Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’Île Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO Île-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO Île-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sûr leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.
Une jolie araignée au corps allongé et aux pattes très longues repliées dans le prolongement du corps se prélasse au soleil au bord de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt. Ceci étant vu, et en vérifiant l’implantation des yeux de la bête on arrive rapidement au genre Tetragnatha. Les motifs de son corps et sa présence au bord de l’eau nous orientent ensuite vers l’espèce, Tetragnatha extensa, la tétragnathe étendue.
Cette araignée fait partie du groupe des tisseuses de toiles en spirale, qu’elle fabrique souvent au-dessus l’eau pour capturer les petits insectes qui passent à proximité.
Non loin, une araignée semblable se repose. Les pattes sont plus courtes et les motifs du corps différents. C’est sans doute une autre espèce, Tetragnatha nigrita.
Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
Ces derniers jours nous étions sur le terrain pour le suivi de la biodiversité dans les cimetières. Lors des prélèvements pour Mission Hérisson dans le cimetière de Cergy nous avons eu une légère déception : nos croquettes destinées aux hérissons ont disparues, et à la place nous avons récolté des empreintes de chat.
Nous y avons alors vu une superbe occasion pour tester les réglages de nos nouveaux pièges-photos. Nous avons installé un appareil à proximité du tunnel* pour la nuit que nous avons récupéré le lendemain. Sans grande surprise, le chatpardeur est revenu sur la scène de crime pour commettre un nouveau méfait ; mais cette fois-ci, sous l’œil de notre objectif, qui nous a rapporté plusieurs clichés à différents horaires de la soirée et de la nuit.
Si vous voyez ce chatpardeur sachez qu’il est recherché pour vol de croquettes et pour la petite frayeur qu’il nous a faite au moment de balayer les photos prises par l’appareil.
Apparemment le capteur était aussi intéressant que les croquettes.
Maintenant que nous somme surs que les capteurs fonctionnent bien nous espérons pouvoir vous rapporter des clichés de bêtes un peu plus exotiques que des chats, comme des chouettes, des hérissons ou même des blaireaux !
*Le capteur est orienté de manière à ne pas prendre les passants. Le droit à l’image est pris en compte dans nos études.
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
Afin d’entamer la famille des FAGACEAE, nous allons aujourd’hui parler d’une espèce d’arbre très connu pour son bois de qualité et ses fruits utilisables de mille et une façons : Castanea sativa, le châtaigner commun.
Au contraire de la plupart des autres espèces d’arbres qui constituent nos forêts et boisements franciliens, le châtaigner est naturalisé dans notre région. En effet il fut un temps où il était largement planté pour ses fruits qui nourrissait les populations pauvres lors des périodes de disettes en hiver, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être également appelé « arbre à pain ».
Cet arbre caduc est doté d’une grande longévité (jusqu’à 2000 ans) et mesure de 25 à 35 mètres de haut. Ses feuilles sont simples, alternes, de formes lancéolées et possèdent de nombreuses dents aiguës. Attention à ne pas les confondre avec le marronnier d’Inde qui est bien différent.
La belle floraison du châtaigner débute fin-mai/juin et fini courant juillet. Elle est composée de grands chatons mâles élancés, de couleur blanche et de plus petites fleurs femelles en boules vertes.
Deux rapaces tournent dans le ciel au-dessus du château de Grouchy. Un coup de jumelles me suffit à voir qu’il ne s’agit pas d’une classique buse variable (encore que, même la buse n’est plus si classique que cela).
L’oiseau a la queue longue (plus longue que la largeur de ses ailes), le bout de ses ailes est à peine noir, comme s’il avait juste effleuré le pot de peinture, et sa tête est assez petite vissée sur un cou plutôt long qui lui vaut souvent d’être comparée à un pigeon. Ces critères amènent donc à identifier ici une bondrée apivore.
Apivore car son régime alimentaire est principalement constitué d’hyménoptères ; guêpes, bourdons et abeilles, dont elles consomment les adultes mais surtout les larves (plus faciles à capturer en quantité). En cas de besoin elle se rabat, comme la plupart des rapaces, sur les petits mammifères, les reptiles, les amphibiens et les oiseaux.
L’oiseau est peu fréquent dans nos publications car il est difficile à prendre en photo. Toutefois il est bien connu sur le territoire. Il niche en forêt, aussi le parc de Grouchy et le bois de la Garenne doivent lui convenir.
En revanche, bien qu’elle soit toujours considérée comme commune dans la région, ses population déclinent et la bondrée est vulnérable à l’extinction en Île-de-France.
Durant une session SPIPOLL, j’aperçois un drôle d’insecte qui vient faire le poirier sur le bouton d’or que j’observe, plongeant vers le nectar de la fleur. Sa forme est plutôt reconnaissable, celles des hyménoptères, l’ordre d’insectes des abeilles et des guêpes. Il possède une longue paire d’antenne noire et son abdomen est très allongé, bien plus long que son thorax. Mais c’est surtout la couleur jaune-orangée de ce dernier que l’on remarque. Son abdomen semble même être orné de taches noires à son extrémité, dissimulées sous ses ailes fumées. C’est ce détail qui me laisse donc penser que nous sommes ici en présence d’un calameute pygmée (Calameuta pygmaea).
Le calameute pygmée est une espèce à l’origine méditerranéenne, mais qui semble peu à peu remonter dans le nord de la France. Celui-ci a d’ailleurs été photographié à Maurecourt, dans la zone humide de Saussaie, un habitat dont il semble être friand.
Il appartient à la famille des céphides (Cephidae). J’ai d’ailleurs durant la même observation, eu l’occasion d’observer un cousin à lui, ou plutôt une cousine qu’on reconnait grâce à son ovipositeur en forme d’aiguillon, au bout de son abdomen.
Les céphides ont également une préférence pour les renoncules, comme la renoncule scélérate ou encore la renoncule âcre (Ranunculus acris), plus familièrement appelée bouton d’or, que butinent justement nos deux céphides.
Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.
Mais qu’a bien pu mener cette plante à se développer ainsi ?
Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?
En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.
Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à souche traçante, deux choix s’offrent à nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La corneille noire est un grand oiseau très commun de la famille des CORVIDAE. Elle est sédentaire sur notre territoire et niche dans les hauteurs des grands arbres. Son régime alimentaire se constitue principalement d’insectes, de vers de terres et de petits vertébrés, elle se nourrit également de carcasses d’animaux.
Cet oiseau est souvent confondu avec un de ses proches cousins, le corbeau freux (Corvus frugileus), en effet il peut s’avérer difficile de les différencier l’un de l’autre lorsqu’ils sont en vol ou à longues distances. Mais au moins deux types de critères sont importants à prendre en compte, l’habitat où l’oiseau est rencontré et son physique.
Concernant l’habitat, la corneille noire est habituée aux milieux ouverts et semi-ouverts comme les champs, les petits boisements, les parcs, les grands jardins…, alors que le corbeaux freux favorise essentiellement les champs cultivés et les grandes plaines. Pour le physique il existe un important critère déterminant, le bec. La corneille possède un bec arqué et complètement noir tandis que le corbeau a un bec pâle/gris clair à la base et bien droit.
Au vu de la raréfaction des grandes zones ouvertes et des vastes champs cultivés, il peut se montrer assez compliqué d’observer des corbeaux freux, au contraire de la corneille qui est assez abondante.
Pour en revenir à notre corneille juvénile, il faut savoir qu’il est fréquent d’en trouver courant juin/juillet, perchés dans des arbres ou arbustes sans qu’ils ne bougent de trop pendant de longues périodes. En effet les jeunes, bien qu’ils soient pour certains déjà capables de voler, sont accompagnés et nourris par leur parents pendant un certain temps après avoir quitté le nid. Donc aucune inquiétude dans le cas où vous en croiseriez un qui ne bouge pas de son perchoir, il ne fait qu’attendre le retour de ses parents pour avoir de quoi se remplir l’estomac.
Le genre Trifolium qui s’apparente aux trèfles possède une grande diversité d’espèces, aux couleurs et formes variées. Sur notre territoire nous pouvons en compter 17 allant du très commun à l’extrêmement rare. Dans cet article nous exposerons 6 de ces espèces : Trifolium repens / le trèfle rampant, Trifolium pratense / le trèfle des prés, Trifolium fragiferum / le trèfle porte-fraise, Trifolium incarnatum / le trèfle incarnat, Trifolium arvense / le trèfle pied-de-lièvre, Trifolium campestre / le trèfle des champs.
Malgré leurs critères distinctifs bien particuliers, la plupart des trèfles partagent quelques traits physiques en communs, comme la fameuse inflorescence en pompon et les feuilles typiques découpées en trois folioles, ou quatre avec un peu de chance.
Le trèfle rampant ou trèfle blanc est sans nul doute le trèfle le plus répandu de toute l’agglomération, il est partout, dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos jardins, dans les trottoirs, de belles fleurs blanches à pertes de vue. Cette espèce, formant des tapis de feuilles très compacts, est indigène dans notre région.
Le trèfle des prés est également extrêmement commun par chez nous bien qu’il soit moins polyvalent que le trèfle rampant. En effet il supporte un peu moins la tonte que son cousin à fleurs blanches. Ce trèfle, indigène dans notre région, fleurit en grosses inflorescences rondes roses.
Le trèfle pied-de-lièvre est une espèce indigène à pilosité accrue et à calices à longues et fines dents plumeuses. À travers l’amalgame de poils on peut parfois distinguer les petites fleur de cette espèce si particulière, en régression dans notre région.
Le trèfle porte-fraises, commun en Ile-de-France, a l’air d’être un mélange de plein d’espèces différentes à la fois, un peu de trèfle rampant pour son développement, une touche de trèfle des prés pour la couleur des fleurs, un zeste de la pilosité du trèfle pied-de-lièvre pour les fruits et une étonnante inspiration du fraisier des bois pour la forme et l’aspect général du fruit.
Le trèfle incarnat ou trèfle du Roussillon s’est, comme son nom l’indique, un peu perdu en cours de chemin. En effet d’après le CBNBP il ne serait indigène que dans la plupart de nos régions voisines comme la Bourgogne et la Champagne-Ardenne. Par chez nous il n’est que planté et/ou cultivé pour le fourrage et l’utilisation de la plante en tant qu’engrais vert. Cet individu photographié à Menucourt a certainement dû s’échapper d’un champ voisin. On le reconnait aisément à ses feuilles très poilues et sans motifs et évidement à ses longues inflorescences rouge sang.
Le trèfle des champs ou trèfle jaune est susceptible d’être confondu avec d’autres espèces du genre Medicago qui se rapporte aux luzernes. Étant extrêmement proches physiquement il est fréquent de les mettre dans le même panier, mais évidemment les luzernes possèdent un détail que ce trèfle n’a pas : les feuilles sont mucronées (petite pointe au bout de la feuille). Cette espèce commune et indigène de trèfle n’est toutefois pas à confondre avec une autre qui lui est semblable : le trèfle douteux / Trifolium dubium, également jaune.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.
Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à quoi ressemble les ronces :
Les ronces, ronciers ou encore mûriers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mûres et des feuilles composées, de formes variables.
Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :
La première à s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à son corps tout noir et ses flancs oranges.
En voilà un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.
Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à se glisser dans les moindres recoins de la fleur.
Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à son beau panachage orange taché de noir.
Juste à coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.
Afin de clore la famille des SALICACEAE, nous allons aujourd’hui voir un grand classique des ripisylves, berges de cours d’eau, alignements de routes et certainement le genre le plus utilisé pour les haies brises vents : les peupliers.
Sans y adjoindre les quelques hybrides qui se naturalisent de temps à autres, nous pouvons officiellement compter trois espèces sur notre territoire, dont deux indigènes : Populus nigra / le peuplier noir, Populus tremula / le peuplier tremble et Populus alba / le peuplier blanc.
Le peuplier noir, un des plus connu grâce à la variété « Italica » lui donnant un port colonnaire, est pourtant le moins répandu des trois à l’état sauvage. Il est largement reconnaissable grâce à ses feuilles luisantes de formes ovales-triangulaires et ses gros chatons jaunes et rouges qui apparaissent aux printemps. Cette espèce, indigène sur notre territoire, mesure jusqu’à 30 mètres de haut et peut vivre entre 150 et 200 ans.
Le peuplier blanc ou peuplier de Hollande, assez commun sur notre territoire, est naturalisé dans les grandes vallées de la région et le long des cours d’eau. Il est nettement reconnaissable à ses feuilles blanches et cotonneuses sur la face inférieure et son écorce typique munies de crevasses en formes de losanges.
Et pour finir, le peuplier tremble ou tout simplement tremble qui est l’espèce la plus commune et avec la plus large distribution des trois. Il ressemble sur plusieurs points à l’espèce précédente, le peuplier blanc, mais ses feuilles adultes sont de forme différente et totalement glabres. Ses chatons aussi sont différents, ils sont tout gris et poilus. À l’inverse du peuplier noir, le peuplier tremble a une espérance de vie assez limitée, il ne dépasse pas les 40 ans. L’automne venu, le feuillage prend une belle couleur jaune.
Les peupliers sont des arbres assez sensibles face au gui (Viscum album), il n’est pas rare de croiser des alignements, voire des peupleraies entières envahies par le fameux parasite. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, en effet beaucoup de passereaux se délectent des fruits globuleux du gui.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la fabuleuse famille des FAGACEAE qui comprend les chênes, le hêtre et le châtaigner.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La Région Île-de-France a lancé en mai un nouveau dispositif pour la valorisation de « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France ». Tout propriétaire ou locataire, public ou privé, d’un espace de nature d’une surface comprise entre 50 m² et 20 000 m² peut candidater pour voir son site labellisé, à condition de signer une charte de bonnes pratiques de gestion écologique. Les lauréats recevront un kit pour favoriser la biodiversité sur leurs espaces et pourront bénéficier d’un accompagnement vers d’autres dispositifs financiers de la Région.
Profitez-en, vous avez jusqu’au 24 juillet pour candidater !
Il y a peu nous avons été alerté par Sylvain, notre partenaire à l’île de loisirs, de l’éventuelle présence d’une espèce rare de filipendule aux étangs de Cergy. Après quelques photos et vérifications, nous avons en effet pu confirmer la présence de Filipendulavulgaris, espèce officiellement mentionnée « très rare » dans notre département, d’après l’Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise.
En voilà une excellente nouvelle et également une bonne occasion de consacrer un article aux deux espèces présentes sur notre territoire : Filipendula vulgaris et Filipendula ulmaria.
Comme en témoigne la forme typique des fleurs, nous sommes en présence de plantes de la famille des ROSACEAE. Elles sont toutes les deux vivaces, indigènes et fleurissent blanc vers la fin de printemps/début d’été.
