Nature Yvelines – Le blog de Gilles, ces 365 derniers jours

Le blog de Gilles



samedi 27 juillet 2024

  • Soirée papillons à Vouillé
    Lumière noire sur un rideau blanc – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Pierre m’a bricolé un dispositif sur batterie pour observer les papillons. Je raccorde une lampe de lumière noire à la batterie préalablement chargée. J’actionne l’interrupteur et le spectacle commence ! Voici quelques spécimens observés dans la soirée :

    Rhodometra sacraria – Vouillé (79) © Gilles Carcassès
    Spilosoma lubricipeda – Vouillé (79) © Gilles Carcassès
    Corcallis elinguaria – Vouillé (79) © Gilles Carcassès
    Euzophera pinguis – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Avec cet équipement autonome et léger, je vais pouvoir traquer les papillons de nuit dans le coins de nature les plus reculés ! Merci l’ami Pierre !

    Retrouvez les portraits de ces espèces :

    Rhodometra sacraria

    Spilosoma lubricipeda

    Crocallis elinguaria

    Euzophera pinguis


vendredi 26 juillet 2024

  • Yponomeuta irrorella
    Yponomeuta irrorella – Crespières © Gilles Carcassès

    Cet hyponomeute nous rend visite en début de nuit sur notre installation lumineuse. Enfin, une espèce d’hyponomeute identifiable à vue ! Sur les neuf espèces répertoriées dans l’INPN, Yponomeuta irrorella est la seule à présenter ces grandes taches grises sur les ailes antérieures. Les taches noires, quant à elles, sont de nombre et de disposition variables et ne permettent pas de distinguer les espèces.

    Yponomeuta irrorella est de celles qui vivent sur les fusains d’Europe. Leurs chenilles protégées par de grandes toiles défolient ces arbustes au mois de mai. Puis elles descendent au sol le long de fils de soie pour se nymphoser dans la litière. Les fusains font alors de nouvelles feuilles et passent un bel été sans autre dommage.

    Petite revue des plantes hôtes des Yponometa de France :

    • Yponomeuta cagagnella, sur les fusains,
    • Yponomeuta evonymella, sur le prunier à grappes,
    • Yponomeuta irrorella, sur les fusains,
    • Yponomeuta mahalebella, sur le cerisier de Sainte-Lucie,
    • Yponomeuta malinella, sur les pommiers et les poiriers,
    • Yponomeuta padella, sur les cerisiers, pruniers et prunelliers,
    • Yponomeuta plumbella, sur les fusains,
    • Yponomeuta rorella, sur le saule blanc,
    • Yponomeuta sedellum, sur le grand orpin.

    Retrouvez un papillon qui ressemble à un hyponomeute :

    Myelois circumvoluta


jeudi 25 juillet 2024

  • Dipsacus pilosus, la Cardère poilue
    Dipsacus pilosus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette plante pousse sur les alluvions de la Seine parmi les armoises et les chénopodes, à la limite des roseaux. Elle me rappelle un peu la cardère sauvage.

    Dipsacus pilosus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    il s’agit bien d’une cardère mais d’une espèce que je n’avais encore jamais rencontrée : Dipsacus pilosus, alias la cardère poilue. Comme la cardère commune, Dipsacus fullonum, on peut la rencontrer dans les friches et les bords de chemins. Mais elle a une préférence pour les situations un peu humides.

    Dipsacus pilosus est une plante bisannuelle assez rare en Ile-de-France.

    Retrouvez une autre cardère :

    Dipsacus sativus, la cardère cultivée


mercredi 24 juillet 2024

  • Anania hortulata, la Pyrale de l’ortie
    Anania hortulata – Le Mesnil-le-Roi © Gilles Carcassès

    Le jour où j’ai photographié le beau coléoptère Cardiophorus gramineus aux Prés du Marais, j’ai aussi trouvé le cocon d’un papillon de nuit fixé sous une d’écorce de platane. Curieux de connaître son espèce, j’en ai fait l’élevage dans un bocal d’observation. L’adulte a émergé quelques semaines plus tard, mais quand je l’ai découvert, il était déjà mort.

    Anania hortulata est facile à reconnaître aux dessins de ses ailes. Je l’observe souvent dans les grands massifs d’orties dioïques. Les chenilles de ce Crambidae très commun consomment en effet cette espèce, mais aussi d’autres plantes basses.

    Anania hortulata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Dérangé en journée, le papillon décolle et disparaît un peu plus loin au revers d’une feuille. Il faut parfois faire quelques acrobaties pour le photographier. Il était ici dans un cirse commun.

    Anania hortulata – Massaguel (81) © Gilles Carcassès

    Retrouvez un autre Crambidae :

    Le Botys de l’armoise


mardi 23 juillet 2024

  • Catoplatus hovarthi
    Catoplatus hovarthi – Crespières © Gilles Carcassès

    Sur un coteau ensoleillé, je balade mon filet au ras de la pelouse calcaire puis je retourne son contenu dans mon bac pour observer mes trouvailles. Ce drôle de tigre (4 mm) retient mon attention. C’est la première fois que j’en rencontre un qui soit aussi contrasté. Je parviens à l’identifier après quelques recherches, il s’agit de Catoplatus hovarthi, un spécialiste des panicauts et des buplèvres, deux Apiacaea typiques de ce milieu.

    Catoplatus hovarthi – Crespières © Gilles Carcassès

    Un tigre vanille – chocolat !

    L’animal n’est pas souvent observé, c’est une première donnée pour l’Ile-de-France.

    Retrouvez d’autres Tingidae :

    Quelques tigres


lundi 22 juillet 2024

  • Aphantopus hyperantus, le Tristan
    Aphantopus hyperantus – Feucherolles © Gilles Carcassès

    Au carrefour de deux chemins forestiers, nous faisons une petite pose pour consulter la carte. Cette clairière ensoleillée est un très bon endroit pour observer les insectes. Un papillon apparaît et par chance se pose à proximité sur une feuille de renoncule.

    Aphantopus hyperantus – Feucherolles © Gilles Carcassès

    Sans doute un peu inquiet de mon approche, il referme ses ailes. Cela me permet d’admirer ses beaux ocelles cerclés de jaunes. C’est le tristan, un spécialiste des lisières forestières. Sa chenille consomme des graminées et des laiches.

