Bernard Chocat : /* Espèce exotique envahissante ou espèce en conquête ? */
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''Traduction anglaise : Invasive Species''
Dernière mise à jour : 05/09/2023
Espèce animale ou végétale introduite volontairement ou involontairement dans un domaine géographique dont elle n’est pas originaire et où elle se développe de façon anarchique en l’absence de prédateur ou de consommateur naturel (''figure 1'') ; on parle également d'espèce envahissante ou d'espèce invasive.
Nota : On limite généralement la dénomination "espèces exotiques envahissantes" à celles qui ont été introduites par l'Homme (voir le § "Espèce envahissante ou espèce en conquête ?").
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''Figure 1 : Originaire d'Amérique du sud les jacinthes d'eau sont devenues une espèce envahissante dans beaucoup de pays tropicaux ; crédit photo Bernard Chocat.'']]
==Éléments de vocabulaire==
Les scientifiques on longtemps utilisé le terme espèce invasive en s'inspirant du vocabulaire anglo-saxon. On utilise aujourd'hui préférentiellement le vocabulaire normalisé par l'Union Européenne (voir par exemple le [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32014R1143 Règlement (UE) n ° 1143/2014 du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes]).
* espèce exotique : "''tout spécimen vivant d'une [[Espèce (HU)|espèce]], d'une sous-espèce ou d'un [[Taxon (HU)|taxon]] de rang inférieur d'animaux, de végétaux, de champignons ou de micro-organismes introduit en dehors de son aire de répartition naturelle, y compris toute partie, gamète, semence, œuf ou [[Propagule (HU)|propagule]] de cette espèce, ainsi que tout hybride ou toute variété ou race susceptible de survivre et, ultérieurement, de se reproduire''" ;
* espèce exotique envahissante : "''une espèce exotique dont l'introduction ou la propagation s'est révélée constituer une menace pour la biodiversité et les [[Service écosystémique (HU)|services écosystémiques]] associés, ou avoir des effets néfastes sur la biodiversité et lesdits services''" ;
* espèce exotique envahissante préoccupante pour l'Union : "'' une espèce exotique envahissante dont les effets néfastes ont été jugés de nature à exiger une action concertée au niveau de l'Union en vertu de l'article 4, paragraphe 3''" ;
* espèce exotique envahissante préoccupante pour un État membre : "''une espèce exotique envahissante autre que les espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l'Union, pour laquelle un État membre considère, en s'appuyant sur des données scientifiques, que les effets néfastes de sa libération et de sa propagation, même s'ils ne sont pas pleinement démontrés, sont lourds de conséquences pour son territoire, ou une partie de celui-ci, et requièrent une action au niveau de l'État membre concerné''".
==Dangers présentés par les espèces exotiques envahissantes==
Les espèces exotiques envahissantes peuvent perturber fortement les nouveaux écosystèmes dans lesquels elles se développent, avec un rôle néfaste sur la [[Biodiversité (HU)|biodiversité]], les [[Habitat (HU)|habitats]] et les espèces locales, mais également sur les [[Service écosystémique (HU)|services écosystémiques]] rendus par l'écosystème.
De façon pratique on peut distinguer ainsi deux niveaux d'analyse :
* un niveau écologique : on constate l'arrivée d'une espèce nouvelle dans un milieu donné ; la plante ou l'animal est alors considérée, au moins pendant une certaine durée, comme exogène (exotique) par rapport aux espèces indigènes et modifie le fonctionnement de l'écosystème ; la cohabitation avec les espèces indigènes (ou certaines d'entre elles) peut être difficile et mettre en péril de façon plus ou moins importante leur survie dans ce milieu et plus généralement l'équilibre de l'écosystème. La difficulté provient du fait que toute espèce envahissante transforme l'écosystème à son avantage, y compris en éliminant les espèces qui la gênent ou qui constituent ses proies. Cependant, certaines des espèces ainsi éliminées peuvent être indispensables au fonctionnement de l'écosystème. Si les boucles de rétroactions sont insuffisantes, l'écosystème peut alors s'effondrer et devenir invivable, y compris pour l'espèce qui a initié le processus.
* un niveau environnemental : les effets sont alors vus sur l'Homme, la concurrence pouvant faire disparaitre ou mettre en danger des espèces qu'il utilise à son profit ou tout autre service écosystémiques ; comme l'Homme dépend de ces services pour son alimentation, sa santé, son bien-être, ses activités de production, ses activités récréatives et son enrichissement culturel, une redistribution globale de cette biodiversité aura un impact sur l’ensemble de ces aspects (https://fr.unesco.org/courier/2021-3/migration-especes-revolution-silencieuse).
Le dernier rapport de l'[https://www.ipbes.net/fr IPBES] (plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques), publié le 4 septembre 2023, dénombre 37 000 espèces exotiques dans le monde ; moins de 10 % (3 515) sont considérées comme envahissantes ; 6 % sont des plantes, 22 % des invertébrés, 14 % des vertébrés et 11 % des microbes.
Le problème est très important car les espèces exotiques envahissantes constituent un danger pour environ un tiers des espèces terrestres et ont contribué à 60% des extinctions connues à l’échelle mondiale ; dans 16 % des cas, elles en sont même l'unique cause. Elles peuvent aussi représenter un risque direct pour l’homme, par exemple être vectrices de pathogènes (moustique tigre), allergisantes (ambroisie) ou avoir un comportement agressif (frelon asiatique). Enfin elles coûtent extrêmement cher à la collectivité : en 2019, le coût total des dégâts qu'elles ont occasionnés et des mesures de lutte a été estimé à 423 milliards de dollars et le rapport note que ce montant est "''probablement grandement sous-estimé''".
Nota 1 : Il est intéressant de noter que ces estimations ne tiennent pas compte des dégâts causés par l'homme (''homo sapiens sapiens'') qui constitue probablement l'espèce envahissante la plus dangereuse pour l'ensemble des écosystèmes de la planète.
Nota 2 : Toutes les espèces envahissantes ne jouent pas un rôle négatif. Par exemple les "arbres à papillons" (''Buddleia daviddi'') qui prolifèrent sur les terrils, sont des espèces ligneuses pionnières qui vont préparer le terrain pour d'autres essences indigènes et permettre une colonisation ultérieures par des essences ligneuses indigènes semblables à celles que l'on aurait obtenu avec des bouleaux au départ, mais plus rapidement (https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/blog/plante-invasive-plante-envahissante-ne-melangeons-pas-tout/). Toute règle a ses exceptions...
==Classification des espèces exotiques envahissantes==
Toutes les espèces introduites ne sont pas envahissantes et toutes les espèces envahissantes ne présentent pas la même dangerosité. On estime que 12 000 espèces présentes dans l'environnement de l'Union et d'autres pays européens sont exotiques ; 10 à 15 % d'entre elles (soit environ la même proportion qu'au niveau mondial) sont considérées comme envahissantes ([https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32014R1143 Règlement (UE) n ° 1143/2014]) et seule une faible partie des espèces envahissantes présentent un danger réel (https://www.ecologie.gouv.fr/especes-exotiques-envahissantes). On peut distinguer trois niveaux de dangerosité (Dutartre ''et al.'', 2012):
* les espèces envahissantes avérées : espèces envahissantes ayant une dynamique d’extension rapide dans son territoire d’introduction et formant localement des populations denses et bien installées.
* les espèces envahissantes potentielles : espèces envahissantes non indigènes ne présentant pas actuellement de caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la dynamique, à l’intérieur de ce territoire et/ou dans des régions limitrophes ou climatiquement proches, est telle qu’il existe un risque de la voir devenir à plus ou moins long terme une invasive avérée.
* les espèces à surveiller : espèces exotiques ne présentant actuellement pas (ou plus) de caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la possibilité de développer un caractère invasif existe, compte tenu notamment du caractère invasif de cette plante dans d’autres régions du monde.
==Stratégie française de lutte contre les espèces exotiques envahissantes==
Conformément à la réglementation européenne, la France a mis en place différents éléments, en particulier :
* un centre de ressource (http://especes-exotiques-envahissantes.fr/), avec une partie spécifiquement dédiée aux territoires d'Outre-mer, particulièrement vulnérables (https://especes-envahissantes-outremer.fr/enjeux-pour-loutre-mer/) ;
* une stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/17039_Strategie-nationale-especes-exotiques-invahissantes.pdf) ;
* un plan d'action (https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/20220315_EEE_VDEF.pdf).
==Espèce exotique envahissante ou espèce en conquête ?==
Le fait de limiter le qualificatif "exotique" aux espèces introduites du fait d'une action humaine n'est pas un point anodin. Les espèces ont toujours voyagé, ne serait-ce que pour s'adapter aux changements climatiques. Qu'une nouvelle espèce arrive dans un écosystème où elle était absente et le transforme rentre donc dans la logique d'évolution du vivant. L'Homme en est le meilleur exemple puisqu'il a progressivement conquis (vocabulaire plus positif que celui d'invasion !) tous les continents et s'est adapté à tous les environnements avant de les transformer à son avantage (ou plus exactement en fonction de ses intérêts à court terme).
Le [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32014R1143 Règlement (UE) n ° 1143/2014] note d'ailleurs : "''Certaines espèces migrent naturellement en réponse aux changements dans leur environnement. Elles ne devraient pas être considérées comme des espèces exotiques dans leur nouvel environnement et devraient être exclues du champ d'application du présent règlement. Le présent règlement devrait uniquement porter sur les espèces introduites dans l'Union par suite d'une intervention humaine.''"
Encore faudrait-il définir clairement ce que signifie "intervention humaine". La réponse est claire en ce qui concerne le maïs ou la pomme de terre, mais par exemple beaucoup plus ambigüe en ce qui concerne le moustique tigre. Même si l'homme a probablement joué un rôle direct en en ramenant certains dans ses bagages, c'est plutôt son rôle indirect (développement urbain et changement climatique), associé à la capacité d'adaptation de l'insecte qui explique le développement très rapide de son aire de répartition. En ce sens l'invasion peut être vue comme une meilleure capacité d'adaptation à un environnement profondément transformé par l'Homme.
