Nature Yvelines – Le blog de Gilles, ces 365 derniers jours

Le blog de Gilles



mercredi 30 août 2023

  • Tingis auriculata
    Tingis auriculata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    A l’aide de mon bac et de ma baguette, je recueille la petite faune d’un bas-côté herbeux. Je suis étonné de trouver un tigre parmi les pucerons. Celui-ci est de l’espèce Tingis auriculata, identifiable à la concavité du bord latéral du pronotum.

    Cet hétéroptère de la famille des Tingidae est souvent vu sur les carottes sauvages mais en fait il serait assez polyphage, d’ailleurs l’espèce n’est pas vraiment rare. Sa petite taille (3mm) et son camouflage le rendent cependant très discret. C’est pour moi une première rencontre.

    Retrouvez un autre tigre :

    Physatocheila dumetorum


mardi 29 août 2023

lundi 28 août 2023

dimanche 27 août 2023

  • Phyllonorycter quercifoliella
    Phyllonorycter quercifoliella – Vouillé (79) © Gilles Carcassès
    Phyllonorycter quercifoliella – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Pour la finesse de leurs dessins, j’aime beaucoup les Phylonorycter, ces minuscules papillons de nuit dont les chenilles sont des mineuses de feuilles. J’ai obtenu celui-ci en battant des branches de fusain sous un grand chêne.

    Le trait blanc dans l’axe de l’aile fait largement plus de la moitié de la longueur de l’aile, il s’agit de Phyllonorycter quercifoliella, une espèce inféodée aux chênes.

    Retrouvez un autre Phyllonorycter des chênes :

    Phyllonorycter messaniella

    Source :

    Genre Phyllonorycter sur lepiforum.org


samedi 26 août 2023

  • Campaea margaritaria, le Céladon
    Campaeae margaritaria – Crespières © Gilles Carcassès

    Céladon, le nom vernaculaire de ce papillon de nuit, désigne une teinte vert bleu pâle et aussi des céramiques chinoises d’une couleur imitant le jade. Le mot lui-même est très doux et je trouve que l’appellation est ici très pertinente.

    Campea margaritaria est un Geometridae commun dans les zones boisées. Il vole en deux générations de mai à septembre. La chenille est polyphage sur feullus.

    Retrouvez d’autres papillons verts :

    Merveilleux papillons verts


vendredi 25 août 2023

  • Acronicta leporina, l’Ecaille-Lièvre
    Acronicta leporina – Bierre-en-Morvan © Gilles Carcassès

    Cette superbe noctuelle blanche est venue à la lumière. C’est Acronicta leporina, alias l’Ecaille-Lièvre.

    Acronicta leporina – Bierre-en-Morvan © Gilles Carcassès

    Je ne résiste pas à l’envie de l’effleurer, c’est tout doux !

    Acronicta leporina – Bierre-en-Morvan © Gilles Carcassès

    Comme un flocon de laine !

    Le lendemain en promenade le long du Tournesac, j’obtiens au battage de branches d’un aulne glutineux cette étonnante chenille. Il s’agit de la même espèce !

    Acronicta leporina vit sur les saules, les peupliers, les aulnes, les bouleaux… Elle n’est pas rare dans les boisements marécageux.

    Retrouvez un autre Acronicta :

    La Noctuelle de la patience

    Source :

    Acronicta leporina, fiche descriptive dans l’INPN (Y. Baillet-2018)


jeudi 24 août 2023

  • Cassida rufovirens
    Cassida rufovirens – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    C’est en secouant une matricaire près de la Seine que j’obtiens cette casside aux coloris inhabituels. Une visite dans la galerie du site insecte.org pour le genre Cassida m’apprends que ce large triangle rose caractérise l’espèce Cassida rufovirens. Elle est justement inféodée aux matricaires.

    – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Pour les cassides, la vue ventrale est souvent déterminante. Ici, elle permet d’observer les pattes claires contrastant avec le dessous du corps noir et les antennes nettement bicolores.

    Retrouvez une autre casside :

    Cassida viridis


mercredi 23 août 2023

  • Les deux Gastropacha
    Gastropacha quercifolia – L’Hôpital-Camfrout (29) © Gilles Carcassès

    Cette feuille morte accrochée sur un mur est un papillon ! Cet étonnant mimétisme est le fait de Gastropacha quercifolia, la Feuille-Morte du chêne, un Lasiocampidae dont les chenilles vivent sur de très nombreuses espèces d’arbres.

    Gastropacha populifolia – Bierre-en-Morvan (21) © Gilles Carcassès

    La Feuille-Morte du peuplier est moins commune. Elle se distingue de l’autre espèce du genre par son ton plus clair et les ondulations du bord des ailes moins prononcées. On peut remarquer aussi la ligne sombre sur le dessus du thorax et les taches sur les ailes. Ses chenilles se nourrissent des feuilles des peupliers, saules et frênes.

    Retrouvez un autre papillon feuille :

    La petite feuille morte


mardi 22 août 2023

  • Plagodis dolobraria, la Phalène linéolée
    Plagodis dolobraria – L’Hôpital-Camfrout © Gilles Carcassès

    Ce Geometridae de la sous-famille des Ennominae fréquente les boisements de préférence humides. Ses chenilles se nourrissent des feuilles des chênes, des charmes, des trembles et d’autres espèces d’arbres. Celui-ci a été attiré par mon piège lumineux. Au matin, je l’ai déposé sur un arbuste pour la photo. Ici, c’est un mâle reconnaissable à ses antennes pectinées. Il les cache sous ses ailes, mais on en aperçoit le début à l’arrière des yeux. D’ordinaire, les ailes antérieures de cette espèce sont ornées de fines stries transversales brunes. Mon individu presque uni est atypique mais la tête et le bout de l’abdomen très sombres ne mentent pas.