    Celui-ci est un mâle car le dessus de ses ailes est sans ocelles.

    Aphantopus hyperanthus est une espèce commune, on peut la voir en juin et juillet.

    Retrouvez un autre Nymphalidae :

    Le vulcain


dimanche 21 juillet 2024

  • Dolichoderus quadripunctatus, la Fourmi quadriponctuée
    Dolichoderus quadripunctatus – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Dolichoderus quadripunctatus est facilement reconnaissable à sa tête ponctuée et aux quatre taches dorées en haut de son abdomen. Celles-ci s’intéressent à des pucerons Panaphis juglandis installés sur la nervure centrale d’une foliole de noyer. Contrairement à d’autres fourmis, cette espèce ne défend pas les pucerons contre leurs prédateurs, elles les visitent en voisines opportunistes et lèche leur miellat.

    Dolichoderus quadripunctatus – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    On dirait des commères qui bavardent au marché !

    Ces ouvrières communiquent par des palpations effectuées du bout des antennes.

    Dolichoderus quadripunctatus – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Ici, je pense qu’elles échangent aussi de la nourriture.

    Dolichoderus quadripunctatus vit dans les arbres en petites colonies de 150 à 200 individus, sous des écorces ou dans une étroite cavité. Elles installent souvent leur fourmilière dans les grosses galles du chêne lorsque l’insecte gallicole les a quittées.

    Retrouvez une autre fourmi qui vit dans les arbres :

    Themnothorax

    Source :

    Les échanges proctodéaux et relations antennaires chez la fourmi Dolichoderus quadripunctatus, vidéo de Claude Torossian


samedi 20 juillet 2024

  • Marasmarcha luneadactyla
    Marasmarcha luneadactyla – Clamerey (21) © Gilles Carcassès

    A partir de Pont-Royal, on peut faire de belles promenades le long du canal de Bourgogne. Il faut juste faire attention aux vélos. En marchant dans l’herbe pour laisser passer deux cyclotouristes bien chargés, je fais décoller un papillon de nuit. Il s’est posé devant moi sur des fleurs de coronille variée. Ces ailes très étroites sont celles d’un Pterophoridae, en l’occurrence il s’agit de Marasmarcha luneadactyla. Les chenilles de cette espèce se nourrissent uniquement sur les bugranes. Ononis spinosa est effectivement abondante dans cette banquette herbeuse, elle forme par endroit un tapis très dense le long du chemin de halage.

    Ce papillon n’est pas très commun, on le voit voler en juin et juillet.

    Retrouvez un autre Pterophoridae :

    Cnaemidophorus rhododactylus


vendredi 19 juillet 2024

  • Euproctis chrysorrhoea, le Cul-brun
    Euproctis chrysorrhoea mâle – Crespières © Gilles Carcassès

    Ce papillon de nuit est venu à la lumière et s’est posé sur le sol à quelques pas de notre lampe. Je repère son abdomen gris foncé et le pinceau brun qui le prolonge et dépasse de ses ailes. Ses antennes sont pectinées, c’est un mâle. Il s’agit de l’Erebidae Euproctis chrysorrhoea.

    Chenille de Euproctis chrysorrhoea – Poissy © Gilles Carcassès

    Les chenilles de cette espèce sont très polyphages, on les voit souvent sur les chênes et les arbres fruitiers. Ci-dessus, elle est sur un rameau de cognassier.

    Chenille de Euproctis chrysorrhoea – Poissy © Gilles Carcassès

    Cette chenille est urticante, il est préférable de ne pas y toucher. Les poils urticants ne sont pas les plus longs, au contraire, ils sont minuscules, mais très nombreux, et garnissent ces coussinets bruns que l’on nomme des miroirs.

    L’hiver les chenilles se rassemblent dans des nids soyeux.

    Retrouvez une autre espèce qui confectionne des nids soyeux :

    La laineuse du cerisier

    Un autre Erebidae :

    La Pudibonde

    Sources :

    Le Cul-brun, par André Lequet

    Le Bombyx cul-brun, par chenilles.net


jeudi 18 juillet 2024

  • Knautia
    Knautia macedonica – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    Les fleurs pourpres au coloris très vif de Knautia macedonica font toujours sensation au jardin. Cette plante vivace de culture facile se ressème abondamment.

    Knautia arvensis – Clamerey (21) © Gilles Carcassès

    Knautia macedonica est originaire du Caucase. En France, nous avons une autre espèce, Knautia arvensis, la knautie des champs, vivace également, un peu plus haute que la knautie de Macédoine.

    Au fait, scabieuse ou knautie ? Ces deux plantes des prairies sèches et ensoleillées sont très ressemblantes et souvent confondues. Sur cette photo on voit que les fleurs ont quatre pétales et non cinq, c’est donc bien une knautie.

    Retrouvez une autre plante vivace des prairies sèches :

    L’orchis bouc

    Source :

    Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein, Olivier Nawrot et Gérard Aymonin


mercredi 17 juillet 2024

  • Deux Watsonalla
    Watsonalla binaria – Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Carcassès
    Watsonalla uncicula – Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Carcassès

    Un voyage dans la Drôme me permet de rencontrer dans la même soirée deux espèces très proches, Watsonalla binaria, le Hameçon et Watsonalla uncicula, le Hameçon méridional. Comme son nom l’indique le Hameçon méridional est une espèce méditerranéenne et atlantique, alors que le Hameçon est présent partout en France. La différence, subtile, tient à la pointe de l’aile antérieure. Chez Watsonalla uncicula, la tache noire est plus délimitée.

    Chenille de Watsonalla sp. sur un chêne vert – Caucallières (81) © Gilles Carcassès

    Les chenilles de ces papillons se nourrissent sur les chênes, plus souvent sur les chênes verts pour Watsonalla uncicula.

