détail qui me laisse donc penser que nous sommes ici en présence d’un calameute pygmée (Calameuta pygmaea).
Le calameute pygmée est une espèce à l’origine méditerranéenne, mais qui semble peu à peu remonter dans le nord de la France. Celui-ci a d’ailleurs été photographié à Maurecourt, dans la zone humide de Saussaie, un habitat dont il semble être friand.
Il appartient à la famille des céphides (Cephidae). J’ai d’ailleurs durant la même observation, eu l’occasion d’observer un cousin à lui, ou plutôt une cousine qu’on reconnait grâce à son ovipositeur en forme d’aiguillon, au bout de son abdomen.
Les céphides ont également une préférence pour les renoncules, comme la renoncule scélérate ou encore la renoncule âcre (Ranunculus acris), plus familièrement appelée bouton d’or, que butinent justement nos deux céphides.
Sources :
INPN, Calameuta pygmaea
aramel.free.fr
Guide des abeilles, Edition Delachaux
Un article écrit par Naomi, en stage avec nous ce printemps.
mercredi 6 juillet 2022
Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.
Mais qu’a bien pu mener cette plante à se développer ainsi ?
Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?
En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.
Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à souche traçante, deux choix s’offrent à nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
dimanche 3 juillet 2022
Bravo à Anne, Lucas et Murielle, qui ont réussi à percer le mystère ! C’était en effet une corneille juvénile.
La corneille noire est un grand oiseau très commun de la famille des CORVIDAE. Elle est sédentaire sur notre territoire et niche dans les hauteurs des grands arbres. Son régime alimentaire se constitue principalement d’insectes, de vers de terres et de petits vertébrés, elle se nourrit également de carcasses d’animaux.
Qui est qui ?
Cet oiseau est souvent confondu avec un de ses proches cousins, le corbeau freux (Corvus frugileus), en effet il peut s’avérer difficile de les différencier l’un de l’autre lorsqu’ils sont en vol ou à longues distances. Mais au moins deux types de critères sont importants à prendre en compte, l’habitat où l’oiseau est rencontré et son physique.
Concernant l’habitat, la corneille noire est habituée aux milieux ouverts et semi-ouverts comme les champs, les petits boisements, les parcs, les grands jardins…, alors que le corbeaux freux favorise essentiellement les champs cultivés et les grandes plaines. Pour le physique il existe un important critère déterminant, le bec. La corneille possède un bec arqué et complètement noir tandis que le corbeau a un bec pâle/gris clair à la base et bien droit.
Au vu de la raréfaction des grandes zones ouvertes et des vastes champs cultivés, il peut se montrer assez compliqué d’observer des corbeaux freux, au contraire de la corneille qui est assez abondante.
Pas d’inquiétude…
Pour en revenir à notre corneille juvénile, il faut savoir qu’il est fréquent d’en trouver courant juin/juillet, perchés dans des arbres ou arbustes sans qu’ils ne bougent de trop pendant de longues périodes. En effet les jeunes, bien qu’ils soient pour certains déjà capables de voler, sont accompagnés et nourris par leur parents pendant un certain temps après avoir quitté le nid. Donc aucune inquiétude dans le cas où vous en croiseriez un qui ne bouge pas de son perchoir, il ne fait qu’attendre le retour de ses parents pour avoir de quoi se remplir l’estomac.
Sources :
Guide Delachaux : Le guide orintho
Oiseaux.net : Le corbeau freux, la corneille noire.
Retrouvez ici d’autres oiseaux de la famille des CORVIDAE :
Le geai des chênes
La pie bavarde
Le choucas des tours
vendredi 1er juillet 2022
Mais qui se cache dans cette aubépine au bassin de la sente des prés à Eragny ?
À lundi pour la réponse.
mercredi 29 juin 2022
Le genre Trifolium qui s’apparente aux trèfles possède une grande diversité d’espèces, aux couleurs et formes variées. Sur notre territoire nous pouvons en compter 17 allant du très commun à l’extrêmement rare. Dans cet article nous exposerons 6 de ces espèces : Trifolium repens / le trèfle rampant, Trifolium pratense / le trèfle des prés, Trifolium fragiferum / le trèfle porte-fraise, Trifolium incarnatum / le trèfle incarnat, Trifolium arvense / le trèfle pied-de-lièvre, Trifolium campestre / le trèfle des champs.
Malgré leurs critères distinctifs bien particuliers, la plupart des trèfles partagent quelques traits physiques en communs, comme la fameuse inflorescence en pompon et les feuilles typiques découpées en trois folioles, ou quatre avec un peu de chance.