Il est également intéressant de se mettre à la place de l'espèce exotique, ce qui conduit à parler plutôt de conquête de nouveaux territoires et d'adaptation à de nouveaux environnements, tout comme l'Homme l'a fait au cours des dernières dizaines de milliers d'années. Finalement, c'est peut-être parmi les espèces que nous qualifions aujourd'hui d'envahissantes que se trouvent celles qui demain régneront sur la planète.
Bibliographie :
* Dutartre, A., Mazaubert, E., Poulet, N. (2012) : Bilan des espèces exotiques envahissantes en milieux aquatiques sur le territoire français : essai de bilan en métropole ; Sciences Eaux & Territoires 2012/1 (N° 6), pp 56-63 ; disponible sur : [https://www.cairn.info/revue-sciences-eaux-et-territoires-2012-1-page-56.htm https://www.cairn.info/]
Pour en savoir plus :
* https://www.ecologie.gouv.fr/especes-exotiques-envahissantes.
* [http://especes-exotiques-envahissantes.fr/ centre de ressource sur les espèces exotiques envahissantes].
* [https://www.ipbes.net/fr IPBES].
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dimanche 12 novembre 2023
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Dernière mise à jour : 12/11/2023
Base de données recensant les données relatives à l’organisation, à la gestion et aux performances des services publics d’eau potable et d’assainissement.
Les données sont fournies par les collectivités en charge de la gestion des services en utilisant un site dédié : https://www.services.eaufrance.fr/sispea/authentication/show-login.action?urlGoingTo=
L'observatoire publie un rapport de synthèse annuel ; voir par exemple [https://www.services.eaufrance.fr/cms/uploads/Rapport_Sispea_2021_VF_1_3fe1214bd6.pdf?updated_at=2023-06-20T13:56:40.464Z Observatoire national des services publics d'eau et d'assainissement : Panorama des services et de leur performances en 2021].
Ces éléments permettent d’évaluer la qualité du service rendu à l’usager sur le plan économique, technique, social et environnemental sur une base objective, reconnue et partagée par tous les acteurs du secteur de l’eau.
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vendredi 10 novembre 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 11/11/2023
On appelle "micro-station à culture fixée" un ensemble de dispositifs agréés formant un système complet d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] et généralement constitué de trois éléments (''figure 1'') :
* un compartiment dédié au traitement primaire ;
* un compartiment dédié au traitement secondaire ;
* un clarificateur.
[[File:microstation_culture_fixé_guide_usager.JPG|600px|center|thumb|
==Fonctionnement d'une micro-station à culture fixée==
===Traitement primaire===
Le traitement primaire, parfois appelé "prétraitement" ou "décantation primaire" assure la séparation des phases (solides et flottantes) des eaux usées domestiques brutes pour délivrer un effluent liquéfié adapté au traitement secondaire placé en aval. Cette cuve ou compartiment peut également assurer le stockage des boues en excès extraites depuis le clarificateur.
===Traitement secondaire===
Le traitement secondaire, appelé "réacteur biologique" est réalisé dans une seconde cuve ou un deuxième compartiment. L'épuration est faite en mode [[Aérobie (HU)|aérobie]] en mettant en œuvre une oxygénation forcée qui permet un fort développement de la biomasse qui dégradent les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) assure l'oxygénation et facilité la dégradation aérobie des matières organiques. Cette dégradation génère notamment des gaz (CO2) et des boues. Les gaz sont évacuées et les boues gérées par un clarificateur (également appelé décanteur secondaire). Une partie des boues est recirculée vers le réacteur biologique. L’excèdent est extrait pour être stocké dans le décanteur primaire avec les boues primaires.
Le support sur lequel les [[Biofilm (HU)|biofilms]] se développent peut lui même être fixe (tubes, disques, etc.), ou mobile. Dans ce second cas, lLa biomasse est fixée sur de petits supports en plastique d’une taille de l’ordre du cm3 et on parle de culture fixée fluidisée (''Moving Bed Biofilm Reactor''). Le système d'aération assure alors également le brassage de ces supports (voir [[Cultures fixées fluidisées (HU)]] et ''figure 2'').
[[File:culture lit fluidisés.JPG|600px|center|thumb|
===Évacuation des eaux traitées===
Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :
* soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;
* soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel (fossé ou cours d'eau).
==Avantages et inconvénients==
* dispositif compact utilisant peu de surface et peu de volume ;
* Installation possible en [[Zone à usages sensibles (HU)|zones à usages sensibles]] suivant avis d'agrément ;
* utilisation possible en semi-collectif (l'avis d'agrément précise le nombre d’équivalent-habitant et donc de pièces principales raccordables.
Mais :
* Coût élevé ;
* ne fonctionne pas dans le cas d'une utilisation intermittente (résidence secondaire) ;
* Filière impactante : émission d'un peu de bruit et consommation électrique ;
* Nécessité de trouver un exutoire pour les eaux usées traitées.
==Entretien==
* Le changement des pièces d’usures doit se faire suivant les prescriptions du fabricant (se référer au guide) ; un entretien régulier par un professionnel est fortement recommandé ;
* vidange nécessaire de l'installation par un organisme agréé lorsque le volume des boues dépasse 30 % de la capacité.
Bibliographie :
* Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2016) : Règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs ; groupe de travail Formation des installateurs et des concepteurs en ANC ; programme PANANC ; 34p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_regles_et_bonnes_pratiques-v2.pdf www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
* Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012) : Assainissement non collectif : Guide d’information sur les installations destiné aux usagers ; 47p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/12032_ANC_Guide-usagers_complet_02-10-12_light_cle1713de.pdf https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
Pour en savoir plus :
* [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/ Portail interministériel sur l'assainissement non collectif.]
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Assainissement_non_collectif_(HU)]]
[[Catégorie:Epuration_des_eaux_usées_(HU)]]
Bernard Chocat : /* Entretien */
Dernière mise à jour : 10/11/2023
On appelle "micro-sation à culture libre" un ensemble de dispositifs agréés formant un système complet d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] et généralement constitué de trois éléments (''figure 1'') :
* un compartiment dédié au traitement primaire ;
* un compartiment dédié au traitement secondaire ;
* un clarificateur.
[[File:microstation_culture_libre_guide_usager.JPG|600px|center|thumb|
==Fonctionnement d'une micro-station à culture libre==
===Traitement primaire===
Le traitement primaire, parfois appelé "prétraitement" ou "décantation primaire" assure la séparation des phases (solides et flottantes) des eaux usées domestiques brutes pour délivrer un effluent (liquéfié) adapté au traitement secondaire placé en aval. Cette cuve ou compartiment peut également assurer le stockage des boues en excès extraites depuis le clarificateur. Cette phase de traitement est présente dans la majorité des systèmes à culture libre de type boues activées ou parfois combinée avec la phase de traitement secondaire.
===Traitement secondaire===
Le traitement secondaire, appelé "réacteur biologique" est réalisé dans une seconde cuve ou un deuxième compartiment. L'épuration est faite en mode aérobie en mettant en œuvre une oxygénation forcée qui permet un fort développement de la biomasse qui dégradent les matières polluantes. Un système d’aération (surpresseur, compresseur, turbine, etc.) assure l'oxygénation et la mise en suspension de la biomasse dans les eaux à traiter. Cette dégradation génère notamment des gaz (CO2) et des boues. Les gaz sont évacuées et les boues gérées par un clarificateur (également appelé décanteur secondaire). Une partie des boues est recirculée vers le réacteur biologique. L’excèdent est extrait pour être stockés dans le décanteur primaire avec les boues primaires.
===Évacuation des eaux traitées===
Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :
* soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;
* soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel (fossé ou cours d'eau).
==Avantages et inconvénients==
* dispositif compact utilisant peu de surface et peu de volume ;
* Installation possible en [[Zone à usages sensibles (HU)|zones à usages sensibles]] suivant avis d'agrément ;
* utilisation possible en semi-collectif (l'avis d'agrément précise le nombre d’équivalent-habitant et donc de pièces principales raccordables.
Mais :
* Coût élevé ;
* ne fonctionne pas dans le cas d'une utilisation intermittente (résidence secondaire) ;
* Filière impactante : émission d'un peu de bruit et consommation électrique ;
* Nécessité de trouver un exutoire pour les eaux usées traitées.
==Entretien==
* Le changement des pièces d’usures doit se faire suivant les prescriptions du fabricant (se référer au guide) ; un entretien régulier par un professionnel est fortement recommandé ;
* vidange nécessaire de l'installation par un organisme agréé lorsque le volume des boues dépasse 30 % de la capacité.
Bibliographie :
* Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2016) : Règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs ; groupe de travail Formation des installateurs et des concepteurs en ANC ; programme PANANC ; 34p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_regles_et_bonnes_pratiques-v2.pdf www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
* Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012) : Assainissement non collectif : Guide d’information sur les installations destiné aux usagers ; 47p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/12032_ANC_Guide-usagers_complet_02-10-12_light_cle1713de.pdf https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
Pour en savoir plus :
* [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/ Portail interministériel sur l'assainissement non collectif.]
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Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 10/11/2023
Procédé de traitement secondaire utilisable dans les installations d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] des eaux usées et mettant en œuvre un filtre à sable pour le traitement secondaire et un exutoire autre que le sol support pour l'évacuation. Les filtres à sable s'installent après une [[Fosse septique (HU)|fosse septique toutes eaux]] et cette association fait partie des filières dites traditionnelles (''figure 1'').
[[File:filtre_a_sable_vertical_drainé_guide_utilisateur.JPG|600px|center|thumb|
==Fonctionnement et dimensionnement des filtres à sable==
Un filtre à sable vertical drainé est constitué d'un massif de sable siliceux lavé enterré qui remplace le sol naturel sur une profondeur de l'ordre de 70 cm. Des tuyaux d’épandage rigides (canalisations dont les perforations sont orientées vers le bas) sont placés dans une couche de graviers qui recouvre le sable et répartissent ainsi l'effluent sur le massif. Les eaux usées sont alors traitées par les micro-organismes fixés aux grains de sable. Les drains récupèrent les eaux usées traitées pour les évacuer vers un autre exutoire (''figures 2 et 3'').