Filipendula ulmaria, la reine des prés ou fausse spirée est, au contraire de se cousine, très commune sur notre territoire. Elle mesure jusqu’à 1m20 de haut et possède des feuilles pubescentes, stipulées et munies de maximum 9 paires de gros folioles dentés. Elle pousse dans les milieux à humidité accrue tels que les mégaphorbiaies, roselières, pieds de berges, fossés humides…
Filipendula vulgaris, la spirée filipendule ou filipendule commune a quant à elle des fleurs plus grosses et des feuilles à paires de folioles plus fins mais beaucoup plus nombreux par rapport à ulmaria. Elle mesure de 30 à 60 cm. Cette espèce ne pousse d’ailleurs pas du tout dans les mêmes milieux que la précédente, en effet elle apprécie les situations sèches et ensoleillées comme les pelouses sablocalcaires, les landes silicocalcaires, les chênaies pubescentes…
Les filipendules, tout comme le saule blanc, sont utilisées dans la médecine surtout pour leurs propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Elles entrent dans la composition de la fameuse aspirine.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise par Fabrice Perriat, Sébastien Filoche et Frédéric Hendoux
Toute l’équipe de la Direction de projets Transition écologique vous convie à cette conférence pour tous publics. On y parlera notamment adaptation au changement climatique et solutions fondées sur la nature. On espère vous y voir nombreux !
Retrouvez ici des précédents rendez-vous du développement durable :
Durant une session SPIPOLL pour l’étude sur les cimetières vivants, une drôle de chose sur le pissenlit que j’observe attire mon attention : une toute petite bébête, à peine visible à l’œil nu. Ni une, ni deux, j’arme l’objectif de mon appareil photo, active le zoom et prend ce cliché. Mais qu’est-ce donc que cette étrange petite chose semblant sortir tout droit d’un film d’extraterrestres ?
Eh bien, il s’agit d’un collembole. Ils ont longtemps été classés parmi les insectes à cause de leurs 3 paires de pattes, mais aujourd’hui ils ont leur propre classe et ont été classés dans le même sous-embranchement que les insectes, les Hexapodes (Hexapoda). Les collemboles sont considérés comme les plus anciens Hexapodes, puisqu’on considère que leur présence sur Terre remonte à plus 400 millions d’années, bien avant les premiers insectes ! Ce sont de petits arthropodes qui vivent le plus souvent dans le sol et dont la taille varie de 0,2 à 4 millimètres. Ils sont donc très difficiles à apercevoir et certains nécessitent même un microscope pour espérer pouvoir entrevoir le bout de leurs antennes.
Celui-ci est relativement bien visible à l’œil nu puisqu’il mesure entre 2 et 4 millimètres. Après une recherche sur le site du nom de AquaNat Photo qui permet d’aider à l’identification des collemboles, il s’agirait d’un Sminthurus viridis mais, sans matériel macrophotographique adapté, impossible de le confirmer avec certitude. En tout cas, il est certain qu’il appartient à l’ordre des Symphypleona avec son corps globulaire et ses longues antennes.
Il n’y a maintenant plus qu’à espérer pour lui qu’un accenteur mouchet (hautement possible) ou qu’un triton alpestre (très peu probable) ne se trouve pas à proximité, car ce sont tous les deux des prédateurs des collemboles…
En voilà une inattendue ! Lors d’une session d’observation EPOC au cimetière de Maurecourt, entre étourneaux sansonnet, linottes mélodieuses, pics verts…, une plante qui poussait sur une des tombes attira notre attention.
Une chose est sûre, avec des fleurs violettes de cette forme, nous avions bien affaire à une campanule. Mais de quelle espèce s’agissait-il ? Après quelques recherches, en prenant en compte la taille marquante de ses fleurs et la forme assez fine de ses feuilles, le verdict est tombé : Campanula persicifolia, la campanule à feuilles de pêcher.
Les feuilles inférieures dentées et lancéolées ressembleraient à celles du pêcher, d’où son nom. Comme pour la plupart des autres campanules, certains individus comportent une floraison blanche. Bien que ce soit assez rare c’est un élément à ne pas oublier quand on est sur le terrain.
Pouvoir observer cette si belle floraison est un privilège étant donné que cette espèce de la famille des CAMPANULACEAE est actuellement très rare dans notre région. Voici donc une nouvelle fois la preuve que les herbes folles poussant à l’improviste entre les tombes ou dans les trottoirs sont dignes d’intérêt.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) aux Hauts-de-Marcouville à Pontoise, nous sommes tombés nez à nez face à une sacrée curiosité de la nature.
Un chiendent pied-de-poule qui poussait dans un poteau de clôture, en voilà une étonnante découverte ! C’est vrai, à quoi bon pousser sur le plancher des vaches lorsque l’on peut viser bien plus haut ?
Habituellement cette POACEAE a un développement plutôt traçant (rampant) et ne monte pas à plus de 40 centimètres de haut. Mais définitivement mère nature n’a pas fini de nous étonner car cet individu a décidé qu’il atteindrait le sommet de ce poteau quoi qu’il en coûte, certainement pour rechercher la lumière.
Le chiendent pied-de-poule, également appelé cynodon, est assez reconnaissable grâce à son fruit en forme, comme son nom l’indique, de « pied de poule » et ses courtes feuilles à ligules poilues.
Bravo à Pascale, Christian, Murielle, Catherine qui ont répondu les premiers, et à tous les autres qui ont repérés une femelle de faisan dans le champ de bourraches. Il y avait bien deux corneilles noires cachées derrière les fleurs, mais là c’est notre faisan qui nous intéresse.
A la différence du mâle, très coloré, la femelle est beaucoup plus sobre, dans les teintes grises et brunes. Elle est toutefois d’assez grande taille avec une longue queue qui permet de la reconnaitre même de loin.
L’équipe a décidé de baptiser celle-ci Angarhad. On espère que son nom lui plaira.
Le genre Reseda, appartenant à la famille des RESEDACEAE, se divise en quatre espèces dans notre région. Deux espèces indigènes sortent du lot par leurs larges répartitions sur notre territoire : Reseda lutea et Reseda luteola.
Le réséda jaune ou réséda bâtard est la plus commune des deux espèces. Il mesure de 30 à 70 centimètres de haut et fleurit en grappe de fleurs jaune pâle, verdâtre de juin à août. Ses feuilles sont segmentées et ondulées/gaufrées.
Le réséda des teinturiers ou mignonette jaunâtre est la version plus grande du réséda jaune : des grappes de fleurs 2 fois plus grandes et plus fines, des grandes feuilles entières et lancéolées et tout ceci pour une hauteur maximum de 1 mètre de haut.
Les deux espèces vues précédemment peuvent pousser dans les mêmes types de milieux, en effet elles apprécient les talus, friches, bermes, décombres, etc…
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
La semaine dernière a eu lieu la Fête de la Nature et vous étiez nombreux à venir célébrer avec nous la découverte et l’émerveillement face à la diversité des formes de vie. Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de se joindre aux activités proposées par nos services, voici quelques images et retours de ce qui a été vu.
Trame noire et faune nocturne
Jeudi soir le groupe, emmené par Thomas de Biotope, a découvert les impacts de la pollution lumineuse sur la faune et la flore ainsi qu’un focus sur l’écologie des chauves-souris. Equipé de son détecteur à ultra-sons Thomas a pu enregistrer les cris de deux pipistrelles qui ont accompagné les promeneurs.
Au passage, admiration de la vue depuis Courdimanche vers Cergy, la Défense et même Paris ; on voit bien le halo lumineux dégagé par les grandes villes.
Vendredi soir, petits et grands ont suivi Audrey de la Ferme d’Ecancourt pour tout apprendre des chauves-souris : anatomie, cycle de vie, alimentation, diversité des espèces, … Les participants sont incollables !
La chauve-souris étant un vertébré (et un mammifère), l’organisation de ses membres est la même que la notre.
Sauvages de ma rue
Samedi ce sont les explications de Matthieu que les participants ont suivi pour découvrir la flore sauvage des trottoirs de Boisemont : lampsane, picride, cymbalaire, mercuriale, tout le monde était au rendez-vous.
Les véroniques, du genre Veronica, sont des petites plantes de la famille PLANTAGINACEAE. Elles se reconnaissent plutôt bien grâce à leurs petites fleurs allant du blanc au violet en insistant sur le bleu. Mais attention aux confusions, certaines espèces de véroniques se ressemblent beaucoup, seuls quelques critères précis comme par exemple la pilosité de la plante permet des les différencier.
Voici une petite compilation des espèces les plus répandues dans notre région :
La véronique de Perse, naturalisée dans notre région, est certainement la plus commune de toute. Un article lui a d’ailleurs déjà été consacré : La véronique de Perse.
La véronique petit-chêne est omniprésente dans presque toute la région, plutôt en milieux boisés ou prairiaux. Celle-ci sort un peu du lot grâce à sa belle floraison d’un bleu assez marqué et ses feuilles ovales courtement pétiolées.
La véronique luisante est très proche physiquement de la véronique de Perse et peut d’ailleurs pousser dans les mêmes types de milieux que celle-ci. La seule différence notable entre les deux est la taille des fleurs : 10 mm pour persica et 6 mm pour polita.
Comme son l’indique, cette véronique possède des feuilles semblable à celle du serpolet (Thymus serpyllum). Mais le critère le plus notable chez cette belle plante reste tout de même ses belles fleurs blanches à nervures bleues.
La véronique des ruisseaux ressemble un peu, à l’état végétatif, à du cresson des fontaines. Elle pousse en milieux à forte humidité, voire même les pieds dans l’eau. Celle-ci fait partie des plus hautes de son genre, elle grimpe jusqu’à 60 centimètres de haut.
La véronique mouron-d’eau est l’espèce la moins commune de celles vues précédemment, elle se développe à peu près dans les mêmes milieux que la véronique des ruisseaux. Elle est très reconnaissable grâce à ses grandes feuilles lancéolées et ses fleurs rose clair.
Vous pourriez également croiser quelques autres espèces, également assez communes, comme : Veronica arvensis, Veronica hederifolia et Veronica officinalis.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Connus et reconnus, les saules sont des grands classiques de chez nous. En effet, qui n’a jamais vu la fameuse variété dites de « saule pleureur » plantée le long des cours d’eau pour stabiliser les berges ?
Les arbres et arbustes que l’on appelle vulgairement « saules » ou « osier » appartiennent pour la plupart au genre Salix. Celui-ci donne d’ailleurs son nom à la famille à laquelle il appartient : les SALICACEAE.
Bien qu’ils soient très polyvalents, la majeure partie des saules se retrouve en milieux humides divers et variés tels que les ripisylves, les boisements humides, les berges… Certaines espèces sont même capables de passer une partie de l’année à moitié immergés sous l’eau.
Il existe en tout dix espèces indigènes dans notre région, sur ces dix espèces, trois sont bien plus répandues que les autres : Salix alba, le saule blanc ; Salix caprea, le saule marsault ; et Salix cinerea, le saule cendré.
Les trois espèces fleurissent vers mars-avril et sont caduques. Afin de différencier les unes des autres prenons en compte quelques critères remarquables :
Le saule blanc a des feuilles lancéolées, des chatons longs et fins et grimpe jusqu’à 25 mètres de haut.
Le saule marsault, plus petit que le saule blanc, possède des feuilles ovales et un tronc lisse.
Le saule cendré a un feuillage semblable à celui du saule marsault mais de couleur « cendrée » assez marqué sur le dessus du limbe. Il atteint 6 mètres de haut.
Et non, aujourd’hui nous ne parlerons pas du plat d’origine asiatique portant l’étonnant nom de « nid d’hirondelle », mais bien des foyers de quelques représentant de la famille des HIRUNDINIDAE.
Les hirondelles installent leurs nids sur des structures munies de surfaces anguleuses comme sur des façades de vieilles bâtisses, des surplombs de toitures, des solives de charpentes… Ces mêmes nids sont constitués principalement de morceaux de boue qu’elles collent petit à petit jusqu’à obtenir cette forme typique de monticule de terre granuleux. Des brindilles ou des brins d’herbes peuvent également être adjoints afin de consolider et lier les morceaux de boues entre eux.
Malgré les quelques désagréments qu’elles peuvent causées en nichant, il est totalement interdit de détruire, déplacer ou obstruer l’accès des nids d’hirondelles car ces oiseaux sont protégés.
Au vu de la raréfaction des flaques de boues, zones humides, etc…, vous pouvez aider les hirondelles à constituer leurs nids en préparant des petits morceaux de boues placés dans une coupelle dans un endroit dégagé du jardin et à l’abri des éventuels matous qui pourraient rôder.
Sur notre territoire une colonie d’hirondelles de fenêtres assez remarquable se trouve au Château de Grouchy, plus d’infos sur cet article : Les hirondelles de Grouchy.
Une petite tête émerge d’un trou creusé dans un talus argileux pour venir saluer, et surtout surveiller, le malandrin qui ose la déranger dans son nid. Une tête recouverte de poils bruns, avec deux antennes de taille moyenne, noires et une paire d’yeux dont la forme est caractéristique des guêpes, des abeilles et des bourdons.
Il s’agit d’une abeille anthophore (Anthophora), de l’ordre des hyménoptères et de la famille des Apidés (Apidea), soit la famille d’abeilles. Eh non, malgré leur apparence trapue, leurs longs poils et leur bourdonnement, les anthophores ne sont pas des bourdons.
Il existe plusieurs espèces d’anthophores, mais la plus commune est Antophora plumipes, l’anthophore plumeuse.
Pourquoi les mâles et les femelles anthophores ne se ressemblent pas ?
C’est ce que l’on appelle le dimorphisme sexuel. Il est ainsi relativement simple de différencier les spécimens mâles des spécimens femelles. En effet, les poils des mâles sont plutôt gris tandis que chez les femelles ils sont bruns ou noirs.
En plus de leur couleur qui diffère, on peut aussi remarquer une différence au niveau des pattes. Les pattes médianes des mâles ont la particularité de posséder de longues franges de poils sur leurs tarses. Tandis que chez les femelles, les pattes postérieures sont couleur rouille et surtout très poilues (c’est ce que l’on appelle une brosse à pollen) afin de pouvoir y stocker le pollen !
Dis-moi comment tu butines et je te dirais qui tu es…
Il faut aussi savoir que les anthophores sont des abeilles solitaires qui à l’inverse des abeilles sociales (comme l’abeille domestique), ne vivent pas en société. Comme leurs cousines, elles contribuent elles aussi à la pollinisation des plantes, mais elles commencent parmi les premières en butinant les plantes printanières et les plantes que d’autres abeilles sauvages, plus petites, ne parviennent pas à butiner complétant ainsi leur travail. Un vrai travail d’équipe !
Car en effet, avec leur longue langue, les anthophores peuvent ainsi aller récupérer le nectar au fond de corolles profondes telles que les lamiacées (comme les menthes), les fabacées (découvrez notre galerie de fabacées) ou encore les boraginacées (comme l’héliotrope d’Europe). Une fois leur récolte faite, elles retournent dans leur nid et viennent le stocker pour l’alimentation de leurs larves.