    Retrouvez d’autres Ennominae :

    Deux Aspitates


lundi 21 août 2023

  • Psyllopsis cf fraxini
    Psyllopsis cf fraxini – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je débusque ce minuscule insecte sur une branche de frêne. Il a la silhouette d’un psylle, je le cherche donc, chez les homoptères, dans la famille des Psyllidae. Psyllopsis fraxini est connu pour provoquer des galles en enroulement sur les marges des folioles des frênes. Ces galles abritent les larves de cet insecte.

    Galle de Psyllopsis sp. – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Psyllopsis fraxini est l’espèce la plus commune du genre. D’autres Psyllopsis sont très semblables, seul l’examen des genitalia permet de les distinguer.

    Retrouvez un autre Psyllidae :

    Psylla alni

    Source :

    Psyllopsis fraxini, par Plant Parasites of Europe


dimanche 20 août 2023

  • Lasiocampa trifolii, le Bombyx du trèfle
    Lasiocampa trifolii mâle – Bierre -en-Morvan (21) © Gilles Carcassès

    Les chaudes nuits d’août sont propices à l’observation de Lasiocampa trifolii, le Bombyx du trèfle, qui vient facilement à la lumière. Ici, c’est un mâle, aux antennes pectinées. La femelle, aux antennes filiformes, est souvent moins contrastée.

    Lasiocampa trifolii mâle / Lasiocampa quercus mâle
    © Gilles Carcassès

    La bande claire en travers de l’aile antérieure est plus fine et plus nettement délimitée vers l’arrière que chez Lasiocampa quercus, le Bombyx du chêne.

    Chenille de Lasiocampa trifolii- Freneuse © Gilles Carcassès

    Les femelles de cette espèce pondent en vol au-dessus des prairies. Les chenilles consomment au printemps suivant des Fabaceae (trèfles, vesces, lotiers, mélilots, luzernes…) et aussi des graminées. On les reconnaît facilement à leurs longs poils orange et jaunes.

    Retrouvez le portrait de l’autre Lasiocampa :

    Lasiocampa quercus, le Bombyx du chêne

    Un autre Lasiocampidae :

    Malacosoma neustria

    Source :

    Le bombyx du trèfle, par chenilles.net


samedi 19 août 2023

  • Tinea trinotella
    Tinea trinotella – Poissy © Gilles Carcassès

    Les taches noires sur les ailes de ce papillon de nuit sont-elles accidentelles ? Apparemment pas puisque je trouve dans la littérature une espèce qui a exactement cette apparence : Tinea trinotella. Je suis ravi de faire connaissance avec sa petite famille, les Tineidae, représentée en Ile-de-France par 21 espèces seulement, selon l’INPN (contre 304 pour les Geometridae par exemple).

    Les chenilles de Tinea trinotella se nourrissent de débris organiques dans les nids d’oiseaux.

    Retrouvez un autre insecte qui apprécie les nids d’oiseaux :

    Anthomyia procellaris


vendredi 18 août 2023

  • Tingis crispata
    Tingis crispata – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

    Au bord de l’allée forestière, parmi les ronces et les épiaires des bois, j’aperçois une grosse touffe d’armoise. Que vais-je trouver sous les feuilles de cette armoise, à part des pucerons et des fourmis, au demeurant espèces très intéressantes, mais bien difficiles à déterminer. Je tombe sur cette indolente bestiole d’apparence laineuse, avec une silhouette de tigre. Ce Tingidae serait-il attaqué par un champignon ? Pas du tout, c’est un tigre qui ne vit que sur les armoises ! Ces plantes ont le dessous des feuilles blanchâtres. L’aspect de Tingis crispata lui permet sans doute de se camoufler sur sa plante hôte.

    Tingis crispata – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    J’ai retrouvé assez facilement cette espèce au parc du peuple de l’herbe en secouant quelques armoises au bord de la Seine.

    Retrouvez un autre Tingis :

    Tingis cardui


jeudi 17 août 2023

  • Pyrausta aurata, la Pyrauste de la menthe
    Pyrausta aurata – Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Carcassès

    Les chenilles de ce Crambidae se nourrissent de menthes, d’origan, de Clinopodium et peut-être d’autres Lamiaceae. Ce petit papillon (1cm) est commun. Je le rencontre surtout sur des sites où pousse l’origan en abondance.

    Pyrausta aurata – Saint-Paul-Trois-Châteaux © Gilles Carcassès

    Pour ne pas confondre Pyrausta aurata avec les espèces voisines, il faut observer la ligne sinueuse qui traverse l’aile antérieure : on distingue deux bosses jumelles dans la tache jaune, plus ou moins étendue selon les individus, qui se trouve près du bord interne de l’aile.

    Retrouvez d’autres Pyrausta :

    Pyrausta despicata

    Pyrausta purpuralis

    Source :

    Pyrausta aurata, dans Lepiforum


mercredi 16 août 2023

  • Zygina rubrovittata
    Zygina rubrovittata – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    C’est en battant une callune en forêt de Rambouillet que je découvre cette Zygina. J’en suis très étonné car je n’avais pas revu de Zygina depuis l’hiver. Celles que je rencontre si nombreuses dans les ronces à la mauvaise saison passeraient-elles l’été dans les callunes ?

    A bien y regarder, celle-ci est particulière, elle a notamment les pattes uniformément gris jaune. La consultation du site True hoppers of the WP me donne une piste sérieuse. Zygina rubrovittata m’est confirmée par Francesco, mon correspondant italien spécialiste de la sous-famille des Typhlocybinae. Cette petite espèce vit exclusivement sur les callunes. Et c’est une première donnée pour l’Ile-de-France !