    Retrouvez un autre Drepanidae qui vit sur les chênes :

    La Diluée

    Sources :

    Watsonalla binaria, par Artemisiae

    Watsonalla uncicula / Watsonalla binaria, par Lepiforum


mardi 16 juillet 2024

  • Zygaena transalpina, la Transalpine
    Zygaena transalpina – Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Carcassès

    Si j’en crois l’INPN, il existe en France 80 espèces et sous-espèces de ces jolis papillons du genre Zygaena, en français les zygènes. Ils sont souvent délicats à déterminer. Ici par exemple Zygaena transalpina est caractérisée par des critères visibles sur cette photo, la pointe blanche des antennes et une dent dans la marge noire à la base de l’aile postérieure. Je l’ai observée dans la Drôme butinant la rue fétide (Ruta graveolens) : on peut voir sa trompe déployée pour puiser le nectar d’une fleur. Cette espèce est présente aussi en Ile-de-France et même jusqu’en Belgique et en Allemagne.

    Zygaena transalpina est inféodée à l’hyppocrépide fer-à-cheval (Hippocrepis comosa) qui est la nourriture de ses chenilles. Elle est donc à rechercher sur les coteaux calcaires où pousse cette plante.

    Retrouvez une autre zygène :

    La zygène de la coronille variée


lundi 15 juillet 2024

  • Crioceris asparagi, le Criocère de l’asperge
    Crioceris asparagi – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Les asperges hébergent de bien belles espèces. Plioreocepta poeciloptera, la mouche de l’asperge m’avait surpris par l’élégance des dessins de ses ailes qu’ont dirait peintes. Ce criocère n’a rien à lui envier, Crioceris asparagi pourrait gagner un concours d’élégance chez les coléoptères !

    Crioceris asparagi – Poissy © Gilles Carcassès

    Ses larves gloutonnes se régalent des feuilles et des tiges de leur plante hôte. Si elles sont très nombreuses, elles peuvent affaiblir le pied d’asperge et compromettre les récoltes.

    Crioceris asparagi – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    La photo ci-dessus illustre la grande variabilité de l’espèce quant à l’étendue des taches blanches sur les élytres.

    Deux générations se succèdent dans l’été, ce sont les adultes de la deuxième génération qui passent l’hiver en diapause dans la litière.

    Retrouvez un autre criocère :

    Le criocère du lys

    Sources :

    Le criocère de l’asperge, par André Lequet

    Asperge – Criocère, fiche technique par Jardiner Autrement


dimanche 14 juillet 2024

  • Ditropis pteridis
    Ditropis pteridis femelle – Feucherolles © Gilles Carcassès

    En haut de la côte, l’allée forestière est bordée de fougères aigles. Elles sont impressionnantes cette année, il faut dire qu’elles ont été bien arrosées ces derniers temps. J’aimerais bien revoir la si jolie noctuelle de la fougère que j’avais observée dans ce secteur à la même époque il y quelques années. Alors je glisse mon bac blanc sous les frondes et je secoue.

    Je ne récolte pas de noctuelles, mais j’ai un petit lot de consolation, ce minuscule homoptère de 4 mm que j’identifie comme étant Ditropis pteridis. Ce Delphacidae est inféodé aux fougères, il est fort peu observé en Ile-de-France, ce qui ne veut pas forcément dire qu’il est rare.

    Ici, c’est une femelle car les mâles ont un abdomen plus court et moins gonflé.

    Retrouvez un autre Delphacidae :

    Asiraca clavicornis


samedi 13 juillet 2024

vendredi 12 juillet 2024

  • Metopia argyrocephala
    Metopia argyrocephala – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette petite mouche revient inlassablement se poser sur une inflorescence de plantain. Il me suffit d’attendre posté au bon endroit pour la prendre en photo. Elle est bizarre avec ses antennes en ciseaux et son front blanc pointu.

    Metopia argyrocephala – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Vue de face, elle arbore deux miroirs blancs très brillants en avant des yeux. Ce détail me fait reconnaître Metopia argyrocephala.

    Cette espèce est un cleptoparasite d’hyménopères. La femelle cherche un terrier d’abeille solitaire. Elle ne pond pas d’œufs mais y dépose directement une petite larve qui va dévorer les réserves alimentaires de l’occupant légitime du terrier.

    On peut rencontrer Metopia argyrocephala jusqu’en septembre dans les friches, les prairies sèches, les landes, les bois de pins. C’est une espèce plutôt nordique. Elle est connue pour parasiter le loup des abeilles, Philanthus triangulum, un hyménoptère qui est abondant dans le parc.

    Retrouvez une autre mouche Sarcophagidae :

    Nyctia halterata


jeudi 11 juillet 2024

  • Orobanche hederae, l’Orobanche du lierre
    Orobanche hederae – Poissy © Gilles Carcassès

    Cette orobanche pousse en troupe serrée tous les ans dans mon jardin sous un abricotier. Elle ne parasite pas les racines de l’abricotier mais celles du lierre qui tapisse le sol. Orobanche hederae, l’orobanche du lierre, est généralement d’aspect assez sombre, les longues bractées brun pourpre qui accompagnent les fleurs y sont largement pour quelque chose.

    Cette espèce inféodée au lierre est réputée rare en Ile-de-France mais je la rencontre assez souvent dans les sous-bois clairs et les jardins lorsque sa plante hôte est bien installée.

    Retrouvez une autre orobanche :

    L’orobanche du panicaut

    Source :

    Orobanche du lierre, vrai parasite d’un faux parasite, par Zoom Nature


mercredi 10 juillet 2024

  • Myrrha octodecimguttata, nouvelle coccinelle pour le parc du peuple de l’herbe
    Myrrha octodecimguttata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poisssy © Gilles Carcassès

    De la coccinelle des pins, je ne connaissais qu’une paire d’élytres trouvée en forêt de Rambouillet dans une toile d’araignée. Cette fois-ci, c’est un adulte bien vivant qui tombe des branches basses d’un pin sylvestre dans mon bac de battage. Elle est ma foi fort jolie, j’aime beaucoup les taches blanches en forme de moustache à la base des élytres.

    Myrrha octodecimguttata se nourrit de pucerons dans les pins, on peut l’observer à partir de début juin. C’est la vingt-neuvième espèce de coccinelle observée dans le parc du peuple de l’herbe.