Eh bien, à l’instar d’une grande majorité d’abeilles sauvages, l’anthophore est une abeille terricole. Cela signifie qu’elle bâtit son nid dans le sol, parfois même sur des surfaces verticales, de préférence dans des terres sèches ou argileuses pour pouvoir y construire des galeries !
D’une profondeur d’environ 10 cm, ces galeries sont plus larges au fond et forment alors des cellules ovoïdes, c’est-à-dire en forme d’œuf. Elles servent de stockage pour le pollen et le miel.
En mission SPIPOLL pour l’étude sur les cimetières vivants, je fixe une fleur de chélidoine depuis un bon moment dans l’attente qu’un insecte s’y pose. Rien ne vient. Mon attention se relâche un peu et j’observe alors ce qui m’entoure. Tiens, cette plante a un aspect bizarre.
Pourtant en y regardant de plus près, c’est bien un gaillet grateron. On reconnait ses feuilles verticillées, les crochets qui la hérissent de part en part, et de ci de là, une petite fleur blanche à quatre pétales.
La forme renflée et courbée des feuilles et leur couleur pourpre sont dues à un acarien, au doux nom de Cecidophyes galii. La présence de la larve de l’acarien dans la feuille provoque ces gales. La feuille s’épaissit et produit en interne une grande quantité de poils, qui font un parfait cocon pour les petites larves.
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), entre les différentes observations de chardonnerets élégants, moineaux domestiques, rougequeues noirs, etc… un oiseau mystérieux nous narguait, tranquillement perché sur la rembarde d’un toit.
Deux éléments notables allaient nous aider à déterminer qui était cette petite boule de plumes. Il était en partie jaune vif, surtout au niveau de la tête et du ventre, et il nous serinait.
Tout comme le verdier d’Europe et le tarin des aulnes, qui lui ressemblent beaucoup (surtout le tarin), le serin cini appartient à la famille des FRINGILLIDAE. Heureusement il existe tout de même un moyen de les discriminer, le verdier a le bec plutôt rose et des joues grises, le tarin a une calotte et une bavette noire, et le serin possède un bec plus court que les deux autres et des ailes moins colorés que le tarin.
Le serin cini est un granivore qui a pour habitude de nicher dans les grands conifères touffus comme les épicéas. Bien qu’il ne soit pas très commun, il est présent toute l’année sur notre territoire.
Vous n’avez pas pu assister à la Transhumance des moutons de Cergy-Pontoise cette année ? Voici ce que vous auriez pu y faire, et que vous pourrez faire l’an prochain !
C’est quand même l’objectif principal. La transhumance des moutons vise à amener à pieds les brebis de leur site d’hivernage (la Ferme d’Ecancourt) à leurs sites d’éco-pâturage. Alors on marche de Jouy-le-Moutier à Maurecourt, de Maurecourt à Vauréal, de Vauréal à Cergy puis à Courdimanche. On marche au rythme des brebis,
Fait important, à la transhumance on peut également rouler. En poussette, en trottinette ou en vélo, mais aussi en joëllette, ces véhicules tractés tout-terrain qui permettent aux personnes à mobilité réduite de suivre le cortège.
On y apprend comment les bergers travaillent avec leurs chiens pour encadrer les troupeaux, quels sont les soins à prodiguer aux brebis ou encore quelle biodiversité on rencontre dans les pâtures.
Le même jour que notre découverte de l’étonnante Barbe à papa du côté du ru de Liesse, nous avons également fait l’observation d’une plante très aromatique rare en Ile-de-France.
L’armoise des frères Verlot ou armoise de Chine, naturalisée dans notre région, se retrouve dans les milieux rudéraux mésoxérophile* tels que les talus, friches vivaces, ballastières, bermes, remblais… Elle est originaire d’Asie orientale.
Gare aux confusions ! Ça cousine Artemisia vulgaris l’armoise commune, pouvant également se retrouver dans les mêmes types de milieux, lui ressemble beaucoup. Quelques critères notables permettent tout de même de les différencier l’une de l’autre, en effet l’armoise commune fleurit de juillet à septembre et est peu aromatique tandis que l’armoise de Chine fleurit d’octobre à novembre et dégage une odeur nettement plus marquée lorsqu’on écrase les feuilles.
Mésoxérophile* : Se dit d’une plante qui pousse en milieux à tendance sèche ayant tout de même besoin d’un minimum d’humidité, qui ne supporte pas les fortes sècheresses.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
On la différencie de la grive musicienne grâce à plusieurs éléments. Son chant d’une part est le critère le plus facile à utiliser. Alors que la grive musicienne répète des séries de trois motifs, la grive draine a une phrase plus mélancolique, comme un merle un peu déprimé. Ses motifs d’autres part, les taches de la grive musicienne sont en forme d’as de pique alors que celles de notre grive draine sont plus rondes. Et sa tête est plus grise.
Comme les autres turdidés (grives et merles) elle se nourrit d’insectes à la belle saison et de baies l’hiver venu.
La Fête de la Nature est de retour pour sa 16ème édition ! Et cette année, le programme est chargé. Alors, amis de la Nature, ouvrez vos agendas et notez bien les dates : les divers ateliers auront lieu du 18 au 22 mai 2022. Pas de thématique spécifique cette année pour ainsi laisser place à tous les thèmes liés aux vivants.
Promenons-nous dans les bois… mais surtout dans la nature !
Parcours découverte « Sylvestre » à l’Abbaye de Maubuisson
Le département du Val d’Oise vous donne rendez-vous le mercredi 18 mai, de 9h à 17h, à l’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen-l’Aumône pour réaliser son parcours découverte « Sylvestre » basé sur l’observation. Munis d’un livret d’activités, les enfants partiront à la découverte des arbres du parc de l’Abbaye de Maubuisson à travers diverses astuces et indices. Pour plus d’informations, consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
Le samedi 21 mai, la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise vous invite à sa petite balade dans le charmant village de Boisemont. Rendez-vous à 14h30, devant l’Eglise de Boisemont pour partir à la découverte des plantes qui ont pris racine dans le village. Des plus communes ou plus rares, comme le Nombril-de-Vénus, venez à la rencontre des sauvages de votre rue. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
Il va faire tout noir : découverte de la faune nocturne
« Trame noire » : à la découverte des espèces nocturnes
Balade nocturne organisée par la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, rendez-vous le jeudi 19 mai, de 21h à 23h pour découvrir les trames noires, ces corridors écologiques mis en place pour les espèces nocturnes. Rendez-vous devant le cimetière de Boisemont à 21h. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
À la découverte des chauves-souris de Menucourt [COMPLET]
La Ferme d’Ecancourt et la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, vous invitent le vendredi 20 mai, de 21h à 23h, pour une nuit découverte des chauves-souris de Menucourt. Apprenez-en plus sur ces petits mammifères nocturnes grâce à des ateliers ludiques mais aussi à vous servir d’une Batbox, un appareil qui permet de détecter les ultrasons. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
Ateliers fleuris et pour une ville plus verte
Atelier jardinons en famille : « Les semis de fleurs »
Rendez-vous le mercredi 18 mai, de 15h30 à 16h30 à la Ferme pédagogique de Pontoise pour participer à l’atelier « Les semis de fleurs », organisé par l’association les Z’herbes Folles. De la graine à la fleur, venez vous émerveiller et en apprendre plus sur ces merveilleuses plantes colorantes et odorantes. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page disponible sur le site de la Fête de la Nature.
Les ateliers de la Journée de la Nature de Maurecourt
Le samedi 21 mai, la mairie de Maurecourt et l’association Je Sème, Graines d’idées alternatives, vous invitent pour une journée entière consacrée à la Fête de la Nature. Au programme de nombreux ateliers et des animations pour toute la famille, de la vente de produits locaux, une fresque du climat ou encore une conférence débat avec l’un des cofondateurs de l’Institut des Futurs souhaitables, Mathieu Baudin. Rendez-vous de 10h à 18h à la Maison des arts à Maurecourt. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le programme de la Fête de la Nature de Maurecourt.
Après-midi de la Fête de la Nature à Vauréal
La Ville de Vauréal vous convie le samedi 21 mai, au Jardin des Taillis à Vauréal, de 14h à 17h pour une après-midi pleine de découverte à l’occasion de la Fête de la Nature. Venez observer à la loupe les petites bébêtes du sol, découvrir le patrimoine arboré de la ville et échanger avec les agents du service Espaces verts ou encore assister à la conférence sur le thème « Mon jardin s’adapte au changement climatique » de Pierre Nessmann. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la page disponible sur le site de la Ville de Vauréal.
Mise en bouche printanière
Beaucoup trop impatient de célébrer la Fête de la Nature ? Pas de soucis, nous avons ce qu’il faut pour vous faire patienter jusque-là.
« La Lanterne fleurie » à Cergy
Le samedi 14 mai, la Maison de quartier et le Collectif la Lanterne vous invite à partir de 15h à la Maison de quartier de l’Axe Majeur-Horloge de Cergy pour une après-midi et une soirée sur le thème de la Nature. Divers ateliers en famille vous attendent comme un atelier fabrication de pots de fleurs ou un troc aux plantes, mais également un spectacle jeune public sur le chêne à 18h30, une scène musicale à 20h15 et enfin une soirée d’observation des étoiles à 21h15.
Petite randonnée à Courdimanche
La Ville de Courdimanche vous convie le samedi 14 mai pour une petite randonnée d’une heure à travers la ville. Pilotée par les élus mais aussi par un de nos chargés de mission pour vous faire découvrir la faune et la flore courdimanchoise. Rendez-vous à 14h30 à la ZAC du Bois d’Atton place du Ruban Fauve à Courdimanche pour cette balade qui passera notamment par les grands jardins avec les mares, les vignes et les jardins familiaux ou encore la réserve SNCF avec la présence de moutons.
En ce lendemain de Fête du travail je souhaitais vous offrir ce brin de muguet et en présenter les jolies clochettes blanches.
Le muguet est une plante indigène en Île-de-France, qui pousse naturellement dans les espaces de demi-ombre comme les sous-bois ou les faces nord des jardins. Ses fleurs en clochettes blanches éclosent au printemps. Elles sont visibles en avril et mai, et majoritairement au début du mois de mai. C’est sans doute ce qui a été à l’origine de cette tradition, d’offrir un brin de muguet le 01er mai.
Si le muguet n’est pas menacé dans la région, il est tout de même victime d’une cueillette excessive. Il est d’ailleurs protégé, ou du moins réglementé dans plusieurs départements français.
Aussi, profitant de l’efficacité de nos technologies, nous vous conseillons plutôt d’offrir à vos proches une photo de muguet cette année. Voire, une balade en forêt, pour le voir de près, sans le couper.
Le genre Carex, qui se rapporte aux « laîches » en français, comporte de nombreuses espèces (au moins 50 en Île-de-France !) dont certaines se ressemblent énormément. On y voit souvent « des grandes herbes ». La détermination plus précise demande l’observation de critères bien particuliers qui ne se détectent parfois qu’à l’aide d’une loupe.
L’espère que l’on a rencontrée sur les bords du ru de Liesse, la laîche des rives, est une des plus commune qui soit. Comme la plupart de ses congénères, elle aime l’eau, c’est pour cela qu’on la retrouve fréquemment en milieux humides tels que les bords de mares et étangs, les dépressions prairiales, les boisements marécageux…
Le critère déterminant chez la plupart des Carex c’est la fleur. En effet les inflorescences ont pour une bonne partie, cette forme typique de plumeau soit élancé, soit courbé (comme chez la laîche pendante). Pour cette espèce, la fameuse floraison s’étale d’avril à juin.
Le 07 et 08 mai 2022 retrouvez-nous pour la transhumance des moutons de Cergy-Pontoise. Au départ de la Ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier le samedi 07 dès 13h30, les brebis vont parcourir le territoire pour rejoindre leur sites de pâturage pour la belle saison.
Plusieurs escales sont prévues sur le parcours à Maurecourt, Vauréal, Cergy et Courdimanche. Activités et animations seront proposées à chaque arrêt : démonstration de chien de berger, soins aux brebis, stand de restauration, expositions sur la biodiversité… Il y en a pour tous les goûts !
Retrouvez les éditions précédentes de la transhumance :
Afin de clore cette première partie de la série portant sur la famille des BETULACEAE, nous allons aujourd’hui voir le genre qui donne son nom à la famille : le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.
Avec leur fameuse écorce blanche et leur fâcheuse tendance à posséder des pollens assez allergènes, les bouleaux font certainement parties des arbres les plus connus qui soient. Ils sont souvent utilisés dans les aménagements de parcs et jardins pour leurs faibles exigences biologiques, leurs écorces décoratives et leurs ports plus ou moins colonnaire / conique.
Les deux espèces caractéristiques de notre territoire se ressemblent beaucoup, leurs principales différences se remarquent aux niveau des feuilles : pubescens aura des feuilles de forme plus arrondies et, comme son nom l’indique, beaucoup plus poilues surtout sur la face inférieure, par rapport à pendula qui a lui comme élément marquant d’avoir des branches retombantes en leurs extrémités.
Contrairement au noisetier vu dans un article précédent de la série, les bouleaux possèdent des chatons femelles bien plus visibles et sont surtout bien dressés lorsqu’ils sont encore jeunes, contrairement aux mâles qui sont toujours retombants. Les deux espèces vues un peu plus haut fleurissent au même moment, vers avril-mai.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la famille des SALICACEAE avec le genre Salix, qui se rapporte aux saules.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
A l’Office du Tourisme de Cergy-Pontoise les insectes sont à l’honneur en cette fin de mois d’avril. Avec Joël Tribhout, conteur et entomologiste, venez découvrir le vaste monde des petites bêtes en images (exposition photo du 27 avril au 08 mai) et en sons (conférence le 30 avril à 16h).
La consoude est une classique des zones à humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à juillet.
Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.
Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à la poêle, avoir un goût très similaire à du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…
Que sont ces filaments roses au fond de la mare pédagogique du ru de Liesse à Saint-Ouen l’Aumône ?
La couleur est nettement plus franche quand on les regarde sans le filtre de l’eau. Un vrai rose bonbon ! Mais je ne m’y risquerais pas, cela n’a pas l’air bien comestible.
D’avis de spécialistes, il s’agit probablement d’une algue rouge du nom de Compsopogon (Compsopogon caeruleus). Cette algue est plutôt blanche lorsqu’elle est en vie et rosit à sa mort. A priori, c’est une espèce exotique, potentiellement invasive. La mare en est remplie, mais l’algue n’a pas l’air de se propager ailleurs (dans le ru notamment).
Son arrivée la plus plausible serait par le rejet d’eaux d’aquarium dans la mare. On rappelle donc que, même si cette couleur rose est plutôt esthétique, rejeter des éléments vivants dans le milieu naturel n’est en général par une idée judicieuse. D’autant plus lorsque les espèces en question n’existent pas naturellement dans le milieu en question.
Vue sur les bords du rue de Liesse, voici le portrait d’une jolie fleur blanche. La cardamine flexueuse aussi appelée cardamine des bois est une petite plante de la famille des BRASSICACEAE assez commune dans notre région.