[[File:filtre_a_sable_vertical_drainé_ensemble_pananc.JPG|800px|center|thumb|
[[File:filtre_a_sable_vertical_drainé_coupes_pananc.JPG|800px|center|thumb|
Les filtres à sable de ce type sont à utiliser lorsque la [[Nappe phréatique (HU)|nappe phréatique]] est suffisamment profonde pour les installer mais trop proche ou trop vulnérable pour permettre l'infiltration ou encore lorsque la [[Conductivité hydraulique (HU)|conductivité hydraulique]] du sol naturel est insuffisante.
La difficulté principale consiste à trouver un exutoire aux eaux traitées ; cet exutoire peut être :
* un milieu hydraulique superficiel (en général fossé ou cours d'eau), il est alors nécessaire de justifier la raison pour laquelle l'infiltration est impossible ;
* un puits d’infiltration permettant d'atteindre une couche de sol de perméabilité suffisante ; il s'agit de la solution de dernier recours lorsque l'infiltration n'est pas possible et qu'il n'existe pas d'exutoire de surface disponible à proximité ; ce choix nécessite une étude hydrogéologique et une autorisation du maire de la commune.
Les règles de dimensionnement sont les suivantes :
* Volume total du filtre : 3 m3 jusqu’à 5 pièces principales, puis 1 m3 par pièce supplémentaire ;
* surface du filtre : 5 m2 par pièce principale, avec une surface minimale de 20 m2.
==Avantages et inconvénients==
* Installation possible pour toute taille d’habitation, y compris pour les maisons secondaires (usage intermittent), en respectant un dimensionnement adapté ;
* Installation possible en [[Zone à usages sensibles (HU)|zones à usages sensibles]] sauf en cas de dispositions locales contraires ;
* Filière peu impactante : peu d'émergences visibles (exceptées les regards de visite), pas de bruit, pas d'effluent à l'air libre, pas de consommation électrique (sauf en cas de recours à un poste de relevage) et ne nécessitant que peu d'entretien (voir § "Entretien") ;
Mais :
* Nécessité de trouver un exutoire pour les eaux usées traitées ;
* la zone d'épandage doit être protégée (pas de passage de véhicules ni de plantation).
==Entretien==
* Vérification régulière des regards (en particulier vérification du bon écoulement dans la boite de répartition et de l'absence d'eau stagnante dans la boite de bouclage) ;
* Nettoyage régulier du [[Bac à graisse (HU)|bac à graisse]] s'il existe ;
* Vidange de la fosse par une entreprise agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse.
Pour en savoir plus :
* Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2016) : Règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs ; groupe de travail Formation des installateurs et des concepteurs en ANC ; programme PANANC ; 34p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_regles_et_bonnes_pratiques-v2.pdf www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
* Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012) : Assainissement non collectif : Guide d’information sur les installations destiné aux usagers ; 47p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/12032_ANC_Guide-usagers_complet_02-10-12_light_cle1713de.pdf https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Assainissement_non_collectif_(HU)]]
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 10/11/2023
Procédé de traitement secondaire utilisable dans les installations d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] des eaux usées et mettant en œuvre un filtre à sable pour le traitement secondaire et le sol support pour l'évacuation. Les filtres à sable s'installent après une [[Fosse septique (HU)|fosse septique toutes eaux]] et cette association fait partie des filières dites traditionnelles (''figure 1'').
Nota : On parle parfois de lit filtrant vertical non drainé pour désigner ce type d'ouvrage ; attention à la confusion avec les [[Lit filtrant (HU)|lits filtrants à flux horizontal]] que l'on appelle souvent simplement lit filtrant.
[[File:filtre_a_sable_vertical_non_drainé_guide_utilisateur.JPG|600px|center|thumb|
==Fonctionnement et dimensionnement des filtres à sable==
Un filtre à sable vertical non drainé est constitué d'un massif de sable siliceux lavé enterré qui remplace le sol naturel sur une profondeur de l'ordre de 70 cm. Des tuyaux d’épandage rigides (canalisations dont les perforations sont orientées vers le bas) sont placés dans une couche de graviers qui recouvre le sable et répartissent ainsi l'effluent sur le massif. Les eaux usées sont alors traitées par les micro-organismes fixés aux grains de sable. Le sol support est utilisé comme milieu dispersant (infiltration) (''figures 2 et 3'').
[[File:filtre_a_sable_vertical_non_drainé_dessus_pananc.JPG|800px|center|thumb|
[[File:filtre_a_sable_vertical_non_drainé_coupes_pananc.JPG|800px|center|thumb|
Les filtres à sable de ce type sont à utiliser lorsque la nappe phréatique est suffisamment profonde pour les installer et que la conductivité hydraulique du sol naturel est trop importante pour assurer le traitement correct des eaux usées (supérieure à 500 mm/h).
Les règles de dimensionnement sont les suivantes :
* Volume total du filtre : 3 m3 jusqu’à 5 pièces principales, puis 1 m3 par pièce supplémentaire ;
* surface du filtre : 5 m2 par pièce principale, avec une surface minimale de 20 m2.
==Avantages et inconvénients==
* Installation possible pour toute taille d’habitation, y compris pour les maisons secondaires (usage intermittent), en respectant un dimensionnement adapté ;
* Installation possible en [[Zone à usages sensibles (HU)|zones à usages sensibles]] sauf en cas de dispositions locales contraires ;
* Filière peu impactante : peu d'émergences visibles (exceptées les regards de visite), pas de bruit, pas d'effluent à l'air libre, pas de consommation électrique (sauf en cas de recours à un poste de relevage) et ne nécessitant que peu d'entretien (voir § "Entretien") ;
Mais :
* Nécessite que la nappe soit suffisamment profonde et que le sol permette l'infiltration ;
* la zone d'épandage doit être protégée (pas de passage de véhicules ni de plantation).
==Entretien==
* Vérification régulière des regards (en particulier vérification du bon écoulement dans la boite de répartition et de l'absence d'eau stagnante dans la boite de bouclage) ;
* Nettoyage régulier du [[Bac à graisse (HU)|bac à graisse]] s'il existe ;
* Vidange de la fosse par une entreprise agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse.
Pour en savoir plus :
* Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2016) : Règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs ; groupe de travail Formation des installateurs et des concepteurs en ANC ; programme PANANC ; 34p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_regles_et_bonnes_pratiques-v2.pdf www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
* Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012) : Assainissement non collectif : Guide d’information sur les installations destiné aux usagers ; 47p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/12032_ANC_Guide-usagers_complet_02-10-12_light_cle1713de.pdf https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
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mercredi 8 novembre 2023
Bernard Chocat : Page créée avec « Sigle pour Service Public d'Assainissement Non Collectif Catégorie:Dictionnaire_DEHUA [[Catégorie:C... »
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mardi 7 novembre 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 10/11/2023
Procédé de traitement secondaire utilisable dans les installations d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] des eaux usées et mettant en œuvre un filtre utilisant la [[Zéolite (HU)|zéolite]] pour le traitement secondaire. Les massif à zéolite s'installent après une [[Fosse septique (HU)|fosse septique toutes eaux]] et cette association fait partie des filières dites traditionnelles (''figure 1'').
[[File:massif_a_zeolite_principe_guide_usager.JPG|600px|center|thumb|
==Fonctionnement et dimensionnement des massif à zéolite==
Un massif à zéolite est constitué d’un matériau filtrant à base de zéolite naturelle de type chabasite, placé dans une coque étanche. Il se compose de deux couches, une de granulométrie fine en
profondeur, et une de granulométrie plus grossière en surface. Le système d’épandage et de répartition de l’effluent est bouclé et noyé dans une couche de graviers roulés lavés (''figures 2 et 3'').
[[File:massif_a_zeolite_vue_dessus_pananc.JPG|800px|center|thumb|
[[File:massif_a_zeolite_vue_coupes_pananc.JPG|800px|center|thumb|
Selon la perméabilité du sol naturel, les eaux traitées sont :
* soit évacuées par infiltration dans le sous-sol ou utilisées pour l’irrigation de végétaux non destinés à la consommation humaine ;
* soit, à défaut et sur étude particulière, évacuées vers le milieu hydraulique superficiel ;
* soit, après avoir constaté l’impossibilité d’avoir recours aux modes d’évacuation précités, après une étude hydrogéologique et autorisation du maire de la commune, vers un puits d’infiltration.
Les massifs à zéolite sont à utiliser lorsque la sols de perméabilité est trop faible et que les surfaces disponibles sont réduites. Ce type de dispositif ne convient que pour les petites installations (5 pièces principales au maximum).
Nota : il existe des dispositifs ayant le même principe de fonctionnement parmi les dispositifs agréés qui permettent de traiter des installations plus conséquentes.
Les règles de dimensionnement sont les suivantes :
* surface du filtre : 4 m2 par pièce principale, avec une surface minimale de 5 m2.
==Avantages et inconvénients==
* Installation très compacte utilisant peu de surface ;
* Installation possible pour toute taille d’habitation, y compris pour les maisons secondaires (usage intermittent), en respectant un dimensionnement adapté ;
* Filière peu impactante : peu d'émergences visibles (exceptées les regards de visite), pas de bruit, pas d'effluent à l'air libre, pas de consommation électrique (sauf en cas de recours à un poste de relevage) ;
Mais :
* Installation interdite en [[Zone à usages sensibles (HU)|zones à usages sensibles]] ;
* coût d'investissement et de fonctionnement (renouvellement matériau filtrant) élevé.
==Entretien==
* Vérification régulière des regards (en particulier vérification du bon écoulement dans la boite de répartition et de l'absence d'eau stagnante dans la boite de bouclage) ;
* renouvellement du matériau filtrant à faire selon la fréquence définie par le fabricant ;
* Nettoyage régulier du [[Bac à graisse (HU)|bac à graisse]] s'il existe ;
* Vidange de la fosse par une entreprise agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse.
