Ephemera – Une revue scientifique dédiée aux insectes aquatiques., ces 365 derniers jours
Une revue scientifique
Ephemera est destinée à la publication d’articles scientifiques. Initialement dédiée aux seuls Éphémères, cette revue s’est progressivement et naturellement ouverte aux insectes aquatiques d’autres ordres tels que les Plécoptères, Hétéroptères, Mégaloptères, Névroptères, Coléoptères, Trichoptères et Diptères, longtemps délaissés dans notre pays. Pourtant, leur biologie et leur écologie méritent intérêt, ne serait-ce que pour leur utilisation dans l’évaluation de la qualité des milieux aquatiques.
Son domaine d’étude reste toutefois limité à l’Ouest Paléarctique et au pourtour méditerranéen, élargis aux départements, régions et collectivités territoriales d’outre-mer.
Des thèmes
Ephemera s’est attachée la collaboration des meilleurs spécialistes européens et mondiaux, et couvre des thématiques variées : systématique, chorologie, écologie, phylogénie, bio-surveillance des milieux aquatiques dulçaquicoles, paléontologie, …
Les problématiques de protection et de « valeur patrimoniale » des espèces sont également traitées.
Ephemera est analysée par Clarivate Analytics (Zoological Records).
Une diffusion
Ephemera, conçue par le groupe de travail Opie-benthos est éditée par l’Opie. Elle était auparavant vendue par abonnement annuel ou à l’unité. Désormais revue numérique en libre accès, sa consultation en ligne est gratuite.
Un ISSN a été demandé auprès de la BnF pour la revue numérique. La revue papier quant à elle portait l’ISSN 1298-0595.
Communiquer une publication
Les auteurs souhaitant soumettre une publication à la revue sont invités à prendre connaissance des quelques dispositions techniques concernant la présentation de leur document et peuvent joindre la rédaction à michel.brulin chez insectes.org
jeudi 19 décembre 2024
Les Athericidae constituent une famille au nombre d’espèces restreint. La répartition des 4 espèces connues du territoire métropolitain est assez bien documentée, notamment parce que cette famille bénéficie d’un programme d’Inventaire national porté par l’Opie-benthos. Le présent travail apporte des données sur l’Arc alpin français, zone biogéographique pour laquelle les données restaient très parcellaires, ainsi que quelques données écologiques.
mardi 17 décembre 2024
Material of two abundant populations composed of male adults, pupae and larvae of Corynoneura magna Brundin, 1949 was recently collected in lentic to semi-lentic habitats including acidic springs and peat bogs located in north-eastern France (alt. 350 and 900 m). In this paper, C. magna is recorded for the first time from continental France. A detailed redescription of the male adult is given. The following distinguishing characters will separate it from other members of the genus Corynoneura: antenna 12-segmented, apical seta present or absent; third palpomere spherical, fifth palpomere notched apically, with 1 apical seta; tibial scale of PIII smooth; sternapodeme inverted U-shaped; phallapodeme scalpel shaped, joint with sternapodeme with a sharp triangular attachment; tergite IX bilobed, with 1 pair of apical setae; gonocoxite truncate apically, ventral junction with branched setae; inferior volsella lobe shaped, located distally; gonostylus massive, megaseta ellipsoidal, or slender with pointed apex. Worldwide, there are currently about 105 known Corynoneura species, of which 45 are reported from the Palaearctic Region and 13 from France. Taxonomic remarks and comments on the ecology and geographical distribution of C. magna are given.
jeudi 5 décembre 2024
Le genre Tartarothyas Viets, 1934 n’est représenté que par un faible nombre d’espèces dans le monde. Il est présent en Amérique centrale (Goldschmidt et al. 2021), Amérique du Nord (Smith & Cook 1999) et en Océanie (Smit 2021). En Europe, seules deux espèces sont connues : Tartarothyas micrommata (Viets, 1934), uniquement des Balkans (Pešić 1999, Cîmpean & Battes 2018) et Tartarothyas romanica Husiatinschi, 1937, largement distribuée en Europe, de la Roumanie à la Grande Bretagne (Pešić 2004), où elle est rare partout. Elle a été notamment trouvée récemment en Espagne (Valdecasas et al. 2019) et en Croatie (Pozojevic et al. 2021).