Comme son nom l’indique, cette cardamine apprécie les boisements mais également les milieux humides ombragés comme les ruisseaux et les forêts rivulaires. Une autre espèce très commune dans notre région lui ressemble comme deux gouttes d’eau, la cardamine hirsute. Afin de les différencier l’une de l’autre, il existe un moyen imparable : la flexueuse présente une pilosité bien marquée alors que, paradoxalement, l’hirsute est glabre.
La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC (Massive Open Online Course) pour proposer des solutions à toutes les échelles afin d’agir pour la nature face au changement climatique.
Sont-ce des bancs ? Ou des hôtels à insectes ? Eh bien les deux !
Ces nouveaux objets ont été conçus et réalisés en collaboration avec l’association ba-BA. Ce sont bien des bancs, sur lesquels vous êtes invités à vous assoir et à profiter d’une pause dans le parc François Mitterrand à Cergy. Mais leurs faces arrières sont aménagées pour accueillir tout un cortège d’insectes : des bourdons, des abeilles sauvages, des coccinelles, des papillons, des chrysopes …
Pas de panique, aucune de ces petites bêtes ne se nourrit de mollets ! D’autant plus que les faces internes des bancs, celles en contact avec les jambes, sont bien fermées. C’est un bon moyen de partager l’espace avec les autres espèces. Et confort garanti pour l’observation des insectes !
Au sein de l’agglo, nous pouvons dénombrer en tout quatre espèces indigènes dites comme étant des « Sedum » ou des « Orpin », toutes appartenant à la famille des CRASSULACEAE : Sedum acre / Orpin âcre, Sedum album / Orpin blanc, Sedum rupestre / Orpin des rochers, Hylotelephium telephium / Orpin reprise.
L’orpin âcre, également appelé poivre des murailles ou encore vermiculaire, est la plus petite de nos espèces d’orpins (8 à 15 cm). Elle fleurit jaune de juin à juillet et a de très courtes feuilles d’environ 3 millimètres. Il est le plus commun de tous les sedum de notre région.
L’orpin blanc, un peu plus grand que son cousin l’orpin âcre, est reconnaissable à sa belle floraison blanche en corymbe et à ses reflets rouges, pourpres au niveau de ses tiges et de ses feuilles.
Sedum rupestre, l’orpin des rochers est quant à lui bien plus grand que les deux précédents, il monte jusqu’à 40 cm de haut. Ses feuilles vertes glauques sont linéaires, de forme plus ou moins cylindrique et cuspidées. Il fleurit de juillet à août en corymbe réfléchi de fleurs jaunes, d’où son autre nom commun l’orpin réfléchi.
Contrairement aux trois Sedum précédents que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux murs de pierres, l’orpin reprise pousse uniquement en pleine terre, dans des sols riches semi-ombragés tels que les lisières de forêts, les talus et les fruticées. On le reconnait au premier coup d’œil ne serait-ce que par sa taille imposante, jusqu’à 70 cm et à ses fleurs roses ou pourpres rassemblées en grands corymbes. Ses feuilles sont vertes claires, nettement dentées et bien planes.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
On parle plus facilement du complexe des grenouilles vertes. Car en plus de se cacher sous les lentilles, les espèces de grenouilles vertes sont très difficiles à différencier les unes des autres. Et s’hybrident !
Les deux espèces de base sont la grenouille de Lessona, une petite grenouille indigène en France, et la grenouille rieuse, bien plus grande, qui était cantonnée au nord est du pays et a été largement introduite sur tout le territoire. Leur hybride s’appelle la grenouille comestible, ou grenouille verte commune. Et à part le chant, il y a peu de critères bien visibles pour les différencier.
Malheureusement, à l’heure de la sieste, celles-ci étaient bien silencieuses. Contrairement à celles vues dans la mare des Larris en 2019, qui sont donc cette fois plutôt des grenouilles rieuses.
En termes de probabilités on s’orientera donc vers l’hybride, la grenouille verte commune pour nos 40 individus de la mare Bicourt.
Quelque soit l’espèce, on rappelle que les amphibiens sont tous protégés à l’échelle nationale ; et que les migrations et reproductions sont en cours, prenez garde aux traversées de route de ces petites bêtes ! Si vous trouvez un amphibien sur la route évitez de le toucher à mains nues pour le ramener sur le bas côté. Privilégiez les gants voire l’utilisation d’objets naturels (branches, feuilles) pour le toucher.
vendredi 29 juillet 2022
Le mois d’août arrive et avec lui la pause annuelle dans la parution des articles.
La biodiversité elle ne s’arrête pas, continuez d’ouvrir l’œil ! Nous vous souhaitons de belles observations et vous donnons rendez-vous en septembre pour une nouvelle photo mystère.
Si vous en avez l’occasion, n’hésitez pas à mettre une gamelle d’eau à destination de la faune qui vous entoure. Oiseaux, insectes, mammifères et amphibiens vous en seront reconnaissants !
Bel été à tous !
mercredi 27 juillet 2022
Le 20 juillet de cette année nous avons visité le site des travaux du château de Grouchy à Osny dans le cadre de notre étude sur la faune des carrières. Nous sommes allés tout d’abord dans les galeries du château dans lesquelles, grâce aux conseils avisés d’écologues chiroptérologues du bureau d’étude EGIS et l’écoute attentive des responsables des travaux, le chantier continue en respectant les chauves-souris qui y nichent.
En effet sur certains endroits du plafond des interstices entre les joints ne seront pas rebouchés afin de permettre aux chauves-souris de continuer à se cacher dans un milieu adéquat pour elles, sans pour autant gêner ni les travaux ni la qualité du bâtiment à l’arrivée.
D’autres installations seront aussi mises en place comme notamment des ajustements sur les grilles d’entrée pour laisser de l’espace pour le passage des chauves-souris en respectant des dimensions recommandées par les chiroptérologues.
Et cela ne déplait en rien à nos chauves-souris si l’on en croit la femelle de petit rhinolophe et son petit que nous avons trouvés dans l’escalier du colombier.
Nous avons continué notre visite par les carrières du château de Grouchy où nous avons fait d’autres découvertes !
Grâce à la technique des chiroptérologues équipés de détecteurs à ultrasons et caméras infrarouges, nous avons pu détecter la présence d’une chauve-souris dans les carrières qui est vite partie se cacher. Nous avons par la suite trouvé des traces de guano, caractéristiques des petits rhinolophes, traduisant l’emplacement d’un reposoir.
Nous avons alors fini notre observation des carrières du château, puis de nouvelles recommandations ont été données quant à l’entrée de la carrière pour favoriser nos petites chauves-souris.
C’est rassurés pour nos chauves-souris que nous quittons le château en sachant qu’à Grouchy elles seront protégées !
Mais nos observations ne s’arrêtent pas là il restait encore d’autres lieux sur notre liste à aller visiter. La suite la saison prochaine !
Retrouvez d’autres articles sur les chauves-souris :
Les chauves-souris de Cergy-Pontoise
Révélations sur les chauves-souris
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
lundi 25 juillet 2022
Dans le Parc des Arènes à Cergy, on voit souvent les faucons crécerelles se percher sur les pylônes électriques.
On sait aussi qu’ils sont capables de nicher sur ces pylônes, mais souvent plus facilement quand un nid est déjà présent, celui d’une corneille par exemple ou encore dans un nichoir artificiel.
A l’Île Adam nous avons pu observer que les faucons semblent apprécier ces nichoirs artificiels en bois.
Forts de ces constats, nous avons donc, en partenariat avec la LPO Île-de-France, proposé à RTE (Réseau de Transport d’Electricité) d’installer des nichoirs sur les pylônes électriques.
Et c’est ce qui a été fait la semaine dernière. A Cergy et Osny, ce sont deux nichoirs fabriqués par le groupe LPO Île-de-France qui ont été installés par les équipes de RTE.
Après avoir escaladé le pylône, les agents ont hissé le nichoir à une dizaine de mètres de haut.
Ils l’ont ensuite fixé sur l’une des barres du pylône.
Le nichoir est prêt à accueillir les faucons dès le printemps prochain pour la nouvelle saison de reproduction !
Ils ont ensuite répété l’opération sur le pylône d’Osny. Deux nichoirs sont donc prêts à l’emploi pour mars 2023. Nous suivrons bien sûr leur utilisation par les faucons.
Le faucon crécerelle est une espèce protégée dont l’habitat naturel tend à décliner. Cette démarche d’installation de nichoirs va se poursuivre sur le territoire. Et nous remercions vivement RTE pour avoir installé les premiers.
Les partenaires :
RTE – Réseau de Transport d’Electricité
LPO – Ligue de protection des oiseaux, Île-de-France
Retrouvez d’autres articles sur le faucon crécerelle :
Un rapace aux aguets
Le repas du faucon
Les rapaces en vol
Les rapaces du territoire
vendredi 22 juillet 2022
A Courdimanche, un papillon vient se poser sur la mare Bicourt. A la couleur c’est probablement un myrtil mais j’essaie de m’approcher pour avoir un peu plus de détails. Je n’ai pas le temps de faire la mise au point que CROUNCH, une grenouille verte a surgi !
Apparemment elle a attrapé l’abeille mellifère qui passait par là, mais mon papillon a pris la fuite. Tant pis pour le portrait.
Etapes de chasse
D’ailleurs, non loin de là une autre traque est en cours.
A gauche, l’abeille s’est posée sur les lentilles d’eau pour boire l’eau de la mare. A droite, la grenouille a repéré sa proie.
En un seul bond la grenouille atteint l’abeille. On voit son trajet au travers des lentilles.
Mais finalement elle abandonne sa prise. Peut-être l’abeille a-t-elle piqué ? En tout cas je ne l’ai pas vue ressortir de la mare.
Contrairement à ce que l’on peut voir dans les images de dessins animés, les grenouilles n’utilisent pas leur langue comme hameçon ou lasso pour capturer des mouches, elles bondissent sur toutes formes d’insectes qui passent à proximité de leur bouche.
mercredi 20 juillet 2022
Une jolie araignée au corps allongé et aux pattes très longues repliées dans le prolongement du corps se prélasse au soleil au bord de la zone humide de la Saussaye à Maurecourt. Ceci étant vu, et en vérifiant l’implantation des yeux de la bête on arrive rapidement au genre Tetragnatha. Les motifs de son corps et sa présence au bord de l’eau nous orientent ensuite vers l’espèce, Tetragnatha extensa, la tétragnathe étendue.
Cette araignée fait partie du groupe des tisseuses de toiles en spirale, qu’elle fabrique souvent au-dessus l’eau pour capturer les petits insectes qui passent à proximité.
D’ailleurs celle-ci a l’air d’avoir trouvé son repas. Une mouche sans doute…
La tétragnathe étendue est une araignée saisonnière, on ne la voit presque qu’en été.
Non loin, une araignée semblable se repose. Les pattes sont plus courtes et les motifs du corps différents. C’est sans doute une autre espèce, Tetragnatha nigrita.
Sources :
Tetragnatha extensa, QuelEstCetAnimal?
Tetragnatha extensa, DORIS
Galerie Insectes.org
Retrouvez d’autres histoires d’araignées :
Scène macabre dans les tomates
La belle à rayure
Admirable araignée
lundi 18 juillet 2022
Toujours occupés par nos inventaires de biodiversité dans les cimetières, nous observons une activité intéressante dans le tunnel à hérisson posé dans le cimetière de Saint-Ouen l’Aumône : comme tous les ans les fourmis ont pris d’assaut les croquettes, mais cette fois-ci elles se sont équipées !
La feuille en tissu provenant probablement d’un pot d’ornement de tombe mis au rebus n’a pas été mise là par nos soins. Apparemment les fourmis l’ont trainée là pour se faire un pont depuis le bord de la gamelle et transporter plus facilement les croquettes jusqu’à la fourmilière. Habile n’est-ce pas ?
vendredi 15 juillet 2022
Ces derniers jours nous étions sur le terrain pour le suivi de la biodiversité dans les cimetières. Lors des prélèvements pour Mission Hérisson dans le cimetière de Cergy nous avons eu une légère déception : nos croquettes destinées aux hérissons ont disparues, et à la place nous avons récolté des empreintes de chat.
Nous y avons alors vu une superbe occasion pour tester les réglages de nos nouveaux pièges-photos. Nous avons installé un appareil à proximité du tunnel* pour la nuit que nous avons récupéré le lendemain. Sans grande surprise, le chatpardeur est revenu sur la scène de crime pour commettre un nouveau méfait ; mais cette fois-ci, sous l’œil de notre objectif, qui nous a rapporté plusieurs clichés à différents horaires de la soirée et de la nuit.
Si vous voyez ce chatpardeur sachez qu’il est recherché pour vol de croquettes et pour la petite frayeur qu’il nous a faite au moment de balayer les photos prises par l’appareil.
Apparemment le capteur était aussi intéressant que les croquettes.
Maintenant que nous somme surs que les capteurs fonctionnent bien nous espérons pouvoir vous rapporter des clichés de bêtes un peu plus exotiques que des chats, comme des chouettes, des hérissons ou même des blaireaux !
*Le capteur est orienté de manière à ne pas prendre les passants. Le droit à l’image est pris en compte dans nos études.
Cet article est écrit par Madison, en stage chez nous cet été.
mercredi 13 juillet 2022
Afin d’entamer la famille des FAGACEAE, nous allons aujourd’hui parler d’une espèce d’arbre très connu pour son bois de qualité et ses fruits utilisables de mille et une façons : Castanea sativa, le châtaigner commun.
Au contraire de la plupart des autres espèces d’arbres qui constituent nos forêts et boisements franciliens, le châtaigner est naturalisé dans notre région. En effet il fut un temps où il était largement planté pour ses fruits qui nourrissait les populations pauvres lors des périodes de disettes en hiver, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être également appelé « arbre à pain ».
Cet arbre caduc est doté d’une grande longévité (jusqu’à 2000 ans) et mesure de 25 à 35 mètres de haut. Ses feuilles sont simples, alternes, de formes lancéolées et possèdent de nombreuses dents aiguës. Attention à ne pas les confondre avec le marronnier d’Inde qui est bien différent.
La belle floraison du châtaigner débute fin-mai/juin et fini courant juillet. Elle est composée de grands chatons mâles élancés, de couleur blanche et de plus petites fleurs femelles en boules vertes.
Après les fleurs, les fruits et en l’occurrence ceux de cet arbre sont très appréciés de nos fines papilles ; en plus d’êtres chargés en nutriments.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Articles précédents de la série :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Des chatons dans l’arbre : le charme
Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux
Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux
Des chatons dans l’arbre : les saules
Des chatons dans l’arbre : les peupliers
lundi 11 juillet 2022
Deux rapaces tournent dans le ciel au-dessus du château de Grouchy. Un coup de jumelles me suffit à voir qu’il ne s’agit pas d’une classique buse variable (encore que, même la buse n’est plus si classique que cela).