Pour en savoir plus :
* Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2016) : Règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs ; groupe de travail Formation des installateurs et des concepteurs en ANC ; programme PANANC ; 34p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_regles_et_bonnes_pratiques-v2.pdf www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
* Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012) : Assainissement non collectif : Guide d’information sur les installations destiné aux usagers ; 47p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/12032_ANC_Guide-usagers_complet_02-10-12_light_cle1713de.pdf https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
Bernard Chocat :
Date de dernière mise à jour : 30/11/2023
Dans le domaine de l'assainissement, désigne une filière d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] qui a fait l'objet d'un agrément interministériel.
==Différentes familles de filières agréées==
Les filières agréées peuvent se répartir en quatre familles principales :
* les [[Filtre Compact (HU)|filtres compacts]] ;
* les [[Filtre planté (HU)|filtres plantés]] ;
* les [[Micro-station (HU)|micro-stations]] à culture libre ;
* les [[Micro-station (HU)|micro-stations]] à culture fixée immergée (dont lits fluidisés).
Aujourd'hui plus de 1000 filières ont été agréées. Leur liste ainsi que les guides d’utilisation sont accessibles sur le portail de l’ANC :
http://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr
Le [[GRAIE (HU)|GRAIE]] propose également un outil permettant d'effectuer un tri entre ces solutions : http://www.graie.org/portail/tableau-de-comparaison-filieres-agreees-anc/
Voir : [[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]]
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Bernard Chocat : Page créée avec « ''Traduction anglaise : Traditionnal onsite sanitation Systems'' Date de dernière mise à jour : 07/11/2023 Dans le domaine de l'assainissement, désigne ... »
Date de dernière mise à jour : 07/11/2023
Dans le domaine de l'assainissement, désigne une filière classique d'[[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]] constituée d'une [[Fosse septique (HU)|fosse septique toutes eaux]] suivie d'un épandage. Celui-ci peut utiliser le sol en place ou un sol reconstitué qui peut lui-même être enterré ou hors-sol, drainé ou non drainé (''figure 1'')
[[File:ANC_NF_DTU_64.1.JPG|500px|center|thumb|
Le [https://www.actu-environnement.com/media/pdf/NF-DTU-64.1.pdf NF DTU 64.1] décrit les règles de l’art qui leur sont applicables pour les maisons d’habitation individuelles jusqu’à 20 pièces principales.
Voir : [[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]]
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Bernard Chocat :
Date de dernière mise à jour : 10/11/2023
Filière traditionnelle [[Assainissement non collectif / ANC (HU)|d'assainissement non collectif]], installée après un traitement primaire par une [[Fosse septique (HU)|fosse septique toutes eaux]] et utilisant le sol en place comme système épurateur (traitement) et comme moyen dispersant (évacuation) (''figure 1'').
[[File:lit_epandage_guide_usager.JPG|600px|center|thumb|
== Principes de fonctionnement et règles de dimensionnement==
Les lits d'épandage sont équipés de drains et remplis d'une couche de 30 cm de graviers lavés ([[Granulométrie (HU)|granulométrie]] 10/30) afin de permettre une bonne dispersion de l’eau prétraitée en vue de sa percolation dans le sol naturel (''figure 2 et 3'').
[[File:lit_epandage1_pananc.JPG|800px|center|thumb|
[[File:lit_epandage2_pananc.JPG|800px|center|thumb|
Ils conviennent bien dans le cas de sol à dominante sableuse ([[Conductivité hydraulique (HU)|conductivité hydraulique]] supérieure à 200mm/h) dans lesquels la réalisation des [[Tranchée d'épandage (HU)|tranchées d’épandage]] est difficile. Leur surface dépend de la conductivité hydraulique du sol et du nombre de pièces de l'habitation. A titre d'exemple : 30 m2 pour une habitation de 5 pièces principales + 6 m2 par pièce supplémentaire dans le cas d'une conductivité hydraulique supérieure à 200 mm/h.
==Avantages et inconvénients==
* Installation possible pour toute taille d’habitation, y compris pour les maisons secondaires (usage intermittent), en respectant un dimensionnement adapté ;
* Installation possible en [[Zone à usages sensibles (HU)|zones à usages sensibles]] sauf en cas de dispositions locales contraires ;
* Filière peu impactante : peu d'émergences visibles (exceptées les regards de visite), pas de bruit, pas d'effluent à l'air libre, pas de consommation électrique (sauf en cas de recours à un poste de relevage) et ne nécessitant que peu d'entretien (voir § "Entretien") ;
Mais :
* Nécessite un sol ayant une [[Conductivité hydraulique (HU)|conductivité hydraulique]] adaptée (typiquement plus de 200 mm/h) ;
* la zone d'épandage doit être protégée (pas de passage de véhicules ni de plantation).
==Entretien==
* Vérification régulière des regards (en particulier vérification du bon écoulement dans la boite de répartition et de l'absence d'eau stagnante dans la boite de bouclage) ;
* Nettoyage régulier du [[Bac à graisse (HU)|bac à graisse]] s'il existe ;
* Vidange de la fosse par une entreprise agréée lorsque la hauteur de boues accumulées atteint la moitié du volume utile de la fosse.
Pour en savoir plus :
* Ministère de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer (2016) : Règles et bonnes pratiques à l'attention des installateurs ; groupe de travail Formation des installateurs et des concepteurs en ANC ; programme PANANC ; 34p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/Guide_des_regles_et_bonnes_pratiques-v2.pdf www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
* Ministère de l'Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (2012) : Assainissement non collectif : Guide d’information sur les installations destiné aux usagers ; 47p. ; disponible sur [https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr/IMG/pdf/12032_ANC_Guide-usagers_complet_02-10-12_light_cle1713de.pdf https://www.assainissement-non-collectif.developpement-durable.gouv.fr]
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mercredi 25 octobre 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 16/11/2023
Dans un écoulement, ce terme représente la [[Contrainte de cisaillement (HU)|contrainte de cisaillement]] près du fond du canal ou de la conduite ; cette contrainte s'applique en particulier sur les particules déposées sur le radier et conditionne leur mise en mouvement.
==Cas des écoulements uniformes==
Dans le cas d'un écoulement uniforme, la contrainte de cisaillement au radier peut se mettre sous la forme :
Avec :
* : contrainte de cisaillement près du fond (N/m2) ;
* : masse volumique du fluide (kg/m3) ;
* : accélération de la pesanteur (m/s2) ;
* : [[Rayon hydraulique (HU)|rayon hydraulique]] de la conduite (m) ;
* : pente du fond (m/m).
Cette hypothèse est très simplificatrice, en particulier près du fond où les vecteurs vitesses sont très rarement parallèles entre eux et parallèles au fond.
Voir aussi : [[Contrainte de cisaillement (HU)]],[[Contrainte critique d’entrainement (HU)]].
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
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lundi 2 octobre 2023
Bernard Chocat : Page créée avec « ''Traduction anglaise : friction velocity'' Dernière mise à jour : 02/10/2023 Valeur limite de la vitesse apparaissant dans la formule de calcul du prof... »
Dernière mise à jour : 02/10/2023
Valeur limite de la vitesse apparaissant dans la formule de calcul du profil logarithmique des vitesses en fonction de la hauteur d'eau .
La vitesse de frottement est directement liée à la [[Contrainte de cisaillement (HU)|contrainte de cisaillement]] (''relation (1)'') :
avec :
* : contrainte de cisaillement (N/m^2) ;
* : masse volumique du fluide (kg/m^3).
Pour en savoir plus :
* https://pastel.hal.science/tel-00005725/file/partie_II_Cisaillement.pdf
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 03/10/2023
Constante sans dimension apparaissant dans le profil logarithmique des vitesses d'un fluide en fonction de la hauteur , dans le cas d'un [[Ecoulement turbulent (HU)|écoulement turbulent]] sur fond fixe rugueux (''figure 1'' et ''relation (1)'').
[[File:von_karman_profil_vitesse.JPG|400px|center|thumb|
avec :
* : constante de Von Karman (sans dimension) ;
* : vitesse moyenne du fluide à la hauteur (m/s) ;
* : hauteur de rugosité (hauteur assimilée à celle pour laquelle devient nulle) (m) ;
* : hauteur dans la veine liquide (m) ;
* : vitesse de frottement (m/s) ;
* : constante d'intégration fonction du [[Nombre de Reynolds (HU)|nombre de Reynolds]] et dont la valeur est comprise entre 6 et 10 selon le type d'écoulement (sans dimension).
==Domaine d'utilisation==
La constante de Von Karman est par exemple utilisée en météorologie pour calculer les échanges entre l'atmosphère et le sol ou en [[Transport solide (HU)|transport solide]] pour évaluer la [[Contrainte de cisaillement (HU)|contrainte de cisaillement]] près du fond, , dont la valeur est reliée à celle de la vitesse de frottement par la ''relation (2)'' :
avec :
* : contrainte de cisaillement près du fond (N/m2) ;
* : masse volumique du fluide (kg/m3).
La valeur de est sensiblement constante et varie entre 0,36 et 0,42 (valeur théorique 0,41).
Les relations (1) est (2) sont normalement valables au voisinage du fond (). Elles peuvent cependant être étendues au delà de cette limite.
Pour en savoir plus :
* https://pastel.hal.science/tel-00005725/file/partie_II_Cisaillement.pdf
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vendredi 29 septembre 2023
Bernard Chocat :
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jeudi 28 septembre 2023
Bernard Chocat : Page créée avec « Voir Zone hyporhéique (HU). Catégorie:Dictionnaire_DEHUA Catégorie:Généralités_autres_milieux_(HU) Catégorie:Les_cours_d'eau_et_la_ville_(HU) »
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Bernard Chocat : Page créée avec « Voir Plaine alluviale (HU) Catégorie:Dictionnaire_DEHUA Catégorie:Généralités_autres_milieux_(HU) Catégorie:Les_cours_d'eau_et_la_ville_(HU) »
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Bernard Chocat : Page créée avec « ''Traduction anglaise : Alluvial plain'' Dernière mise à jour : 28/09/2023 Plaine formée par le dépôt d'alluvions provenant de l'érosion en amont ; ... »
Dernière mise à jour : 28/09/2023
Plaine formée par le dépôt d'alluvions provenant de l'érosion en amont ; la plupart des plaines alluviales sont associées à des cours d'eau.