    Il me reste à trouver celle de la pimprenelle (Zygina frauenfeldi), celle des nerpruns et des bourdaines (Zygina suavis), celle du bouleau pubescent (Zygina rosea), celle des charmes (Zygina griseosombra), celle des chênes (Zygina rorida), celle du millepertuis perforé (Zygina hyperici) et celle du millepertuis anguleux (Zygina hypermaculata) et tant d’autres encore !

    Retrouvez d’autres Zygina :

    Zygina eburnea

    Zygina angusta

    Zygina schneideri et Zygina flammigera

    Source :

    Zygina rubrovittata par Plant Parasites of Europe


mardi 15 août 2023

  • Pseudoips prasinanus, la Halias du hêtre
    Pseudoips prasinanus – L’Hôpital-Camfrout © Gilles Carcassès

    Ce papillon vert est venu le soir à la lumière et je le retrouve le lendemain matin endormi sur le drap blanc. Pseudoips prasinanus est un papillon de nuit très commun, ses chenilles mangent les feuilles des hêtres et également d’autres essences : chênes, charmes, aulnes, noisetiers, bouleaux. Il appartient à la petite famille des Nolidae.

    Deux générations se succèdent dans l’année, l’une en mai et l’autre en juillet août.

    Retrouvez d’autres papillons verts :

    Merveilleux papillons verts


lundi 14 août 2023

  • Ulopa reticulata
    Ulopa reticulata – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Au bord du sentier, je peux glisser mon bac blanc sous les touffes de callunes et faire tomber dedans ces charmantes cicadelles. Je propose à l’une d’elles un rameau de cette plante pour faire une séance photos. Elle accepte sans rechigner ce support familier pour elle.

    Ulopa reticulata – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Sa tête large et aplatie est typique du genre Ulopa. Il semble qu’il existe deux espèces en Europe : celle-ci, Ulopa reticulata, assez commune, qui vit exclusivement sur Calluna vulgaris et Ulopa carneae qui vit en Allemagne et en Autriche sur une autre Ericaeae, Erica carnea.

    Les Ulopa appartiennent à la famille des Ulopidae, ils étaient autrefois rattachés aux Cicadellidae.

    Retrouvez un autre homoptère à tête plate :

    Tettigometra


dimanche 13 août 2023

  • Nyea lurideola, la Lithosie complanule
    Nyea lurideola – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette lithosie aux ailes grises bordées de jaune mesure environ 2 cm de long. C’est une espèce très répandue. Celle-ci a traversé le chemin devant moi, en fin d’après-midi, et s’est posé sur une feuille de fusain d’Europe.

    Nyea lurideola – Crespières © Gilles Carcassès

    La chenille de Nyea lurideola se nourrit de lichens, on peut la rencontrer la nuit, au printemps, sur les troncs d’arbres. Cette espèce était autrefois nommée Eilema lurideola.

    Retrouvez d’autres papillons dont les chenilles vivent sur les lichens :

    Leurs chenilles mangent des lichens !

    Leurs chenilles mangent des lichens (la suite) !


samedi 12 août 2023

vendredi 11 août 2023

  • Carpocoris purpureipennis
    Carpocoris purpureipennis – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Dans une clairière ensoleillée en forêt de Saint-Germain-en-Laye, cette belle punaise me toise du haut d’un épi fleuri de molène. Carpocoris purpureipennis, hétéroptère commun et polyphage, est facile à reconnaître. Mais il faut se garder de le confondre avec son sosie, Carpocoris pudicus !

    Carrpocoris pudicus / Carcopcoris purpureipennis
    © Gilles Carcassès

    Ces deux espèces très proches se distinguent ainsi : le scutellum (sur le dos) de Carpocoris pudicus présente un étranglement médian plus marqué que chez Carpocoris purpureipennis, formant une nette encoche, et les angles huméraux de son pronotum (les épaules) sont un peu moins aigus. J’avoue que c’est assez subtil ! Carpocoris pudicus n’est présente, à quelques exceptions près, que dans la moitié sud de la France.

    Retrouvez un autre Pentatomidae :

    Eysarcoris ventralis

    Source :

    Carpocoris purpureipennis, fiche descriptive dans l’INPN – Roland Lupoli (2020)


jeudi 10 août 2023

mercredi 9 août 2023

  • Bembecia ichneumoniformis, la Sésie ichneumon
    Bembecia ichneumoniformis – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Sur une terrasse sableuse d’alluvions de la Seine pousse une maigre pelouse. C’est l’endroit stratégique qu’a choisi André, un grand spécialiste des sésies, pour installer au raz du sol un petit diffuseur de phéromones. Plusieurs sésies mâles croyant trouver une femelle disponible arrivent très vite et tournent dans le secteur sans se poser. Il faut en capturer une au filet à papillons puis la transférer dans un tube transparent pour pouvoir l’observer. Sans surprise, il s’agit de Bembecia ichneumoniformis qui correspond à la formule chimique employée pour attirer cette espèce et aussi à sa plante hôte préférée, le lotier corniculé qui croît en abondance dans le secteur.

    André replace le bouchon imbibé de phéromone dans son emballage étanche et nous tentons notre chance plus loin avec d’autres fioles pour tester la présence d’autres espèces de sésies, notamment Sesia apiformis en suspendant le piège olfactif sous un grand peuplier noir. Mais aucun mâle n’est venu. Ils étaient peut-être occupés ailleurs.

    L’emploi de phéromones permet d’établir assez facilement la présence des sésies, ces papillons aux ailes en partie transparentes, d’ordinaire assez discrets. Mais il faut pour chaque espèce une bonne connaissance des plantes hôtes des chenilles, des périodes de vol et même des heures et conditions météo favorables.

    La chenille de Bembecia ichneumoniformis se nourrit de racines de Fabaceae herbacées des pelouses sèches, telles que le lotier corniculé, l’anthyllide vulnéraire et l’hippocrépide fer-à-cheval.