L’oiseau a la queue longue (plus longue que la largeur de ses ailes), le bout de ses ailes est à peine noir, comme s’il avait juste effleuré le pot de peinture, et sa tête est assez petite vissée sur un cou plutôt long qui lui vaut souvent d’être comparée à un pigeon. Ces critères amènent donc à identifier ici une bondrée apivore.
Apivore car son régime alimentaire est principalement constitué d’hyménoptères ; guêpes, bourdons et abeilles, dont elles consomment les adultes mais surtout les larves (plus faciles à capturer en quantité). En cas de besoin elle se rabat, comme la plupart des rapaces, sur les petits mammifères, les reptiles, les amphibiens et les oiseaux.
L’oiseau est peu fréquent dans nos publications car il est difficile à prendre en photo. Toutefois il est bien connu sur le territoire. Il niche en forêt, aussi le parc de Grouchy et le bois de la Garenne doivent lui convenir.
En revanche, bien qu’elle soit toujours considérée comme commune dans la région, ses population déclinent et la bondrée est vulnérable à l’extinction en Île-de-France.
Sources :
Guide ornitho, Edition Delachaux
La bondrée apivore, par oiseaux.net
Retrouvez ici d’autres rapaces :
Les rapaces du territoire
Les rapaces en vol
Le faucon hobereau
vendredi 8 juillet 2022
Durant une session SPIPOLL, j’aperçois un drôle d’insecte qui vient faire le poirier sur le bouton d’or que j’observe, plongeant vers le nectar de la fleur. Sa forme est plutôt reconnaissable, celles des hyménoptères, l’ordre d’insectes des abeilles et des guêpes. Il possède une longue paire d’antenne noire et son abdomen est très allongé, bien plus long que son thorax. Mais c’est surtout la couleur jaune-orangée de ce dernier que l’on remarque. Son abdomen semble même être orné de taches noires à son extrémité, dissimulées sous ses ailes fumées. C’est ce détail qui me laisse donc penser que nous sommes ici en présence d’un calameute pygmée (Calameuta pygmaea).
Le calameute pygmée est une espèce à l’origine méditerranéenne, mais qui semble peu à peu remonter dans le nord de la France. Celui-ci a d’ailleurs été photographié à Maurecourt, dans la zone humide de Saussaie, un habitat dont il semble être friand.
Il appartient à la famille des céphides (Cephidae). J’ai d’ailleurs durant la même observation, eu l’occasion d’observer un cousin à lui, ou plutôt une cousine qu’on reconnait grâce à son ovipositeur en forme d’aiguillon, au bout de son abdomen.
Les céphides ont également une préférence pour les renoncules, comme la renoncule scélérate ou encore la renoncule âcre (Ranunculus acris), plus familièrement appelée bouton d’or, que butinent justement nos deux céphides.
Sources :
INPN, Calameuta pygmaea
aramel.free.fr
Guide des abeilles, Edition Delachaux
Un article écrit par Naomi, en stage avec nous ce printemps.
mercredi 6 juillet 2022
Quelques temps après avoir trouvé l’étonnant chiendent pied-de-poule amateur de poteaux de clôtures à Pontoise, nous avons de nouveau découvert une curiosité du même type au bois de Cergy : une grande ortie qui pousse sur le tronc d’un robinier faux-acacia.
Mais qu’a bien pu mener cette plante à se développer ainsi ?
Pour démarrer notre enquête il faut savoir que l’ortie aime les sols riches et azotés. En tenant compte du fait que le robinier faux acacia, comme la plupart des autres FABACEAE, enrichit le sol en azote grâce à ses nodosités présentes aux niveaux de ces racines, cela explique le grand développement de l’ortie à sa proximité. Mais une question subsiste : pourquoi s’être fixé de la sorte sur le tronc du robinier ?
En me rapprochant un peu plus du phénomène, je remarque quelque chose : le tronc de l’arbre présente plusieurs vieilles anfractuosités où les intempéries et les insectes ont eu localement raison du bois, le transformant ainsi en un excellent substrat riche en matière organique idéal pour l’installation de notre amie l’ortie.
Par conséquent et en notant le fait que la grande ortie est une plante à souche traçante, deux choix s’offrent à nous afin d’élucider le mystère : soit l’individu présent au pied du robinier faux-acacia s’est frayé un chemin à travers le bois mort du tronc afin de ressortir de temps à autres le long de celui-ci, soit quelques graines se sont déposées aux creux de certaines des anfractuosités et ont ensuite été en capacité de germer grâce au substrat en place.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
dimanche 3 juillet 2022
Bravo à Anne, Lucas et Murielle, qui ont réussi à percer le mystère ! C’était en effet une corneille juvénile.
La corneille noire est un grand oiseau très commun de la famille des CORVIDAE. Elle est sédentaire sur notre territoire et niche dans les hauteurs des grands arbres. Son régime alimentaire se constitue principalement d’insectes, de vers de terres et de petits vertébrés, elle se nourrit également de carcasses d’animaux.
Qui est qui ?
Cet oiseau est souvent confondu avec un de ses proches cousins, le corbeau freux (Corvus frugileus), en effet il peut s’avérer difficile de les différencier l’un de l’autre lorsqu’ils sont en vol ou à longues distances. Mais au moins deux types de critères sont importants à prendre en compte, l’habitat où l’oiseau est rencontré et son physique.
Concernant l’habitat, la corneille noire est habituée aux milieux ouverts et semi-ouverts comme les champs, les petits boisements, les parcs, les grands jardins…, alors que le corbeaux freux favorise essentiellement les champs cultivés et les grandes plaines. Pour le physique il existe un important critère déterminant, le bec. La corneille possède un bec arqué et complètement noir tandis que le corbeau a un bec pâle/gris clair à la base et bien droit.
Au vu de la raréfaction des grandes zones ouvertes et des vastes champs cultivés, il peut se montrer assez compliqué d’observer des corbeaux freux, au contraire de la corneille qui est assez abondante.
Pas d’inquiétude…
Pour en revenir à notre corneille juvénile, il faut savoir qu’il est fréquent d’en trouver courant juin/juillet, perchés dans des arbres ou arbustes sans qu’ils ne bougent de trop pendant de longues périodes. En effet les jeunes, bien qu’ils soient pour certains déjà capables de voler, sont accompagnés et nourris par leur parents pendant un certain temps après avoir quitté le nid. Donc aucune inquiétude dans le cas où vous en croiseriez un qui ne bouge pas de son perchoir, il ne fait qu’attendre le retour de ses parents pour avoir de quoi se remplir l’estomac.
Sources :
Guide Delachaux : Le guide orintho
Oiseaux.net : Le corbeau freux, la corneille noire.
Retrouvez ici d’autres oiseaux de la famille des CORVIDAE :
Le geai des chênes
La pie bavarde
Le choucas des tours
vendredi 1er juillet 2022
Mais qui se cache dans cette aubépine au bassin de la sente des prés à Eragny ?
À lundi pour la réponse.
mercredi 29 juin 2022
Le genre Trifolium qui s’apparente aux trèfles possède une grande diversité d’espèces, aux couleurs et formes variées. Sur notre territoire nous pouvons en compter 17 allant du très commun à l’extrêmement rare. Dans cet article nous exposerons 6 de ces espèces : Trifolium repens / le trèfle rampant, Trifolium pratense / le trèfle des prés, Trifolium fragiferum / le trèfle porte-fraise, Trifolium incarnatum / le trèfle incarnat, Trifolium arvense / le trèfle pied-de-lièvre, Trifolium campestre / le trèfle des champs.
Malgré leurs critères distinctifs bien particuliers, la plupart des trèfles partagent quelques traits physiques en communs, comme la fameuse inflorescence en pompon et les feuilles typiques découpées en trois folioles, ou quatre avec un peu de chance.
Le trèfle rampant ou trèfle blanc est sans nul doute le trèfle le plus répandu de toute l’agglomération, il est partout, dans nos villes, dans nos campagnes, dans nos jardins, dans les trottoirs, de belles fleurs blanches à pertes de vue. Cette espèce, formant des tapis de feuilles très compacts, est indigène dans notre région.
Le trèfle des prés est également extrêmement commun par chez nous bien qu’il soit moins polyvalent que le trèfle rampant. En effet il supporte un peu moins la tonte que son cousin à fleurs blanches. Ce trèfle, indigène dans notre région, fleurit en grosses inflorescences rondes roses.
Le trèfle pied-de-lièvre est une espèce indigène à pilosité accrue et à calices à longues et fines dents plumeuses. À travers l’amalgame de poils on peut parfois distinguer les petites fleur de cette espèce si particulière, en régression dans notre région.
Le trèfle porte-fraises, commun en Ile-de-France, a l’air d’être un mélange de plein d’espèces différentes à la fois, un peu de trèfle rampant pour son développement, une touche de trèfle des prés pour la couleur des fleurs, un zeste de la pilosité du trèfle pied-de-lièvre pour les fruits et une étonnante inspiration du fraisier des bois pour la forme et l’aspect général du fruit.
Le trèfle incarnat ou trèfle du Roussillon s’est, comme son nom l’indique, un peu perdu en cours de chemin. En effet d’après le CBNBP il ne serait indigène que dans la plupart de nos régions voisines comme la Bourgogne et la Champagne-Ardenne. Par chez nous il n’est que planté et/ou cultivé pour le fourrage et l’utilisation de la plante en tant qu’engrais vert. Cet individu photographié à Menucourt a certainement dû s’échapper d’un champ voisin. On le reconnait aisément à ses feuilles très poilues et sans motifs et évidement à ses longues inflorescences rouge sang.
Le trèfle des champs ou trèfle jaune est susceptible d’être confondu avec d’autres espèces du genre Medicago qui se rapporte aux luzernes. Étant extrêmement proches physiquement il est fréquent de les mettre dans le même panier, mais évidemment les luzernes possèdent un détail que ce trèfle n’a pas : les feuilles sont mucronées (petite pointe au bout de la feuille). Cette espèce commune et indigène de trèfle n’est toutefois pas à confondre avec une autre qui lui est semblable : le trèfle douteux / Trifolium dubium, également jaune.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Trifolium repens, Trifolium pratense, Trifolium arvense, Trifolium fragiferum, Trifolium incarnatum, Trifolium campestre.
Florif
Retrouvez ici d’autres galeries :
Galerie de véroniques
Galerie de fabacées
lundi 27 juin 2022
Lors d’une étude de terrain au bois de Cergy, dans le cadre de l’atelier participatif Boomforest, je me suis accordé une petite séance photo sur un gros roncier en pleine floraison qui bordait un chemin.
Mais avant toute chose faisons un court rappel de ce à quoi ressemble les ronces :
Les ronces, ronciers ou encore mûriers sauvages du genre Rubus sont des plantes épineuses assez communes des bois, fourrés, lisières… Ce taxon comporte une telle diversité d’espèces et d’hybrides, qu’il en est très difficile de les déterminer et les différencier. En revanche, la plupart de ses mêmes espèces présentent des caractéristiques communes à chacune d’entres elles comme les fameuses fleurs blanches/roses qui donnent ensuite place aux délicieuses mûres et des feuilles composées, de formes variables.
Les vieux ronciers bien développés sont de véritables trésors de biodiversité, en effet ils offrent habitat, site de nidification et nourriture à profusion pour de nombreuses espèces d’animaux dont beaucoup d’insectes :
La première à s’être montrée devant l’objectif est une jolie petite larve de coccinelle asiatique, on la reconnait aisément à son corps tout noir et ses flancs oranges.
Ensuite c’est une petite abeille domestique en pleine récolte qui a bien voulu me montrer ses belles rayures sur l’abdomen.
En voilà un beau bourdon ! Muni de sa longue langue, il se fraie un chemin à travers l’épaisse barrière d’étamines afin d’aller chercher le délicieux nectar de la fleur.
Malgré leurs tailles très réduites, ces petits insectes de la famille des NITIDULIDAE ne passent pas inaperçus. Ils arrivent à se glisser dans les moindres recoins de la fleur.
Le Robert-le-Diable est un de nos papillons les plus communs qui soit, on le reconnait dés le premier coup d’œil grâce à son beau panachage orange taché de noir.
Juste à coté du roncier se dressait une APAIACEAE où se trouvait un beau couple de punaise arlequin, je n’ai évidemment pas résisté à l’envie de faire un cliché de leurs si belles couleurs.
Retrouvez ici d’autres habitués des roncier :
Le merle noir
Le hérisson d’Europe
Le cigarier de la ronce
vendredi 24 juin 2022
Afin de clore la famille des SALICACEAE, nous allons aujourd’hui voir un grand classique des ripisylves, berges de cours d’eau, alignements de routes et certainement le genre le plus utilisé pour les haies brises vents : les peupliers.
Sans y adjoindre les quelques hybrides qui se naturalisent de temps à autres, nous pouvons officiellement compter trois espèces sur notre territoire, dont deux indigènes : Populus nigra / le peuplier noir, Populus tremula / le peuplier tremble et Populus alba / le peuplier blanc.
Le peuplier noir, un des plus connu grâce à la variété « Italica » lui donnant un port colonnaire, est pourtant le moins répandu des trois à l’état sauvage. Il est largement reconnaissable grâce à ses feuilles luisantes de formes ovales-triangulaires et ses gros chatons jaunes et rouges qui apparaissent aux printemps. Cette espèce, indigène sur notre territoire, mesure jusqu’à 30 mètres de haut et peut vivre entre 150 et 200 ans.
Le peuplier blanc ou peuplier de Hollande, assez commun sur notre territoire, est naturalisé dans les grandes vallées de la région et le long des cours d’eau. Il est nettement reconnaissable à ses feuilles blanches et cotonneuses sur la face inférieure et son écorce typique munies de crevasses en formes de losanges.
Et pour finir, le peuplier tremble ou tout simplement tremble qui est l’espèce la plus commune et avec la plus large distribution des trois. Il ressemble sur plusieurs points à l’espèce précédente, le peuplier blanc, mais ses feuilles adultes sont de forme différente et totalement glabres. Ses chatons aussi sont différents, ils sont tout gris et poilus. À l’inverse du peuplier noir, le peuplier tremble a une espérance de vie assez limitée, il ne dépasse pas les 40 ans. L’automne venu, le feuillage prend une belle couleur jaune.
Les peupliers sont des arbres assez sensibles face au gui (Viscum album), il n’est pas rare de croiser des alignements, voire des peupleraies entières envahies par le fameux parasite. Mais le malheur des uns fait le bonheur des autres, en effet beaucoup de passereaux se délectent des fruits globuleux du gui.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la fabuleuse famille des FAGACEAE qui comprend les chênes, le hêtre et le châtaigner.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Populus nigra, Populus alba, Populus tremula.