Voir : [[Plaine d’inondation (HU)]]
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mardi 26 septembre 2023
Bernard Chocat : Page créée avec « Voir Ordre d'un cours d’eau (HU) Catégorie:Dictionnaire_DEHUA Catégorie:Généralités_hydrologie_(HU) Catégorie:Les_cours_d'eau_et_la_ville_(HU) »
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lundi 25 septembre 2023
Bernard Chocat : Page créée avec « Voir Courbe hypsométrique (HU) Catégorie:Dictionnaire_DEHUA Catégorie:Généralités_bassin_versant_(HU) »
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samedi 16 septembre 2023
Bernard Chocat : Page créée avec « Sigle pour [[Plan départemental de protection du milieu aquatique et de gestion des ressources piscicoles / PDPG (HU)|Plan Départemental de Protection du milieu aquatiqu... »
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Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 16/09/2023
Document prévu par l'article L 433-4 du code de l'environnement en remplacement du schéma départemental de gestion piscicole ; le PDPG est fondé sur un diagnostic des cours d’eau de chaque département et vise à proposer la gestion piscicole la plus pertinente sur chacun d’entre eux.
==Cadre réglementaire==
Le plan départemental de protection du milieu aquatique et de gestion des ressources piscicoles (PDPG) est élaboré par la fédération départementale ou interdépartementale des associations agréées de pêche et de protection du milieu aquatique, fixe, pour les associations adhérentes à la fédération, les orientations de protection des milieux aquatiques et de mise en valeur piscicole.
Il est compatible avec le schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux et, quand ils existent, avec les schémas d'aménagement et de gestion des eaux.
Le plan est approuvé par le représentant de l’État dans le département, qui vérifie sa compatibilité avec les principes énoncés à l'article L. 430-1.
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
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Bernard Chocat : Page créée avec « ''Traduction anglaise : Abstraction supply zone'' Dernière mise à jour : 16/09/2023 Surface sur laquelle les eaux qui s'infiltrent alimentent un captage... »
Dernière mise à jour : 16/09/2023
Surface sur laquelle les eaux qui s'infiltrent alimentent un captage, c'est à dire un dispositif par lequel on puise (source, sous-sol, rivière) l'eau nécessaire à un usage donné ; on parle également d'Aire d'alimentation de captage (AAC).
Pour en savoir plus :
* https://aires-captages.fr/page/pr%C3%A9sentation-du-portail
voir aussi [[Périmètre de protection (HU)]].
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Cadre_réglementaire_de_la_gestion_de_l'eau_(HU)]]
[[Catégorie:Généralités_eau_souterraine_et_sol_(HU)]]
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 16/09/2023
Surface sur laquelle les eaux qui s'infiltrent alimentent un captage, c'est à dire un dispositif par lequel on puise (source, sous-sol, rivière) l'eau nécessaire à un usage donné ; on parle également de Bassin d'alimentation de captage (BAC).
Pour en savoir plus :
* https://aires-captages.fr/page/pr%C3%A9sentation-du-portail
voir aussi [[Périmètre de protection (HU)]].
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
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voir [[Périmètre de protection (HU)]]
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voir [[Périmètre de protection (HU)]]
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voir [[Périmètre de protection (HU)]]
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jeudi 14 septembre 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 14/09/2023
Ensemble organisé d’[[Orage (HU)|orages]] multicellulaires (et quelques fois [[Supercellule (HU)|supercellulaires]]), répondant à différents critères très précis et en particulier couvrant une surface d'au moins 100000 km2.
Nota : On utilise le sigle anglais MCC et non les initiales du nom français.
Voir : [[Système convectif de méso-échelle / MCS (HU)]]
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Processus_pluvieux_(HU)]]
jeudi 24 août 2023
Bernard Chocat :
''Traduction anglaise : Desimpermeabilisation''
Dernière mise à jour : 24/08/2023
Stratégie de gestion des eaux pluviales urbaines consistant à rendre perméable le plus possible de surfaces aménagées de façon à faciliter l'infiltration et diminuer les volumes et débits d'eau ruisselée.
==Intérêt de la désimperméabilisation==
Augmenter la part d'eau infiltrée dans les sols urbains présente un grand nombre d'intérêts :
* réhumidifier les sols urbains et limiter les risques de dégâts sur les bâtiments associés à leur asséchement et aux tassements différentiels résultants ;
* mettre plus d'eau à disposition de la végétation urbaine et améliorer ainsi son état ;
* réalimenter les [[Nappe phréatique (HU)|nappes phréatiques]] ;
* contribuer à diminuer la température pendant les périodes de canicule en augmentant l'[[Evapotranspiration (HU)|évapotranspiration]] ;
* diminuer les [[Rejet urbain de temps de pluie / RUTP (HU)|rejets urbains de temps de pluie]] et améliorer ainsi la qualité des milieux récepteurs ;
* diminuer les volumes et les débits ruisselés et avoir un effet bénéfique sur les risques de [[Débordement (HU)|débordement de réseaux]] et d'[[Inondation (HU)|inondation]] urbaines
==Surfaces imperméables ou surfaces aménagées ?==
Dans un milieu urbain on confond souvent les surfaces imperméables et les surfaces aménagées. Cette analogie est vraie pour les bâtiments qui sont bien évidemment imperméables, mais parfois inexacte pour les autres surfaces aménagées (rues, places, parking, cheminements, etc.). Les surfaces de ce type peuvent donc être désimperméabilisées en remplaçant les revêtements traditionnels par des [[Revêtement perméable (HU)|revêtements perméables]].
==Déconnecter ou désimperméabiliser ?==
La désimperméabilisation, au sens strict, des surfaces aménagées ne constitue que l'une des possibilités pour augmenter la part des précipitations infiltrée et diminuer la part ruisselée. Il est également possible de conserver certaines surfaces imperméables mais en faisant en sorte que l'eau qu'elles reçoivent soit dirigée vers un espace où elle pourra s'infiltrer. Ce type de solution élargit la surface totale que l'on peut traiter, en intégrant par exemple les bâtiments. On parle alors de [[Déconnexion des surfaces imperméables (HU)|déconnexion des surfaces imperméables]], que l'on peut considérer comme une forme de désimperméabilisation à une échelle plus large
==Solution verte, grise ou hybride==
Si, dans l'imaginaire, la désimperméabilisation est souvent associée à un retour de la nature en ville, il n'est cependant pas toujours possible de végétaliser toutes les surfaces urbaines. Aux [[Solution verte (HU)|solutions vertes]] doivent donc être associées des [[Solution grise (HU)|solutions grises]] et plus généralement des [[Solution hybride (HU)|solutions hybrides]], combinant au mieux espaces minéraux et espaces végétalisés.
Voir aussi : [[Déconnexion des surfaces imperméables (HU)]], [[Solutions de gestion durable des eaux pluviales urbaines (HU)]], [[Solution alternative (HU)]]
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Les_eaux_pluviales_et_la_ville_(HU)]]
[[Catégorie:Solutions_alternatives_et_compensatoires_(HU)]]
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 24/08/2023
En hydrologie urbaine, ce terme est généralement utilisé pour désigner des [[Solution alternative (HU)|solutions alternatives de gestion des eaux pluviales urbaine]] reposant sur les aménagements mixant des éléments minéraux ([[Solution grise (HU)|solutions grises]], [[Chaussée à structure réservoir (HU)|chaussée à structure réservoir]] par exemple) et des éléments végétalisés ([[Solution verte (HU)|solutions vertes]] : [[Arbre de pluie (HU)|arbre de pluie]] par exemple) (Naylor ''et al.'', 2017).
L’hybridation peut être effectuée au niveau de l’ouvrage (une [[Noue (HU)|noue]] avec des parties enherbées et des tuyaux pour l’arrivée d’eau) ou à une échelle plus large (combinaison d’un réseau et d’autres solutions sur un bassin versant). La volonté actuelle de développer des solutions décentralisées plus durable de [[Solutions de gestion durable des eaux pluviales urbaines (HU)|gestion des eaux pluviales]], associée à la nécessité de faire le meilleur usage des infrastructures existantes rend ce concept totalement incontournable.
Bibliographie :
* Naylor, L.A., Kippen, H., Coombes, M.A., Horton, B., Macarthur, M., Jachson, N. (2017) : Greening the grey: A framework for integrated green grey infrastructure (IGGI) ; Technical Report, University of Glasgow, Glasgow ; disponible sur http://eprints.gla.ac.uk/150672/
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
[[Catégorie:Les_eaux_pluviales_et_la_ville_(HU)]]
[[Catégorie:Solutions_alternatives_et_compensatoires_(HU)]]
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 24/08/2023
En hydrologie urbaine, ce terme est généralement utilisé pour désigner des [[Solution alternative (HU)|solutions alternatives de gestion des eaux pluviales urbaine]] reposant sur les aménagements minéraux : [[Toiture stockante (HU)|toitures stockantes non végétalisées]], [[Chaussée à structure réservoir (HU)|chaussées à structure réservoir]], [[Citerne (HU)|citernes de stockage]], etc.
Ces solutions sont souvent moins bien considérées que les [[Solution verte (HU)|solutions vertes]] utilisant et/ou valorisant la végétation. Elles ont cependant un rôle important à jouer pour mieux [[Solutions de gestion durable des eaux pluviales urbaines (HU)|maîtriser les eaux pluviales urbaines]], soit seules, soit en complément des solutions vertes ([[Solution hybride (HU)|solutions hybrides]]).
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
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[[Catégorie:Solutions_alternatives_et_compensatoires_(HU)]]
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vendredi 18 août 2023
Bernard Chocat :
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Bernard Chocat : /* Espèce exotique envahissante ou espèce en conquête ? */
''Traduction anglaise : Invasive Species''
Dernière mise à jour : 05/09/2023
Espèce animale ou végétale introduite volontairement ou involontairement dans un domaine géographique dont elle n’est pas originaire et où elle se développe de façon anarchique en l’absence de prédateur ou de consommateur naturel (''figure 1'') ; on parle également d'espèce envahissante ou d'espèce invasive.