Le trèfle rampant ou trèfle blanc est sans nul doute le trèfle le plus répandu de toute l’agglomération, il est partout, dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos jardins, dans les trottoirs, de belles fleurs blanches à pertes de vue. Cette espèce, formant des tapis de feuilles très compacts, est indigène dans notre région.
Le trèfle des prés est également extrêmement commun par chez nous bien qu’il soit moins polyvalent que le trèfle rampant. En effet il supporte un peu moins la tonte que son cousin à fleurs blanches. Ce trèfle, indigène dans notre région, fleurit en grosses inflorescences rondes roses.
Le trèfle pied-de-lièvre est une espèce indigène à pilosité accrue et à calices à longues et fines dents plumeuses. À travers l’amalgame de poils on peut parfois distinguer les petites fleur de cette espèce si particulière, en régression dans notre région.
Le trèfle porte-fraises, commun en Ile-de-France, a l’air d’être un mélange de plein d’espèces différentes à la fois, un peu de trèfle rampant pour son développement, une touche de trèfle des prés pour la couleur des fleurs, un zeste de la pilosité du trèfle pied-de-lièvre pour les fruits et une étonnante inspiration du fraisier des bois pour la forme et l’aspect général du fruit.
Le trèfle incarnat ou trèfle du Roussillon s’est, comme son nom l’indique, un peu perdu en cours de chemin. En effet d’après le CBNBP il ne serait indigène que dans la plupart de nos régions voisines comme la Bourgogne et la Champagne-Ardenne. Par chez nous il n’est que planté et/ou cultivé pour le fourrage et l’utilisation de la plante en tant qu’engrais vert. Cet individu photographié à Menucourt a certainement dû s’échapper d’un champ voisin. On le reconnait aisément à ses feuilles très poilues et sans motifs et évidement à ses longues inflorescences rouge sang.
Le trèfle des champs ou trèfle jaune est susceptible d’être confondu avec d’autres espèces du genre Medicago qui se rapporte aux luzernes. Étant extrêmement proches physiquement il est fréquent de les mettre dans le même panier, mais évidemment les luzernes possèdent un détail que ce trèfle n’a pas : les feuilles sont mucronées (petite pointe au bout de la feuille). Cette espèce commune et indigène de trèfle n’est toutefois pas à confondre avec une autre qui lui est semblable : le trèfle douteux / Trifolium dubium, également jaune.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Trifolium repens, Trifolium pratense, Trifolium arvense, Trifolium fragiferum, Trifolium incarnatum, Trifolium campestre.
Florif
Retrouvez ici d’autres galeries :
Galerie de véroniques
Galerie de fabacées
lundi 27 juin 2022
Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.
Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à quoi ressemble les ronces :
Les ronces, ronciers ou encore mûriers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mûres et des feuilles composées, de formes variables.
Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :
La première à s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à son corps tout noir et ses flancs oranges.
Ensuite c’est une petite abeille domestique en pleine récolte qui a bien voulu me montrer ses belles rayures sur l’abdomen.
En voilà un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.
Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à se glisser dans les moindres recoins de la fleur.
Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à son beau panachage orange taché de noir.
Juste à coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.
Retrouvez ici d’autres habitués des roncier :
Le merle noir
Le hérisson d’Europe
Le cigarier de la ronce
vendredi 24 juin 2022
Afin de clore la famille des SALICACEAE, nous allons aujourd’hui voir un grand classique des ripisylves, berges de cours d’eau, alignements de routes et certainement le genre le plus utilisé pour les haies brises vents : les peupliers.
Sans y adjoindre les quelques hybrides qui se naturalisent de temps à autres, nous pouvons officiellement compter trois espèces sur notre territoire, dont deux indigènes : Populus nigra / le peuplier noir, Populus tremula / le peuplier tremble et Populus alba / le peuplier blanc.
Le peuplier noir, un des plus connu grâce à la variété « Italica » lui donnant un port colonnaire, est pourtant le moins répandu des trois à l’état sauvage. Il est largement reconnaissable grâce à ses feuilles luisantes de formes ovales-triangulaires et ses gros chatons jaunes et rouges qui apparaissent aux printemps. Cette espèce, indigène sur notre territoire, mesure jusqu’à 30 mètres de haut et peut vivre entre 150 et 200 ans.
Le peuplier blanc ou peuplier de Hollande, assez commun sur notre territoire, est naturalisé dans les grandes vallées de la région et le long des cours d’eau. Il est nettement reconnaissable à ses feuilles blanches et cotonneuses sur la face inférieure et son écorce typique munies de crevasses en formes de losanges.