    Retrouvez une autre coccinelle observée dans ce même pin :

    Harmonia quadripunctata


mardi 9 juillet 2024

  • Archips xylosteana
    Archips xylosteana – Vitteaux (21) © Gilles Carcassès

    Dans la végétation du bord d’un chemin à l’orée d’un bois, je découvre cette œuvre d’art miniature (1 cm). Malgré l’orage qui menace, je prends le temps de l’approcher et de le photographier. Archips xylosteana est un Crambidae très commun en été, ses chenilles consomment les feuilles de nombreuses espèces d’arbres.

    L’orage est arrivé plus vite que prévu et la route paraît longue sous le déluge. Heureusement que mon appareil photo est étanche !

    Retrouvez un autre Crambidae :

    Tortricodes alternella


lundi 8 juillet 2024

  • Vanessa cardui, la Belle-Dame
    Chenille de Vanessa cardui – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    C’est en cherchant des coccinelles sur des cirses communs farcis de pucerons que je découvre cette chenille dans une toile tissée entre deux feuilles. Elle est garnies de picots barbelés comme le sont parfois les chenilles de Nymphalidae. Il s’agit ici de celle de la Belle-Dame, appelée aussi Vanesse des chardons.

    Vanessa cardui – Saint-Ouen-l’Aumône (95) © Gilles Carcassès

    L’adulte est un grand migrateur, chaque printemps, il remonte d’Afrique vers l’Europe et vole parfois jusqu’en Scandinavie. On l’a même signalé récemment en Guyane française ! La migration, effectuée souvent en troupes serrées, se fait par étapes et en plusieurs générations. En octobre, ces papillons font le grand voyage de retour vers le continent africain.

    Les plantes hôtes de Vanessa cardui sont les chardons mais aussi les orties, les vipérines, les armoises, les mauves, les achillées et bien d’autres plantes basses à l’occasion.

    Retrouvez une autre chenille de Nymphalidae :

    Le Robert-le-diable

    Sources :

    Vanessa cardui, fiche descriptive dans l’INPN (P. Dupont, G. David & P.-D. Lucas – 2017)

    Vanessa cardui, par Lepiforum

    Etude des migrations des papillons en France, par Antoine Lévêque


dimanche 7 juillet 2024

  • Pseudicius encarpatus

    J’aime bien longer les jardins des cabanes flottantes de l’étang de la Galiotte. Les scilles, les cyclamens, la monnaie du Pape et la buglosse toujours verte ont pris leur liberté et se naturalisent dans le sous-bois voisin. Sur une clôturette de jardin, j’observe cette Salticidae timide que je prends tout d’abord pour un Icius.

    Pseudicius encarpatus mâle – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Mais cette large bande blanche latérale m’oriente vers Pseudicius encarpatus, une espèce peu commune en Ile-de-France, que je ne connaissais pas.

    Cette Salticidae serait capable de striduler, certains auteurs voient sur le fémur antérieur et sous les yeux latéraux des organes stridulateurs. Les émissions sonores produites sont très probablement inaudibles pour l’oreille humaine, même pour la mienne !

    Retrouvez une autre Salticidae :

    Marpissa nivoyi

    Source :

    Pseudicius encarpatus, par Araneae


samedi 6 juillet 2024

  • Crassa unitella
    Crassa unitella – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je bouscule une branche basse de saule blanc, un micolépidoptère s’en échappe et finit par se poser sur une feuille de noisetier. Je m’approche très prudemment pour le photographier.

    Il s’agit de Crassa unitella (6mm), un Oecophoridae reconnaissable à sa tête jaune d’or. Ses chenilles consomment du bois pourri. On peut voir voler ce papillon de mai à août.

    Retrouvez autre papillon de nuit associé au bois mort :

    Esperia sulphurella

    Un autre Oecophoridae :

    Metalampra italica


vendredi 5 juillet 2024

  • La galle et le balanin
    Curculio nucum – Feucherolles © Gilles Carcassès

    J’observe les orties le long de l’allée forestière. Certains pieds présentent des galles bien renflées de la cécidomyie de l’ortie. Un charançon est posé sur l’une d’elles. Quelle est donc cette espèce avec ce rostre qu’on dirait raccourci ?

    Curculio nucum – Feucherolles © Gilles Carcassès

    Je le chatouille un peu, voilà qu’il sort de la galle son rostre qu’il a ma foi fort long ! Avec ces antennes poilues et cette crinière que je devine dressée sur la suture des élytres, je partirais bien sur Curculio nucum, le balanin des noisettes.

    Mais que fait-il là à perforer une galle ? Est-il myope au point de la confondre avec une jeune noisette ? Peut-être veut-il simplement se désaltérer ou s’amuser un peu.

    Retrouvez un autre balanin :

    Le balanin éléphant


jeudi 4 juillet 2024

  • Grammodes stolida
    Grammodes stolida – Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Carcassès

    Vous pourriez me dire : « Joli comme ça, serait-ce un Erebidae ? » Et vous auriez gagné ! Grammodes stolida est un Erebidae méditerranéen, présent également sur la façade atlantique. Lors d’épisodes migratoires, on peut l’observer jusqu’en Grande-Bretagne.

    Ses chenilles consomment la corroyère à feuilles de myrte, l’épine du Christ, et aussi les ronces et les feuilles des chênes. Ce papillon de nuit vole d’avril à octobre.

    Retrouvez un autre Erebidae méditerranéen :

    La Ménagère


mercredi 3 juillet 2024

mardi 2 juillet 2024

  • Zygaena ephialtes, la Zygène de la coronille variée
    Zygaena ephialtes – parc du peuple de l’herbe © Gilles Carcassès

    Un papillon a émergé du cocon mystérieux que j’ai récolté à l’orée d’un bois dans le parc du peuple de l’herbe. A l’évidence, c’est une zygène, mais laquelle ?

    Zygaena ephialtes – parc du peuple de l’herbe © Gilles Carcassès
    Zygaena ephialtes – parc du peuple de l’herbe © Gilles Carcassès

    Un anneau rouge sur l’abdomen et la pointe des antennes blanches : me voici en présence de Zygaena ephialtes, la zygène de la coronille variée. Sa plante hôte est effectivement très présente dans les friches environnantes.