Nota : On limite généralement la dénomination "espèces exotiques envahissantes" à celles qui ont été introduites par l'Homme (voir le § "Espèce envahissante ou espèce en conquête ?").
[[File:BC_jacinthed'eau_bresil.JPG|600px|center|thumb|
==Éléments de vocabulaire==
Les scientifiques on longtemps utilisé le terme espèce invasive en s'inspirant du vocabulaire anglo-saxon. On utilise aujourd'hui préférentiellement le vocabulaire normalisé par l'Union Européenne (voir par exemple le [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32014R1143 Règlement (UE) n ° 1143/2014 du Parlement européen et du Conseil du 22 octobre 2014 relatif à la prévention et à la gestion de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes]).
* espèce exotique : "''tout spécimen vivant d'une [[Espèce (HU)|espèce]], d'une sous-espèce ou d'un [[Taxon (HU)|taxon]] de rang inférieur d'animaux, de végétaux, de champignons ou de micro-organismes introduit en dehors de son aire de répartition naturelle, y compris toute partie, gamète, semence, œuf ou [[Propagule (HU)|propagule]] de cette espèce, ainsi que tout hybride ou toute variété ou race susceptible de survivre et, ultérieurement, de se reproduire''" ;
* espèce exotique envahissante : "''une espèce exotique dont l'introduction ou la propagation s'est révélée constituer une menace pour la biodiversité et les [[Service écosystémique (HU)|services écosystémiques]] associés, ou avoir des effets néfastes sur la biodiversité et lesdits services''" ;
* espèce exotique envahissante préoccupante pour l'Union : "'' une espèce exotique envahissante dont les effets néfastes ont été jugés de nature à exiger une action concertée au niveau de l'Union en vertu de l'article 4, paragraphe 3''" ;
* espèce exotique envahissante préoccupante pour un État membre : "''une espèce exotique envahissante autre que les espèces exotiques envahissantes préoccupantes pour l'Union, pour laquelle un État membre considère, en s'appuyant sur des données scientifiques, que les effets néfastes de sa libération et de sa propagation, même s'ils ne sont pas pleinement démontrés, sont lourds de conséquences pour son territoire, ou une partie de celui-ci, et requièrent une action au niveau de l'État membre concerné''".
==Dangers présentés par les espèces exotiques envahissantes==
Les espèces exotiques envahissantes peuvent perturber fortement les nouveaux écosystèmes dans lesquels elles se développent, avec un rôle néfaste sur la [[Biodiversité (HU)|biodiversité]], les [[Habitat (HU)|habitats]] et les espèces locales, mais également sur les [[Service écosystémique (HU)|services écosystémiques]] rendus par l'écosystème.
De façon pratique on peut distinguer ainsi deux niveaux d'analyse :
* un niveau écologique : on constate l'arrivée d'une espèce nouvelle dans un milieu donné ; la plante ou l'animal est alors considérée, au moins pendant une certaine durée, comme exogène (exotique) par rapport aux espèces indigènes et modifie le fonctionnement de l'écosystème ; la cohabitation avec les espèces indigènes (ou certaines d'entre elles) peut être difficile et mettre en péril de façon plus ou moins importante leur survie dans ce milieu et plus généralement l'équilibre de l'écosystème. La difficulté provient du fait que toute espèce envahissante transforme l'écosystème à son avantage, y compris en éliminant les espèces qui la gênent ou qui constituent ses proies. Cependant, certaines des espèces ainsi éliminées peuvent être indispensables au fonctionnement de l'écosystème. Si les boucles de rétroactions sont insuffisantes, l'écosystème peut alors s'effondrer et devenir invivable, y compris pour l'espèce qui a initié le processus.
* un niveau environnemental : les effets sont alors vus sur l'Homme, la concurrence pouvant faire disparaitre ou mettre en danger des espèces qu'il utilise à son profit ou tout autre service écosystémiques ; comme l'Homme dépend de ces services pour son alimentation, sa santé, son bien-être, ses activités de production, ses activités récréatives et son enrichissement culturel, une redistribution globale de cette biodiversité aura un impact sur l’ensemble de ces aspects (https://fr.unesco.org/courier/2021-3/migration-especes-revolution-silencieuse).
Le dernier rapport de l'[https://www.ipbes.net/fr IPBES] (plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques), publié le 4 septembre 2023, dénombre 37 000 espèces exotiques dans le monde ; moins de 10 % (3 515) sont considérées comme envahissantes ; 6 % sont des plantes, 22 % des invertébrés, 14 % des vertébrés et 11 % des microbes.
Le problème est très important car les espèces exotiques envahissantes constituent un danger pour environ un tiers des espèces terrestres et ont contribué à 60% des extinctions connues à l’échelle mondiale ; dans 16 % des cas, elles en sont même l'unique cause. Elles peuvent aussi représenter un risque direct pour l’homme, par exemple être vectrices de pathogènes (moustique tigre), allergisantes (ambroisie) ou avoir un comportement agressif (frelon asiatique). Enfin elles coûtent extrêmement cher à la collectivité : en 2019, le coût total des dégâts qu'elles ont occasionnés et des mesures de lutte a été estimé à 423 milliards de dollars et le rapport note que ce montant est "''probablement grandement sous-estimé''".
Nota 1 : Il est intéressant de noter que ces estimations ne tiennent pas compte des dégâts causés par l'homme (''homo sapiens sapiens'') qui constitue probablement l'espèce envahissante la plus dangereuse pour l'ensemble des écosystèmes de la planète.
Nota 2 : Toutes les espèces envahissantes ne jouent pas un rôle négatif. Par exemple les "arbres à papillons" (''Buddleia daviddi'') qui prolifèrent sur les terrils, sont des espèces ligneuses pionnières qui vont préparer le terrain pour d'autres essences indigènes et permettre une colonisation ultérieures par des essences ligneuses indigènes semblables à celles que l'on aurait obtenu avec des bouleaux au départ, mais plus rapidement (https://www.promessedefleurs.com/conseil-plantes-jardin/blog/plante-invasive-plante-envahissante-ne-melangeons-pas-tout/). Toute règle a ses exceptions...
==Classification des espèces exotiques envahissantes==
Toutes les espèces introduites ne sont pas envahissantes et toutes les espèces envahissantes ne présentent pas la même dangerosité. On estime que 12 000 espèces présentes dans l'environnement de l'Union et d'autres pays européens sont exotiques ; 10 à 15 % d'entre elles (soit environ la même proportion qu'au niveau mondial) sont considérées comme envahissantes ([https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32014R1143 Règlement (UE) n ° 1143/2014]) et seule une faible partie des espèces envahissantes présentent un danger réel (https://www.ecologie.gouv.fr/especes-exotiques-envahissantes). On peut distinguer trois niveaux de dangerosité (Dutartre ''et al.'', 2012):
* les espèces envahissantes avérées : espèces envahissantes ayant une dynamique d’extension rapide dans son territoire d’introduction et formant localement des populations denses et bien installées.
* les espèces envahissantes potentielles : espèces envahissantes non indigènes ne présentant pas actuellement de caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la dynamique, à l’intérieur de ce territoire et/ou dans des régions limitrophes ou climatiquement proches, est telle qu’il existe un risque de la voir devenir à plus ou moins long terme une invasive avérée.
* les espèces à surveiller : espèces exotiques ne présentant actuellement pas (ou plus) de caractère invasif avéré dans le territoire considéré mais dont la possibilité de développer un caractère invasif existe, compte tenu notamment du caractère invasif de cette plante dans d’autres régions du monde.
==Stratégie française de lutte contre les espèces exotiques envahissantes==
Conformément à la réglementation européenne, la France a mis en place différents éléments, en particulier :
* un centre de ressource (http://especes-exotiques-envahissantes.fr/), avec une partie spécifiquement dédiée aux territoires d'Outre-mer, particulièrement vulnérables (https://especes-envahissantes-outremer.fr/enjeux-pour-loutre-mer/) ;
* une stratégie de lutte contre les espèces exotiques envahissantes (https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/17039_Strategie-nationale-especes-exotiques-invahissantes.pdf) ;
* un plan d'action (https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/20220315_EEE_VDEF.pdf).
==Espèce exotique envahissante ou espèce en conquête ?==
Le fait de limiter le qualificatif "exotique" aux espèces introduites du fait d'une action humaine n'est pas un point anodin. Les espèces ont toujours voyagé, ne serait-ce que pour s'adapter aux changements climatiques. Qu'une nouvelle espèce arrive dans un écosystème où elle était absente et le transforme rentre donc dans la logique d'évolution du vivant. L'Homme en est le meilleur exemple puisqu'il a progressivement conquis (vocabulaire plus positif que celui d'invasion !) tous les continents et s'est adapté à tous les environnements avant de les transformer à son avantage (ou plus exactement en fonction de ses intérêts à court terme).
Le [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:32014R1143 Règlement (UE) n ° 1143/2014] note d'ailleurs : "''Certaines espèces migrent naturellement en réponse aux changements dans leur environnement. Elles ne devraient pas être considérées comme des espèces exotiques dans leur nouvel environnement et devraient être exclues du champ d'application du présent règlement. Le présent règlement devrait uniquement porter sur les espèces introduites dans l'Union par suite d'une intervention humaine.''"
Encore faudrait-il définir clairement ce que signifie "intervention humaine". La réponse est claire en ce qui concerne le maïs ou la pomme de terre, mais par exemple beaucoup plus ambigüe en ce qui concerne le moustique tigre. Même si l'homme a probablement joué un rôle direct en en ramenant certains dans ses bagages, c'est plutôt son rôle indirect (développement urbain et changement climatique), associé à la capacité d'adaptation de l'insecte qui explique le développement très rapide de son aire de répartition. En ce sens l'invasion peut être vue comme une meilleure capacité d'adaptation à un environnement profondément transformé par l'Homme.
Il est également intéressant de se mettre à la place de l'espèce exotique, ce qui conduit à parler plutôt de conquête de nouveaux territoires et d'adaptation à de nouveaux environnements, tout comme l'Homme l'a fait au cours des dernières dizaines de milliers d'années. Finalement, c'est peut-être parmi les espèces que nous qualifions aujourd'hui d'envahissantes que se trouvent celles qui demain régneront sur la planète.