    Retrouvez une autre sésie :

    La sésie de l’oseille


mardi 8 août 2023

  • Prostemma guttula
    Prostemma guttula – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Cette grosse bête poilue était cachée sous une pierre au bord de la Seine. Je la fais grimper sur une feuille pour mieux l’observer. A ses antennes composées de peu d’articles, je reconnais une punaise. Ses couleurs me rappellent certains réduves, mais c’est dans une autre famille que je la trouve, celle des Nabidae.

    Prostemma guttula – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    On dirait qu’elle veut descendre. Comme elle est incapable de voler, je la dépose à terre près son abri.

    Prostemma guttula est prédatrice d’autres punaises. Il en existe une forme macroptère, plus rare, dont les ailes de taille normale couvrent l’abdomen.

    Retrouvez un autre Nabidae :

    Himacerus mirmicoides

    Source :

    Hémiptères Nabidae d’Europe occidentale et du Maghreb de Jean Péricart


lundi 7 août 2023

  • Myopites apicatus
    Pulicaria dysenterica – Poissy © Gilles Carcassès

    Il y a quelques années, j’ai rapporté des abords du ru de Poncy un drageon d’une jolie Asteraceae à fleurs jaunes, la pulicaire dysentérique. La plante a beaucoup d’avantages : elle fleurit abondamment en été, ses fleurs attirent toutes sortes d’insectes, elle forme un massif compact et les poules n’y touchent pas. Mais elle a l’inconvénient de s’étendre beaucoup par ses stolons souterrains. Je l’ai extirpée du potager où elle avait pris ses aises et j’ai gardé une belle touffe près du poulailler. Tous les matins, en allant ramasser les œufs, je scrute ses visiteurs ailés.

    Myopites apicatus – Poissy © Gilles Carcassès

    Ce couple de diptères aux ailes ornées me paraît très intéressant. J’en détermine l’espèce en cherchant chez les Tephritidae. Il s’agit de Myopites apicatus, une espèce justement inféodée à Pulicaria dysenterica !

    Myopites apicatus – Poissy © Gilles Carcassès

    Myopites apicatus se nourrit du nectar des fleurs en tube de la pulicaire. Elle est dotée pour cela d’une longue trompe pliable qui lui donne le profil de tête étonnant que l’on voit sur cette photo. Les œufs sont pondus dans les capitules.

    Cette espèce est peu observée. Il faut dire qu’elle est discrète, je ne l’ai vu que l’espace d’un matin sur mes pulicaires. Apparemment, il faut de la chance pour tomber dessus.

    Retrouvez une autre Tephritidae :

    Dioxina bidentis


dimanche 6 août 2023

  • Orthetrum coerulescens, l’orthétrum bleuissant
    Orthetrum coerulescens – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Quelle chance, cet odonate immobile nous laisse le photographier de tout près ! La teinte un peu laiteuse de ses ailes indique qu’il vient d’émerger. Son exuvie n’est peut-être pas loin mais nous ne l’avons pas trouvée.

    Orthetrum coerulescens – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    La reconnaissance de l’espèce passe ici par l’examen de la nervation de l’aile antérieure. Dans la rangée indiquée par les flèches, moins de quatre cellules sont dédoublées (ici deux le sont). Il s’agit donc de l’espèce Orthetrum coerulescens. Dans le cas contraire, c’eût été Orthetrum brunneum.

    Orthetrum coerulescens – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Notre Orthétrum est un mâle, comme l’atteste la présence de pièces génitales sous l’abdomen, à l’avant. Il devrait être gris bleu mais, comme il est immature, il n’a pas encore sa teinte définitive. Ce sera l’affaire de quelques heures.

    Dans les Yvelines, l’Orthétrum bleuissant est surtout présent dans le massif forestier de Rambouillet. Nous avons observé celui-ci près d’un ruisselet dans une tourbière.

    Retrouvez un autre Orthétrum :

    Orthetrum cancellatum

    Source :

    Orthetrum coerulescens, fiche descriptive dans l’INPN (P. Dupont -2016)


samedi 5 août 2023

  • Icius subinermis, une très belle saltique

    Je vous ai déjà montré des individus immatures de cette espèce, voici les adultes.

    Icius subinermis mâle – Parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Le mâle Icius subinermis présente une livrée très contrastée. J’ai trouvé celui-ci au bord de l’étang de la Vieille ferme, dans le bois pourri d’un peuplier effondré.

    Icius subinermis mâle – Parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    On le reconnaît à ses moustaches blanches sous les yeux et au fait que les bandes blanches sur le côté de son abdomen ne se joignent pas à l’avant. Chez cette espèce, les pattes antérieures des mâles sont plus sombres que les autres.

    Icius subinermis femelle – Parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    J’ai un faible pour la femelle, je la trouve très mignonne avec ses palpes poilus et ses pattes blondes. Elle n’était pas facile à repérer sur le plancher du grand ponton des bords de Seine.

    Icius subinermis est une Salticidae qui progresse vers le nord. Elle est maintenant bien implantée en Ile-de-France. Elle affectionne particulièrement les berges des cours d’eau et des étangs.

    Retrouvez une autre Salticidae :

    La saltique orangée


vendredi 4 août 2023

  • Onychogomphus forcipatus, le Gomphe à pinces
    Onychogomphus forcipatus mâle – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je ne croise pas tous les jours une nouvelle espèce d’odonate pour mon inventaire des arthropodes du parc du peuple de l’herbe. Alors aujourd’hui, je suis heureux de vous présenter un Onychogomphus mâle reconnaissable à ses incroyables pièces génitales en forme de crochet d’attelage.