Les deux espèces européennes se distinguent notamment par la forme des acetabula, …
lundi 25 novembre 2024
Lors de voyages de collecte réalisés dans tout l’arc alpin et principalement dans les Alpes françaises et italiennes et les Apennins, divers échantillons ont été collectés afin de mieux connaître les peuplements de ces régions géographiques à la faune si particulière avec un fort taux d’endémisme (Fochetti 2020). Les Préalpes du sud françaises (Préalpes de Nice), le Mercantour et la partie française des Alpes ligures sont particulièrement fréquentés par des espèces apennines extensives ou du versant sud des Alpes comme : Isoperla carbonaria, Leuctra concii, L. elisabethae, L. boreoni, Protonemura ausonia padana, P. caprai, Nemoura rivorum, Dinocras ferreri et Siphonoperla italica (Aubert 1986, Vinçon 1996, Weiss et al. 2011).
The male adult of Chaetocladius rottensis sp. n. is described based on material collected between 1998 and 2018 in glacial alpine springs and streams delimited by the upper basin of the Rhône River (Mutt stream, Swiss Alps, alt. 1800-2100 m). The nearest known alpine species are: C. aedeagolobatus Rossaro, Magoga & Montagna, 2017 and C. lodscrozetae Moubayed-Breil, 2018. Despite the high resemblance between these three species, C. rottensis sp. n. can be separated on a combination of characters as detailed in Table I. In particular, C. rottensis sp. n. and C. lodscrozetae are considered to be sister species based on close morphological similarity. They both belong to relict alpine elements and are considered here as local biogeographic indicators. Currently, there are 16 recorded Chaetocladius species from Switzerland including 13 recently reported by Moubayed-Breil & Lods-Crozet (2018) and 3 additional new records: C. aedeagolobatus Rossaro, Magoga & Montagna, 2017; C. dentiforceps (Edwards, 1929), C. subalpinus Rossaro, Magoga & Montagna, 2017. Consequently, the description of C. rottensis sp. n. increases the total number in the genus to 17 for this country. Remarks, morphological affinities and comments on the ecology of the new species are highlighted.
The male and pupal exuviae of Eukiefferiella permiana sp. n., are diagnosed and described based on material composed of male pharate adults and pupal exuviae collected during spring and the dry season in lotic habitats along the middle basin of the River Lergue (southern France, altitude 100-160 m), which is characterized by the primary red soil deposit of the Permian Era (Ruffe red rocks, age about 260 million years). Based on some relevant characters found in the male adult (superior volsella semi-circular, inferior volsella long acute triangle shaped, proximal expansion of gonostylus triangular) and pupal exuviae (frontal apotome with long ridges and 2 small triangular tubercles; base of antennal sheath with broad triangular expansion; thoracic horn enlarged medially, precorneal tubercle absent; large crochets present on tergites IV-V), the new species appears to belong to the coconina-group (see Moubayed-Breil & Mary 2019), which includes E. coconina Moubayed-Breil & Mary, 2019, E. bedmari Vilchez-Quero & Laville, 1987, E. hessi Freeman, 1958 and 2 morphotypes: E. sp. A (Thailand) and E. sp. B (New Caledonia). Currently, the genus Eukiefferiella is represented worldwide by about 92 species. Consequently, the description of E. permiana sp. n. increases the total number in the genus to 22 from continental France and to 23 from Europe. Taxonomic remarks with key to male adult and pupal exuviae of the coconina-gr and comments on the ecology and geographical distribution of the new species are given.