Nature.jardin.free.fr
Articles précédents de la série :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Des chatons dans l’arbre : le charme
Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux
Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux
Des chatons dans l’arbre : les saules
mercredi 22 juin 2022
La Région Île-de-France a lancé en mai un nouveau dispositif pour la valorisation de « 500 petits patrimoines naturels en Île-de-France ». Tout propriétaire ou locataire, public ou privé, d’un espace de nature d’une surface comprise entre 50 m² et 20 000 m² peut candidater pour voir son site labellisé, à condition de signer une charte de bonnes pratiques de gestion écologique. Les lauréats recevront un kit pour favoriser la biodiversité sur leurs espaces et pourront bénéficier d’un accompagnement vers d’autres dispositifs financiers de la Région.
Profitez-en, vous avez jusqu’au 24 juillet pour candidater !
Retrouvez ici :
Le règlement de participation
Un article détaillé sur le dispositif
Le guide des aides Petit patrimoine
lundi 20 juin 2022
Il y a peu nous avons été alerté par Sylvain, notre partenaire à l’île de loisirs, de l’éventuelle présence d’une espèce rare de filipendule aux étangs de Cergy. Après quelques photos et vérifications, nous avons en effet pu confirmer la présence de Filipendula vulgaris, espèce officiellement mentionnée « très rare » dans notre département, d’après l’Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise.
En voilà une excellente nouvelle et également une bonne occasion de consacrer un article aux deux espèces présentes sur notre territoire : Filipendula vulgaris et Filipendula ulmaria.
Comme en témoigne la forme typique des fleurs, nous sommes en présence de plantes de la famille des ROSACEAE. Elles sont toutes les deux vivaces, indigènes et fleurissent blanc vers la fin de printemps/début d’été.
Filipendula ulmaria, la reine des prés ou fausse spirée est, au contraire de se cousine, très commune sur notre territoire. Elle mesure jusqu’à 1m20 de haut et possède des feuilles pubescentes, stipulées et munies de maximum 9 paires de gros folioles dentés. Elle pousse dans les milieux à humidité accrue tels que les mégaphorbiaies, roselières, pieds de berges, fossés humides…
Filipendula vulgaris, la spirée filipendule ou filipendule commune a quant à elle des fleurs plus grosses et des feuilles à paires de folioles plus fins mais beaucoup plus nombreux par rapport à ulmaria. Elle mesure de 30 à 60 cm. Cette espèce ne pousse d’ailleurs pas du tout dans les mêmes milieux que la précédente, en effet elle apprécie les situations sèches et ensoleillées comme les pelouses sablocalcaires, les landes silicocalcaires, les chênaies pubescentes…
Les filipendules, tout comme le saule blanc, sont utilisées dans la médecine surtout pour leurs propriétés anti-inflammatoires, analgésiques et antipyrétiques. Elles entrent dans la composition de la fameuse aspirine.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Atlas de la flore patrimoniale du Val d’Oise par Fabrice Perriat, Sébastien Filoche et Frédéric Hendoux
Tela Botanica : Filipendula ulmaria, Filipendula vulgaris
Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des ROSACEAE :
L’aigremoine
Les fausses fraises de Grouchy
vendredi 17 juin 2022
Toute l’équipe de la Direction de projets Transition écologique vous convie à cette conférence pour tous publics. On y parlera notamment adaptation au changement climatique et solutions fondées sur la nature. On espère vous y voir nombreux !
Retrouvez ici des précédents rendez-vous du développement durable :
2020 : les sciences participatives
2019 : les espèces dites invasives
2017 : Zéro phyto
2016 : sol et biodiversité
2015 : la ville potager
mercredi 15 juin 2022
Durant une session SPIPOLL pour l’étude sur les cimetières vivants, une drôle de chose sur le pissenlit que j’observe attire mon attention : une toute petite bébête, à peine visible à l’œil nu. Ni une, ni deux, j’arme l’objectif de mon appareil photo, active le zoom et prend ce cliché. Mais qu’est-ce donc que cette étrange petite chose semblant sortir tout droit d’un film d’extraterrestres ?
Eh bien, il s’agit d’un collembole. Ils ont longtemps été classés parmi les insectes à cause de leurs 3 paires de pattes, mais aujourd’hui ils ont leur propre classe et ont été classés dans le même sous-embranchement que les insectes, les Hexapodes (Hexapoda). Les collemboles sont considérés comme les plus anciens Hexapodes, puisqu’on considère que leur présence sur Terre remonte à plus 400 millions d’années, bien avant les premiers insectes ! Ce sont de petits arthropodes qui vivent le plus souvent dans le sol et dont la taille varie de 0,2 à 4 millimètres. Ils sont donc très difficiles à apercevoir et certains nécessitent même un microscope pour espérer pouvoir entrevoir le bout de leurs antennes.
Celui-ci est relativement bien visible à l’œil nu puisqu’il mesure entre 2 et 4 millimètres. Après une recherche sur le site du nom de AquaNat Photo qui permet d’aider à l’identification des collemboles, il s’agirait d’un Sminthurus viridis mais, sans matériel macrophotographique adapté, impossible de le confirmer avec certitude. En tout cas, il est certain qu’il appartient à l’ordre des Symphypleona avec son corps globulaire et ses longues antennes.
Il n’y a maintenant plus qu’à espérer pour lui qu’un accenteur mouchet (hautement possible) ou qu’un triton alpestre (très peu probable) ne se trouve pas à proximité, car ce sont tous les deux des prédateurs des collemboles…
Sources :
Collembole, dans l’encyclopédie Universalis
Sminthurus viridis par AquaNat Photo
Retrouvez d’autres collemboles dans ces articles :
Dans mon compost, les collemboles
Un collembole violet
Un collembole rondouillard
Un article écrit par Naomi, en stage avec nous ce printemps.
lundi 13 juin 2022
En voilà une inattendue ! Lors d’une session d’observation EPOC au cimetière de Maurecourt, entre étourneaux sansonnet, linottes mélodieuses, pics verts…, une plante qui poussait sur une des tombes attira notre attention.
Une chose est sûre, avec des fleurs violettes de cette forme, nous avions bien affaire à une campanule. Mais de quelle espèce s’agissait-il ? Après quelques recherches, en prenant en compte la taille marquante de ses fleurs et la forme assez fine de ses feuilles, le verdict est tombé : Campanula persicifolia, la campanule à feuilles de pêcher.
Les feuilles inférieures dentées et lancéolées ressembleraient à celles du pêcher, d’où son nom. Comme pour la plupart des autres campanules, certains individus comportent une floraison blanche. Bien que ce soit assez rare c’est un élément à ne pas oublier quand on est sur le terrain.
Pouvoir observer cette si belle floraison est un privilège étant donné que cette espèce de la famille des CAMPANULACEAE est actuellement très rare dans notre région. Voici donc une nouvelle fois la preuve que les herbes folles poussant à l’improviste entre les tombes ou dans les trottoirs sont dignes d’intérêt.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Retrouvez ici d’autres plantes des cimetières :
Les Sedum de l’agglo
Les linaires
La cymbalaire des murailles
La pariétaire
vendredi 10 juin 2022
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs) aux Hauts-de-Marcouville à Pontoise, nous sommes tombés nez à nez face à une sacrée curiosité de la nature.
Un chiendent pied-de-poule qui poussait dans un poteau de clôture, en voilà une étonnante découverte ! C’est vrai, à quoi bon pousser sur le plancher des vaches lorsque l’on peut viser bien plus haut ?
Habituellement cette POACEAE a un développement plutôt traçant (rampant) et ne monte pas à plus de 40 centimètres de haut. Mais définitivement mère nature n’a pas fini de nous étonner car cet individu a décidé qu’il atteindrait le sommet de ce poteau quoi qu’il en coûte, certainement pour rechercher la lumière.
Le chiendent pied-de-poule, également appelé cynodon, est assez reconnaissable grâce à son fruit en forme, comme son nom l’indique, de « pied de poule » et ses courtes feuilles à ligules poilues.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Retrouvez par ici d’autres curiosités de mère nature :
Une mante au Grand centre ?
Anomalies végétales
mercredi 8 juin 2022
Bravo à Pascale, Christian, Murielle, Catherine qui ont répondu les premiers, et à tous les autres qui ont repérés une femelle de faisan dans le champ de bourraches. Il y avait bien deux corneilles noires cachées derrière les fleurs, mais là c’est notre faisan qui nous intéresse.
A la différence du mâle, très coloré, la femelle est beaucoup plus sobre, dans les teintes grises et brunes. Elle est toutefois d’assez grande taille avec une longue queue qui permet de la reconnaitre même de loin.
L’équipe a décidé de baptiser celle-ci Angarhad. On espère que son nom lui plaira.
vendredi 3 juin 2022
Qui se cache dans les bourraches ?
A mercredi pour la réponse !
mercredi 1er juin 2022
Le genre Reseda, appartenant à la famille des RESEDACEAE, se divise en quatre espèces dans notre région. Deux espèces indigènes sortent du lot par leurs larges répartitions sur notre territoire : Reseda lutea et Reseda luteola.
Le réséda jaune ou réséda bâtard est la plus commune des deux espèces. Il mesure de 30 à 70 centimètres de haut et fleurit en grappe de fleurs jaune pâle, verdâtre de juin à août. Ses feuilles sont segmentées et ondulées/gaufrées.
Le réséda des teinturiers ou mignonette jaunâtre est la version plus grande du réséda jaune : des grappes de fleurs 2 fois plus grandes et plus fines, des grandes feuilles entières et lancéolées et tout ceci pour une hauteur maximum de 1 mètre de haut.
Les deux espèces vues précédemment peuvent pousser dans les mêmes types de milieux, en effet elles apprécient les talus, friches, bermes, décombres, etc…
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Reseda lutea, Reseda luteola.
lundi 30 mai 2022
La semaine dernière a eu lieu la Fête de la Nature et vous étiez nombreux à venir célébrer avec nous la découverte et l’émerveillement face à la diversité des formes de vie. Pour ceux qui n’ont pas eu l’occasion de se joindre aux activités proposées par nos services, voici quelques images et retours de ce qui a été vu.
Trame noire et faune nocturne
Jeudi soir le groupe, emmené par Thomas de Biotope, a découvert les impacts de la pollution lumineuse sur la faune et la flore ainsi qu’un focus sur l’écologie des chauves-souris. Equipé de son détecteur à ultra-sons Thomas a pu enregistrer les cris de deux pipistrelles qui ont accompagné les promeneurs.
Au passage, admiration de la vue depuis Courdimanche vers Cergy, la Défense et même Paris ; on voit bien le halo lumineux dégagé par les grandes villes.
Diversité et écologie des chauves-souris
Vendredi soir, petits et grands ont suivi Audrey de la Ferme d’Ecancourt pour tout apprendre des chauves-souris : anatomie, cycle de vie, alimentation, diversité des espèces, … Les participants sont incollables !
Qui imaginait qu’il existait autant d’espèces différentes ?
La chauve-souris étant un vertébré (et un mammifère), l’organisation de ses membres est la même que la notre.
Sauvages de ma rue
Samedi ce sont les explications de Matthieu que les participants ont suivi pour découvrir la flore sauvage des trottoirs de Boisemont : lampsane, picride, cymbalaire, mercuriale, tout le monde était au rendez-vous.
Et bien entendu la star de la visite : le nombril de Vénus, qui a bien refleuri depuis notre dernière visite !
On vous donne rendez-vous l’année prochaine ?
vendredi 27 mai 2022
Les véroniques, du genre Veronica, sont des petites plantes de la famille PLANTAGINACEAE. Elles se reconnaissent plutôt bien grâce à leurs petites fleurs allant du blanc au violet en insistant sur le bleu. Mais attention aux confusions, certaines espèces de véroniques se ressemblent beaucoup, seuls quelques critères précis comme par exemple la pilosité de la plante permet des les différencier.
Voici une petite compilation des espèces les plus répandues dans notre région :
La véronique de Perse, naturalisée dans notre région, est certainement la plus commune de toute. Un article lui a d’ailleurs déjà été consacré : La véronique de Perse.
La véronique petit-chêne est omniprésente dans presque toute la région, plutôt en milieux boisés ou prairiaux. Celle-ci sort un peu du lot grâce à sa belle floraison d’un bleu assez marqué et ses feuilles ovales courtement pétiolées.
La véronique luisante est très proche physiquement de la véronique de Perse et peut d’ailleurs pousser dans les mêmes types de milieux que celle-ci. La seule différence notable entre les deux est la taille des fleurs : 10 mm pour persica et 6 mm pour polita.
Comme son l’indique, cette véronique possède des feuilles semblable à celle du serpolet (Thymus serpyllum). Mais le critère le plus notable chez cette belle plante reste tout de même ses belles fleurs blanches à nervures bleues.
La véronique des ruisseaux ressemble un peu, à l’état végétatif, à du cresson des fontaines. Elle pousse en milieux à forte humidité, voire même les pieds dans l’eau. Celle-ci fait partie des plus hautes de son genre, elle grimpe jusqu’à 60 centimètres de haut.
La véronique mouron-d’eau est l’espèce la moins commune de celles vues précédemment, elle se développe à peu près dans les mêmes milieux que la véronique des ruisseaux. Elle est très reconnaissable grâce à ses grandes feuilles lancéolées et ses fleurs rose clair.
Vous pourriez également croiser quelques autres espèces, également assez communes, comme : Veronica arvensis, Veronica hederifolia et Veronica officinalis.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Retrouvez ici d’autres PLANTAGINACEAE :
Quatre plantains
Les linaires
La cymbalaire des murailles
mercredi 25 mai 2022
Connus et reconnus, les saules sont des grands classiques de chez nous. En effet, qui n’a jamais vu la fameuse variété dites de « saule pleureur » plantée le long des cours d’eau pour stabiliser les berges ?
Les arbres et arbustes que l’on appelle vulgairement « saules » ou « osier » appartiennent pour la plupart au genre Salix. Celui-ci donne d’ailleurs son nom à la famille à laquelle il appartient : les SALICACEAE.
Bien qu’ils soient très polyvalents, la majeure partie des saules se retrouve en milieux humides divers et variés tels que les ripisylves, les boisements humides, les berges… Certaines espèces sont même capables de passer une partie de l’année à moitié immergés sous l’eau.
Il existe en tout dix espèces indigènes dans notre région, sur ces dix espèces, trois sont bien plus répandues que les autres : Salix alba, le saule blanc ; Salix caprea, le saule marsault ; et Salix cinerea, le saule cendré.
Les trois espèces fleurissent vers mars-avril et sont caduques. Afin de différencier les unes des autres prenons en compte quelques critères remarquables :
Les fruits laineux produits par le saule blanc sont très appréciés de nos amis à plumes, plus d’infos par ici.
Dans le prochain article de cette série nous verrons les peupliers et pourrons ainsi clore la famille des SALICACEAE
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : le saule blanc, le saule marsault, le saule cendré.
Retrouvez ici d’anciens articles de la série des chatons :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Des chatons dans l’arbre : le charme
Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux
Des chatons dans l’arbre : Les bouleaux
lundi 23 mai 2022
Et non, aujourd’hui nous ne parlerons pas du plat d’origine asiatique portant l’étonnant nom de « nid d’hirondelle », mais bien des foyers de quelques représentant de la famille des HIRUNDINIDAE.