    Retrouvez un autre insecte rouge et noir :

    Le cercope à genoux rouges

    Source :

    Clé simplifiée des Zygènes du Poitou-Charentes


lundi 1er juillet 2024

  • La photo mystère de juillet 2024
    parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Ce grand cocon accroché au pétiole d’une feuille d’érable sycomore contient-il une ponte d’araignée, ou autre chose ? A votre avis ?

    Je le prélève et le place chez moi en élevage dans une boîte d’observation aérée. Il me suffit d’attendre…

    Dans l’article de demain, vous découvrirez ce qui en est sorti !


dimanche 30 juin 2024

  • Dasineura tiliae
    Galles de Dasineura tiliae – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

    Sur une branche basse d’un grand tilleul à feuilles en cœur, je repère une feuille déformée. Ces galles par enroulement du bord du limbe seraient-elles l’œuvre d’un insecte ?

    Larve de Dasineura tiliae – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

    Je déroule délicatement la galle et trouve le responsable, un petit asticot blanc. Cette galle est due à Dasineura tiliae, un diptère Cecidomyiidae inféodé aux tilleuls. Cette espèce n’a qu’une génération par an, la nymphe hiverne dans le sol.

    Retrouvez une autre galle provoquée par un Dasineura :

    La galle des feuilles de violettes

    Source :

    Clé d’identification des galles sur tilleuls, par Plant Parasites of Europe


samedi 29 juin 2024

  • Notocelia uddmanniana, la Notocélie à écusson brun
    Notocelia uddmanniana – Feucherolles © Gilles Carcassès

    Au bord d’une allée forestière, ce petit papillon de nuit (1 cm) a décollé à mon approche, il s’est posé un peu plus loin sur une feuille d’ortie.

    Notocelia uddmanniana est facile à reconnaître avec son dessin typique sur les ailes. Les chenilles de ce Tortricidae se nourrissent des feuilles des ronces. On voit le papillon de mai à août. L’espèce est très commune.

    Retrouvez un autre papillon de nuit inféodé aux ronces :

    Coptotriche marginea

    Un autre Tortricidae forestier :

    Hysterophora maculosana


vendredi 28 juin 2024

  • Lixus iridis
    Couple de Lixus iridis – Crespières © Gilles Carcassès

    Ces grands charançons sont très occupés sur une feuille de grande ciguë (Conium maculatum). Leur rostre très allongé et les élytres terminés par une pointe aiguë ne laissent pas de doute, ce sont des Lixus iridis. Les larves de cette espèce vivent dans les entre-nœuds des tiges de grandes Apiaceae comme le panais, la berce ou le céleri.

    Retrouvez un autre Lixus :

    Lixus juncii

    Source :

    Lixus iridis, par Lixus de France


jeudi 27 juin 2024

  • Phylloecus cf linearis
    Phylloecus cf linearis- Feucherolles © Gilles Carcassès

    Voici un hyménoptère symphyte observé dans une partie humide de la forêt de Marly. Cet insecte est ici posé sur une feuille d’ortie dioïque.

    L’abdomen très long m’oriente vers la famille des Cephidae. Dans cette famille, deux espèces ressemblent fort à mon individu : Phylloecus xanthostoma et Phylloecus linearis. La larve de la première espèce creuse des galeries dans les tiges de la reine-des-prés, la larve de la seconde fore celles de l’aigremoine.

    Les aigremoines abondent le long de l’allée forestière où j’ai observé cet insecte, et je ne vois aucune reine-des-prés à l’horizon. Ceci m’amène à penser que Phylloecus linearis est ici très probable. Ce serait une première observation pour l’Ile-de-France mais je m’abstiens de la saisir car ma méthode de détermination n’est pas basée sur des critères anatomiques. Il aurait fallu que je sacrifie cet animal et il ne méritait pas ça.

    Sources :

    Clé des familles de Symphytes de France – C. Reymonet

    Phylloecus linearis, dans The sawflies (Symphyta) of Britain and ireland


mercredi 26 juin 2024

  • Iris foetidissima, l’Iris fétide ou gigot
    Iris foetidissima – La Roche-Guyon (95) © Gilles Carcassès

    L’iris fétide pousse dans les sous-bois calcaires à mi ombre. Le parfum que dégagent ses feuilles froissées est amusant, il rappelle le fumet d’un gigot rôti au four. Ses fleurs pâlottes ne sont pas très spectaculaires.

    Iris foetidissima – Cergy (95) © Gilles Carcassès

    C’est en fin de saison qu’il prend toute sa valeur décorative lorsque les valves de ses fruits s’ouvrent et laissent apparaître de somptueux fruits rouges qui persistent une bonne partie de l’hiver.

    On trouve parfois Iris foetidissima à l’emplacement d’anciens jardins, car il était utilisé autrefois pour soigner les œdèmes.

    Iris foetidissima panaché – Poissy © Gilles Carcassès

    J’ai trouvé une place dans mon jardin pour cette belle variété panachée de l’iris fétide.

    Retrouvez un insecte inféodé à cette plante :

    Cerodontha iridis, mouche mineuse des feuilles de l’iris fétide

    Une autre Iridaceae :

    L’œil de paon


mardi 25 juin 2024

  • Macrophya blanda
    Macrophya blanda – Feucherolles © Gilles Carcassès

    Cet hyménoptère symphyte sort de l’ordinaire, je vais peut-être pouvoir le déterminer : sa hanche postérieure est tachée de blanc et l’avant de l’abdomen est rouge. Avec ces très longues pattes arrière, je le chercherais bien chez les Macrophya.

    Je le trouve assez facilement dans les galeries photos sur internet. Il s’agit de Macrophya blanda, une espèce sylvicole inféodée aux ronces.

    Retrouvez un autre Macrophya qui vit sur les ronces :

    Macrophya montana

    Source :

    About Macrophya parvula and larvae of several Central European Macrophya – Jan Macek


lundi 24 juin 2024

dimanche 23 juin 2024

samedi 22 juin 2024

  • Des aiguilles dans une botte de foin !