Bibliographie :
* Dutartre, A., Mazaubert, E., Poulet, N. (2012) : Bilan des espèces exotiques envahissantes en milieux aquatiques sur le territoire français : essai de bilan en métropole ; Sciences Eaux & Territoires 2012/1 (N° 6), pp 56-63 ; disponible sur : [https://www.cairn.info/revue-sciences-eaux-et-territoires-2012-1-page-56.htm https://www.cairn.info/]
Pour en savoir plus :
* https://www.ecologie.gouv.fr/especes-exotiques-envahissantes.
* [http://especes-exotiques-envahissantes.fr/ centre de ressource sur les espèces exotiques envahissantes].
* [https://www.ipbes.net/fr IPBES].
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mardi 15 août 2023
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Dernière mise à jour : 15/08/2023
Procédé d’épuration biologique dans lequel on met à la disposition des micro-organismes des supports spécifiques (tubes, disques, etc.) sur lesquels ils peuvent se fixer pour constituer un [[Biofilm (HU)|biofilm]].
Historiquement les premiers supports utilisés étaient fixes ([[Lit bactérien (HU)|lits bactériens]] ou [[Disque biologique (HU)|disques biologiques]]). Depuis la fin du XXème siècle on développe également des supports mobiles constitués de petits éléments granulaires (taille de l'ordre de 2 à 10 millimètres) qui sont maintenus en suspension dans l'eau par la turbulence. On parle alors de [[Cultures fixées fluidisées (HU)|culture fixée fluidisée]].
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Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 05/09/2023
Sigle pour "''Phosphorus Accumulating Organisms''" ; désigne des bactéries [[Anaérobie (HU)|anaérobies]] utilisées pour la [[Déphosphatation (HU)|déphosphatation]] biologique des eaux usées.
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vendredi 4 août 2023
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Bernard Chocat : /* Dangerosité des PFAS */
Dernière mise à jour : 04/08/2023
Les perfluoroalkylées constituent une famille de plus de 4000 substances chimiques synthétiques caractérisées par la présence de liaisons fluor-carbone ; on parle également de polyfluoroalkylées et plus couramment de PFAS.
==Origine des PFAS dans l'environnement==
Du fait de leurs propriétés antiadhésives, imperméabilisantes et résistantes aux fortes chaleurs, les PFAS sont largement utilisés depuis les années 1950 dans divers domaines industriels et produits de consommation courante : textiles, emballages alimentaires, mousses anti-incendie, revêtements antiadhésifs, cosmétiques, produits phytosanitaires, etc. (ANSES, 2022).
==Dangerosité des PFAS==
Les PFAS sont dangereux pour l'environnement et pour la santé humaine par ingestion. Ils sont [[Bioaccumulation (HU)|bioaccumulable]] et leur [[Toxicité (HU)|toxicité]] est multiple : ils provoquent une augmentation du taux de cholestérol, peuvent entraîner des cancers, perturber la fertilité et le développement du fœtus. Ils sont également suspectés d’interférer avec le système endocrinien (thyroïde) et immunitaire.
Leur dangerosité est particulièrement due à leur [[Persistance (HU)|persistance]] dans l'environnement, d'autant plus grande que les chaines carbonées qu'ils contiennent sont longues. Ils sont même parfois qualifiés de polluants éternels. Ils sont également extrêmement [[Mobilité (HU)|mobiles]] et on les retrouve partout sur la planète.
Les concentrations les plus élevées sont retrouvées dans les crustacés et les mollusques mais on peut en trouver dans tous les aliments, y compris dans l'[[Eau destinée à la consommation humaine (HU)|eau destinée à la consommation humaine]].
Pour en savoir plus :
* ANSES (2022) : PFAS : des substances chimiques dans le collimateur ; disponible sur https://www.anses.fr/fr/content/pfas-des-substances-chimiques-dans-le-collimateur
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mardi 18 juillet 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 27/07/2023
Dans une toiture végétalisée non régulée, évaluation normalisée de la quantité d’eau maximum susceptible d'être retenue par les matériaux constitutifs du complexe de végétalisation.
==Protocole de mesure==
La Capacité maximale en eau (CME) est évaluée par différence entre la masse d’un échantillon totalement sec (après séchage à 105 °C jusqu’à stabilisation du poids) et son état après 24 heures de mise en eau à saturation, et ressuyage de 2 heures.
Elle s'exprime en m3 par m2 de toiture.
Le protocole de référence est disponible sur le site de la [https://www.ffbatiment.fr/fr-FR/organisation-ffb/unions-syndicats-metier/csfe CSFE] ou sur celui de l’[https://www.adivet.net/ressources Adivet].
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Bernard Chocat : /* Principe */
Dernière mise à jour : 31/07/2023
Mode de gestion de la végétation urbaine, et en particulier des arbres d'alignement, mis au point par Björn Embrén à Sotckholm au début des années 2000 (Embrén ''et al'', 2010) ; ce type de solution permet de stocker et de mettre à la disposition des arbres une partie importante des précipitations et constitue donc une [[Solution alternative (HU)|solution alternative de gestion des eaux pluviales]] ; on parle également de système de Stockholm ou de fosse de Stockholm.
==Principe==
Le principe consiste à aménager un lit de pierres, de terre végétale (souvent associé à du biochar) sous la voirie, à infiltrer les eaux pluviales dans ce lit en utilisant un [[Revêtement perméable (HU)|revêtement perméable]] ou des [[Puits de stockage et d'infiltration (HU)|puits]] ou des [[Tranchée de stockage et d'infiltration des eaux pluviales (HU)|tranchées d’infiltration]] (qui facilitent également les échanges gazeux avec l'atmosphère) et à diriger l'eau vers les fosses de plantation d’arbres (''figure 1'').
[[File:tranchee_de_stockholm.JPG|800px|center|thumb|
Voir : [[Massif enterré (HU)]], [[Arbre de pluie (HU)]].
Bibliographie :
* Embrén, B., Alvem, B.-M., Stål, Ö., Orvesten, A. (2010) : La plantation d'arbres dans le milieu urbain de Stockholm : un manuel d'usage (en français) ; Ville de Stockholm ; 83p.
Pour en savoir plus :
* TDAG (2016) : Arbres en milieu urbain : Guide de mise en œuvre ; Trees Design Action Group ; 168 p. , traduit et diffusé en France par VAL'HOR (Interprofession française de l’horticulture) ; disponible sur [https://www.tdag.org.uk/uploads/4/2/8/0/4280686/tdag_tihl.french.pdf www.tdag.org.uk]
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mercredi 5 juillet 2023
Bernard Chocat :
''Traduction anglaise : Rain tree''
Dernière mise à jour : 15/08/2023
Arbre dont la fosse de plantation a été pensée et dimensionnée en surface et en profondeur pour gérer tout ou partie des eaux de ruissellement, mais également pour favoriser le développement de l'arbre et la biodiversité, y compris celle du sol.
==Principes et variantes==
Le principe consiste à infiltrer l'eau de pluie dans la fosse de plantation en utilisant le volume de cette dernière comme volume tampon pendant la pluie. Une partie de l'eau va s'exfiltrer vers le sol profond et la nappe, le volume qui reste stocké dans le sol de la fosse sera ultérieurement évacué par [[Evapotranspiration (HU)|évapotranspiration]].
Cette solution de gestion des eaux pluviales peut se faire dans le cas de l'aménagement d'un nouvel espace, mais elle est surtout bien adaptée au cas de la réhabilitation d'un aménagement existant disposant déjà d'arbres car elle permet de traiter des arbres dont la fosse est surélevée par rapport à la voirie (dans le cas d'un nouvel aménagement il est plus simple de mettre la fosse dans une dépression, ce qui permet également un stockage provisoire en surface).
Le principe consiste à mettre à la disposition de l'arbre :
* plus de surface non revêtue autour du tronc (minimum de 10 m2 et distance au moins égale à 1,5 m autour du collet, Caltran ''et al'', 2022) ;
* plus de volume de sol pour développer ses racines en augmentant à la fois la surface et la profondeur de la fosse ;
* plus d'eau en dirigeant l'eau des voiries vers la fosse d'arbre.
Il peut consister en :
* une fosse d'arbre isolée ;
* un ensemble de fosses d'arbres indépendantes mais connectées à un même dispositif d'alimentation ;
* une fosse de plantation continue avec plusieurs arbres.
Nous ne traiterons ici que le cas des fosses d'arbres isolées. Voir l'article [[Massif enterré (HU)]] pour les autres cas.
==Mise en œuvre==
Le principe de base est simple. Il consiste à décaisser la fosse d'arbre et à créer un accès direct pour l'eau entre le caniveau et la fosse, en particulier en supprimant la bordure de trottoir (''figure 1''). La mise en place d'une [[Tranchée de stockage et d'infiltration des eaux pluviales (HU)|tranchée d'infiltration]] interceptant l'eau le plus tôt possible permet de faciliter l'infiltration dans la fosse (''figures 1 et 2''). Dans ce cas il est nécessaire de privilégier l'écoulement de l'eau depuis la tranchée vers la fosse plutôt que vers le sol profond.
[[File:fosse_arbre_principe_guide_lyon.JPG|600px|center|thumb|
[[File:fosse_arbre_schéma_alimentation2_guide_lyon.JPG|600px|center|thumb|
Il est conseillé de couvrir la fosse d'arbre d'une végétation herbacée et arbustive pour éviter son piétinement et améliorer la biodiversité (pas toujours facile à faire accepter par les services en charge de la voirie). Le livret technique édité par Lyon Métropole : "les arbres de pluie" (Caltran ''et al.'', 2022) propose des associations d'espèces en fonction de l'implantation. il est également possible de protéger la fosse par une bordure ou une ganivelle.
De nombreux arbres urbains existants peuvent être transformés en arbres de pluie. Il est également possible d'en implanter de nouveaux, par exemple en mobilisant une partie des places de stationnement en bordure de trottoir (''figure 3'').