Chez nous, deux espèces constituent ce genre de nid dans les alentours d’avril à août : Hirundo rustica / l’hirondelle rustique et Delichon urbicum / l’hirondelle de fenêtres.
Les hirondelles installent leurs nids sur des structures munies de surfaces anguleuses comme sur des façades de vieilles bâtisses, des surplombs de toitures, des solives de charpentes… Ces mêmes nids sont constitués principalement de morceaux de boue qu’elles collent petit à petit jusqu’à obtenir cette forme typique de monticule de terre granuleux. Des brindilles ou des brins d’herbes peuvent également être adjoints afin de consolider et lier les morceaux de boues entre eux.
Malgré les quelques désagréments qu’elles peuvent causées en nichant, il est totalement interdit de détruire, déplacer ou obstruer l’accès des nids d’hirondelles car ces oiseaux sont protégés.
Au vu de la raréfaction des flaques de boues, zones humides, etc…, vous pouvez aider les hirondelles à constituer leurs nids en préparant des petits morceaux de boues placés dans une coupelle dans un endroit dégagé du jardin et à l’abri des éventuels matous qui pourraient rôder.
Sur notre territoire une colonie d’hirondelles de fenêtres assez remarquable se trouve au Château de Grouchy, plus d’infos sur cet article : Les hirondelles de Grouchy.
Sources :
Les Oiseaux.net : Hirondelle rustique, Hirondelle de fenêtre.
Guide Delachaux : Le guide ornitho
vendredi 20 mai 2022
Une petite tête émerge d’un trou creusé dans un talus argileux pour venir saluer, et surtout surveiller, le malandrin qui ose la déranger dans son nid. Une tête recouverte de poils bruns, avec deux antennes de taille moyenne, noires et une paire d’yeux dont la forme est caractéristique des guêpes, des abeilles et des bourdons.
Mais qui est-ce ?
Il s’agit d’une abeille anthophore (Anthophora), de l’ordre des hyménoptères et de la famille des Apidés (Apidea), soit la famille d’abeilles. Eh non, malgré leur apparence trapue, leurs longs poils et leur bourdonnement, les anthophores ne sont pas des bourdons.
Il existe plusieurs espèces d’anthophores, mais la plus commune est Antophora plumipes, l’anthophore plumeuse.
Pourquoi les mâles et les femelles anthophores ne se ressemblent pas ?
C’est ce que l’on appelle le dimorphisme sexuel. Il est ainsi relativement simple de différencier les spécimens mâles des spécimens femelles. En effet, les poils des mâles sont plutôt gris tandis que chez les femelles ils sont bruns ou noirs.
En plus de leur couleur qui diffère, on peut aussi remarquer une différence au niveau des pattes. Les pattes médianes des mâles ont la particularité de posséder de longues franges de poils sur leurs tarses. Tandis que chez les femelles, les pattes postérieures sont couleur rouille et surtout très poilues (c’est ce que l’on appelle une brosse à pollen) afin de pouvoir y stocker le pollen !
Dis-moi comment tu butines et je te dirais qui tu es…
Il faut aussi savoir que les anthophores sont des abeilles solitaires qui à l’inverse des abeilles sociales (comme l’abeille domestique), ne vivent pas en société. Comme leurs cousines, elles contribuent elles aussi à la pollinisation des plantes, mais elles commencent parmi les premières en butinant les plantes printanières et les plantes que d’autres abeilles sauvages, plus petites, ne parviennent pas à butiner complétant ainsi leur travail. Un vrai travail d’équipe !
Car en effet, avec leur longue langue, les anthophores peuvent ainsi aller récupérer le nectar au fond de corolles profondes telles que les lamiacées (comme les menthes), les fabacées (découvrez notre galerie de fabacées) ou encore les boraginacées (comme l’héliotrope d’Europe). Une fois leur récolte faite, elles retournent dans leur nid et viennent le stocker pour l’alimentation de leurs larves.
A quoi ressemblent leurs nids ?
Eh bien, à l’instar d’une grande majorité d’abeilles sauvages, l’anthophore est une abeille terricole. Cela signifie qu’elle bâtit son nid dans le sol, parfois même sur des surfaces verticales, de préférence dans des terres sèches ou argileuses pour pouvoir y construire des galeries !
D’une profondeur d’environ 10 cm, ces galeries sont plus larges au fond et forment alors des cellules ovoïdes, c’est-à-dire en forme d’œuf. Elles servent de stockage pour le pollen et le miel.
Sources :
Guide des abeilles, Edition Delachaux
INPN, les anthophores
Un article écrit par Naomi, en stage avec nous ce printemps.
mercredi 18 mai 2022
En mission SPIPOLL pour l’étude sur les cimetières vivants, je fixe une fleur de chélidoine depuis un bon moment dans l’attente qu’un insecte s’y pose. Rien ne vient. Mon attention se relâche un peu et j’observe alors ce qui m’entoure. Tiens, cette plante a un aspect bizarre.
A première vue je ne la reconnais pas.
Pourtant en y regardant de plus près, c’est bien un gaillet grateron. On reconnait ses feuilles verticillées, les crochets qui la hérissent de part en part, et de ci de là, une petite fleur blanche à quatre pétales.
La forme renflée et courbée des feuilles et leur couleur pourpre sont dues à un acarien, au doux nom de Cecidophyes galii. La présence de la larve de l’acarien dans la feuille provoque ces gales. La feuille s’épaissit et produit en interne une grande quantité de poils, qui font un parfait cocon pour les petites larves.
Sources :
Le réseau Botanique et Flore de France
Plant and parasites of Europe
lundi 16 mai 2022
Lors d’une prospection STOC (Suivi Temporel des Oiseaux Communs), entre les différentes observations de chardonnerets élégants, moineaux domestiques, rougequeues noirs, etc… un oiseau mystérieux nous narguait, tranquillement perché sur la rembarde d’un toit.
Il a bien voulu se rapprocher un peu de nous, mais s’est posté complétement à contre-jour.
Heureusement l’éclairage artificiel de la photo permet d’y voir un tout petit peu plus clair.
Deux éléments notables allaient nous aider à déterminer qui était cette petite boule de plumes. Il était en partie jaune vif, surtout au niveau de la tête et du ventre, et il nous serinait.
Conclusion : le serin cini
Tout comme le verdier d’Europe et le tarin des aulnes, qui lui ressemblent beaucoup (surtout le tarin), le serin cini appartient à la famille des FRINGILLIDAE. Heureusement il existe tout de même un moyen de les discriminer, le verdier a le bec plutôt rose et des joues grises, le tarin a une calotte et une bavette noire, et le serin possède un bec plus court que les deux autres et des ailes moins colorés que le tarin.
Le serin cini est un granivore qui a pour habitude de nicher dans les grands conifères touffus comme les épicéas. Bien qu’il ne soit pas très commun, il est présent toute l’année sur notre territoire.
Sources :
Les oiseaux.net
Guide Delachaux : Le guide ornitho
Retrouvez ici d’autres FRINGILLIDAE :
Le pinson des arbres
Le tarin des aulnes
La linotte mélodieuse
Le verdier d’Europe
vendredi 13 mai 2022
Vous n’avez pas pu assister à la Transhumance des moutons de Cergy-Pontoise cette année ? Voici ce que vous auriez pu y faire, et que vous pourrez faire l’an prochain !
Marcher
C’est quand même l’objectif principal. La transhumance des moutons vise à amener à pieds les brebis de leur site d’hivernage (la Ferme d’Ecancourt) à leurs sites d’éco-pâturage. Alors on marche de Jouy-le-Moutier à Maurecourt, de Maurecourt à Vauréal, de Vauréal à Cergy puis à Courdimanche. On marche au rythme des brebis,
et des ânes en tête de cortège,
mais surtout au rythme des bergers et de leurs chiens qui dicte la cadence et la fréquence des pauses.
Ou rouler
Fait important, à la transhumance on peut également rouler. En poussette, en trottinette ou en vélo, mais aussi en joëllette, ces véhicules tractés tout-terrain qui permettent aux personnes à mobilité réduite de suivre le cortège.
Observer le paysage et le vivant
La transhumance permet de traverser différents paysages cergypontains à un pas qui laisse le temps de la contemplation et de l’écoute.
Apprendre
On y apprend comment les bergers travaillent avec leurs chiens pour encadrer les troupeaux, quels sont les soins à prodiguer aux brebis ou encore quelle biodiversité on rencontre dans les pâtures.
Et se reposer !
A l’année prochaine ?!
Encore plus d’images :
Dans le diaporama publié dans le webzine 13 Comme Une
A venir : une vidéo réalisée par la Ferme durant l’événement
mercredi 11 mai 2022
Le même jour que notre découverte de l’étonnante Barbe à papa du côté du ru de Liesse, nous avons également fait l’observation d’une plante très aromatique rare en Ile-de-France.
L’armoise des frères Verlot ou armoise de Chine, naturalisée dans notre région, se retrouve dans les milieux rudéraux mésoxérophile* tels que les talus, friches vivaces, ballastières, bermes, remblais… Elle est originaire d’Asie orientale.
Gare aux confusions ! Ça cousine Artemisia vulgaris l’armoise commune, pouvant également se retrouver dans les mêmes types de milieux, lui ressemble beaucoup. Quelques critères notables permettent tout de même de les différencier l’une de l’autre, en effet l’armoise commune fleurit de juillet à septembre et est peu aromatique tandis que l’armoise de Chine fleurit d’octobre à novembre et dégage une odeur nettement plus marquée lorsqu’on écrase les feuilles.
Mésoxérophile* : Se dit d’une plante qui pousse en milieux à tendance sèche ayant tout de même besoin d’un minimum d’humidité, qui ne supporte pas les fortes sècheresses.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Retrouvez ici d’autres espèces du genre Artemisia
L’armoise annuelle
Une armoise mystérieuse
lundi 9 mai 2022
Bien vu Philippe et Laurent ! Il s’agissait de deux grives draines ; plus faciles à reconnaître quand elles se tournent vers nous. La voici de profil.
Des quatre grives que l’on peut croiser en Île-de-France c’est, avec la grive musicienne la plus commune. C’est aussi la plus grande.
On la différencie de la grive musicienne grâce à plusieurs éléments. Son chant d’une part est le critère le plus facile à utiliser. Alors que la grive musicienne répète des séries de trois motifs, la grive draine a une phrase plus mélancolique, comme un merle un peu déprimé. Ses motifs d’autres part, les taches de la grive musicienne sont en forme d’as de pique alors que celles de notre grive draine sont plus rondes. Et sa tête est plus grise.
Comme les autres turdidés (grives et merles) elle se nourrit d’insectes à la belle saison et de baies l’hiver venu.
Retrouvez ici d’autres grives :
La grive musicienne
La grive mauvis
Un aperçu de la grive litorne
vendredi 6 mai 2022
Qui est là ?
A lundi pour la réponse !
mercredi 4 mai 2022
La Fête de la Nature est de retour pour sa 16ème édition ! Et cette année, le programme est chargé. Alors, amis de la Nature, ouvrez vos agendas et notez bien les dates : les divers ateliers auront lieu du 18 au 22 mai 2022. Pas de thématique spécifique cette année pour ainsi laisser place à tous les thèmes liés aux vivants.
Promenons-nous dans les bois… mais surtout dans la nature !
Parcours découverte « Sylvestre » à l’Abbaye de Maubuisson
Le département du Val d’Oise vous donne rendez-vous le mercredi 18 mai, de 9h à 17h, à l’Abbaye de Maubuisson à Saint-Ouen-l’Aumône pour réaliser son parcours découverte « Sylvestre » basé sur l’observation. Munis d’un livret d’activités, les enfants partiront à la découverte des arbres du parc de l’Abbaye de Maubuisson à travers diverses astuces et indices. Pour plus d’informations, consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
Balade « Sauvages de ma rue » à Boisemont
Le samedi 21 mai, la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise vous invite à sa petite balade dans le charmant village de Boisemont. Rendez-vous à 14h30, devant l’Eglise de Boisemont pour partir à la découverte des plantes qui ont pris racine dans le village. Des plus communes ou plus rares, comme le Nombril-de-Vénus, venez à la rencontre des sauvages de votre rue. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
Il va faire tout noir : découverte de la faune nocturne
« Trame noire » : à la découverte des espèces nocturnes
Balade nocturne organisée par la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, rendez-vous le jeudi 19 mai, de 21h à 23h pour découvrir les trames noires, ces corridors écologiques mis en place pour les espèces nocturnes. Rendez-vous devant le cimetière de Boisemont à 21h. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
À la découverte des chauves-souris de Menucourt [COMPLET]
La Ferme d’Ecancourt et la Communauté d’Agglomération de Cergy-Pontoise, vous invitent le vendredi 20 mai, de 21h à 23h, pour une nuit découverte des chauves-souris de Menucourt. Apprenez-en plus sur ces petits mammifères nocturnes grâce à des ateliers ludiques mais aussi à vous servir d’une Batbox, un appareil qui permet de détecter les ultrasons. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page dédiée sur le site de la Fête de la Nature.
Ateliers fleuris et pour une ville plus verte
Atelier jardinons en famille : « Les semis de fleurs »
Rendez-vous le mercredi 18 mai, de 15h30 à 16h30 à la Ferme pédagogique de Pontoise pour participer à l’atelier « Les semis de fleurs », organisé par l’association les Z’herbes Folles. De la graine à la fleur, venez vous émerveiller et en apprendre plus sur ces merveilleuses plantes colorantes et odorantes. Pour plus d’informations et inscriptions, vous pouvez consulter la page disponible sur le site de la Fête de la Nature.
Les ateliers de la Journée de la Nature de Maurecourt
Le samedi 21 mai, la mairie de Maurecourt et l’association Je Sème, Graines d’idées alternatives, vous invitent pour une journée entière consacrée à la Fête de la Nature. Au programme de nombreux ateliers et des animations pour toute la famille, de la vente de produits locaux, une fresque du climat ou encore une conférence débat avec l’un des cofondateurs de l’Institut des Futurs souhaitables, Mathieu Baudin. Rendez-vous de 10h à 18h à la Maison des arts à Maurecourt. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter le programme de la Fête de la Nature de Maurecourt.
Après-midi de la Fête de la Nature à Vauréal
La Ville de Vauréal vous convie le samedi 21 mai, au Jardin des Taillis à Vauréal, de 14h à 17h pour une après-midi pleine de découverte à l’occasion de la Fête de la Nature. Venez observer à la loupe les petites bébêtes du sol, découvrir le patrimoine arboré de la ville et échanger avec les agents du service Espaces verts ou encore assister à la conférence sur le thème « Mon jardin s’adapte au changement climatique » de Pierre Nessmann. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter la page disponible sur le site de la Ville de Vauréal.
Mise en bouche printanière
Beaucoup trop impatient de célébrer la Fête de la Nature ? Pas de soucis, nous avons ce qu’il faut pour vous faire patienter jusque-là.