    C’est le nom d’une enquête naturaliste sur les longicornes des milieux ouverts, lancée en 2023 par l’OPIE et l’ARB Ile-de-France. Elle porte sur quatre aiguilles, celles de la scabieuse, du genêt, de la bourdaine et de la vipérine. Ces petits Cerambycidae sont fins et allongés, d’où leur surnom d’aiguille.

    Au parc du peuple de l’herbe, les trois premières plantes ne sont pas légion, en revanche sur certains secteurs, les vipérines forment des peuplements denses et étendus.

    Le mois de juin étant le meilleur mois pour observer les aiguilles, me voilà parti en chasse ciblée, inspectant une à une les touffes de vipérines.

    Opsilia coerulescens, l’aiguille de la vipérine – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    La rencontre avec Opsilia coerulescens n’aura pas lieu sur une vipérine mais sur une feuille de luzerne !

    Opsilia coerulescens – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Chez cette espèce, l’antenne est ainsi placée qu’elle partage complètement l’œil en deux !

    Après quelques photos, j’ai invité mon aiguille à venir prendre la pose sur sa plante hôte mais elle n’en a fait qu’à sa tête, elle s’est envolée et je l’ai perdue de vue.

    Retrouvez d’autres longicornes :

    Trois beaux clytes

    En savoir plus sur les longicornes :

    Longicornes de France – Atlas préliminaire (Coleoptera : Cerambycidae & Vesperidae)
    Julien TOUROULT, Valentina CIMA, Hervé BOUYON, Christophe HANOT,
    Arnaud HORELLOU & Hervé BRUSTEL


vendredi 21 juin 2024

  • Spilarctia lutea, l’Ecaille lièvre
    Spilarctia lutea – L’Hôpital-Camfrout (29) © Gilles Carcassès

    On dirait la version jaune de l’écaille tigrée mais la disposition des taches noires est un peu différente. Ces deux espèces proches font partie de la grande famille des Erebidae. Ici, c’est un mâle, la femelle a les antennes plus fines et elle est d’une teinte plus claire.

    Spilarctia lutea est un papillon de nuit polyphage, ses chenilles se nourrissant de plantes diverses comme les ronces, le lierre, les pissenlits, les orties, les cornouillers sanguins. L’adulte vole de mai à août. Cette espèce est commune dans toute la France.

    Retrouvez un autre Erebidae :

    L’Ecaille mendiante

    Source :

    Spilarctia lutea, fiche descriptive dans l’INPN (Y. Baillet – 2018)


jeudi 20 juin 2024

  • Tabanus quatuornotatus
    Tabanus quatuornotatus – Montjoyer (26) © Gilles Carcassès

    Il a plu sur le chemin de randonnée. A l’aide d’une branchette, je sauve de la noyade ce taon qui se débat dans une flaque boueuse. Il a de bien beaux yeux !

    Tabanus quatuornotatus – Montjoyer (26) © Gilles Carcassès

    Les taches blanches sur l’abdomen et les yeux velus me permettent d’identifier Tabanus quatuornotatus, une espèce classique du quart sud-est de la France. Ce Tabanidae hante les chemins forestiers et les clairières où il harcèle bétail et randonneurs.

    Retrouvez un autre diptère aux yeux rayés :

    Stomorhina lunata


mercredi 19 juin 2024

  • Dermestes laniarius
    Dermestes laniarius – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Quand on trouve ce genre de coléoptère moche et mal rasé, il faut le retourner car le spectacle est sur la face ventrale.

    Dermestes laniarius – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Et les critères d’identification aussi ! Ici, il s’agit de Dermestes laniarius, un détritivore assez commun. Il est sans doute venu attiré par les lumières de la maison. C’est une chance : il est de cette façon plus commode à observer que lorsqu’il est enfoui dans un cadavre desséché.

    Et n’oublions pas de nous laver les mains avant de passer à table !

    Retrouvez un autre dermeste :

    Dermestes lardarius

    Source :

    Clé des Dermestidae de France continentale et de Corse, par Cédric Alonso


mardi 18 juin 2024

  • Orobanche amethystea
    Orobanche amethystea – Crespières © Gilles Carcassès

    En arrière-plan, un pied de panicaut.

    J’aime bien rencontrer des panicauts dans mes promenades champêtres parce que ces ombellifères aux larges feuilles glauques bordées d’épines hébergent souvent des espèces peu communes, notamment un tigre que j’espère bien vous présenter un jour. Aujourd’hui, la surprise est de l’ordre de la botanique. Presque un panicaut sur deux sur ce bord de champ est accompagné d’une orobanche. Elle me rappelle par sa couleur l’orobanche giroflée, mais je ne vois nulle part ses plantes hôtes, les gaillets. En revanche, les panicauts sont bien parasités par une orobanche spécifique, l’orobanche améthyste.

    Orobanche amethystea – Crespières © Gilles Carcassès

    Si le casque est couvert de poils glanduleux, ce que montre la photo ci-dessus, les marges des lobes de la corolle sont glabres. La présence des nervures foncées de couleur violette sur les fleurs est un autre critère permettant d’identifier Orobanche amethystea.

    Cette espèce est assez rare en Ile-de-France, on peut la trouver là où se plaisent les panicauts : les bords de chemins ensoleillés et les prairies sèches notamment.

    Retrouvez une autre Orobanchaceae :

    Odontites vernus


lundi 17 juin 2024

  • Polydrusus formosus
    Polydrusus formosus – La Roche-Guyon (95) © Gilles Carcassès

    En raison du scrobe noir visible en arrière de son antenne, ce charançon vert brillant appartient à la tribu des Polydrusini. La clé de Jean-Marc Audic me permet de distinguer Polydrusus formosus des 14 autres espèces du genre Poyldrusus présentes en Ile-de-France.

    Polydrusus formosus – La Roche-Guyon (95) © Gilles Carcassès

    Le critère principal est à apprécier en vue dorsale : ses gros yeux sont très rapprochés.

    Cette espèce commune vit sur les chênes, les hêtres, les saules, les noisetiers, les aulnes, les peupliers, les bouleaux.