    Onychogomphus forcipatus mâle – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Une vue de dessus et l’examen des dessins sur la tête et le thorax permettent d’identifier l’espèce Onychogomphus forcipatus. Il existe aussi un critère sur la nervation alaire. La partie la plus près du corps sur l’aile postérieure formant un triangle (nommée le triangle anal) contient trois cellules. Chez le mâle d’Onychogomphus uncatus, espèce plus méridionale, il en contient quatre.

    Les larves aquatiques d’Onychogomphus forcipatus vivent dans les cours d’eau et les eaux stagnantes bien oxygénées.

    Retrouvez un autre odonate des rivières :

    Platynemis pennipes

    Source :

    Onychogomphus forcipatus, fiche descriptive dans l’INPN (J. Ichter – 2017)


jeudi 3 août 2023

  • Cryptorchestia garbinii
    Cryptorchestia garbinii – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    J’ai voulu montrer des cloportes en soulevant une grosse pierre en haut d’une terrasse alluviale surplombant la Seine. Les personnes qui suivaient mon animation ont surtout vu une bête très énervée qui sautait dans tous les sens et que j’ai prise pour un gammare. Mais à la réflexion, dans un terrain aussi sec, ça ne peut pas être un gammare. J’y suis donc retourné pour étudier posément la chose.

    Détail des antennes de Cryptorchestia garbinii – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Il s’agit bien d’un crustacé de l’ordre des amphipodes comme les gammares, mais celui-ci appartient à une autre famille, celle des Talitridae qui ont les premières antennes beaucoup plus courtes. En haut des plages de sable, sous les laisses de mer, on rencontre souvent Talitrus saltator, la puce de mer, qui est le représentant le plus connu de cette famille.

    Cryptorchestia garbinii est une espèce invasive originaire des rives de la mer Noire et de la mer Caspienne. Elle est de mœurs terrestres, marche sur ses pattes et ne nage que lorsqu’elle tombe à l’eau. Son alimentation est variée : végétaux, petites proies vivantes ou mortes, détritus.

    Chez les gammares aussi, on trouve des espèces invasives :

    La crevette tueuse du Danube

    Source :

    Les Amphipodes de Bourgogne, par François GRAF


mercredi 2 août 2023

  • Les antennes du bombyx disparate
    Lymantria dispar – Poissy © Gilles Carcassès

    La photo mystère du mois d’août 2023 montrait un détail d’un mâle Lymantria dispar. Voici son portrait de face, correctement éclairé. Ces grandes antennes doublement pectinées permettent au mâle de repérer de loin les femelles, très peu mobiles.

    Retrouvez un autre Erebidae :

    L’écaille chinée


mardi 1er août 2023

lundi 31 juillet 2023

  • Chrysoteuchia culmella, le Crambus des jardins
    Chrysoteuchia culmella – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    Nous marchons dans les hautes herbes et ce Crambidae s’envole devant nous. Le dessin sombre en forme de boomerang et l’absence de marque blanche sur l’aile sont les signes distinctifs de l’espèce Chrysoteuchia culmella.

    Chrysoteuchia culmella- parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Les rayures longitudinales sur l’aile peuvent être plus ou moins marquées ou même absentes comme sur la première photo.

    Les chenilles de cette espèce très commune consomment la base des tiges de diverses graminées dans des milieux variés mais toujours herbeux.

    Retrouvez de jolis Crambidae :

    Cynaeda dentalis

    Pyrausta purpuralis

    Evergestis limbata

    Sources :

    Tribu des Crambini, par Lepiforum

    The Common Grass Moths of Berkshire (VC22), une clé illustrée des Crambinae


dimanche 30 juillet 2023

  • Metalampra italica
    Metalampra italica- L’Hôpital- Camfrout © Gilles Carcassès

    Les longs palpes labiaux retournés vers l’arrière de ce papillon de nuit m’oriente vers la famille des Oecophoridae. Il est assez typique et je le détermine facilement. Metalampra italica semble associé à Lenzites betulinus, le Tramète du bouleau, champignon coriace qui pousse sur le bois mort de cet arbre. Ses chenilles creusent des galeries dans le champignon et le bois pourri à proximité.

    Il vient parfois à la lumière, ce qui explique sa présence dans mon piège lumineux.

    Retrouvez un autre Oecophoridae amateur de bois mort :

    Esperia sulphurella


samedi 29 juillet 2023

  • Eupatorium cannabinum, l’Eupatoire chanvrine
    Eupatorium cannabinum – Osny (95) © Gilles Carcassès

    On repère de loin cette solide Asteraceae des milieux humides car elle peut atteindre 1,50 m de hauteur. Les gracieuses inflorescences de l’eupatoire chanvrine (Eupatorium cannabinum) attirent de très nombreux insectes, ce qui fait le bonheur du photographe !

    Rutpela maculata – Dourgne (81) © Gilles Carcassès

    Ici, un lepture tacheté broute ses pièces florales.

    Pyronia tythonus – Dourgne (81) © Gilles Carcassès

    Les papillons de jour, comme cet amaryllis y puisent du nectar.

    Ecaillée chinée sur une eupatoire – Feucherolles © Gilles Carcassès

    Mais c’est surtout l’écaille chinée, un papillon nocturne actif le jour, que l’on rencontre régulièrement sur cette plante qu’il butine volontiers.

    Propylea quatuordecimnottata – Poissy © Gilles Carcassès

    Diverses coccinelles fréquentent aussi l’eupatoire lorsqu’elle est envahie de pucerons. Ici c’est une coccinelle à damier qui fait un festin.

    Un voyage transatlantique ?

    Des akènes surmontés d’aigrettes de soie succèdent aux fleurs. Très légers, ils s’envolent au moindre souffle. Il n’est pas interdit de penser que c’est par la voie des airs qu’est arrivée cette plante en Europe. En effet, l’eupatoire chanvrine est en Europe l’unique représentant de ce genre qui compte 42 espèces, pour l’essentiel américaines. En raison de son introduction très ancienne (peut-être 3 millions d’années !) elle est chez nous considérée comme indigène.