« La Lanterne fleurie » à Cergy
Le samedi 14 mai, la Maison de quartier et le Collectif la Lanterne vous invite à partir de 15h à la Maison de quartier de l’Axe Majeur-Horloge de Cergy pour une après-midi et une soirée sur le thème de la Nature. Divers ateliers en famille vous attendent comme un atelier fabrication de pots de fleurs ou un troc aux plantes, mais également un spectacle jeune public sur le chêne à 18h30, une scène musicale à 20h15 et enfin une soirée d’observation des étoiles à 21h15.
Petite randonnée à Courdimanche
La Ville de Courdimanche vous convie le samedi 14 mai pour une petite randonnée d’une heure à travers la ville. Pilotée par les élus mais aussi par un de nos chargés de mission pour vous faire découvrir la faune et la flore courdimanchoise. Rendez-vous à 14h30 à la ZAC du Bois d’Atton place du Ruban Fauve à Courdimanche pour cette balade qui passera notamment par les grands jardins avec les mares, les vignes et les jardins familiaux ou encore la réserve SNCF avec la présence de moutons.
On espère vous y voir nombreux !
lundi 2 mai 2022
En ce lendemain de Fête du travail je souhaitais vous offrir ce brin de muguet et en présenter les jolies clochettes blanches.
Le muguet est une plante indigène en Île-de-France, qui pousse naturellement dans les espaces de demi-ombre comme les sous-bois ou les faces nord des jardins. Ses fleurs en clochettes blanches éclosent au printemps. Elles sont visibles en avril et mai, et majoritairement au début du mois de mai. C’est sans doute ce qui a été à l’origine de cette tradition, d’offrir un brin de muguet le 01er mai.
Si le muguet n’est pas menacé dans la région, il est tout de même victime d’une cueillette excessive. Il est d’ailleurs protégé, ou du moins réglementé dans plusieurs départements français.
Aussi, profitant de l’efficacité de nos technologies, nous vous conseillons plutôt d’offrir à vos proches une photo de muguet cette année. Voire, une balade en forêt, pour le voir de près, sans le couper.
Sources :
La flore d’Île-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
INPN, le muguet
TelaBotanica, le muguet
Retrouvez ici d’autres plantes de la famille des Asparagaceae :
La jacinthe des bois
L’asperge
Les deux muscaris
Le fragon
vendredi 29 avril 2022
Le genre Carex, qui se rapporte aux « laîches » en français, comporte de nombreuses espèces (au moins 50 en Île-de-France !) dont certaines se ressemblent énormément. On y voit souvent « des grandes herbes ». La détermination plus précise demande l’observation de critères bien particuliers qui ne se détectent parfois qu’à l’aide d’une loupe.
L’espère que l’on a rencontrée sur les bords du ru de Liesse, la laîche des rives, est une des plus commune qui soit. Comme la plupart de ses congénères, elle aime l’eau, c’est pour cela qu’on la retrouve fréquemment en milieux humides tels que les bords de mares et étangs, les dépressions prairiales, les boisements marécageux…
Le critère déterminant chez la plupart des Carex c’est la fleur. En effet les inflorescences ont pour une bonne partie, cette forme typique de plumeau soit élancé, soit courbé (comme chez la laîche pendante). Pour cette espèce, la fameuse floraison s’étale d’avril à juin.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Retrouvez ici d’autres plantes de milieux humides :
Une plante scorpion ?
Le cresson des fontaines
Les deux oreilles
L’épilobe hérissé
mercredi 27 avril 2022
Ne manquez pas la transhumance 2022
Le 07 et 08 mai 2022 retrouvez-nous pour la transhumance des moutons de Cergy-Pontoise. Au départ de la Ferme d’Ecancourt à Jouy-le-Moutier le samedi 07 dès 13h30, les brebis vont parcourir le territoire pour rejoindre leur sites de pâturage pour la belle saison.
Plusieurs escales sont prévues sur le parcours à Maurecourt, Vauréal, Cergy et Courdimanche. Activités et animations seront proposées à chaque arrêt : démonstration de chien de berger, soins aux brebis, stand de restauration, expositions sur la biodiversité… Il y en a pour tous les goûts !
Retrouvez les éditions précédentes de la transhumance :
Edition 2019 : en images
Edition 2018 : album photo
Edition 2017 : l’histoire racontée par les brebis
Edition 2016 : aux petits soins pour les agneaux
lundi 25 avril 2022
Afin de clore cette première partie de la série portant sur la famille des BETULACEAE, nous allons aujourd’hui voir le genre qui donne son nom à la famille : le genre Betula, qui se rapporte aux bouleaux.
Dans notre région deux espèces y sont indigène : Betula pendula, le bouleau verruqueux et Betula pubescens, le bouleau pubescent.
Avec leur fameuse écorce blanche et leur fâcheuse tendance à posséder des pollens assez allergènes, les bouleaux font certainement parties des arbres les plus connus qui soient. Ils sont souvent utilisés dans les aménagements de parcs et jardins pour leurs faibles exigences biologiques, leurs écorces décoratives et leurs ports plus ou moins colonnaire / conique.
Les deux espèces caractéristiques de notre territoire se ressemblent beaucoup, leurs principales différences se remarquent aux niveau des feuilles : pubescens aura des feuilles de forme plus arrondies et, comme son nom l’indique, beaucoup plus poilues surtout sur la face inférieure, par rapport à pendula qui a lui comme élément marquant d’avoir des branches retombantes en leurs extrémités.
Contrairement au noisetier vu dans un article précédent de la série, les bouleaux possèdent des chatons femelles bien plus visibles et sont surtout bien dressés lorsqu’ils sont encore jeunes, contrairement aux mâles qui sont toujours retombants. Les deux espèces vues un peu plus haut fleurissent au même moment, vers avril-mai.
Dans le prochain article de cette série nous débuterons la famille des SALICACEAE avec le genre Salix, qui se rapporte aux saules.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Le bouleau pubescent, le bouleau verruqueux
Articles précédents de la série :
Des chatons dans l’arbre : Le noisetier
Des chatons dans l’arbre : le charme
Des chatons dans l’arbre : l’aulne glutineux
vendredi 22 avril 2022
A l’Office du Tourisme de Cergy-Pontoise les insectes sont à l’honneur en cette fin de mois d’avril. Avec Joël Tribhout, conteur et entomologiste, venez découvrir le vaste monde des petites bêtes en images (exposition photo du 27 avril au 08 mai) et en sons (conférence le 30 avril à 16h).
Les informations pratiques :
Pour l’exposition
Pour la conférence
mercredi 20 avril 2022
Symphitum officinale, de son nom latin, est une jolie plante vivace et mellifère, très commune dans notre région, de la famille des BORAGINACEAE.
La consoude est une classique des zones à humidité accrue telles que les fossés, les roselières, les ripisylves, les prés humides, etc… Elle mesure entre 60 et 90 centimètres de haut. Sa belle floraison rose ou blanche en clochettes tubulées s’étale de mai à juillet.
Ses longues feuilles sont assez épaisses et de forme ovale-lancéolées. L’intégralité de la plante est pourvue d’une forte pilosité hérissée. On peut également ajouter que les tiges sont dites « ailées », c’est à dire qu’elles présentent des excroissances plates sur toute leurs longueurs.
Les feuilles de la consoude sont réputées pour, une fois frites à la poêle, avoir un goût très similaire à du poisson ; mais je n’ai jamais essayé…
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Retrouvez ici d’autres BORAGINACEAE :
La buglosse toujours verte
La pulmonaire à longues feuilles
Une plante scorpion ?
Vipérines
vendredi 15 avril 2022
Que sont ces filaments roses au fond de la mare pédagogique du ru de Liesse à Saint-Ouen l’Aumône ?
La couleur est nettement plus franche quand on les regarde sans le filtre de l’eau. Un vrai rose bonbon ! Mais je ne m’y risquerais pas, cela n’a pas l’air bien comestible.
D’avis de spécialistes, il s’agit probablement d’une algue rouge du nom de Compsopogon (Compsopogon caeruleus). Cette algue est plutôt blanche lorsqu’elle est en vie et rosit à sa mort. A priori, c’est une espèce exotique, potentiellement invasive. La mare en est remplie, mais l’algue n’a pas l’air de se propager ailleurs (dans le ru notamment).
Son arrivée la plus plausible serait par le rejet d’eaux d’aquarium dans la mare. On rappelle donc que, même si cette couleur rose est plutôt esthétique, rejeter des éléments vivants dans le milieu naturel n’est en général par une idée judicieuse. D’autant plus lorsque les espèces en question n’existent pas naturellement dans le milieu en question.
Retrouvez d’autres histoires d’algues :
Les characées
Les lichens
mercredi 13 avril 2022
Vue sur les bords du rue de Liesse, voici le portrait d’une jolie fleur blanche. La cardamine flexueuse aussi appelée cardamine des bois est une petite plante de la famille des BRASSICACEAE assez commune dans notre région.
Comme son nom l’indique, cette cardamine apprécie les boisements mais également les milieux humides ombragés comme les ruisseaux et les forêts rivulaires. Une autre espèce très commune dans notre région lui ressemble comme deux gouttes d’eau, la cardamine hirsute. Afin de les différencier l’une de l’autre, il existe un moyen imparable : la flexueuse présente une pilosité bien marquée alors que, paradoxalement, l’hirsute est glabre.
Cette cardamine bisanuelle fleurit blanc d’avril à juin et possède des feuilles composées à petits folioles pétiolulées.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica
Retrouvez ici d’autres BRASSICACEAE :
L’alliaire
De la moutarde dans l’eau
L’herbe aux chantres
La capselle bourse-à-pasteur
lundi 11 avril 2022
La plateforme TelaBotanica propose un nouveau MOOC (Massive Open Online Course) pour proposer des solutions à toutes les échelles afin d’agir pour la nature face au changement climatique.
Toutes les informations et liens d’inscriptions sont sur la page du MOOC sur TelaBotanica.
Pour rappel, le MOOC Jardinez avec le vivant a commencé !
vendredi 8 avril 2022
Sont-ce des bancs ? Ou des hôtels à insectes ? Eh bien les deux !
Ces nouveaux objets ont été conçus et réalisés en collaboration avec l’association ba-BA. Ce sont bien des bancs, sur lesquels vous êtes invités à vous assoir et à profiter d’une pause dans le parc François Mitterrand à Cergy. Mais leurs faces arrières sont aménagées pour accueillir tout un cortège d’insectes : des bourdons, des abeilles sauvages, des coccinelles, des papillons, des chrysopes …
Pas de panique, aucune de ces petites bêtes ne se nourrit de mollets ! D’autant plus que les faces internes des bancs, celles en contact avec les jambes, sont bien fermées. C’est un bon moyen de partager l’espace avec les autres espèces. Et confort garanti pour l’observation des insectes !
Les collègues l’ont étrenné à la pause café. L’installation est adoptée !
Le projet a été financé par le Conseil Départemental du Val d’Oise dans le cadre de l’appel à projets Pollinisateurs Sauvages en Val d’Oise.
mercredi 6 avril 2022
Au sein de l’agglo, nous pouvons dénombrer en tout quatre espèces indigènes dites comme étant des « Sedum » ou des « Orpin », toutes appartenant à la famille des CRASSULACEAE : Sedum acre / Orpin âcre, Sedum album / Orpin blanc, Sedum rupestre / Orpin des rochers, Hylotelephium telephium / Orpin reprise.
L’orpin âcre, également appelé poivre des murailles ou encore vermiculaire, est la plus petite de nos espèces d’orpins (8 à 15 cm). Elle fleurit jaune de juin à juillet et a de très courtes feuilles d’environ 3 millimètres. Il est le plus commun de tous les sedum de notre région.
L’orpin blanc, un peu plus grand que son cousin l’orpin âcre, est reconnaissable à sa belle floraison blanche en corymbe et à ses reflets rouges, pourpres au niveau de ses tiges et de ses feuilles.
Sedum rupestre, l’orpin des rochers est quant à lui bien plus grand que les deux précédents, il monte jusqu’à 40 cm de haut. Ses feuilles vertes glauques sont linéaires, de forme plus ou moins cylindrique et cuspidées. Il fleurit de juillet à août en corymbe réfléchi de fleurs jaunes, d’où son autre nom commun l’orpin réfléchi.
Contrairement aux trois Sedum précédents que l’on retrouve le plus souvent dans les vieux murs de pierres, l’orpin reprise pousse uniquement en pleine terre, dans des sols riches semi-ombragés tels que les lisières de forêts, les talus et les fruticées. On le reconnait au premier coup d’œil ne serait-ce que par sa taille imposante, jusqu’à 70 cm et à ses fleurs roses ou pourpres rassemblées en grands corymbes. Ses feuilles sont vertes claires, nettement dentées et bien planes.
Sources :
Flore d’Ile-de-France de Philippe Jauzein et Olivier Nawrot
Tela Botanica : Sedum album, Sedum acre, Sedum rupestre, Hylotelephium telephium
Retrouvez ici d’autres plantes de vieux murs :
La pariétaire
Le nombril-de-Vénus
La cymbalaire des murailles
Polypodes
lundi 4 avril 2022
Bien vu ! Cachée sous les lentilles d’eau, c’est bien une grenouille verte qui profite du soleil au bord de la mare Bicourt à Courdimanche.
En réalité, c’était plutôt 40 grenouilles vertes qui se réchauffaient sur les bords de l’eau. En voilà déjà 7 !
On parle plus facilement du complexe des grenouilles vertes. Car en plus de se cacher sous les lentilles, les espèces de grenouilles vertes sont très difficiles à différencier les unes des autres. Et s’hybrident !
Les deux espèces de base sont la grenouille de Lessona, une petite grenouille indigène en France, et la grenouille rieuse, bien plus grande, qui était cantonnée au nord est du pays et a été largement introduite sur tout le territoire. Leur hybride s’appelle la grenouille comestible, ou grenouille verte commune. Et à part le chant, il y a peu de critères bien visibles pour les différencier.
Malheureusement, à l’heure de la sieste, celles-ci étaient bien silencieuses. Contrairement à celles vues dans la mare des Larris en 2019, qui sont donc cette fois plutôt des grenouilles rieuses.
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En termes de probabilités on s’orientera donc vers l’hybride, la grenouille verte commune pour nos 40 individus de la mare Bicourt.
Quelque soit l’espèce, on rappelle que les amphibiens sont tous protégés à l’échelle nationale ; et que les migrations et reproductions sont en cours, prenez garde aux traversées de route de ces petites bêtes ! Si vous trouvez un amphibien sur la route évitez de le toucher à mains nues pour le ramener sur le bas côté. Privilégiez les gants voire l’utilisation d’objets naturels (branches, feuilles) pour le toucher.
Sources :
La grenouille verte, INPN
Apprendre les chants des amphibiens
La grenouille verte, par QuelEstCetAnimal?
vendredi 1er avril 2022
Qui est là ?
A lundi pour la réponse.