[[File:fosse_arbre_place_stationnement_lyon.JPG|600px|center|thumb|
Attention cependant, tous les arbres isolés existants ne peuvent pas être transformés en arbres de pluie. Deux conditions sont nécessaires :
* la surface perméable disponible doit être suffisante par rapport à celle de l'impluvium (rapport de 1/10 au minimum) ;
* le système racinaire de l'arbre doit être capable de supporter le dispositif arbre de pluie.
Au delà d'une communication spécifique sur l'intérêt du dispositif (''figure 4''), il est possible de proposer une gestion citoyenne des pieds d’arbre.
[[File:arbre_de_pluie_grand_lyon.png|600px|center|thumb|
Pour les éléments complémentaires (cobénéfices, règles de conception, précautions à prendre, entretien), voir l'article [[Massif enterré (HU)|massif enterré]].
Cette solution fait partie des [[Solution fondée sur la nature pour la gestion des eaux pluviales (HU)|solutions fondées sur la nature]] au sens de l'[https://uicn.fr/solutions-fondees-sur-la-nature/ UICN].
Pour en savoir plus :
* Caltran, H., Sanabria, J., Goubier, P., Nait Barka, H., Henry, A. (2022) : Livret technique "les arbres de pluie" ; 31p. ; disponible sur [https://www.ofb.gouv.fr/sites/default/files/2022-12/livret_arbre_de_pluie_web.pdf https://www.ofb.gouv.fr].
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vendredi 30 juin 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 30/06/2023
L'Adopta est une association loi 1901 dont l’objectif est de promouvoir la gestion durable et intégrée des eaux pluviales.
Grâce à un retour d’expérience de plus de 20 ans, l’ADOPTA est en mesure d'apporter un appui aussi bien sur le plan technique que pour relever les défis d’organisation face au changement d’approche dans la gestion des eaux pluviales.
Pour en savoir plus :
* [https://adopta.fr/ Site de l'Adopta].
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Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 27/07/2023
Dispositif utilisé en particulier pour introduire de l'eau décantée dans les ouvrages d'infiltration (''Figure 1''). Les coudes plongeants permettent de limiter les risques de [[Colmatage (HU)|colmatage]] des ouvrages en diminuant à la fois la quantité de [[Matières en suspension / MES (HU)|matières en suspension]] et de [[Flottant (HU)|flottants]] introduits dans l'ouvrage.
Les coudes plongeant sont également utilisés en [[Assainissement non collectif / ANC (HU)|assainissement non collectif]], par exemple en sortie de [[Bac à graisse (HU)|bac à graisse]] ou de [[Fosse septique (HU)|fosse septique]].
[[File:tranchée_fiche_adopta.png|600px|center|thumb|
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mardi 27 juin 2023
Bernard Chocat :
Dernière mise à jour : 31/07/2023
Temps nécessaire pour vider totalement un ouvrage de stockage ([[Bassin de retenue (HU)|bassin de retenue]] par exemple).
Cette durée est parfois prise en compte comme durée maximum en eau ; en réalité des pluies plus longues et moins intenses que celles capables de remplir totalement l'ouvrage peuvent le maintenir en eau pendant des durées très supérieures à son temps de vidange. Voir [[Durée en eau (HU)]].
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Bernard Chocat : /* Valeur à retenir pour la durée maximum en eau */
''Traduction anglaise : Duration with water''
Dernière mise à jour : 28/07/2023
Durée pendant laquelle un ouvrage de stockage ([[Bassin de retenue (HU)|bassin de retenue]] par exemple) reste en eau pendant et après une pluie ; on précise généralement durée maximum en eau.
==Intérêt de la notion de durée maximum en eau==
Un grand nombre de réglementations (PLU, zonage pluvial, etc.) prescrivent une durée maximum pendant laquelle les [[Solution alternative (HU)|solutions alternatives de gestion des eaux pluviales]] peuvent rester en eau (hormis bien sûr pour les solutions avec un plan d'eau permanent - voir [[Bassin de retenue en eau (HU)]]).
Cette durée constitue en effet un paramètre important pour différentes raisons :
* Si une nouvelle pluie se produit avant que l'ouvrage ne soit entièrement vide, la capacité de stockage sera plus faible que celle prévue et peut se révéler insuffisante ; c'est en particulier pour cette raison que la [[Méthode des pluies (HU)|méthode des pluies]] (qui suppose l'ouvrage toujours vide en début d'événement) conduit à des volumes systématiquement plus faibles que la [[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]] ;
* beaucoup d'espaces utilisés pour le stockage des eaux pluviales sont multi-fonctionnels ; les autres usages sont bien évidemment impossibles lorsque l'espace est en eau ce qui nuit à leur image et à leur intérêt ;
* avec le [[Changement climatique (HU)|changement climatique]] le risque de maladies provoquées par les piqures de [[Moustique (HU)|moustiques]] est redevenu réel ; il est donc nécessaire de limiter cette durée en eau (y compris sous forme de traces résiduelles comme des flaques) à quelques jours de façon à ne pas laisser le temps aux larves de se transformer en insectes adultes.
Nota : Comme les autres paramètres de conception, cette durée maximum en eau doit être associée à un risque de dépassement, généralement pris en compte par une [[Période de retour (HU)|période de retour]].
==Valeur à retenir pour la durée maximum en eau==
Les durées maximum en eau prescrites sont souvent comprises entre 24 à 72h, sans toujours bien préciser l'objectif visé, ni définir clairement la période de retour associée. Ces deux éléments sont portant déterminants.
* s'il s'agit de se prémunir contre la prolifération de moustiques, le risque est très différent pour les ouvrages de surface (pour lesquels il est réel) et pour les ouvrages stockant dans un substrat, comme les [[Structure réservoir (HU)|structures réservoirs]] ou les [[Massif enterré (HU)|massifs enterrés]] (pour lesquels il est quasiment nul) ; une durée maximum en eau (y compris dans les flaques résiduelles) inférieure à 72h est suffisante pour empêcher le développement des larves ;
* s'il s'agit de se prémunir contre le risque de superposition d'événements, tout dépend de la méthode utilisée (voir [[Méthodes de dimensionnement des ouvrages de stockage (HU)]]) ; certaines méthodes ([[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]] ou [[Méthode des débits (HU)|méthode des débits]]) intègrent explicitement cet aspect dans la démarche de conception alors que ce n'est pas le cas de la [[Méthode des pluies (HU)|méthode des pluies]] (qui prend cependant implicitement ce risque en compte dans le choix de la plage de durée utilisée pour choisir les [[Montana (formule type) (HU)|coefficients de Montana]]) ;
* S'il s'agit de la durée pendant laquelle l'espace n'est plus utilisable pour d'autres usages, la durée acceptable doit être évaluée en tenant compte de la perte d'usage réelle qui dépend elle-même des fonctionnalités associées à cet espace ; en tout état de cause il est possible d'accepter une période de retour plus petite (voir beaucoup plus petite) pour ce risque que pour celui associé à un débordement de l'ouvrage.
==Différents choix possibles pour le calcul de la durée maximum en eau==
Un autre aspect concerne la façon dont on calcule la durée maximum en eau associée à une période de retour donnée.
Une solution souvent adoptée consiste à la supposer égale au temps de vidange de l'ouvrage plein. En pratique, cette solution sous-estime fortement la durée maximum en eau possible pour la même période de retour pour deux raisons de nature différente :
* elle néglige le temps nécessaire pour remplir l'ouvrage ;
* elle suppose que c'est la pluie dimensionnante (celle qui va le plus remplir l'ouvrage pour la période de retour choisie) qui sera responsable de la plus grande durée en eau.
Si la première difficulté peut facilement être levée en rajoutant au temps de vidange la durée de la pluie dimensionnante, il n'en va pas de même de la seconde. En effet des pluies moins intenses, mais beaucoup plus longues que la pluie dimensionnante peuvent maintenir l'ouvrage en eau pendant des durées beaucoup plus grandes. Il suffit en effet pour maintenir l'ouvrage en eau que le débit moyen d'apport soit supérieur au débit moyen de vidange. Chocat ''et al'' (2022) ont comparé de façon analytique trois choix possibles en utilisant la méthode des pluies :
* : durée maximum réelle (au sens de la méthode des pluies) pendant laquelle l'ouvrage peut être en eau pour une période de retour égale à la période de retour de dimensionnement de l'ouvrage ;
* : durée de vidange de l'ouvrage plein (avec un débit de vidange supposé constant) ;
* : durée totale en eau dans le cas de l’événement dimensionnant (au sens de la méthode des pluies est égal à la somme de la durée de la pluie dimensionnante et du temps de vidange).
Ils ont montré que les rapports entre ces grandeurs ne dépendaient (avec les hypothèses de la méthode des pluies) que de la valeur du coefficient de la [[Montana (formule type) (HU)|formule de Montana]] permettant d'ajuster la [[Intensité-durée-fréquence / IDF (HU)|courbe IDF]] correspondant à la région pluviométrique et à la période de retour choisie
Le tableau de la ''figure 1'' synthétise les résultats obtenus pour les valeurs usuelles de .
[[File:durée_en_eau.png|300px|center|thumb|
Ce tableau montre que la durée de vidange peut sous-estimer d'un facteur 4 la durée en eau réelle pour une même période de retour. Cette valeur est de plus elle-même sous évaluée car elle ne prend pas en compte la possibilité de pluies successives qui ne permettent pas une vidange complète entre les différents événements (risque d'autant plus fort que le débit de vidange est faible).
En conséquence, il paraît largement préférable d'utiliser la valeur de la durée en eau calculée avec la formule de la méthode des pluies (éventuellement pour une période de retour différente de celle utilisée pour calculer le volume) :
avec :
* : durée en eau (en h) ;
* : débit moyen spécifique (en mm/h);
* et : coefficients de la formule de Montana fonction de la région pluviométrique et de la période de retour (avec les unités ad hoc).
Bibliographie :
* Chocat, B., Afrit, B., Maytraud, T., Savary, P., Tedoldi, D. (2022) : Comment mettre en place des règles hydrologiques efficaces pour la gestion durable des eaux pluviales urbaines ; TSM n°10 ; octobre 2022 ; pp.39-62.
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