    Retrouvez une autre Asteraceae :

    Le doronic à feuilles de plantain

    Source :

    Eupatoire chanvrine : out of America, par Zoom Nature


vendredi 28 juillet 2023

  • Cnaemidophorus rhododactylus
    Cnaedimophorus rhododactylus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Ce ptérophore venu à la lumière ne ressemble à rien de connu. Je le repère dans la galerie des Pterophoridae aux grosses touffes de poils roux sur ses pattes et au dessin caractéristique de ses ailes. Ce papillon aux ailes étroites vit là où poussent les églantiers car ses chenilles consomment les boutons floraux et les jeunes feuilles des rosiers sauvages. Le papillon vole en juin et juillet.

    Retrouvez un autre ptérophore :

    Amblyptilia acanthadactyla


jeudi 27 juillet 2023

  • Monosteira unicostata, le Tigre de l’amandier
    Monosteira unicostata – Castres (81) © Gilles Carcassès

    Les tigres ont généralement trois côtes longitudinales sur le dessus du thorax. Celui-ci fait exception et cela facilite la détermination. Monosteira unicostata n’en a qu’une en position centrale.

    C’est une espèce méridionale et polyphage sur les saules, les peupliers, les poiriers… Elle peut faire des dégâts importants sur les amandiers. J’ai trouvé celui-ci sur le lierre recouvrant un poteau de clôture de jardin, dans le Tarn.

    La limite nord de la répartition de Monosteira unicostata en France semble être la région de Lyon.

    Retrouvez un autre tigre :

    Le tigre des consoudes

    Source :

    Monosteira unicostata, par e-phytia


mercredi 26 juillet 2023

  • Heriaeus
    Heriaeus cf hirtus – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Une abeille s’est fait prendre en visitant une fleur de scabieuse. Cette araignée crabe l’a mordue et en fait son repas. Verte et poilue comme ça, c’est une Heriaeus. Je parierais pour l’espèce Heriaeus hirtus, très commune dans tout le sud-est de la France, mais dans la Drôme, il paraît qu’on peut la confondre avec une espèce jumelle impossible à différencier sur photo. J’en resterai donc au genre.

    Ces Heriaeus chassent cachées sous les fleurs. Couvertes de soies hirsutes, elles se confondent avec les bractées ou les sépales poilus de certaines plantes. Ceux de cette scabieuse ne le sont pas, mais cela n’empêche pas cette araignée de capturer des proies.

    Retrouvez une autre araignée crabe :

    Runcinia grammica

    Source :

    Heriaeus hirtus, fiche descriptive dans l’INPN (A. Canard – 2014)


mardi 25 juillet 2023

  • Syritta pipiens
    Syritta pipiens femelle – Poissy © Gilles Carcassès

    Descendant à pied la rue Guy Crescent pour aller acheter mon pain, je dépasse un troupeau de paparazzis devant le portail du centre d’entrainement du PSG. Ils n’ont pas vu que la vedette aux cuisses musclées est là, sur les fleurs d’achillée !

    Syritta pipiens femelle – Poissy © Gilles Carcassès

    L’animal m’autorise quelques prise de vue avant de disparaître.

    Syritta pipiens femelle – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Syritta pipiens fréquente toutes sortes d’ombelles en été. Je retrouve ce joli syrphe sur un pied de carotte sauvage au bord de la Seine. Ses yeux sont écartés, c’est donc ici une femelle.

    Cet étonnant fémur postérieur élargi, bicolore et denticulé permet d’identifier facilement cette espèce. Mais à quoi lui sert cette bizarre anatomie, me direz-vous ? J’avoue ne pas savoir répondre à cette question.

    Les larves de Syritta pipiens se développent dans le compost et les matières fécales.

    Retrouvez un autre syrphe aux cuisses remarquables :

    Brachypalpus valgus


lundi 24 juillet 2023

  • Dikerogammarus villosus, la « crevette tueuse du Danube »
    Dikerogammarus villosus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je connais une jolie petite plage de sable fin, au bord de la Seine, de quatre mètres carrés. On peut même y étendre sa serviette entre deux passages de péniche. J’aime retourner les paquets d’algues laissés par les vagues. On y trouve parfois des bestioles intéressantes. Aujourd’hui, c’est un crustacé.

    Dikerogammarus villosus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Voyons cela de plus près. Les antennes sont nettement poilues ; les segments sur le dessus du corps sont barrés de sombre.

    Dikerogammarus villosus – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Et l’animal porte une double corne sous la queue. Il n’en faut pas plus pour reconnaître Dikerogammarus villosus, de la famille des Gammaridae.

    Cette espèce robuste et très vorace nous vient du Danube. Là où elle passe, les crustacés d’eau douce indigènes ont du souci à se faire. Plusieurs espèces auraient déjà disparu des rivières de l’Est de la France depuis son arrivée à la fin des années 1990.

    Dikerogammarus villosus – Répartition au 18 07 2023 par Gbif

    Dikerogammarus villosus est désormais présent dans une bonne partie de l’Europe.

    Retrouvez un autre crustacé invasif :

    L’écrevisse américaine

    Sources :

    Dikerogammarus villosus, par le Centre de ressources Espèces Exotiques Envahissantes

    Dikerogammarus villosus, par Gbif


dimanche 23 juillet 2023

  • Stegania trimaculata, la Stéganie du peuplier
    Stegania trimaculata – Vouillé (79) © Gilles Carcassès

    Les trois taches sombres sur le bord d’attaque de l’aile antérieure permettent de reconnaître cette espèce. Stegania trimaculata est un Geometridae de la sous-famille des Ennominae, il est inféodé aux peupliers et vole d’avril à septembre.