Et pour finir, le peuplier tremble ou tout simplement tremble qui est l’espèce la plus commune et avec la plus large distribution des trois. Il ressemble sur plusieurs points à l’espèce précédente, le peuplier blanc, mais ses feuilles adultes sont de forme différente et totalement glabres. Ses chatons aussi sont différents, ils sont tout gris et poilus. À l’inverse du peuplier noir, le peuplier tremble a une espérance de vie assez limitée, il ne dépasse pas les 40 ans. L’automne venu, le feuillage prend une belle couleur jaune.
Les peupliers sont des arbres assez sensibles face au gui (Viscum album), il n’est pas rare de croiser des alignements, voire des peupleraies entières envahies par le fameux parasite. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, en effet beaucoup de passereaux se délectent des fruits globuleux du gui.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la fabuleuse famille des FAGACEAE qui comprend les chênes, le hêtre et le châtaigner.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Populus nigra, Populus alba, Populus tremula.
Nature.jardin.free.fr
Articles précédents de la série :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Des chatons dans l’arbre : le charme
Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux
Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux
Des chatons dans l’arbre : les saules
mercredi 22 juin 2022
La Région Île-de-France a lancé en mai un nouveau dispositif pour la valorisation de « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France ». Tout propriétaire ou locataire, public ou privé, d’un espace de nature d’une surface comprise entre 50 m² et 20 000 m² peut candidater pour voir son site labellisé, à condition de signer une charte de bonnes pratiques de gestion écologique. Les lauréats recevront un kit pour favoriser la biodiversité sur leurs espaces et pourront bénéficier d’un accompagnement vers d’autres dispositifs financiers de la Région.
Profitez-en, vous avez jusqu’au 24 juillet pour candidater !
Retrouvez ici :
Le règlement de participation
Un article détaillé sur le dispositif
Le guide des aides Petit patrimoine
lundi 20 juin 2022
Il y a peu nous avons été alerté par Sylvain, notre partenaire à l’île de loisirs, de l’éventuelle présence d’une espèce rare de filipendule aux étangs de Cergy. Après quelques photos et vérifications, nous avons en effet pu confirmer la présence de Filipendula vulgaris, espèce officiellement mentionnée « très rare » dans notre département, d’après l’Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise.
En voilà une excellente nouvelle et également une bonne occasion de consacrer un article aux deux espèces présentes sur notre territoire : Filipendula vulgaris et Filipendula ulmaria.
Comme en témoigne la forme typique des fleurs, nous sommes en présence de plantes de la famille des ROSACEAE. Elles sont toutes les deux vivaces, indigènes et fleurissent blanc vers la fin de printemps/début d’été.
Filipendula ulmaria, la reine des prés ou fausse spirée est, au contraire de se cousine, très commune sur notre territoire. Elle mesure jusqu’à 1m20 de haut et possède des feuilles pubescentes, stipulées et munies de maximum 9 paires de gros folioles dentés. Elle pousse dans les milieux à humidité accrue tels que les mégaphorbiaies, roselières, pieds de berges, fossés humides…
Filipendula vulgaris, la spirée filipendule ou filipendule commune a quant à elle des fleurs plus grosses et des feuilles à paires de folioles plus fins mais beaucoup plus nombreux par rapport à ulmaria. Elle mesure de 30 à 60 cm. Cette espèce ne pousse d’ailleurs pas du tout dans les mêmes milieux que la précédente, en effet elle apprécie les situations sèches et ensoleillées comme les pelouses sablocalcaires, les landes silicocalcaires, les chênaies pubescentes…
Les filipendules, tout comme le saule blanc, sont utilisées dans la médecine surtout pour leurs propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Elles entrent dans la composition de la fameuse aspirine.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise par Fabrice Perriat, Sébastien Filoche et Frédéric Hendoux
Tela Botanica : Filipendula ulmaria, Filipendula vulgaris
Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des ROSACEAE :
L’aigremoine
Les fausses fraises de Grouchy
vendredi 17 juin 2022
Toute l’équipe de la Direction de projets Transition écologique vous convie à cette conférence pour tous publics. On y parlera notamment adaptation au changement climatique et solutions fondées sur la nature. On espère vous y voir nombreux !
Retrouvez ici des précédents rendez-vous du développement durable :
2020 : les sciences participatives
2019 : les espèces dites invasives
2017 : Zéro phyto
2016 : sol et biodiversité
2015 : la ville potager
mercredi 15 juin 2022
Durant une session SPIPOLL pour l’étude sur les cimetières vivants, une drôle de chose sur le pissenlit que j’observe attire mon attention : une toute petite bébête, à peine visible à l’œil nu. Ni une, ni deux, j’arme l’objectif de mon appareil photo, active le zoom et prend ce cliché. Mais qu’est-ce donc que cette étrange petite chose semblant sortir tout droit d’un film d’extraterrestres ?