    Retrouvez un autre Polydrusus :

    Polydrusus planifrons


dimanche 16 juin 2024

  • Tortrix viridana, la Tordeuse verte du chêne
    Tortrix viridana – Rosny-sur-Seine © Gilles Carcassès

    Lors d’une sortie en forêt de Rosny-sur-Seine, je repère dans un secteur où dominent les charmes ce papillon vert posé sur une feuille de mercuriale. Ses ailes antérieures présentent de faibles ondulations croisées ce qui lui donne un aspect légèrement gaufré sous certains éclairages.

    Totrix viridana est une espèce forestière, ses chenilles consomment les jeunes feuilles des chênes. Certaines années, ce papillon pullule lorsqu’il émerge en masse au mois de juin. C’est le cas cette année apparemment. Je l’ai trouvé aussi en forêt de Marly en secouant des branches basses de hêtre.

    Tortrix viridana – Rosny-sous-bois © Gilles Carcassèsl

    Quelques fois, il est d’un vert très pâle et peut paraître blanc au soleil.

    Retrouvez un autre papillon de nuit vert :

    La Halias du hêtre

    Sources :

    Tortrix viridana, dans e-phytia

    Tortrix viridana, dans Lepiforum


samedi 15 juin 2024

  • Liophloeus tessulatus, le Charançon damier
    Liophloeus tessulatus – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Ce gros charançon, de l’ordre du centimètre, semble être venu à la lumière car je l’ai trouvé sur la terrasse éclairée toute la nuit par mon piège à papillons nocturnes. J’aime bien son air pataud et son museau poilu. Cette espèce phytophage commune est souvent trouvée dans le lierre en avril et en mai. Ses larves se nourrissent des racines de berce et d’autres ombellifères.

    Retrouvez un autre Curculionidae de grande taille :

    Liparus coronatus


vendredi 14 juin 2024

  • Mycodiplosis
    Mycodiplosis sp. – Les Clayes-sous-bois © Gilles Carcassès

    Les fusains parfois sont malades. Je ne parle pas de ces proliférations spectaculaires de chenilles hyponomeutes mais d’un champignon que l’on reconnaît à ses fructifications orange au revers des feuilles. Cette rouille, Melampsora euonimy-caprearum, vit en alternance sur son hôte principal, les saules et son hôte secondaire, les fusains.

    Un petit asticot, orange lui aussi, se tient très près de cette rouille. Cette larve de diptère est très probablement du genre Mycodiplosis. La plupart des espèces de ce genre sont spécialisées dans la consommation des spores des rouilles ou des oïdiums.

    Marcela SKUHRAVÁ, Václav SKUHRAVY, Patrick DAUPHIN et Rémi COUTIN dans leur ouvrage de 2005, « Les Cécidomyies de France » recensent 6 Mycodiplosis :

    • Mycodiplosis coniophaga, sur les rosiers infectés par Phragmidium mucronatum,
    • Mycodiplosis gymnosporangii, sur les genévriers sabines infectés par Gymnosporangium clavariaeforme,
    • Mycodiplosis pulsatilliae, sur les fruits des anémones pulsatilles (cette espèce n’est pas associée à un champignon),
    • Mycodiplosis saundersi, sur les chardons des champs infectés par Puccinia suaveolens,
    • Mycodiplosis tremulae, sur les trembles infectés par Melampsora tremulae,
    • Mycodiplosis tussilaginis, sur les pas-d’ânes infectés par Coleosporium tussilaginis (non revu depuis 1895).

    Et aucun de ces moucherons n’est connu pour la rouille des fusains ? Le site Plant Parasites of Europe cite 14 autres Mycodiplosis, dont certains, généralistes, pourraient consommer plusieurs espèces de rouilles sur des plantes différentes. GBIF, au niveau mondial, connaît 51 Mycodiplosis répartis sur les cinq continents.

    Sources :

    Les Cécidomyies de France
    Marcela SKUHRAVÁ, Václav SKUHRAVY, Patrick DAUPHIN & Rémi COUTIN (2005)

    Mycodiplosis, par Plant Parasites of Europe

    Mycodiplosis, par GBIF

    Rouilles : cinq vies entre deux hôtes, par Zoom Nature


jeudi 13 juin 2024

  • Cassida vibex
    Cassida vibex – Poissy © Gilles Carcassès

    Il m’a semblé voir quelque chose bouger dans ce chardon des champs. En m’approchant, je découvre une casside. La grande marque brune doit me permettre de l’identifier.

    Cassida vibex – Poissy © Gilles Carcassès

    Je bouscule par maladresse le sommet de la plante. Voilà la casside alertée, elle se laisse tomber un peu plus bas, m’offrant la vue de ses dessous. Les fémurs au trois-quart noirs confirment l’espèce Cassida vibex, un coléoptère Chrysomelidae spécialiste des chardons et des centaurées.

    Retrouvez une autre casside :

    Cassida rufovirens

    Source :

    Cassida vibex, fiche descriptive dans l’INPN (Hervé Bouyon – 2022)


mercredi 12 juin 2024

  • Dichrooscytus gustavi
    Dicrooscytus gustavi – Caucalières (81) © Gilles Carcassès

    La voyez-vous, cette petite punaise parfaitement camouflée sur un rameau de genévrier commun ? Inquiétée par mon approche, elle s’est placée instinctivement la tête contre la tige, dans une position qui la fait se confondre ave une aiguille.

    Dichrooscytus gustavi – Caucalières (81) © Gilles Carcassès

    Placée dans mon bac blanc, on distingue mieux ses dessins caractéristiques. Dichrooscytus gustavi est une Miridae inféodée aux Cupressaceae, on la trouve sur le genévrier commun, Chamacyparis lawsoniana, et les thuyas. Cette espèce semble rare en France.

    Retrouvez un autre Dichrooscytus dans cet article :

    Mon inventaire éclair 2023


mardi 11 juin 2024

  • Une animation au parc du peuple de l’herbe – 9 juin 2024

    Les services du Conseil général des Yvelines m’avaient sollicité pour assurer une animation dans le parc du peuple de l’herbe en 2024. J’avais proposé début juin parce que c’est une période propice pour voir de nombreux insectes et sans trop de risque de canicule. Contrat rempli, le temps est clément et les bestioles sont au rendez-vous.