    Celui-ci est venu dans mon piège lumineux, les peupliers les plus proches sont à 300 mètres environ.

    Retrouvez un autre insecte des peupliers :

    Le cigarier du peuplier


samedi 22 juillet 2023

  • Urophora stylata
    Urophora stylata femelle – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Une mouche assez fine inspecte avec insistance le sommet d’une tanaisie dont les fleurs sont en bouton. Visiblement très occupée, elle me laisse approcher. Aux dessins sur ses ailes, je reconnais Urophora stylata de la famille des Tephritidae. Ici son long ovipositeur noir nous renseigne sur son sexe, c’est une femelle.

    Urophora stylata – Eragmy-sur-Oise (95) © Gilles Carcassès

    Voici une autre femelle de cette espèce en train de pondre dans un capitule de Cirsium vulgare, le cirse commun. Je n’ai d’ailleurs jamais vu Urophora stylata ailleurs que sur cette plante. La littérature scientifique indique qu’elle peut se reproduire occasionnellement sur d’autres Asteraceae. Cependant la tanaisie ne figure pas dans la liste des plantes hôtes connues pour ce Tephritidae.

    Urophora stylata – Beautheil-Saints (77) © Gilles Carcassès

    Le mâle, bien sûr, est dépourvu d’ovipositeur.

    Retrouvez une autre Tephritidae des chardons :

    Tephritis hyoscyami

    Source :

    Urophora stylata, par Plant Parasites of Europe


vendredi 21 juillet 2023

  • Coleophora colutella
    Astragalus glycyphyllos – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

    Mai 2023, dans la réserve naturelle nationale des Coteaux de la Seine.

    En cheminant à flanc de coteau, je remarque ces grandes feuilles de réglisse sauvage, elles ont l’air bien malades.

    mines sur feuille d’ Astragalus glycyphyllos – La Roche-Guyon (95) © Gilles Carcassès

    De plus près, je comprends qu’elles sont minées par des larves d’insectes.

    Sous une feuille d’ Astragalus glycyphyllos – La Roche-Guyon (95) © Gilles Carcassès

    Surprise : à la face inférieure sous chaque mine se trouve une sorte de galle feuilletée ! Je détache une de ces galles et la place dans un pilulier, je verrai bien qui en sortira.

    Coleophora colutella – La Roche-Guyon © Gilles Carcassès

    Les premiers jours, la galle s’est déplacée dans mon pilulier, puis elle s’est immobilisée sous le bouchon à vis. Deux mois plus tard, un petit papillon a émergé de la galle. Il s’agit de Coleophora colutella, une espèce qui vit au dépens de nombreuses Fabaceae dont Astragalus glycyphyllos. La prétendue galle était en fait le fourreau protecteur de la chenille de ce papillon qui a débuté sa croissance en minant une feuille.

    Retrouvez un autre Coleophora :

    Coleophora lutarella


jeudi 20 juillet 2023

  • Deux papillons qui apprécient les cyprès

    Les conifères ont aussi leurs papillons, et pas seulement la tristement célèbre processionnaire du pin. Voici par exemple deux lépidoptères inféodés aux Cupressaceae.

    Pseudococcyx tessulatana – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Les chenilles de Pseudococcyx tessulatana percent les cônes des cyprès et se nourrissent de leurs graines. Ce Tortricidae est strictement méditerranéen.

    Ecleora solieraria – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Ecleora solieraria a une répartition méditerranéo-atlantique. Les chenilles de ce Geometridae consomment les feuilles en écailles des cyprès et des genévriers.

    Retrouvez d’autres insectes des Cupressaceae :

    Pachyrhinus lethierryi (un charançon)

    Cyphostethus tristriatus (une punaise)


mercredi 19 juillet 2023

  • Cymus melanocephalus
    Cymus melanocephalus – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    En secouant les joncs d’un bord d’étang en forêt de Rambouillet, je récolte cette petite punaise joliment décorée. Il s’agit de Cymus melanocephalus, de la famille des Cymidae. Les quatre Cymus de la faune de France se nourrissent en piquant leur rostre dans les graines des joncs, des scirpes et des laiches. Leur couleur sombre les camoufle à merveille dans les sommités brunes de ces plantes.

    Cymus melanocephalus / Cymus glandicolor
    © Gilles Carcassès

    Pour reconnaître Cymus melanocephalus de Cymus glandicolor, les deux Cymus les plus courants, je vous laisse détailler les différences sur les photos ci-dessus. L’observation du scutellum notamment permet de les distinguer facilement.

    Retrouvez une autre petite punaise brune :

    Dimorphopterus spinolae


mardi 18 juillet 2023

  • Deltote bankiana, la Noctuelle argentule
    Deltote bankiana – Poigny-la-Forêt © Gilles Carcassès

    En pénétrant dans une zone humide, ce petit papillon (10mm environ) s’envole devant moi et se pose sur une tige de graminée. Je m’approche doucement pour ne pas le déranger à nouveau.

    Avec ses deux bandes blanches en travers des ailes antérieures, cette noctuelle est facile à reconnaître. Deltote bankiana affectionne les marais et les prairies humides, ses chenilles consomment diverses graminées, comme des molinies, des paturins, des Calamagrostis et aussi des Carex.

    Retrouvez un autre Deltote :

    L’Erastrie noirâtre

    Source :

    Deltote bankiana, fiche descriptive dans l’INPN (Y. Baillet – 2018)


lundi 17 juillet 2023

  • Belles rencontres sur une scabieuse
    Scabiosa columbaria – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Ces scabieuses colombaires bien fleuries me paraissent propices à l’observation, façon Spipoll, de leurs visiteurs ailés. Je décide de m’y attarder un peu et de scruter, mon appareil photo en main.