Eh bien, il s’agit d’un collembole. Ils ont longtemps été classés parmi les insectes à cause de leurs 3 paires de pattes, mais aujourd’hui ils ont leur propre classe et ont été classés dans le même sous-embranchement que les insectes, les Hexapodes (Hexapoda). Les collemboles sont considérés comme les plus anciens Hexapodes, puisqu’on considère que leur présence sur Terre remonte à plus 400 millions d’années, bien avant les premiers insectes ! Ce sont de petits arthropodes qui vivent le plus souvent dans le sol et dont la taille varie de 0,2 à 4 millimètres. Ils sont donc très difficiles à apercevoir et certains nécessitent même un microscope pour espérer pouvoir entrevoir le bout de leurs antennes.
Celui-ci est relativement bien visible à l’œil nu puisqu’il mesure entre 2 et 4 millimètres. Après une recherche sur le site du nom de AquaNat Photo qui permet d’aider à l’identification des collemboles, il s’agirait d’un Sminthurus viridis mais, sans matériel macrophotographique adapté, impossible de le confirmer avec certitude. En tout cas, il est certain qu’il appartient à l’ordre des Symphypleona avec son corps globulaire et ses longues antennes.
Il n’y a maintenant plus qu’à espérer pour lui qu’un accenteur mouchet (hautement possible) ou qu’un triton alpestre (très peu probable) ne se trouve pas à proximité, car ce sont tous les deux des prédateurs des collemboles…
Sources :
Collembole, dans l’encyclopédie Universalis
Sminthurus viridis par AquaNat Photo
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Un collembole violet
Un collembole rondouillard
Un article écrit par Naomi, en stage avec nous ce printemps.
lundi 13 juin 2022
En voilà une inattendue ! Lors d’une session d’observation EPOC au cimetière de Maurecourt, entre étourneaux sansonnet, linottes mélodieuses, pics verts…, une plante qui poussait sur une des tombes attira notre attention.
Une chose est sûre, avec des fleurs violettes de cette forme, nous avions bien affaire à une campanule. Mais de quelle espèce s’agissait-il ? Après quelques recherches, en prenant en compte la taille marquante de ses fleurs et la forme assez fine de ses feuilles, le verdict est tombé : Campanula persicifolia, la campanule à feuilles de pêcher.
Les feuilles inférieures dentées et lancéolées ressembleraient à celles du pêcher, d’où son nom. Comme pour la plupart des autres campanules, certains individus comportent une floraison blanche. Bien que ce soit assez rare c’est un élément à ne pas oublier quand on est sur le terrain.
Pouvoir observer cette si belle floraison est un privilège étant donné que cette espèce de la famille des CAMPANULACEAE est actuellement très rare dans notre région. Voici donc une nouvelle fois la preuve que les herbes folles poussant à l’improviste entre les tombes ou dans les trottoirs sont dignes d’intérêt.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
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La pariétaire
vendredi 10 juin 2022
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) aux Hauts-de-Marcouville à Pontoise, nous sommes tombés nez à nez face à une sacrée curiosité de la nature.
Un chiendent pied-de-poule qui poussait dans un poteau de clôture, en voilà une étonnante découverte ! C’est vrai, à quoi bon pousser sur le plancher des vaches lorsque l’on peut viser bien plus haut ?
Habituellement cette POACEAE a un développement plutôt traçant (rampant) et ne monte pas à plus de 40 centimètres de haut. Mais définitivement mère nature n’a pas fini de nous étonner car cet individu a décidé qu’il atteindrait le sommet de ce poteau quoi qu’il en coûte, certainement pour rechercher la lumière.
Le chiendent pied-de-poule, également appelé cynodon, est assez reconnaissable grâce à son fruit en forme, comme son nom l’indique, de « pied de poule » et ses courtes feuilles à ligules poilues.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
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Une mante au Grand centre ?
Anomalies végétales
mercredi 8 juin 2022
Bravo à Pascale, Christian, Murielle, Catherine qui ont répondu les premiers, et à tous les autres qui ont repérés une femelle de faisan dans le champ de bourraches. Il y avait bien deux corneilles noires cachées derrière les fleurs, mais là c’est notre faisan qui nous intéresse.
A la différence du mâle, très coloré, la femelle est beaucoup plus sobre, dans les teintes grises et brunes. Elle est toutefois d’assez grande taille avec une longue queue qui permet de la reconnaitre même de loin.
L’équipe a décidé de baptiser celle-ci Angarhad. On espère que son nom lui plaira.