    Clonopsis gallica – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je présente mon matériel d’entomologiste amateur et je fais une petite démonstration de battage d’arbuste. Cet églantier fera l’affaire. Premier coup de baguette, un phasme tombe dans mon bac !

    Cela fait quatre ans que je scrute en vain tous les ronciers et les rosiers sauvages du parc dans l’espoir de trouver un phasme ! Voici enfin Clonopsis gallica, le phasme gaulois. Celui-ci est encore jeune, adulte il peut atteindre sept centimètres. C’est la seule des trois espèces de phasmes français à être présente en Ile-de-France.

    Tephritis postica – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Une touffe imposante d’onopordon nous permet d’observer une belle mouche inféodée à ce chardon : Tephritis postica. C’est un mâle que l’on voit sur cette photo car il n’a pas au derrière le long ovipositeur qui permet à la femelle de glisser ses œufs entre les bractées épineuses des boutons floraux.

    Diplolepis cf eglanteriae – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette galle sur une feuille d’églantier est l’œuvre d’une toute petite guêpe Cynipidae du genre Diplolepis. Dans la cavité intérieure, nous observons l’occupant, une petite larve blanche.

    Chrysoteuchia culmella – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Sur une terrasse herbeuse près de la Seine, les plus jeunes expérimentent le maniement du filet à papillons. Je récupère au fond du filet le produit de leur chasse et le transfère dans un tube pour que chacun puisse l’observer. Ce petit papillon de nuit décolle quand il est dérangé et il ne se pose jamais bien loin. Chrysoteuchia culmella est un Crambidae très commun, ses chenilles consomment des graminées.

    Je sonne l’heure de la fin de la chasse aux papillons et nous retournons au parking car nous n’avons pas vu le temps passer et il se fait tard.

    Retrouvez les portraits de quelques plantes et insectes observés lors de cette sortie :

    Le tigre de la vipérine

    Le cercope aux genoux rouges

    L’ophrys abeille

    Le Cymus à tête noire

    Le fadet commun

    Une demoiselle aux ailes fumées

    L’orchis bouc


lundi 10 juin 2024

  • Philadelphus ‘White Rock’
    Philadelphus ‘White Rock’ – Poissy © Gilles Carcassès

    Les pépiniéristes recommandent de tailler chaque année le seringat ‘White Rock’ pour le maintenir dans un port compact. Cet arbuste aux très grosses fleurs parfumées a en effet tendance à s’étaler au sol de façon assez désordonnée.

    Je n’ai pas suivi le conseil et depuis trente ans je laisse faire cet arbuste. Planté au pied d’un vieil abricotier, il a fini par l’escalader, laissant pendre dans une joyeuse confusion ses branches retombantes par-dessus celles de l’arbre qui l’accompagne. Je le confirme, ce seringat a bien un port rampant, mais il peut atteindre 3 mètres de hauteur pour peu qu’il trouve le soutien nécessaire. Mêlé à la végétation d’un rosier grimpant, ce devrait être une splendeur !

    Cette variété est issue de l’hybride Philadelphus x virginalis, obtenu lui-même par croisement de deux hybrides primaires dont les parents sont trois espèces botaniques d’origine européenne, caucasienne et américaine, Philadelphus coronarius, pubescens et microphyllus.

    Retrouvez d’autres seringats :

    Seringats

    Source :

    Seringat virginal, par aujardin.info


dimanche 9 juin 2024

  • Halictidae
    Terriers d’Halictidae – Crespières © Gilles Carcassès

    Qui donc est l’auteur de ces monticules de terre hauts de 5 à 7 centimètres au bord du chemin ? Une colonie de fourmis ?

    Halictidae – Crespières © Gilles Carcassès

    Coucou, je te vois !

    Je m’approche et je réalise que quelque chose s’est vivement retiré de l’orifice au sommet de cette tour de terre. J’attends, immobile. La bête, curieuse, remonte prudemment. C’est un petit hyménoptère ! Les Halictidae et notamment les Lasioglossum sont connus pour édifier de telles constructions. Ces déblais issus de terrassements souterrains sont évacués uniquement pendant la nuit.

    Dans ces terriers ramifiés cohabitent plusieurs femelles qui établissent chacune leurs cellules où vont se développer leurs propres larves. L’abeille que j’ai aperçue est en quelque sorte la concierge, elle monte la garde de l’entrée collective pour prévenir d’un éventuel danger et filtrer les entrées.

    Chez les Lasioglossum, les mâles apparaissent seulement à l’automne et les accouplements, discrets, ont lieu dans les terriers. Les femelles fécondées y restent tout l’hiver pour sortir au mois de mai lorsque les fleurs abondantes leur permettent de bonnes récoltes de pollen. Elles amassent alors dans leurs cellules ces réserves alimentaires sur lesquelles elles pondent. La génération qui s’ensuit ne compte que des femelles qui émergent en été. Elles se reproduisent sans intervention de mâles. La génération suivante, en automne, comprend les deux sexes. Et le cycle est bouclé.

    Retrouvez une autre espèce d’abeille :

    L’eucère de la mauve

    En savoir plus sur les Halictidae :

    Les Halictes – la parthénogénèse – Souvenirs entomologiques, série VIII chapitre 9, de Jean-Henri Fabre


samedi 8 juin 2024

  • Demeijerea rufipes
    Demeijerea rufipes – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    J’aperçois un moucheron inhabituel, noir avec les pattes rouges, posé sur une feuille de cornouiller le long de la Seine. Je l’invite d’un petit coup de baguette à venir faire un tour dans mon bac blanc. On dirait un Chironomidae. A tout hasard, je prends une photo, les chironomes sont si rarement identifiables sans dissection !

    Coup de chance, celui-ci, au look très particulier, a un nom : Demeijerea rufipes.

    C’est une première donnée pour le parc du peuple de l’herbe, pour l’Ile-de-France, et, excusez du peu, également pour la France ! Cette espèce très peu observée est citée en Belgique, en Allemagne et en Angleterre. Je n’ai trouvé aucune information sur sa biologie.

    Source :

    Demeijerea rufipes, par NatureSpot


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