    Pyropteron chrysidiforme -Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Voici que se présente la sésie de l’oseille, un drôle de papillon aux ailes en partie transparentes. C’est toujours un bonheur de rencontrer la plus colorée des sésies !

    Stictoleptura cordigera et Pyrausta aurata – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Il y a bien de la place pour deux gourmands sur cette inflorescence ! Pyrausta aurata est un papillon de la famille des Crambidae dont la chenille consomme des Lamiaceae comme les menthes et les origans. A ses côtés, Stictoleptura cordigera, le lepture porte-cœur, est un Cerambycidae commun en zone méditerranéenne et plus rare au nord. Ses larves consomment le bois mort, celui des chênes surtout.

    Stenopterus rufus – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Stenopterus rufus, le Calleux cycliste, est un autre Cerambycidae très commun, ses larves se nourrissent de bois mort.

    Stictoleptura fulva – Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Sticoleptura fulva est aussi un grand classique parmi les longicornes floricoles. L’espèce est commune partout en France.

    Chamaesphecia sp.- Saint-Paul-Trois-Châteaux (26) © Gilles Carcassès

    Une autre saisie ! Celle-ci est du genre Chamaesphecia dont les chenilles minent les tiges de certaines euphorbes. Deux espèces sont possibles dans la Drôme, qu’on ne peut distinguer que par l’examen des genitalia.

    J’entends la cloche : c’est l’heure du dîner. Je quitte à regret la colombaire et ses colocataires.

    Sources :

    MÉRIGUET B.& SPECKENS V. 2023 – Longicornes d’Île-de-France
    – Aide à l’identification. V1.2, Opie, 60 pages

    Stictoleptura cordigera, fiche descriptive dans l’INPN (Julien Touroult – 2021)

    Stenopterus rufus, fiche descriptive dans l’INPN (Julien Touroult – 2018)

    Stictoleptura fulva, fiche descriptive dans l’INPN (Julien Touroult – 2018)


dimanche 16 juillet 2023

  • Malacocoris chlorizans
    Malacocoris chlorizans – Saint-Germain-en-Laye © Gilles Carcassès

    Cette punaise Miridae de 4mm manquait à ma collection. J’ai lu qu’on pouvait la trouver dans les noisetiers, alors j’en ai inspecté quelques-uns et j’ai fini par la trouver.

    Malacocoris chlorizans – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Malacocoris chlorizans est assez pâlotte, elle présente de curieuses taches vertes et un discret motif noir orne la base de ses antennes. Cette punaise prédatrice arboricole se nourrit de pucerons et d’acariens.

    Retrouvez un autre insecte des noisetiers :

    Colocasia coryli


samedi 15 juillet 2023

  • Cidaria fulvata, la Cidarie fauve
    Cidaria fulvata – Vesvres (21) © Gilles Carcassès

    La Cidarie fauve est assez fréquente et vient facilement à la lumière. Mais c’est toujours avec émerveillement que j’examine ce Geometridae aux couleurs chaudes et au dessin contrasté. Sa chenille vit sur les rosiers sauvages et cultivés, c’est pourquoi elle est souvent observée dans les jardins. Le papillon vole de mai à août.

    Retrouvez une autre cidarie :

    La Cidarie accompagnée


vendredi 14 juillet 2023

  • Platynaspis luteorubra, la larve
    Larve de Platynaspis luteorubra – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je secoue une touffe de matricaires pour en découvrir les habitants. Ce trio attire mon attention : une fourmi, un puceron et… un extraterrestre qui gesticule pattes en l’air !

    Larve de Platynaspis luteorubra – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je le bascule à l’endroit. Sa tête carrée me rappelle celle d’une larve de coccinelle. Mais elles sont beaucoup plus allongées.

    En creusant mon idée, j’apprends que la larve de Platynaspis luteorubra se distingue de toutes les autres. Elle évoque par sa forme une soucoupe volante ! Le trio observé dans mon bac est somme toute très classique. La fourmi protège le puceron pour se délecter de son miellat et la larve de coccinelle chercher à la croquer.

    Découvrez cette coccinelle adulte :

    Platynaspis luteorubra


jeudi 13 juillet 2023

  • Lomaspilis marginata, la Bordure entrecoupée
    Lomaspilis marginata – L’Hôpital-Camfrout (29) © Gilles Carcassès

    Lomaspilis marginata est un Geometridae commun dans toutes dans les zones fraiches. Ses chenilles se nourrissent sur les saules, les peupliers, les noisetiers. Sur cette photo, il était venu la nuit à la lumière.

    J’ai déjà vu ce petit papillon en plein jour posé sur des feuilles d’arbres, les ailes étalées ou légèrement relevées. Mais il n’est pas facile à repérer car les formes sinueuses et très contrastées des dessins de ses ailes évoquent de loin une crotte d’oiseau !

    Retrouvez d’autres papillons noir et blanc :

    Le Demi-deuil

    L’Ecaille tigrée


mercredi 12 juillet 2023

  • Panaphis juglandis
    Panpphis juglandis – parc du peuple de l’herbe à Carrières-sous-Poissy © Gilles Carcassès

    Je ne vois pas souvent d’insectes sur les noyers, alors ceux-ci ont attiré mon attention. Ce grand puceron aux yeux rouges et aux motifs très particuliers est Panaphis juglandis. Il ne vit que sur les noyers, sur la face supérieure des feuilles, uniquement le long de la nervure centrale et toujours la tête orientée vers le pétiole. On voit sur cette photo quelques juvéniles, des adultes ailés et un adulte aptère.

    Panaphis juglandis est présent en Europe et en Asie. Il a été introduit en Amérique du Nord.

    Retrouvez un autre grand puceron :

    Le grand puceron de l’ortie


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